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26 juin 2019

Anne Merker, Une morale pour les mortels, Belles-Lettres 2011, lu par Baptiste Klockenbring

Anne Merker, Une morale pour les mortels. L’éthique de Platon et d’Aristote, collection L’Âne d’or, Les Belles-Lettres, Paris, 2011 (407 pages). Lu par Baptiste Klockenbring.

Là où la philosophie scolaire nous avait habitués à voir sinon une opposition, du moins de profondes divergences entre Platon et Aristote, Anne Merker entreprend, dans une vaste et profonde étude de leur philosophie morale respective, de montrer la profonde unité des éthiques grecques, sous le motif central d’une éthique enracinée dans la nature même de l’homme écartelée entre désir et logos, c’est-à-dire une éthique pour les mortels.

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16 mai 2016

Roger-Pol Droit, La philosophie ne fait pas le bonheur, Édition Flammarion, lu par Caroline Forgit

https://books.google.fr/books/content?id=qPhzBgAAQBAJ&printsec=frontcover&img=1&zoom=1&edge=curl&imgtk=AFLRE70SXMd6SVqXkAfQYv8jPqBbVFPzLCxMQZ2DtbiLQ57fjrLSKjumCmYL3N30mgY-4RYNEUJ_NipGWCz4uz7h1Uqy2PLvzHRX4rsTUrB0BCZ4G0Uld80-JHqrK0IBJL1cmH6sRzMDRoger-Pol Droit, La philosophie ne fait pas le bonheur, Paris, Flammarion, 2015.

Cet ouvrage part d’un constat, et même d’une colère : la philosophie aujourd’hui se préoccupe essentiellement de la question du bonheur, on ne compte plus les ouvrages qui prétendent que la philosophie peut conduire au bonheur. Pour Roger-Pol Droit, « cette rengaine de la philo-bonheur » (p.11) est tout à la fois fausse, dangereuse, et ridicule. Il s’oppose donc, dans cet ouvrage, à cette nouvelle conception de la philosophie, et précise bien que c’est cette image générale qui l’intéresse ; c’est pourquoi il laissera de côté les nuances, les points de détail, les petites divergences pour mieux percevoir un tableau d’ensemble.

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23 mars 2016

Jean Salem, Démocrite, Épicure, Lucrèce, La vérité du minuscule, Encre Marine, 2014, lu par Arielle Castellan

 Jean Salem, Démocrite, Épicure, Lucrèce, La vérité du minuscule, Encre Marine, 2014

L'ouvrage de Jean Salem est un recueil de textes liés à l'épicurisme. Au delà de l'épicurisme, son interrogation fondamentale semble être celle du matérialisme. Comment redonner à ce dernier ses lettres de noblesse, sans tomber dans un discours réducteur ? Comment comprendre la pensée d'Epicure et la revivifier à l'aune du matérialisme moderne? Est-ce là peine perdue ou au contraire le lieu d'une interrogation épistémologique ? Jean Salem, au contraire, nous invite à réfléchir les modèles plus contemporains au regard de l'épicurisme.

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16 novembre 2015

Sénèque, Éloge de l'oisiveté, Mille et une Nuits, 2015 lu par Juliette Hallé

Sénèque, Éloge de l'oisiveté, édition établie par Cyril Morana, Mille et une Nuits, 2015.

Éloge de l'oisiveté : le titre sonne comme un paradoxe ou une provocation, tant le mot d' « oisiveté » dénote pour nous la paresse et l'inaction, double attitude qu'on est plus enclin à blâmer qu'à louer.

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09 septembre 2015

Cyrille Begorre-Bret, L’amitié, de Platon à Debray, Eyrolles, 2015, lu par Patrick Raveau

Cyrille Begorre-Bret, L’amitié, de Platon à Debray, Préface d’André Comte-Sponville, Eyrolles, 2012

Il suffit de s’inscrire sur Facebook pour voir son nombre d’amis s’accroître indéfiniment. Mais il faudrait se leurrer sur le concept même d’amitié pour croire un seul instant que Facebook produit de véritables amis. L’amitié est rare, voire n’existe pas : «  ô mes amis, nous n’avons pas d’amis » écrivait  Aristote, et il est fréquent de se tromper sur ceux qu’on pense être nos amis.

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11 mai 2015

Étienne Helmer, Épicure ou l’économie du bonheur, Le passager clandestin, lu par Baptiste Calmejane

Etienne Helmer, Épicure ou l’économie du bonheur, Éditions Le passager clandestin, 2013, 96 p.


 Étienne Helmer, philosophe, enseigne à l’Université de Porto Rico. L’ouvrage, édité aux éditions « Le Passager clandestin » commence par une brève présentation de la collection, intitulée « Les précurseurs de la décroissance », et de son ambition. Il s’agit, à travers la présentation de certains penseurs, de s’inscrire dans le champ de l’élaboration d’une authentique pensée de la décroissance. L’objectif est de « faire émerger une nouvelle histoire des idées » au prisme du projet de la société d’abondance frugale.

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02 janvier 2013

Agir avec Aristote de Damien Clerget-Gurnaud, Paris, Eyrolles, coll. « Vivre en philosophie », 2012 (lu par Matthieu Guyot)

Agir avec Aristote de Damien Clerget-Gurnaud, Paris, Eyrolles, coll. « Vivre en philosophie », 2012, 186 p.

Sixième volume d’une collection destinée aux enseignants du secondaire et à leurs élèves, mais aussi au grand public, cet ouvrage paraît sous un titre qui peut être trompeur : il y est peu question, en effet, des dilemmes de la décision ou des incertitudes de l’action dans le champ moral ou politique mais bien plutôt du bonheur de l’individu, ce que se propose l’auteur étant de nous aider à atteindre à plus de bonheur en prenant conseil auprès de la pensée d’Aristote. Le titre retenu se justifie néanmoins dans la mesure où une des idées les plus saillantes de l’ouvrage est que le bonheur réside avant tout dans le plaisir d’exercer une activité, d’agir donc, mais dans un sens très large, qui n’implique nullement de changer le monde.

The book by Damien Clerget-Gurnaud explores Aristotle’s ethical works in order to understand the domain of contingent and relative human action. The essay falls into four parts: it first expounds the diagnostic factors preventing human beings from finding happiness in their lives; it then exposes that virtue (excellence of character) consists in performing moral actions according to everyone’s skills. In the last two parts it shows how ethical virtue operates as an intermediate activity between excessive passions and vicious deficiency, enabling us to develop proper moral habits.

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