Gildas Salmon, Les Structures de l’esprit. Lévi-Strauss et les mythes, collection Pratiques théoriques, P.U.F., 2013 (314 pages), lu par Karine Peiffert.
L’ouvrage de Gildas Salmon est extrait de sa thèse, Logique concrète et transformations dans l’anthropologie structurale de Claude Lévi-Strauss, dirigée par Jocelyn Benoist. S’inscrivant dans l’histoire des sciences sociales, il cherche à montrer comment, autour de la notion de transformation, se réorganise le savoir anthropologique, à la croisée de disciplines telles que la linguistique, la sociologie, la psychanalyse ou encore la biologie. De cette mutation de l’anthropologie naît une théorie sémiologique de l’esprit.

Le
philosophe Karl Löwith (1897-1973) demeure fort mal connu en France
alors qu’il est, en Allemagne, une personnalité philosophique
incontournable. Cela tient sans nul doute à l’histoire des
« transferts culturels » franco-allemands - pour parler
comme M. Espagne -, et, dans le cas de Löwith, à la forte réception
française de la philosophie de Heidegger. En effet, après avoir été
l’un de ses disciples les plus remarqués, Löwith est devenu
outre-Rhin une figure de l’anti-heideggérianisme, et c’est
probablement une des raisons pour lesquelles son œuvre souffre
jusqu’à présent d’un déficit de traduction.
Les Structures de l