Le Professeur Denis Moreau vient de faire paraître un essai passionnant sur la fonction de l'espérance et sur le paradigme chrétien de la résurrection face aux drames de l'existence.
Il a bien voulu accorder un entretien à L’Œil de Minerve.
07 juillet 2022
Par Karim Oukaci le 07 juillet 2022, 17:18
Le Professeur Denis Moreau vient de faire paraître un essai passionnant sur la fonction de l'espérance et sur le paradigme chrétien de la résurrection face aux drames de l'existence.
Il a bien voulu accorder un entretien à L’Œil de Minerve.
15 novembre 2021
Par Jonathan Racine le 15 novembre 2021, 16:24
Lorsque le philosophe se donne l’idée de problème comme thème de réflexion, il peut avoir en tête la raison d’être de sa propre discipline, adossée à quelques grands noms de son histoire (Bergson, Deleuze …). En effet, que le problème soit l’objet d’une rencontre (le problème est ce qui nous « tombe dessus ») ou qu’il soit l’objet d’une position (la fameuse « problématique »), la philosophie, pour problématisante qu’elle soit, ne saurait faire du problème l’impensé de sa propre pratique. Certes, le problème en philosophie fait l’objet d’une réflexion, mais celle-ci est trop souvent méthodologique et rarement philosophique. Et pour cause : le problème est d’abord ce à quoi le professeur rend sensible et ce que l’apprenti philosophe, élève ou étudiant, apprend à construire -- il fait donc l’objet d’un discours spécifique (problématologie) énonçant les moyens principaux de présenter un problème et de le déployer. Ainsi, dans le champ philosophique, les différents ouvrages de méthodologie constituent le lieu essentiel où l’idée de problème se trouve thématisée, sans que cette idée ne fasse nécessairement l’objet d’une réflexion philosophique précise, c’est-à-dire in fine problématique. C’est donc l’objet du livre de Philippe Danino que de proposer une ample réflexion philosophique sur l’idée même de problème.
09 juillet 2021
Par Karim Oukaci le 09 juillet 2021, 06:00
Directrice de recherche au CNRS et membre du prestigieux Centre Léon-Robin, Anca Vasiliu propose un livre très nouveau et très remarquable sur l'un des plus beaux et des plus mystérieux dialogues de Platon.
Cette relecture du Phèdre étonne d’abord par la diversité de ses approches, par la richesse de son érudition, par la minutie des analyses qu’elle propose sur l’outillage aussi bien scénographique que conceptuel et mythologique que Platon décida d’y employer. Mais le projet de Montrer l'âme est plus philosophique qu'historique. En toute discrétion, mais avec une grande résolution, l’auteure explicite ce qui fait l’intérêt toujours vivant du Phèdre, de ce texte à la fois transgressif et initiatique. Dans cette extraordinaire enquête, par la profondeur de cette réflexion, Anca Vasiliu invite à continuer d'interroger le Phèdre et la théorie de l'âme qu’il contient, et d'en faire un objet de méditation encore fécond pour la pensée la plus actuelle de la subjectivité.
11 mai 2021
Par Jonathan Racine le 11 mai 2021, 11:00
Laurence Devillairs, Guérir la vie par la philosophie, Paris, P. U. F., 2020 (264 pages).
Cet essai, qui connaît ici première édition Quadrige à la suite de sa parution en 2017 aux éditions des P. U. F., s’inscrit dans la réflexion que mène l’auteur sur la place et l’utilité que la philosophie peut tenir dans nos propres existences.
19 octobre 2020
Par Florence Benamou le 19 octobre 2020, 16:31
Michel Blay, La Déchirure du penser. Essai sur l’Effacement du Logos, éditions Les Belles Lettres, collection « Encre marine », 2020 (92 pages). Lu par Cristina Stoianovici
Ancien Directeur de recherche au CNRS en histoire et philosophie des sciences, Michel Blay est l’auteur de plusieurs ouvrages consacrés à l’idée d’infini et aux transformations de l’idée de nature.
04 août 2020
Par Karim Oukaci le 04 août 2020, 06:30
Vincent Descombes, Les Embarras de l’identité, Paris, Gallimard, NRF Essais, 2013 (314 pages).
L’ouvrage progresse en quatre chapitres. Les deux premiers fixent les règles linguistiques et logiques préalables à l’usage correct mais nécessaire du vocabulaire de l’identité. Le troisième interroge la réalité de l’identité au sens subjectif. Le quatrième enfin examine les problèmes que posent les identités collectives.
18 novembre 2019
Par Baptiste Klockenbring le 18 novembre 2019, 06:00
Étienne Helmer, Ici et là. Une philosophie des lieux, Lagrasse, Verdier, 2019 (140 pages), lu par Matthieu Guyot.
Depuis une dizaine d’années, Étienne Helmer, professeur de philosophie à l’Université de Porto Rico (États-Unis), développe une œuvre novatrice, qui ménage une grande place à la philosophie grecque mais avec le constant souci d’y faire entendre des pensées qui éclairent nos propres interrogations, en particulier sur les questions politiques, économiques et sociales.
03 juillet 2019
Par Michel Cardin le 03 juillet 2019, 06:00
Jean-Michel Le Lannou, L’Excès du représentatif, coll. « Philosophie », Hermann Éditeurs, octobre 2015 (98 pages). Lu par Jean Colrat.
L’ouvrage que Jean-Michel Le Lannou a publié en octobre 2015 est la meilleure introduction à la connaissance de son œuvre en même temps qu’une forme d’accomplissement d’un travail ambitieux.
14 janvier 2019
Par Romain Couderc le 14 janvier 2019, 06:00
Christophe Bouton & Barbara Stiegler (dir.), L’Expérience du passé. Histoire, philosophie, politique, collection Philosophie imaginaire, éditions de l’Éclat, Paris, 2018 (245 pages). Lu par Paul Sereni.
Ce recueil de onze contributions, issu d’un colloque interdisciplinaire tenu à l’Université Bordeaux-Montaigne en mars 2016, cherche à répondre à la question : « la connaissance du passé - que ce soit sous la forme d’une expérience déterminée ou du savoir des historiens - fournit-elle des enseignements » ou bien faut-il penser au contraire, pour toute une série de raisons, qu’une « telle conception du passé est vaine » (p.9) ? Il s’agit donc de savoir comment, et jusqu’à quel point, on peut rendre le passé, y compris lointain, pour ainsi dire, présent.
05 octobre 2018
Par Florence Benamou le 05 octobre 2018, 20:20
A. Ehrenberg, La mécanique des passions, cerveau, comportement et société, Odile Jacob, 2018 Lu par Julien Olive
Parmi les lectures qui marquent un cheminement intellectuel, certaines s'apparentent à des initiations et d'autres à des cristallisations. Les unes nous font découvrir des concepts qui vont nous accompagner longtemps, alors que les autres viennent réorganiser des idées qui nous préoccupaient déjà depuis longtemps. Cet article décrit une rencontre de ce second genre entre les questions suscitées par un enseignement au long cours de la philosophie et un ouvrage de sociologie, La mécanique des passions de Alain Ehrenberg. Le livre traite du statut des neurosciences dans la mentalité des sociétés contemporaines et, parce que son point de vue est extérieur à celui des philosophes, il nous a semblé apporter un éclairage nouveau et prometteur sur ce qui constitue l'intérêt, mais aussi les écueils, de l'introduction des sciences du cerveau dans le cours de philosophie. Notre propos s'adresse avant tout aux enseignants qui partagent ces questionnements, pour cette raison, nous en consacrerons l'essentiel à un exposé détaillé des positions et des arguments de A. Ehrenberg, après quoi, nous esquisserons les pistes qui s'offrent au professeur de terminale pour constituer les discours sur « l'homme neuronal » en un authentique objet de réflexion problématique.
09 septembre 2018
Par Michel Cardin le 09 septembre 2018, 23:38
Baptiste Morizot, auteur du livre Les diplomates, cohabiter avec les loups sur une autre carte du vivant (Wildproject Editions, 2016), nous interroge sur l’art du pistage et sur la manière de mieux habiter notre monde ; car il est évident à la lecture de ce bel essai - Sur la piste animale - que nous devons apprendre à « faire monde commun» avec les autres êtres vivants qui peuplent la terre.
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06 septembre 2018
Par Florence Benamou le 06 septembre 2018, 06:00
Jacques Schlanger, De l'usage de soi, Hermann, 2017 (146 pages). Lu par Guillaume Fohr.
Jacques Schlanger est actuellement professeur émérite de philosophie à l'université hébraïque de Jérusalem. Dans son ouvrage De l'usage de soi, il propose au lecteur une pérégrination autour du « je » en sept intervalles. Le chiffre sept n'est pas sans évoquer la menorah, chandelier à sept branches de la tradition juive dont l'étymologie désigne la racine de la lumière. Le « je » se donne parfois à voir ou reste caché, toujours est-il qu'il demeure à l'origine de toute pensée, de toute action, de toute communication. Aussi, nos sentiments, nos idées, nos savoirs, nos croyances ne font pas exception en la matière. Ce livre propose une mise en abîme des diverses modalités de l'usage de soi en philosophie.
17 juillet 2018
Par Romain Couderc le 17 juillet 2018, 06:00
Gaston Bachelard, L'intuition de l'instant, Le Livre de Poche, Paris, 1994 (154 p.).
On dit qu’il n’y a pas d’âge pour apprendre. Je fais aujourd’hui, et ce n’est pas la première fois, l’expérience heureuse et vraie de cet adage après la lecture de l’essai de Bachelard (1884-1962) L’intuition de l’instant.
Quelle est la ligne défendue par Bachelard et en vertu de quelles interrogations ?
26 juin 2018
Par Romain Couderc le 26 juin 2018, 06:00
Anna Ciaunica, Qu'est ce que la conscience ?, Vrin, 2017
La collection "Les chemins philosophiques » de Vrin propose une quarantaine d’ouvrages de quelque 120 pages qui répondent à la question : « qu'est ce que? » et proposent une approche d’un thème, de façon à la fois claire et relativement érudite. C'est le cas de "qu'est ce que la conscience ?", écrit par Anna Ciaunica, chercheur en philosophie et spécialiste en sciences cognitives.
L'ouvrage se présente en deux parties : un exposé sur les problèmes que pose la conscience en se centrant sur les réponses modernes apportées à la question et une seconde partie où deux textes, un de Levine et un autre de Sartre, sont mis en perspective historique et expliqués.
18 juin 2018
Par Michel Cardin le 18 juin 2018, 10:05
L’ouvrage de F. Schauer, Penser en Juriste, vaut en soi et par les comparaisons qu’il induit - malgré lui - avec le genre universitaire de l’introduction au droit. Réduit souvent à une présentation factuelle du droit et des institutions judiciaires, ce genre canonique prête peu d’attention, voire aucune, au raisonnement juridique. Cette monotonie descriptive est mise à distance dans Penser en Juriste. Il ne s’agit pas de présenter le common law à des néophytes, mais de caractériser, promouvoir et critiquer certains modes de raisonnement, dont on peut considérer qu’ils participent - sans exclusive - de la pensée juridique.
03 avril 2018
Par Karim Oukaci le 03 avril 2018, 06:00
Jean-Luc Giribone, Qu'est-ce qu'un homme de vérité ?, Indigène éditions, octobre 2017 (63 p.).
L'auteur des étonnantes Méditations carnavalesques (2005) propose un court essai sur la notion de vérité, inspiré de Lacan, ainsi que des théoriciens (Goffman, Bateson) et praticiens (Brook, Grotowski) de la performance.
13 mars 2018
Par Florence Benamou le 13 mars 2018, 18:13
Peter van Inwagen, Essai sur le libre arbitre, Paris, 2017, VRIN - analyse et philosophie (traduit par Cyrille Michon), publié à l’origine en l’anglais en 1983, lu par Julien Barbei.
L’ouvrage de Peter Van Inwagen doit susciter l’intérêt à plusieurs titres.
Tout d’abord, parce qu’il s’agit d’une grande figure de la philosophie (analytique) contemporaine.
Ensuite, parce que l’auteur se saisit à nouveaux frais d’un problème, celui du libre-arbitre, qui a travaillé la philosophie durant la majeure partie de son histoire - sinon dès l’Aristote du De Interpretatione (les futurs contingents du chapitre 9), du moins depuis les origines de la pensée chrétienne, avant d’être repris plus tard par la Scolastique et les Modernes, de Descartes à Kant.
Enfin, parce que le traitement auquel il soumet cet auguste et antique problème a eu un « effet de théorie » dès la parution du livre, qui a tout à la fois renouvelé l’intérêt pour cette notion poussiéreuse, de longue date mise au rebut sous prétexte qu’elle était morte avec la métaphysique classique et ses questions oiseuses, et infléchi la manière même de considérer cette notion.
26 janvier 2018
Par Florence Benamou le 26 janvier 2018, 21:06
Emmanuel Jaffelin, Eloge de la punition, Plon, 2014 Lu par Aline Beilin
Emmanuel Jaffelin est professeur agrégé de philosophie. Il a notamment publié en 2010 un Eloge de la gentillesse, où il défendait la vertu de la gentillesse, une éthique de la « Gente Dame » et « de Gentilhomme », que l'on gagnerait à opposer au cynisme contemporain. Dans l'Apologie de la punition, publiée en 2014 chez Plon, il entend montrer que la punition dans les démocraties post-modernes souffre d'un déficit de sens. L'ouvrage s'ouvre sur le constat que non seulement les sociétés post-modernes punissent mal, mais de surcroît elles ne parviennent pas à penser la punition. Dans un premier moment, E. Jaffelin démontre que la punition est un impensé pénal. La démocratie refuse l'humiliation qui doit accompagner la punition. L'auteur porte un regard très critique sur le système carcéral français, sur la prison qui isole mais ne permet pas de retisser le lien social brisé par la faute. Il met en cause l'autonomie de la sphère du droit, et choisit d'adosser ce dernier à la sphère de la morale, seule condition de la réconciliation après la faute.
E. Jaffelin aborde dans une deuxième partie la question d'un point de vue plus normatif. Que pourrait et devrait être la punition dans nos sociétés ? L'auteur parle davantage de faute que d'infraction, de fautif que de « coupable » Si le droit échoue à oeuvrer à une société plus juste, c'est qu'il n'atteint pas le coeur de la faute, qui relève toujours de la moralité. La punition doit acheminer le fautif vers la réconciliation, vers le pardon. Là où les partisans du formalisme juridique isolent le droit et la morale, et pensent le droit comme s'auto-suffisant, il faut déplacer la question de la politique vers la morale. Penser la punition implique donc de refuser une approche purement juridique de ses enjeux et de son sens.
19 décembre 2017
Par Baptiste Klockenbring le 19 décembre 2017, 06:00
Jean-Luc Nancy, Marquage Manquant & autres dires de la peau. Entretien avec Nicolas Dutent, Saint-Omer, Les Venterniers, 2017, lu par Alexandre Klein.
Au début de l’année 2017, le philosophe Jean-Luc Nancy s’est prêté à l’exercice, proposé par le journaliste Nicolas Dutent et les éditions Les Venterniers, d’un entretien autour de sa pensée de la peau et du corps. Il s’agissait plus spécifiquement pour la petite maison d’éditions artisanales d’inaugurer ainsi une réflexion sur le geste et la pratique du tatouage, dans ses dimensions tant philosophique, poétique que sensible.
21 novembre 2017
Par Florence Benamou le 21 novembre 2017, 12:50
Jean-Baptiste de Panafieu & Étienne Lécroart, L’homme est-il un animal comme les autres ?, La ville brûle (61 pages), lu par Valérie Ronceray.
« L’ homme est- il un animal comme les autres ? » est un petit livre sur l’origine des humains destiné aux jeunes adolescents. Il est écrit par Jean-Baptiste de Panafieu, agrégé de sciences naturelles ; et le texte est complété par des illustrations d'Étienne Lécroart .
22 septembre 2017
Par Florence Benamou le 22 septembre 2017, 12:31
Jean-Christophe Weber, La consultation, Paris, Presses universitaires de France, 2017, 164 p., lu par Alexandre Klein.
Parmi ceux qui s’attardent à philosopher sur le sens de leur pratique, rares sont les médecins à opérer une critique réelle et profonde de la rationalité médicale. Trop souvent, ils se contentent de plaquer des concepts philosophiques sur des réalités de soin rapidement décrites et rarement analysées, ou d’en signaler les paradoxes et les limites, à l’aide de citations de grands penseurs. Il faut dire que fréquemment, le but est uniquement de pouvoir ajouter à la longue liste des réussites qui jalonnent leur carrière, un petit traité d’humanité. Mais parfois, heureusement, les choses se passent autrement, et des soignants, suivant les conseils des Anciens,1 se font réellement philosophes. Ils enrichissent alors, de la manière la plus positive qui soit, leur pratique comme le regard porté sur l’activité médicale. Jean-Christophe Weber est de ceux-là.
08 septembre 2017
Par Baptiste Klockenbring le 08 septembre 2017, 06:00
Arnaud François, Éléments pour une philosophie de la santé, Paris, 2017, Les Belles-Lettres, 275 p., lu par Alexandre Klein.
Les travaux de philosophie de la médecine, qui se sont multipliés ces dernières années en France, se sont jusqu’alors concentrés sur deux objectifs principaux : d’une part le développement d’une réflexion épistémologique sur les sciences médicales, marquée notamment par l’importation des travaux anglo-saxons, et d’autre part la formation d’une philosophie du soin fondée sur une approche plus anthropologique de la question médicale.
06 septembre 2017
Par Karim Oukaci le 06 septembre 2017, 06:00
Jean-Marc Rouvière est philosophe, poète, et il est chrétien. Ses ouvrages posent une question qui engage le destin de l'homme dans sa dimension la plus concrète : y a-t-il une parole en nous qui soit autre que le langage de la raison, et qui permette de placer devant tout dispositif éthique ou juridique une expérience morale primordiale ?
30 juin 2017
Par Florence Benamou le 30 juin 2017, 06:00
Edgar Morin et Michelangelo Pistoletto, IMPLIQUONS-NOUS. Dialogue pour le siècle, éditions Acte Sud, 2015.
Cinq ans après la parution de « Indignez vous ! » de Stéphane Hessel, le petit livre « Impliquons nous » relate l’entretien du philosophe Edgar Morin avec l’artiste Michelangelo Pistoletto.
29 juin 2017
Par Michel Cardin le 29 juin 2017, 06:00
Ludwig Wittgenstein n'a jamais encouragé les projets des autres pour résumer, simplifier ou même présenter sa pensée, c'est le moins que l'on puisse dire. C'est pourtant bel et bien ce que tente ce livre d'environ 125 pages écrit par l'universitaire libanaise Rola Younès.
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