Esthétique

Fil des billets

11 avril 2023

Bove, Pieter Bruegel. Le tableau ou la sphère infinie, Vrin 2019, lu par Bernardo Bianchi

Laurent Bove : Pieter Bruegel, Le tableau ou la sphère infinie. Pour une réforme théologico-politique de l’entendement (Vrin, 2019, 324 p. avec reproduction de dessins et tableaux). 

 

De la « seconde nature » au matérialisme pictural de Pieter Bruegel l’Ancien.

 

Lire la suite...

21 juillet 2020

Ortega y Gasset, Misère et splendeur de la traduction, Belles Lettres 2013. Lu par Hervé Bonnet

Ortega y Gasset, Misère et splendeur de la traduction, collection Traductologiques, Belles Lettres, octobre 2013 (144 pages), lu par Hervé Bonnet.

Le texte Misère et splendeur de la traduction de José Ortega y Gasset, écrit dans le milieu des années Trente, est présenté ici, dans la collection Traductologiques des Belles Lettres, pour la première fois au public français si, toutefois, l’on fait abstraction de la version canadienne de Clara Foz. Il s’agit d’un court texte portant, comme le titre l’indique, sur le phénomène de la traduction et développant, à cette occasion, une réflexion sur la langue.

Lire la suite...

16 avril 2019

Victor Hugo, De l’utilité du beau et autres textes, Manucius 2018, lu par François Collet

Victor Hugo, De l’utilité du beau et autres textes, éditions Manucius, 2018. Lu par François Collet.

 

« Dans (ses) premiers poèmes, Victor Hugo pense encore, au lieu de se contenter, comme la nature, de donner à penser. »

Proust, Le côté de Guermantes.

 

Cet ouvrage rassemble trois textes de Victor Hugo, tous trois tirés des Post-scriptum de ma vie. Dans ce livre posthume, ainsi que dans son William Shakespeare de 1864, on trouve en quelques sorte un condensé de ce que l’on pourrait appeler l’esthétique de Hugo. On y voit l’articulation de notions décrivant une poétique, et des considérations métaphysiques sur l’âme et la destinée humaine.

Lire la suite...

21 janvier 2019

Arild Michel Bakken, La Présence de Mallarmé, Honoré Champion 2018, lu par Paul Sereni

Arild Michel Bakken, La Présence de Mallarmé, collection Romantisme et modernités, Honoré Champion, Paris, 2018 (264 pages). Lu par Paul Sereni.


Le livre, issu d'une thèse soutenue à Oslo en 2015, s’inscrit dans le renouvellement des études sur Mallarmé largement initié en France par Bertrand Marchal (Lectures de Mallarmé, 1983) qui fut codirecteur de la thèse. L’ouvrage, contrairement à ce que le titre pourrait suggérer, ne porte pas sur la présence de l'œuvre de Mallarmé dans la poésie ultérieure, mais sur la présence de l'auteur dans son œuvre ; on met ainsi l’accent sur la communication du texte, alors même que Mallarmé passe souvent non sans raison pour un auteur impersonnel, qui s'efface presque totalement derrière ses textes.

 

Lire la suite...

07 janvier 2019

Éva Martin, Esthétiques de Port-Royal, Classiques Garnier 2018, lu par Nicolas Combettes

Éva Martin, Esthétiques de Port-Royal, collection Univers Port-Royal, Classiques Garnier, Paris, mars 2018 (620 pages). Lu par Nicolas Combettes.


Il peut sembler au premier abord étrange d’associer le nom de Port-Royal à une étude sur les arts dans la France de la Contre-réforme : le nom même de l’abbaye n’évoque-t-il pas le foyer du jansénisme et une forme de spiritualité ascétique, hostile à la beauté sensible ? Le livre d’Éva Martin s’ouvre précisément sur ce paradoxe, à la faveur d’une brève description du portrait de la mère Angélique par Philippe de Champaigne (1654) : comment concilier l’existence de cette œuvre donnée au couvent, avec les déclarations antérieures de la réformatrice et modèle condamnant l’orgueil de ceux qui aspirent à se faire représenter ? Plus généralement, quelle est la place des arts dans la vie religieuse et les pratiques de dévotion ?

Lire la suite...

06 juillet 2018

Frédéric Schiffter, La Beauté - Une éducation esthétique, Autrement 2012, lu par Laetitia Vidal

la_beaute_.jpg
 

Frédéric Schiffter, La Beauté - Une éducation esthétique, Éditions Autrement, collection Les grands mots, septembre 2012 (128 pages).

 

Comme le suggère le sous-titre de l’ouvrage, l’auteur, Frédéric Schiffter, se propose ici de faire partager à son lecteur certaines étapes décisives de sa propre initiation esthétique, ayant forgé son approche du beau, entre mémoire et imaginaire.

 

Lire la suite...

05 juillet 2018

Jean-Marie Schaeffer, L’Expérience esthétique, Gallimard 2015, lu par Dimitri Desurmon

schaeff.jpg
 

Jean-Marie Schaeffer, L’Expérience esthétique, Gallimard, NRF essais, 2015 (384 p.). Lu par Dimitri Desurmon.

Réinscrire la relation esthétique dans le champ de l’expérience en général et comprendre ce qui fait la spécificité d’une « expérience esthétique » dont l’existence reste à prouver, telle est l’ambition de l’ouvrage intitulé L’Expérience esthétique de Jean-Marie Schaeffer, spécialiste des questions d’esthétique et de la philosophie de l’art, chercheur au CNRS et directeur d’études à l’EHESS.

Lire la suite...

04 juillet 2018

Marc Jimenes (dir.) L’Art dans tous ses extrêmes, Klincksieck 2012, lu par Sylvain Lapo

art_extremes.jpg
 

Marc Jimenes (dir.), L’Art dans tous ses extrêmes, collection L'université des arts, Klincksieck, juin 2012 (211 pages). 

L’Art dans tous ses extrêmes rassemble les dix-sept contributions d’universitaires et chercheurs qui sont intervenus dans le cadre du séminaire Interarts de Paris durant la session 2009/2010. 

Lire la suite...

03 juillet 2018

Collectif, Esthétique et philosophie de l’art, De Boeck 2014, lu par Alain Ricci

esth.jpg
 

Collectif regroupé sous le nom d'Atelier d'esthétique, Esthétique et philosophie de l’art - Repères historiques et thématiques, collection L'Atelier philosophique, De Boeck, 2014 (524 p.). Lu par Alain Ricci. 

 

Esthétique et philosophie de l’art « repères historiques et thématiques », est la seconde édition parue en 2014 d’un précédent manuel. Ce recueil a été réalisé par une douzaine de professeurs et chercheurs, presque tous issus des universités belges, qui ont contribué chacun, selon leur spécialité, à la rédaction des chapitres.

Lire la suite...

02 juillet 2018

Lambert Wiesing, La Visibilité de l’image, Vrin 2014, lu par Jean Colrat

visibilite_.jpg
 

Lambert Wiesing, La Visibilité de l’image - Histoire et perspectives de l’esthétique formelle, tr. fr. Carole Maigné, Paris, Vrin, 2014 (320 p.). Lu par Jean Colrat.

La Visibilité de l’image. Histoire et perspectives de l’esthétique formelle permet de lire en français Lambert Wiesing. Le titre est explicite : l’auteur pose la question de l’essence de l’image, donne une réponse d’un nouveau genre et propose de la comprendre dans la perspective d’une esthétique formelle dont il construit un historique. Ce texte fut d’abord la thèse d’habilitation du philosophe allemand né en 1963, aujourd’hui professeur à Iéna. Il fut publié en allemand en 1996 et réédité en 2008. Depuis, au fil de nombreux ouvrages et articles, Lambert Wiesing est devenu une figure majeure de la bildtheorie qui, grâce à cette traduction établie par Carole Maigné, sera moins méconnue en France.

Lire la suite...

16 novembre 2017

Stanley Cavell, À la Recherche du bonheur, Vrin 2017, lu par Antoine Hazard

Stanley Cavell, À la Recherche du bonheur. Hollywood et la comédie du remariage, Vrin, juin 2017, lu par Antoine Hazard.

cavll.jpg

 

Vingt-cinq ans après sa première parution française, la réédition d’A la Recherche du Bonheur de Stanley Cavell ressuscite un sous-genre du cinéma hollywoodien, ayant fait florès dans les années 1930, sous le nom de « comédie loufoque » (ou screwball comedy). Ces films ont pour thème commun la rupture, le divorce et le remariage. Ils mettent en scène un couple se disputant à coup de répliques piquantes, évoluant dans des décors luxueux dignes du rêve américain. L’auteur de La Philosophie des salles obscures (1), cinéphile averti et philosophe du langage ordinaire, inspiré de Wittgenstein et d’Austin, nous replonge dans l’expérience filmique de ce genre qu’il rebaptise plus spécifiquement de « comédie du remariage », et qu’il considère comme étant « le noyau central de la comédie hollywoodienne à partir de l’avènement du son »(2).

Lire la suite...

03 novembre 2017

Marc Jimenez, Art et technosciences. Bioart et neuroesthétique, Klincksieck 2016, lu par Olivier Koettlitz

Marc Jimenez,  Art et technosciences. Bioart et neuroesthétique, Klincksieck, 2016, collection «50 questions». Lu par Olivier Koettlitz.

jim.jpg
 

Qu’il devait être doux le temps où régnait une séparation bien étanche entre les formes d’activité des hommes. Chacun devait avoir son territoire, avec sa cartographie propre, et tous devaient en bonne intelligence communiquer les résultats de leurs recherches aux autres, faire profiter autrui des progrès ou des bienfaits laborieusement acquis, non certes sans quelque suffisance ou auto-satisfaction bien légitime.

Lire la suite...

07 juillet 2017

Walter Benjamin, Sur le concept d’histoire, suivi de Eduard Fuchs, le collectionneur et l’historien et de Paris, la capitale du XIXème siècle, Traduction inédite, Petite Bibliothèque Payot, lu par Guillaume Fohr

walterbenjamin.jpg
 

Il faut quitter Paris, coûte que coûte ! La fuite de Walter Benjamin à l’arrivée des chars allemands le 15 juin 1940 interroge une existence tout entière malmenée par la violence de l’époque, à laquelle il n’était sans doute pas préparé. Aussi, la confusion entre la vie et les textes de Walter Benjamin, en plus de questionner le rapport à l’histoire, permet sans doute d’y voir le parangon tout autant que la tentative désespérée d’un sauvetage du passé.  Collectionner, habiter, se sauver, c’est là tout l’enjeu à l’œuvre dans les trois textes rassemblés dans la présente édition.

Lire la suite...

05 juillet 2017

Jacques Aumont, Le Montage, « la seule invention du cinéma », Vrin 2015, lu par Didier Lemaire

Jacques Aumont, Le Montage, « la seule invention du cinéma », Vrin, oct. 2015 (107 pages). Lu par Didier Lemaire.

aumont.jpg
 

 « UN JOLI MOT : IL A TOUT POUR RÉUSSIR »

L'image cinématographique ne doit pas être confondue avec le tournage. Car l'image en mouvement, qui apparaît successivement – du moins après les frères Lumière, quand le cinéma est devenu une industrie à fiction –, n'est jamais qu'un élément parmi l'ensemble des données narratives du film. Le saut d'un plan à l'autre avec l'enchaînement des différents points de vue permet en effet  de raconter une histoire en image. Le cinéma n'est donc pas véritablement un art mimétique. Le montage constitue bien au contraire, selon le mot de Godard, « la seule invention du cinéma ».

Lire la suite...

04 juillet 2017

Michel Makarius, Une histoire du flou, Aux frontières du visible, Éditions du Félin, 2016, lu par François Collet

http://www.editionsdufelin.com/a_avt/phlivre/photo/exe_makarius_11-01.jpgMichel Makarius, Une histoire du flou, Aux frontières du visible, Éditions du Félin, 2016. Lu par François Collet.

 

Michel Makarius, professeur d’esthétique et de philosophie de l’art à l’Université Paris I, nous a quittés en 2009 alors qu’il travaillait à une vaste relecture de l’histoire de l’art à partir du flou comme fil conducteur.

De ce projet nous restent une mise au point introductive et trois chapitres – l’un consacré à la peinture, le second centré sur le thème du portrait et le troisième portant sur la photographie et la vidéo.

 

Lire la suite...

03 juillet 2017

Esthétique de l’environnement, appréciation, connaissance, devoir. Textes réunis et traduits par H.-S. Afeissa et Y. Lafolie, Vrin, lu par Jean Kessler

Esthétique de l’environnement, appréciation, connaissance, devoir. Textes réunis et traduits par H.-S. Afeissa et Y. Lafolie, Vrin 2015. Lu par Jean Kessler.

Jungfrau.jpg
 

L’ensemble des essais rassemblés dans ce volume tourne autour de la question suivante : comment apprécier la beauté de la nature ? Selon quelle esthétique, selon quel modèle jugeons-nous les beautés naturelles ?

Lire la suite...

19 mai 2016

Stéphane Lambert, Mark Rothko. Rêver de ne pas être, éd. Arléa, 2014, lu par Pascal Chantier

http://www.babelio.com/couv/CVT_Mark-Rothko-rever-de-ne-pas-etre_992.jpegStéphane Lambert, Mark Rothko. Rêver de ne pas être, éd. Arléa, 2014.

Cet ouvrage est la nouvelle édition, revue par l’auteur, d’un texte publié en 2011. Il est construit en deux parties. La première, intitulée « Allo Houston ? Ici, Daugavpils »,  est de nature biographique et retrace le parcours singulier - « la navigation d’une vie » - du peintre Mark Rothko, né Markus Rothkowitz le 25 septembre 1903 à Dvinsk dans l’Empire Russe (aujourd’hui Daugavpils en Lettonie) et mort suicidé à Houston le 25 février 1970. La deuxième partie, titrée « De l’effacement du lieu au lieu de l’effacement », s’attache quant à elle à décrire et commenter l’oeuvre, du moins quelques œuvres majeures mais tardives du peintre, plus particulièrement les Dark Paintings (de Four Darks in Red (1958) jusqu’aux Black on Grey (1969) en passant par les Seagrams (1958)). L’auteur s’efforce d’y verbaliser ses propres émotions devant ces œuvres contemplées tour à tour à Londres lors de l’exposition de l’hiver 2008-2009 à la Tate Gallery et à Houston à la Chapelle Rothko.

Lire la suite...

02 mars 2016

Jacqueline Lichtenstein, Les raisons de l’art, Gallimard, NFR Essais, 2015. Lu par Jean Colrat

Chers lecteurs, chères lectrices, 

 

Les recensions paraissent et disparaissent très vite ; il est ainsi fort possible que certaines vous aient échappé en dépit de l'intérêt qu'elles présentaient pour vous. Nous avons donc décidé de leur donner, à elles comme à vous, une seconde chance. Nous avons réparti en cinq champs philosophiques, les recensions : philosophie antique, philosophie morale, philosophie esthétique, philosophie des sciences et philosophique politiques. Pendant cinq semaines correspondant à ces champs, nous publierons l'index thématique des recensions publiées cette année et proposerons chaque jour une recension à la relecture. Au terme de ce temps de reprise, nous reprendrons à notre rythme habituel la publication de nouvelles recensions. 

Recensions d'esthétique 

Recensions de philosophie politique

Recensions de philosophie antique

Recensions de philosophie morale

Recensions d'épistémologie


Avec Les raisons de l’art. Essai sur les théories de la peinture, Jacqueline Lichtenstein, professeur de philosophie de l’art à l’Université Paris 4-Sorbonne, vient fonder théoriquement une pratique de

la philosophie de l’art qui s’était illustrée dans ses deux principaux ouvrages, La tâche aveugle : Essai sur les relations de la peinture et de la sculpture à l'âge moderne, (Gallimard, NRF Essais, Paris, 2003) et surtout La couleur éloquente, rhétorique et peinture à l'âge classique, (Flammarion, Paris, 1989). La singularité et l’un des principaux intérêts de ces deux essais étaient la mobilisation d’un corpus théorique délaissé, voire méprisé par les esthéticiens, au nom de leur trop faible valeur spéculative. 

Lire la suite...

01 mars 2016

Michel Guérin, Origine de la peinture – sur Rembrandt, Cézanne et l’immémorial, Encre Marine, lu par Jean Colrat

Chers lecteurs, chères lectrices, 

 

Les recensions paraissent et disparaissent très vite ; il est ainsi fort possible que certaines vous aient échappé en dépit de l'intérêt qu'elles présentaient pour vous. Nous avons donc décidé de leur donner, à elles comme à vous, une seconde chance. Nous avons réparti en cinq champs philosophiques, les recensions : philosophie antique, philosophie morale, philosophie esthétique, philosophie des sciences et philosophique politiques. Pendant cinq semaines correspondant à ces champs, nous publierons l'index thématique des recensions publiées cette année et proposerons chaque jour une recension à la relecture. Au terme de ce temps de reprise, nous reprendrons à notre rythme habituel la publication de nouvelles recensions. 

Recensions d'esthétique 

Recensions de philosophie politique

Recensions de philosophie antique

Recensions de philosophie morale

Recensions d'épistémologie


Michel Guérin, Origine de la peinture – sur Rembrandt, Cézanne et l’immémorial, Paris, Encre Marine / Les Belles Lettres, 2013


Le dernier livre en date de Michel Guérin s’intitule Origine de la peinture. Il est sous-titré « sur Rembrandt, Cézanne et l’immémorial ». Trois essais le composent, chacun rassemblant plusieurs textes souvent inédits. Rembrandt est la matière du premier essai, Cézanne du dernier, le deuxième, « Mémoires d’ombres » est central au double sens du terme. Même si l’immémorial est le nom de l’Avant-propos, il désigne surtout ici quelque chose comme le thème de l’ouvrage. Il lui donne sa perspective et précise le type d’unité, libre mais authentique, qu’il faut en attendre. Michel Guérin l’affirme aux premières lignes : « j’ai toujours associé l’adjectif immémorial à la peinture ». origine de la peinture enquête sur cette association et prend plusieurs pistes, qui se croisent au fil des trois essais.

Lire la suite...

29 février 2016

Nathalie Heinich, Le paradigme de l'art contemporain : Structures d'une révolution artistique, Gallimard, 2014, lu par Nicolas Poirier

Chers lecteurs, chères lectrices, 

 

Les recensions paraissent et disparaissent très vite ; il est ainsi fort possible que certaines vous aient échappé en dépit de l'intérêt qu'elles présentaient pour vous. Nous avons donc décidé de leur donner, à elles comme à vous, une seconde chance. Nous avons réparti en cinq champs philosophiques, les recensions : philosophie antique, philosophie morale, philosophie esthétique, philosophie des sciences et philosophique politiques. Pendant cinq semaines correspondant à ces champs, nous publierons l'index thématique des recensions publiées cette année et proposerons chaque jour une recension à la relecture. Au terme de ce temps de reprise, nous reprendrons à notre rythme habituel la publication de nouvelles recensions. 

Recensions d'esthétique 

Recensions de philosophie politique

Recensions de philosophie antique

Recensions de philosophie morale

Recensions d'épistémologie


Nathalie Heinich, Le paradigme de l'art contemporain : Structures d'une révolution artistique, Gallimard, 2014

Dans son dernier ouvrage Le paradigme de l'art contemporain. Structures d'une révolution artistique[1],la sociologue Nathalie Heinich poursuit l'ambitieuse recherche qu'elle mène depuis plusieurs années, et qui consiste à comprendre le rapport que les individus entretiennent à l'art, l'art ne devant pas s'entendre ici à la manière d'une essence pure déconnectée de tout référent social mais en tant qu'institution dont les œuvres elles-mêmes, les réactions du public ou encore les différents discours chargés de lui donner un sens constituent autant de modalités : suivant cette perspective, il revient au sociologue de procéder à l'analyse non seulement des représentations que se forment les différents acteurs (créateurs, public, médiateurs...) composant le monde de l'art mais aussi des multiples procédures (production des œuvres, mise en circulation, jugement critique, réception par le public) par lesquelles l'art devient une réalité effective[2]. Cette tentative présuppose le passage d'une analyse davantage philosophique, voire spéculative, portant sur l'essence de l'art à une analyse sociologique qui se donne pour objet la façon dont les acteurs se rapportent à l'art et réfléchissent cette relation : il s'agit pour Nathalie Heinich, c'est en tout cas le cadre méthodologique dans lequel elle entend situer sa démarche, de prendre comme objet, non l'art pour lui-même en tant qu'il est pourvu de caractéristiques intrinsèques, mais les différents discours, évaluations, actions, pratiques[3], procédures qui constituent l'art en tant que réalité instituée et productrices de significations plurielles, que l'on ne saurait subsumer sous un unique concept mais que l'on doit précisément cerner en tant qu'elles forment un complexe structuré.

Lire la suite...

27 février 2016

Francis Wolff, Pourquoi la musique ? Paris, Fayard, 2015, lu par Olivier Koettlitz

Chers lecteurs, chères lectrices, 

 

Les recensions paraissent et disparaissent très vite ; il est ainsi fort possible que certaines vous aient échappé en dépit de l'intérêt qu'elles présentaient pour vous. Nous avons donc décidé de leur donner, à elles comme à vous, une seconde chance. Nous avons réparti en cinq champs philosophiques, les recensions : philosophie antique, philosophie morale, philosophie esthétique, philosophie des sciences et philosophique politiques. Pendant cinq semaines correspondant à ces champs, nous publierons l'index thématique des recensions publiées cette année et proposerons chaque jour une recension à la relecture. Au terme de ce temps de reprise, nous reprendrons à notre rythme habituel la publication de nouvelles recensions. 

Recensions d'esthétique 

Recensions de philosophie politique

Recensions de philosophie antique

Recensions de philosophie morale

Recensions d'épistémologie


Francis Wolff, Pourquoi la musique? Paris, Fayard, 2015.

«Mais la connaissance ne suffit pas à faire de nous, êtres parlants, des êtres pleinement humains et à satisfaire les besoins de cette «raison» que nous portons en nous pour notre délivrance et comme un fardeau.»

Francis Wolff, Pourquoi la musique? Fayard, 2015, p. 374.

Lire la suite...

26 février 2016

David Hume, La règle du goût, traduction anonyme, révision de la traduction, notes et postface par C. Salaün éditions Mille et Une Nuits Lu par Guillaume Lillet


Chers lecteurs, chères lectrices, 

 

Les recensions paraissent et disparaissent très vite ; il est ainsi fort possible que certaines vous aient échappé en dépit de l'intérêt qu'elles présentaient pour vous. Nous avons donc décidé de leur donner, à elles comme à vous, une seconde chance. Nous avons réparti en cinq champs philosophiques, les recensions : philosophie antique, philosophie morale, philosophie esthétique, philosophie des sciences et philosophique politiques. Pendant cinq semaines correspondant à ces champs, nous publierons l'index thématique des recensions publiées cette année et proposerons chaque jour une recension à la relecture. Au terme de ce temps de reprise, nous reprendrons à notre rythme habituel la publication de nouvelles recensions. 

Recensions d'esthétique 

Recensions de philosophie politique

Recensions de philosophie antique

Recensions de philosophie morale

Recensions d'épistémologie

David Hume, La règle du goût, traduction anonyme, révision de la traduction, notes et postface par C. Salaün  éditions Mille et Une Nuits Lu par Guillaume Lillet

L’ouvrage comprend deux des essais esthétiques de Hume – La délicatesse du goût et la vivacité des passions et la Dissertation sur la règle du goût – une postface de C. Salaün portant sur La mort du Beau et la naissance de l’esthétique, ainsi qu’une courte autobiographie de l’auteur écossais sobrement intitulée Ma vie.

Le texte de Hume propose de sortir de ce fameux paradoxe de l’esthétique  opposant, en matière de goût, un relativisme absolu stérile et la volonté d’établir des normes universelles qui peut sembler vouée à l’échec. Hume propose une conciliation reposant sur une forme d’esthétique expérimentale, en cohérence avec sa philosophie empiriste.  Cette norme du goût prend ici le visage de l’expert, seul vrai juge en matière de goût.


Lire la suite...

25 février 2016

Goethe, Les matériaux pour l'histoire de la théorie des couleurs, Editions des Presses Universitaires du Mirail, lu par Emilie Bathier

Chers lecteurs, chères lectrices, 

 

Les recensions paraissent et disparaissent très vite ; il est ainsi fort possible que certaines vous aient échappé en dépit de l'intérêt qu'elles présentaient pour vous. Nous avons donc décidé de leur donner, à elles comme à vous, une seconde chance. Nous avons réparti en cinq champs philosophiques, les recensions : philosophie antique, philosophie morale, philosophie esthétique, philosophie des sciences et philosophique politiques. Pendant cinq semaines correspondant à ces champs, nous publierons l'index thématique des recensions publiées cette année et proposerons chaque jour une recension à la relecture. Au terme de ce temps de reprise, nous reprendrons à notre rythme habituel la publication de nouvelles recensions. 

Recensions d'esthétique 

Recensions de philosophie politique

Recensions de philosophie antique

Recensions de philosophie morale

Recensions d'épistémologie


Goethe, Les matériaux pour l'histoire de la théorie des couleurs, Editions des Presses Universitaires du Mirail lu par Emilie Bathier

Les Matériaux pour l’histoire de la théorie des couleurs constituent la troisième et dernière partie de la Théorie des couleurs de Goethe : texte célèbre, de ceux auxquels se réfèrent de nombreux travaux et auteurs, ne serait-ce que pour renvoyer au différend fameux opposant les thèses de Goethe et Newton. Aussi peut-on s’étonner qu’aucune traduction française de ce dernier volet de l’œuvre n’ait été donnée avant celle de Maurice Elie il y a maintenant 10 ans. En premier lieu, et avant même d’en aborder la lecture, il s’agit donc d’une publication bienvenue, venue combler une lacune regrettable.

Lire la suite...

24 février 2016

Jean Colrat, Cézanne, joindre les mains errantes de la nature ed.PUPS, 2013 Lu par François Collet

Jean Colra, Cézanne, joindre les mains errantes de la nature, ed.PUPS, 2013.

Le Grand Baigneur, qui trône au MoMA de New York, nous accueille en couverture de ce beau livre, qui est la publication de la thèse d’histoire de l’art de Jean Colrat. C’est littéralement une immersion qui est proposée au lecteur, dont on peut souligner le double plaisir de la richesse iconographique et du texte. Le projet de l’ouvrage part d’une question philosophique, c’est-à-dire intimidante et simple. Pourquoi Cézanne a-t-il éprouvé l’impérieux besoin de « faire des images » ? 

Lire la suite...

25 janvier 2016

Joël Thomas, Mythanalyse de la Rome antique, Belles Lettres, 2015. Lu par K. Oukaci

Voici un livre plein d'intérêt et d'ambition sur la prégnance du mythe dans l'œuvre littéraire et sur la présence plus générale de l'imaginaire dans les différentes dimensions du phénomène culturel.

Lire la suite...

- page 1 de 2