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06 septembre 2018

Jacques Schlanger, De l'usage de soi, Hermann, 2017, lu par Guillaume Fohr

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Jacques Schlanger, De l'usage de soi, Hermann, 2017 (146 pages). Lu par Guillaume Fohr.

Jacques Schlanger est actuellement professeur émérite de philosophie à l'université hébraïque de Jérusalem. Dans son ouvrage De l'usage de soi, il propose au lecteur une pérégrination autour du « je » en sept intervalles. Le chiffre sept n'est pas sans évoquer la menorah, chandelier à sept branches de la tradition juive dont l'étymologie désigne la racine de la lumière. Le « je » se donne parfois à voir ou reste caché, toujours est-il qu'il demeure à l'origine de toute pensée, de toute action, de toute communication. Aussi, nos sentiments, nos idées, nos savoirs, nos croyances ne font pas exception en la matière. Ce livre propose une mise en abîme des diverses modalités de l'usage de soi en philosophie.

 

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22 juin 2016

Jean-Frédéric Schaub Pour une histoire politique de la race , Seuil Collection Librairie du XXIe siècle, mars 2015, Lu par Nawal El Yadari

Jean-Frédéric Schaub Pour une histoire politique de la race ,  Seuil Collection Librairie du XXIe siècle, mars 2015, Lu par Nawal El Yadari

Dans cet ouvrage, J.-F. Schaub propose une histoire des constructions des catégories raciales : il s'agit  d'exhumer des catégories qui fonctionnent parfois sans dire leur nom, et de dépasser le paradigme simpliste qui réduit le racisme à la seule idéologie raciste biologique. Des catégories imprègnent nos cadres de pensée et les cadres de l'action politique, et  il s'agit d'en comprendre les racines. L'ouvrage est donc polémique, puisqu'il se propose de déceler la politique de la race et ses continuités sous différentes idéologies universalistes. Il convient de se rappeler des apports fondamentaux des pensées de Fanon et de De Beauvoir :  la construction sociale de l'altérité, qu'elle soit raciale ou genrée, va de pair avec un processus de définition de soi. Assigner autrui à une place, c'est se définir soi-même. Ainsi on ne peut pas comprendre la racialisation sans y saisir en creux la construction de la blanchité. De même que le sexisme permet de construire une certaine masculinité.

L'ouvrage part d'un constat, à savoir celui d'une tension propre à nos sociétés contemporaines : la tension entre, d'une part la « plasticité individuelle des appartenances », autrement dit la possibilité pour tout un chacun d'échapper aux assignations identitaires, et d'autre part, la permanence du racisme dans les sociétés contemporaines – le racisme biologique fût-il disqualifié.
« Le triomphe de la plasticité des appartenances devrait favoriser une extinction des positions racistes dans les sociétés contemporaines. » (p. 18

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13 février 2015

Wittgenstein, De la certitude, Elise Marrou, Ellipse, 2006. Lu par Marie-Christine Ibgui

1.Dans ce petit livre publié dans la collection « Ellipse », Elise Marrou nous offre un riche commentaire de la grande œuvre du  « troisième » Wittgenstein , intitulée  De la certitude , consacrée à l’examen de la thèse de G.E. Moore, selon laquelle la référence au sens commun permet d’établir avec certitude des propositions aussi évidentes que « je sais que ceci est ma main », « la terre a existé depuis longtemps avant ma naissance », ou encore « je sais que je ne me suis jamais beaucoup éloigné de la surface de la terre », et par la même occasion , d’en finir avec le scepticisme  et l’idéalisme philosophique.

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