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30 janvier 2018

Florian Forestier, Le Réel et le Transcendantal, Paris, Éditions Jérôme Millon 2015, lu par Pierre Souq

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Florian Forestier, Le Réel et le Transcendantal, Paris, Éditions Jérôme Millon, 2015, lu par Pierre Souq.

Le Réel et le Transcendantal de Florian Forestier, publié en 2015, s’insère dans la tradition de la collection KRISIS, fondée par Marc Richir, aux Éditions Jérôme Million. Compte-rendu de sa thèse, soutenue en 2011 sous la direction de Alexander Schnell, qui portait le titre « Le réel et le transcendantal : enquête sur les fondements spéculatifs de la phénoménologie et le statut du "phénoménologique" », c’est vers un réalisme transcendantal que tend cet ouvrage, c’est-à-dire la volonté d’approcher le réel de façon réflexive, en se protégeant à la fois de la naïveté qui consisterait à croire à sa saisie totale, mais aussi de la tentation d’un transcendantalisme pur pouvant entraîner sa disparition concrète. Conçu de façon logique, les quatre chapitres ici présentés s’éloignent progressivement de l’idéalisme husserlien, qui constitue cependant sa fondation historique, tout en dynamisant son contenu afin de le rendre plus concret et élargir sa portée réelle.

 

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22 juin 2017

Jan Patočka, Le monde naturel comme problème philosophique, trad. Erika Abrams, Vrin, Paris 2016, lu par Mathieu Cochereau

Jan Patočka, Le monde naturel comme problème philosophique, trad. fr. Erika Abrams, Paris, Vrin, 2016 lu par Mathieu Cochereau

 

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Le philosophe-dissident Jan Patočka s’éteint en 1977 à la suite d’interrogatoires policiers en raison de son statut de porte-parole de la Charte 77, pétition d’intellectuels tchèques (au nombre desquels on trouve aussi Václav Havel et Václav Benda) réclamant davantage de libertés pour les citoyens au régime communiste alors en place. De l’œuvre de Patočka, on dispose de quelques grands livres (Aristote, ses devanciers, ses successeurs, Éternité et historicité ou encore les Essais hérétiques sur la philosophie de l’histoire) mais surtout de notes, de cours, de fragments divers. Le monde naturel comme problème philosophique occupe une place doublement importante, d’abord pour l’auteur lui-même et ensuite pour sa réception en France. D’abord, il s’agit de la thèse d’habilitation de Jan Patočka qui paraît en 1936 à Prague, premier ouvrage du jeune philosophe alors nettement influencé par la phénoménologie d’Edmund Husserl. Ensuite, il s’agit du premier grand texte de Patočka dont le public francophone a pu avoir connaissance, grâce à la traduction proposée en 1976 par Jaromir Danek et Henri Declève – traduction parue aux éditions Martinus Nijhoff. Le problème de cette première traduction, réputée difficile pour tous les lecteurs de Patočka, réside dans son étrange élaboration : elle est le fruit d’un tchécophone ne parlant pas tout à fait le français et d’un francophone ne maîtrisant pas totalement le tchèque. Si l’on doit à Jaromir Danek et Henri Declève un immense travail, notamment dans la diffusion en français de l’œuvre de Jan Patočka, il n’en demeure pas moins que le public francophone attendait depuis longtemps une nouvelle traduction de cette œuvre de jeunesse dans laquelle nous pensons également reconnaître un moment décisif dans l’élaboration de la pensée de Jan Patočka. Qui d’autre qu’Erika Abrams, en charge de la traduction de la quasi totalité des textes de Jan Patočka, était en mesure de réaliser un tel projet ? C’est donc comme le résultat d’une longue attente (une attente de quatre-vingts ans) que l’on doit d’abord lire Le monde naturel comme problème philosophique. Force est de constater que, tant pour le lecteur habitué à Patočka que pour celui qui souhaite le découvrir, cette nouvelle traduction offre un texte d’une grande cohérence et offre l’avantage d’être accompagnée de deux textes complémentaires (suivant ainsi les éditions tchèque et allemande) de Patočka revenant sur sa thèse d’habilitation: « Le monde naturel dans la méditation de son auteur trentre-trois ans après » (1970) et la « Postface à la première traduction française » (1976).

 

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29 juin 2015

Philippe Descola, La composition des mondes, 2014, lu par Jean-Baptiste Chaumié

Philippe Descola, La composition des mondes, Paris, Flammarion, 2014, 377 pages.


Dans ce livre d’entretiens avec Pierre Charbonnier, l’anthropologue Philippe Descola revient sur les étapes de son parcours de chercheur, sur les principaux résultats de son travail,  ainsi que sur le regard que son expérience et ses connaissances lui font porter sur le monde contemporain.

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09 mai 2014

Michaël Foessel, Après la fin du monde. Critique de la raison apocalyptique, Seuil, 2012, lu par Eric Delassus

Michaël Foessel, Après la fin du monde. Critique de la raison apocalyptique, Seuil, 2012.

L’ouvrage de M. Fœssel se présente comme une critique du catastrophisme contemporain qui reprend le thème de la fin du monde sous un jour nouveau. Le fait que nous soyons désormais en mesure de détruire notre planète et que, comme le laisse entendre G. Anders, nous ne vivions plus dans une époque mais dans un délai nourrit une représentation sécularisée de la fin du monde qui n’a plus rien à voir avec sa forme religieuse qui s’ouvrait sur l’espérance d’un après porteur de salut.


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26 avril 2013

Dominique Quessada, L’inséparé, Essai sur un monde sans Autre, P.U.F., lu par Agathe Arnold

Dominique Quessada, L’inséparé, Essai sur un monde sans Autre, P.U.F, « Perspectives critiques », 2013. 

L’ouvrage, sous-titré « Essai sur un monde sans Autre », se veut « le plan, le code et l’histoire » de notre monde actuel, qui, pour l’auteur, est celui de la sortie hors du régime métaphysique marqué par la séparation (séparation de l’homme et du monde, séparation de la vérité et du réel).

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