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07 décembre 2018

Jean-Pierre Lebrun, La Perversion ordinaire, Flammarion 2015, lu par Stéphane Champié

Jean-Pierre Lebrun, La Perversion ordinaire. Vivre ensemble sans autrui, collection Champs Essais, Paris, Champs Flammarion, 2015, édition originale 2007 aux éditions Denoël (436 pages). Lu par Stéphane Champié.

Jean-Pierre Lebrun, psychiatre, psychanalyste, ancien président de l'Association Freudienne Internationale, a entamé depuis plus de 20 ans un travail critique de lecture des transformations de la société, à l'aide des instruments fournis par la discipline psychanalytique.

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30 juin 2017

Edgar Morin et Michelangelo Pistoletto, IMPLIQUONS-NOUS. Dialogue pour le siècle, éditions Acte Sud, 2015, lu par Elisabeth Montlahuc

Edgar Morin et Michelangelo Pistoletto, IMPLIQUONS-NOUS. Dialogue pour le siècle, éditions Acte Sud, 2015.

 

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Cinq ans après la parution de « Indignez vous ! » de Stéphane Hessel, le petit livre « Impliquons nous » relate l’entretien du philosophe Edgar Morin avec l’artiste Michelangelo Pistoletto.

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31 janvier 2017

Myriam Revault d'Allonnes, La crise sans fin. Essai sur l'expérience moderne du temps, Seuil, 2012, lu par Nathalie Godefroid

http://media.paperblog.fr/i/586/5869312/livre-crise-sans-fin-essai-sur-lexperience-mo-L-qFz0qW.jpegMyriam Revault d'Allonnes, La crise sans fin. Essai sur l'expérience moderne du temps, Seuil, La couleur des idées, 2012.

Notre présent est envahi par la crise. Mais qu'entendre par « crise » ? On dit « la » crise, notion englobante qui rassemble des domaines très différents (économie, autorité, éducation…). La notion en est obscurcie. Car au sens originel la krisis, c'est le jugement, la séparation, la décision, autrement dit le moment décisif qui permet le diagnostic et la sortie de crise. Or aujourd'hui, la crise est marquée par l'indécidable, elle est permanente, c'est le milieu et la norme de notre existence, instaurant ainsi une nouvelle expérience du temps.

 Dans notre époque « post-moderne », le temps n'est plus moteur d'une histoire à faire, c'est un temps sans promesse : le futur est incertain, tout s’accélère mais rien ne bouge, l'initiative en reste paralysée. C'est pourquoi il faut repenser la question de l'orientation vers le futur, car une société peut-elle se passer d'un sens de l'histoire ?

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13 décembre 2016

Paul Valéry, La crise de l’esprit, suivi de Note (ou l’Européen), Manucius, Le philosophe, Paris, 2016, lu par Florence Salvetti.

Paul Valéry, La crise de l’esprit, suivi de Note (ou l’Européen), Manucius, Le philosophe, Paris, 2016, lu par Florence Salvetti.

On connaît le fameux Fragment 53 d’Héraclite selon lequel « la guerre est le père de toute chose ». Il est une de ces choses dont, en tant qu’expérience capitale et douloureuse, elle est assurément le père, c’est de la pensée. La guerre détruit, mais il reste encore des hommes, dans la mêlée ou non, pour la penser. Nous ne pensons d’ailleurs jamais autant qu’en temps de guerre, à proprement parler ou métaphoriquement parlant, parce que notre monde est remis en question, que nous savons que demain sera ce que nous aurons choisi d’en faire aujourd’hui, et que nous ne nous contentons pas de vivre la douleur, nous l’intellectualisons pour lui donner sens. Nombreux sont à ce titre les écrivains (historiens, poètes, philosophes) auxquels la guerre a donné à penser. Paul Valéry, dont la vie (1871-1945) est rythmée par les guerres, est de ceux-là. Avec quelques autres, dont pour certains nous serons amenés à évoquer le nom, il pense la guerre, sans être de la mêlée, car il n’est pas mobilisé. Valéry demeure à Paris pendant les deux périodes d’affrontements mondiaux.

 

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11 octobre 2013

François Hartog, Croire en l’histoire, Flammarion, lu par Sylvie Coirault-Neuburger

François Hartog, Croire en l’histoire, Paris, Flammarion, 2013

Dans son livre Croire en l’histoire, François Hartog, directeur d’études à l’EHESS, montre la remise en cause de la toute-puissance des historiens sur le sens du monde et du temps, dans les années d’après 1945 puis surtout depuis les années 1980. La rédaction même d’un livre d’histoire pose des problèmes dont on peut se demander s’ils relèvent d’une poétique.

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23 janvier 2013

Faut-il avoir peur de l’homme providentiel ? Alexandre Dorna – Editons Bréal, 2012 (lu par Benoît Charuau)

Faut-il avoir peur de l’homme providentiel ? Alexandre Dorna, Éditions Bréal, 2012. 

Faut-il avoir peur de l’homme providentiel ?  Ou, plutôt, faut-il avoir peur du populisme et de son indispensable leader charismatique ? La question reste entière faute d’avoir fait l’objet – en Europe, du moins – d’études sérieuses. C’est que le populisme, aux composants plus émotionnels que théoriques, reste parqué parmi les thèmes honteux des sciences sociales et politiques. 

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