18 septembre 2015

Genre !, dirigé par Arnaud Alessandrin et Brigitte Estève-Bellebeau, postface de Christine Detrez, éditions Des ailes sur un tracteur, 2014 Lu par Guy Renotte

Genre ! L’essentiel pour comprendre, premier hors-série de la revue Miroirs/miroirs, dirigé par Arnaud Alessandrin et Brigitte Estève-Bellebeau, postface de Christine Detrez, éditions Des ailes sur un tracteur, 2014 Lu par Guy Renotte

Le hors-série de la revue Miroirs/miroirs se veut une première réponse pédagogique aux malentendus, nombreux ces derniers temps, sur les questions de genre. Il est également une incitation au dialogue interdisciplinaire et pluri-thématique afin d’élargir au maximum ce que l’on entend par « genre » et ainsi inclure dans ce concept des populations trop souvent oubliées. Dans cette perspective, l’organisation du livre en chapitres thématiques allant de la sociologie, à la philosophie, en passant par la psychanalyse, mais aussi la géographie et la littérature, vise à permettre à tout un chacun se posant des questions précises d’y trouver réponse sans pour autant devoir lire tout ce qui précède. Il s’agit donc d’une boîte à outils théoriques qui permet d’aborder simplement les interrogations relatives aux questions de « genre » à travers de courts articles, visant à expliquer le vocabulaire, à clarifier les concepts, et à présenter les principales figures des études de genre en France et aux Etats-Unis.

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16 septembre 2015

Derrière les grilles. Sortons du tout-évaluation, B. Cassin (dir.), Mille et une Nuits, 2014. Lu par Jeanne Roland

L’intention générale de Derrière les grilles est de faire entendre « l’Appel des appels », collectif constitué en association depuis 2009. 

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09 septembre 2015

Cyrille Begorre-Bret, L’amitié, de Platon à Debray, Eyrolles, 2015, lu par Patrick Raveau

Cyrille Begorre-Bret, L’amitié, de Platon à Debray, Préface d’André Comte-Sponville, Eyrolles, 2012

Il suffit de s’inscrire sur Facebook pour voir son nombre d’amis s’accroître indéfiniment. Mais il faudrait se leurrer sur le concept même d’amitié pour croire un seul instant que Facebook produit de véritables amis. L’amitié est rare, voire n’existe pas : «  ô mes amis, nous n’avons pas d’amis » écrivait  Aristote, et il est fréquent de se tromper sur ceux qu’on pense être nos amis.

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07 septembre 2015

Michel Foucault, Qu’est-ce que la critique, suivi de La Culture de soi, Vrin, 2015, lu par Jérôme Jardry

Michel Foucault, Qu’est-ce que la critique, suivi de La Culture de soi, Vrin, 2015. 

         Cette édition présente deux conférences de Michel Foucault : une conférence prononcée le 27 mai 1978 à la Sorbonne : « Qu’est-ce que le critique ? », et une conférence prononcée le 12 avril 1983, à Berkeley en Californie : « La culture de soi ». L’édition publie également trois débats qui ont suivi de quelques jours la dernière conférence. Michel Foucault revient sur quelques points de la conférence.

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04 septembre 2015

Jean-Claude Fondras, Santé des philosophes, philosophes de la santé, ENCD, 2014. Lu par Marine Frontera

« J’ai étudié consciencieusement la maladie d’un point de vue philosophique. Il me semble que ce que j’ai lu ne m’a rien appris. Ne m’a rien permis de comprendre. Ne m’a prévenue de rien. En matière de souffrance, la philosophie est d’un piètre secours ». Ce propos de Claire Marin, philosophe atteinte d’une grave maladie, pourrait nous détourner d’un ouvrage philosophique sur la santé comme celui de Fondras, intitulé Santé de philosophes, philosophes de la santé.

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02 septembre 2015

Christian Sommer, Heidegger 1933, Hermann, 2013. Lu par Jean Kessler

Ce court texte a pour objet de mettre au jour l’inspiration platonicienne du Discours de rectorat prononcé par Heidegger lors de sa prise de fonction comme recteur de l’université de Freiburg, le 27 Mai 1933.

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15 juillet 2015

Bonnes vacances

Bonnes vacances à tous. 

L'Œil de Minerve est de retour le 02 septembre. 

13 juillet 2015

Fosca Mariani Zini, La pensée de Ficin. Itinéraires néoplatoniciens, Vrin, 2014, lu par Jonathan Racine.

Cet ouvrage entend proposer une présentation d’ensemble de la pensée de Ficin. Pour cela, il s’agit de prendre en compte d’une part le fait que Ficin est le premier philosophe de l’Occident latin à mener « une réflexion systématique métaphysique, en suivant l’ordre des problèmes ‘endogènes’ de la tradition néoplatonicienne » (p. 9) ; mais d’autre part, qu’il n’est pas un philosophe de l’antiquité : il utilise les ressources conceptuelles du néoplatonisme, mais « pour résoudre les problèmes philosophiques contemporains ou hérités de la tradition médiévale » (p. 10). L’auteur souhaite alors insister sur « l’usage créatif de la tradition néoplatonicienne de la part de Ficin » (p. 11).

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10 juillet 2015

Judith Revel, Foucault avec Merleau-Ponty. Ontologie politique, présentisme et histoire, Vrin, 2015

Judith Revel publie deux études remarquables sur la pensée de l'événementialité chez Maurice Merleau-Ponty et chez Michel Foucault - des études passionnantes par la précision de leurs démonstrations, la clarté de leur exposition et l'originalité de leur méthode, l'auteure s'y saisissant de concepts issus des recherches historiques et de leurs formalisations les plus contemporaines (R. Koselleck, Fr. Hartog, etc.) pour mettre en évidence (même si celle-ci fut longtemps contestée) la dimension politique du dernier état de leur système respectif.

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08 juillet 2015

Dorian Astor, Nietzsche. La détresse du présent, 2014, lu par Juliette Chiche

Dorian Astor, Nietzsche. La détresse du présent, Paris, Gallimard, Folio Essais, septembre 2014, 654 pages.

Quel est l’enjeu d’une lecture contemporaine de Nietzsche ? Nietzsche, penseur de l’« inactualité » – titre de la première partie du volume –, pourra-t-il jamais avoir la moindre actualité ? Est-il pertinent de confronter, comme le fait Dorian Astor de façon quasiment systématique, la pensée antidémocratique de Nietzsche aux préoccupations éthiques et politiques des philosophes contemporains (Foucault, Deleuze, Derrida, mais aussi Arendt, Debord, Habermas, Hadot, Rancière et Sloterdijk) ? La « modernité » – titre de la deuxième partie –, cible principale du philosophe, s’est en outre paradoxalement éloignée. Car c’est le propre de ce qui est moderne d’être dépassé, d’apparaître successivement comme révolutionnaire puis traditionnel. En quoi alors la critique nietzschéenne des idéaux modernes nous concerne-t-elle ? L’auteur de cet ambitieux et important ouvrage, qui présente les hypothèses principales de Nietzsche en suivant l’ordre chronologique de la parution de ses œuvres, formule plusieurs réponses.

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05 juillet 2015

Nathalie Maillard, Faut-il être minimaliste en éthique ? Genève, éditions Labor et Fides, 2014, lu par Pierre Landou

N. Maillard, dans un ouvrage ample et précis, traite une question d’éthique normative : « faut-il être minimaliste en éthique ? ». La réponse – négative – qu’elle apporte à cette question est nuancée et argumentée. L’ouvrage Faut-il être minimaliste en éthique ? tient donc la promesse de son titre et de son projet, qui selon l’auteur consiste à « proposer un argumentaire rigoureux sur les questions que [l’éthique minimale] soulève » (p. 22).

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03 juillet 2015

Alexis Legayet, Sidonie Tournesol, éditions L’Harmattan, 2014 Lu par Sophie Conte

Alexis Legayet, Sidonie Tournesol, éditions L’Harmattan, 2014 Lu par Sophie Conte

L’ouvrage se présente comme une enquête philosophico-littéraire. Son objet premier est de rendre compte de l’existence de Sidonie Tournesol, sœur méconnue du professeur du même patronyme. Fort étrangement cependant, c’est en notre monde que, depuis la planète Tintin, Sidonie aurait été engendrée. Une telle idée pour le moins étrange posée, l’auteur se propose alors de mettre à jour les conditions de possibilité d’un tel passage de l’univers de la fiction à la réalité afin de déconstruire pas à pas les préjugés qui, par hypothèse ici, nous empêcheraient de le penser. C’est ainsi en un double voyage que nous sommes engagés. Voyage au sein du monde d’Hergé, d’un côté, en lequel Tournesol apparaîtra sous la figure masquée d’un sage singulier. Voyage, de l’autre et indissociablement, à travers les concepts opposant puis reliant la fiction au réel avec, à son bout, la folle promesse de l’engendrement d’un être réel, Sidonie, par la puissance génétique de la fiction Tryphon…

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29 juin 2015

Philippe Descola, La composition des mondes, 2014, lu par Jean-Baptiste Chaumié

Philippe Descola, La composition des mondes, Paris, Flammarion, 2014, 377 pages.


Dans ce livre d’entretiens avec Pierre Charbonnier, l’anthropologue Philippe Descola revient sur les étapes de son parcours de chercheur, sur les principaux résultats de son travail,  ainsi que sur le regard que son expérience et ses connaissances lui font porter sur le monde contemporain.

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26 juin 2015

Jean Furtos De la précarité à l'auto-exclusion, Editions Rue d'Ulm/Presses de l'École Normale Supérieure, 2009, par Laurence Lacroix


Jean Furtos, De la précarité à l'auto-exclusion, Éditions Rue d'Ulm/Presses de l’École normale supérieure, 2009

Jean Furtos est psychiatre et chef de service en psychiatrie au centre hospitalier Le Vinatier à Bron, près de Lyon. Il a fondé en 1995 un observatoire qui travaille avec les intervenants de première ligne de la clinique psychosociale qui est devenu en 2002 l'Observatoire national des pratiques en santé mentale et précarité.
Il est aussi le directeur de la publication du bulletin national Rhizome, et a publié en 2008, chez Masson, les cliniques de la précarité.
Ses recherches, Jean Furtos les a présenté le 8 avril 2009 lors d'une conférence-débat organisée par l'Association Emmaüs et qui eu lieu à l’École Normale Supérieure de la rue d'Ulm. Celle-ci a donné lieu a une publication aux éditions Rue d'Ulm/Presses de l’École normale supérieure, et  s'intitule "De la précarité à l'auto-exclusion".

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22 juin 2015

Stéphane Vial, L’être et l’écran. Comment le numérique change la perception, Puf, lu par Guillaume Lillet

Stéphane Vial, L’être et l’écran. Comment le numérique change la perception, Puf, 2013.

Préface de Pierre Lévy – Critique et visionnaire : le double regards des sciences humaines.

Pierre Lévy montre dans cette préface que l’Internet n’est ni un acteur, car il n’agit pas, ni une source d’informations, car il est dépendant de ceux qui le nourrissent, ni un modèle, car rien ne nous oblige à nous y conformer. L’œil critique a pour fonction de dissoudre les idoles, explique Lévy, quand l’œil visionnaire s’attache à montrer en quoi ce nouvel univers de communication augmente notre capacité de manipulation symbolique. L’ouvrage de S. Vial présente la révolution numérique comme produisant un système organisateur de nos perceptions, de nos pensées et de nos relations. Nous devons nous emparer de ce changement et y voir se dessiner, selon Pierre Lévy, « un saut de réflexivité de l’intelligence collective ». Par la création du médium algorithmique, nous devrions d’abord viser une « révélation dans les sujets ».

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19 juin 2015

La théorie du drone, Grégoire Chamayou, Editions de la Fabrique, lu par Thierry Novarese

La théorie du drone, Grégoire Chamayou, Editions de la Fabrique, 363 pages, avril 2013. 

L’auteur nous plonge dès l’avant-propos, au cœur des théâtres d’opérations, par un dialogue entre les responsables de la traque puis de l’élimination des terroristes au moyen des drones militaires américains. Dichotomie entre les montagnes afghanes et la base de Creech aux Etats-Unis, cette nuit du 20 février 2010, nous suivons une opération sur le terrain mêlant les moyens de reconnaissance classique avec un drone de combat (porteur d’engins de destruction).

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12 juin 2015

Eric Chevillard, Juste ciel, Editions de Minuit, 2015, lu par Héloïse Adam

Eric Chevillard, Juste ciel, Editions de Minuit, 2015. 

« Inqualifiable ! » C’est ainsi qu’Albert Moindre, fraîchement décédé et rendu dans l’au-delà, résume sa nouvelle situation. Pourtant, loin de couper la chique à l’auteur, ce constat fait naître une parole foisonnante et drôle, qui s’attaque à des difficultés philosophiques notoires : l’union de l’âme et du corps, l’existence du mal, le sens de la vie, énigmes pluri-séculaires dont le romancier secoue vigoureusement la poussière.

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10 juin 2015

John Stoltenberg, Refuser d'être un homme : pour en finir avec la virilité, avant-propos de Christine Delphy, éd. Syllepse, 2013, Lu par Capucine Lebreton

Stoltenberg John, Refuser d'être un homme : pour en finir avec la virilité, avant-propos de Christine Delphy, éd. Syllepse, coll. « Nouvelles questions féministes », 2013, 268 p., 22 €.

Refuser d'être un homme, publié aux Etats-Unis en 1989 et dont les éditions Syllepse proposent la première traduction française, est un recueil d'essais et de conférences du théoricien féministe radical, dramaturge et écrivain John Stoltenberg.

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29 mai 2015

Paul Clavier, La fourmi n'est pas prêteuse. Conversations impertinentes sur l'argent, 2015, lu par Lucas Scrive

Paul Clavier, La fourmi n'est pas prêteuse. Conversations impertinentes sur l'argent, Salvator, Paris, 2015, 142 pages. 

Le banquier Desprez surprend Tozzero, une jeune stagiaire, en train de travailler à l'écriture d'un dialogue sur l'argent au lieu de s'occuper de ses dossiers. Tozzero doute, au vu de l'ampleur de la crise économique actuelle, de la légitimité des banques – rien que ça – forçant ainsi Desprez, idéalement placé pour servir de sparring-partner, à se faire l'avocat du diable. Après quelques escarmouches cocasses et sans conséquences, s'ensuit un dialogue à bâtons rompus sur la création monétaire, son rôle dans la crise que nous traversons et le monde du « tout-à-crédit » et de la dette qui est désormais le nôtre. Très vite les questions essentielles sont posées : « Qu'est-ce que l'argent ? En quoi consiste la création monétaire ? À qui profite vraiment le crédit ? » (p. 33).


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27 mai 2015

Christophe Bouriau, Le "Comme si" Kant, Vaihinger et le fictionalisme Ed du Cerf collection passages 2013 Lu par Patrice Vanhamme

Christophe Bouriau Le "Comme si" Kant, Vaihinger et le fictionalisme Ed du Cerf collection passages 2013  Lu par  Patrice Vanhamme


Christophe Bouriau est directeur du département de philosophie de l'université de Nancy. Spécialiste de philosophie allemande, dans Le « comme si » , Christophe Bouriau met à l'épreuve la lecture traditionnelle, lecture pragmatiste, de la philosophie de Vaihinger ;  l'ouvrage publié aux éditions du Cerf a pour sous-titre : Kant, Vaihinger et le fictionalisme. Le ton est ainsi donné ; à la fois, enquête dans l'histoire de philosophie et essai philosophique à part entière sur une tendance actuelle : le fictionalisme.

Christophe Bouriau a traduit la philosophie du «  comme si  » de Vaihinger en 2008 aux éditions Kimé


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25 mai 2015

Claire Marin, La maladie, catastrophe intime, PUF, 2014, lu par Nathalie Nieuviarts


Claire Marin, La maladie, catastrophe intime, PUF, 2014


Claire Marin est membre du Centre international d’études de la philosophie française contemporaine à l’Ecole normale supérieure, et elle enseigne la philosophie en classes préparatoires. Elle est l’auteur de plusieurs ouvrages consacrés à la maladie et à la souffrance. Elle a obtenu le Prix d’éthique Pierre Simon pour Violences de la maladie, violence de la vie (Armand Colin, 2008) ainsi que le Prix de l’Académie de médecine pour Hors de moi (Allia, 2008).


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22 mai 2015

Olivier Dekens, Le Structuralisme, Armand Colin, Paris, 2015. Lu par Nathalie Coulvier

Le temps est-il venu de tirer un bilan de ce qu’aura été le structuralisme ? Peut-on considérer que son histoire est achevée et en dresser l’inventaire final ? Et peut-on aussi commencer à prendre la mesure de ce qui en reste, peut-être secrètement, encore à l’œuvre en nous ? Telles sont les questions qui ouvrent l’ouvrage d’Olivier Dekens, lequel s’attache d’abord à dessiner les contours de ce qui pourrait servir de définition du structuralisme.

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20 mai 2015

Antonio Prete, L’ordre animal des choses, Editions du chemin de ronde, 2013, lu par Nathalie Nieuviarts

L’ordre animal des choses, est un recueil de récits d’Antonio Prete, publié en français aux Editions Chemin de Ronde en 2013, et traduit de l’italien par Danièle Robert. Ces récits, très divers, nous livrent une réflexion poétique et philosophique sur la délicate frontière qui sépare et unit le monde animal et le monde humain.

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18 mai 2015

Jean-Yves Lacroix, Platon et l'utopie. L'être et l'existence, 2014, Vrin, lu par K. Oukaci

Jean-Yves Lacroix, Platon et l'utopie. L'être et l'existence, 2014, Vrin. Lu par K. Oukaci

Après un L'Utopie et Platon qui lui avait valu l'estime des seiziémistes et de l'Académie (L'Utopia de Thomas More et la tradition platonicienne, 2007, prix Biguet), Jean-Yves Lacroix propose un Platon et l'utopie. Il y explique une différence difficile à saisir mais déterminante pour l'intelligence de la modernité, celle qu'il convient de faire entre le « γῆς οὐδαμοῦ » (592a) de l'idéal platonicien et l'utopia du modèle morien.

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15 mai 2015

Gilles Behnam et Philippe Quesne, Walter Benjamin, l’histoire à l’œuvre, collection « Philosophie en cours », SCERÉN CNDP-CRDP, 2013, lu par Nicolas Cominotti


Walter Benjamin, l’histoire à l’œuvre, Gilles Behnam et Philippe Quesne, collection « Philosophie en cours », SCERÉN CNDP-CRDP

Gilles Benham et Philippe Quesne donnent une introduction générale à l’œuvre de Walter BENJAMIN dans la collection « Philosophie en cours » dont l’ambition consiste à provoquer des rencontres entre des auteurs et des « notions » ; notamment celles des programmes de Terminale. Sous le beau titre de « Walter Benjamin, l’histoire à l’œuvre », les auteurs proposent deux « parcours » complets et minutieux au sein d’une réflexion dont les entrées sont notoirement multiples et, en apparence, hétérogènes. Le premier parcours est celui de l’« histoire » : Philippe QUESNE y analyse la stratégie « matérialiste » revendiquée par Benjamin. Elle consiste, cela pourrait d’abord paraître incongru, à appliquer à l’histoire le traitement d’ordinaire réservé aux œuvres d’art. Gilles BENHAM prend le relais en renversant le sablier moderne : c’est le parcours de l’Art. C’est au tour des œuvres, d’être mises en histoires comme autant de « rêves » de la modernité que la tâche critique consiste à libérer de leur sens latent.

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