Épistémologie

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24 juillet 2017

Patrick Boucheron, Ce que peut l'histoire, Fayard, 2016, lu par Pascal Chantier

Patrick Boucheron, Ce que peut l'histoire, Leçon inaugurale du Collège de France, n°259, éd. Fayard, 2016

 

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« Le bon historien n'est-t-il pas, au fond, sans cesse en train de contredire ?   

Nietzsche, Aurore, livre 1, 1.

Depuis le 4 janvier 2016, Patrick Boucheron, nommé professeur au Collège de France à la chaire d'Histoire des pouvoirs en Europe occidentale, XIIIe-XVIe siècle, dispense ses cours intitulés « Souvenirs, fictions, croyances. Le long Moyen Âge d'Ambroise de Milan ». Sous le titre « Les effets de la modernité, expériences historiographiques », ses séminaires ont débuté depuis le 16 avril. Ceux-ci ont été traditionnellement introduits par une leçon inaugurale. Prononcée le 17 décembre 2015, elle partage cette interrogation : « Que peut l'histoire aujourd'hui ? Que doit-elle tenter pour persister et rester fidèle à elle-même ?» Que lui est-il donc possible, mais aussi  qu'est-elle en puissance (au sens spinoziste de ce que peut un corps) ? Que peut l'histoire face à la violence du moment présent ? Face à l'effroi suscité par le terrorisme, quelles sont donc ses ressources ?

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21 juillet 2017

Gilles Châtelet, L’Enchantement du virtuel, Mathématique, Physique, Philosophie, Rue d’Ulm 2015, lu par Dimitri Desurmon

Gilles Châtelet, L’Enchantement du virtuel, Mathématique, Physique, Philosophie, Editions ENS Rue d’Ulm, 2015. Lu par Dimitri Desurmon.

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L’Enchantement du virtuel, Mathématique, Physique, Philosophie est un recueil posthume de textes inédits ou introuvables de Gilles Châtelet, il se compose de deux parties : dans la première, nous trouvons un condensé de ses thèses, dans la seconde, intitulée « Figures », c’est le dialogue entre Châtelet et ses contemporains qui est donné à comprendre à travers ses réflexions sur leurs œuvres.

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14 octobre 2016

Guillaume Carnino L’invention de la science. La nouvelle religion de l’âge industriel, Seuil « L’univers historique » 2015 Lu par Alexandre Klein

Guillaume Carnino L’invention de la science. La nouvelle religion de l’âge industriel,  Seuil « L’univers historique » 2015 Lu par Alexandre Klein

Quand et comment « la science » s’est-elle imposée, en France, comme l’unique garant du vrai et par là même comme une référence sociale et culturelle centrale, voire même sacrée ? C’est à cette question que l’historien Guillaume Carnino tente de répondre dans son dernier ouvrage, issu d’une thèse de doctorat soutenue en 2011 sous la direction de Dominique Pestre. Il ne s’agit pas là d’une énième histoire des sciences modernes, retrouvant dans les travaux de Bacon, Descartes ou Galilée l’apparition d’un nouvel esprit scientifique et des fondements de notre http://t0.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcQ756EmF3VeTkQBLidUexdOZxLqCn_W1HBjGTUShfatJAbpjrZqaRv_FvNgmodernité. L’auteur préfère ici retourner l’interrogation sur les origines de la science moderne en analysant « les origines modernes de la science », et ce afin d’identifier le « moment précis où des pratiques préexistantes […] en viennent à être subsumées sous le vocable de science au singulier » (p. 12). Autrement dit, il se demande quand on a commencé à parler de « la science » et de quelle manière cette expression est devenue synonyme de vérité ? Pour mener à bien son enquête, il sollicite des sources diverses, allant des fonds d’archives d’institutions scientifiques françaises de renom aux correspondances de savants, en passant par des revues et des publications populaires. Son étude se divise en quatre grandes parties abordant respectivement l’avènement de « la science », son rôle de nouvelle autorité publique, ses rapports avec l’industrie et enfin son implication politique dans l’avènement de la IIIe République.

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20 septembre 2016

Xavier GUCHET, La médecine personnalisée ; un essai philosophique, Les Belles-Lettres, lu par Jean Kessler.

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Xavier GUCHET,  La médecine personnalisée ; un essai philosophique, Les Belles-Lettres, lu par Jean Kessler, 432 p.

La révolution scientifique engendrée par les avancées dans le domaine de la génétique humaine a changé la médecine et notre compréhension de la maladie. Cette médecine « nouvelle » (on peut encore s’interroger sur l’effectivité de cette nouveauté dans notre rapport quotidien à la médecine) porte le nom de médecine personnalisée, puisqu’aussi bien le décodage du génome humain permet une approche plus différenciée, plus individualisée de la maladie. La médecine personnalisée (qu’on notera désormais MP) est donc, pour en donner ici un premier sens, « la promesse de diagnostics et de thérapies finement adaptées aux caractéristiques génétiques de chaque patient pris individuellement » (19). Cette évolution de la pratique et de la connaissance médicale est rendue techniquement et économiquement possible par « le progrès des techniques très haut débit qui rendront désormais accessible en routine clinique le séquençage intégral du génome de chaque individu (nous soulignons) pour un coût relativement faible » (20). Jusqu’à présent  la notion de personnalisation de la médecine faisait avant tout référence à l’idée d’une prise en compte accrue du patient dans sa singularité et sa subjectivité – qu’on supposait négligée par l’invasion de la dimension de plus en plus technique, scientifique et donc dépersonnalisante de la médecine. C’est ce qu’on a appelé le « care », par opposition au « cure ».

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06 juillet 2016

Hoquet et Merlin (dir.), Précis de philosophie de la biologie, Vuibert, 2014 Lu par Jonathan Racine

Hoquet et Merlin (dir.), Précis de philosophie de la biologie, Vuibert, 2014 Lu par Jonathan Racine

Après les très utiles Précis de philosophie des sciences et Précis de philosophie de la physique, les éditions Vuibert nous proposent ce Précis de philosophie de la biologie. Cet ouvrage collectif est publié sous la direction de T. Hoquet, à qui l’on doit notamment des études sur Darwin, Linné, et une anthologie de textes sur le sexe biologique, et F. Merlin, auteur d’un intéressant ouvrage sur Le hasard dans la théorie de l’évolution. Il réunit les contributions aussi bien de jeunes chercheurs que des noms bien connus de la philosophie de la biologie, tels ceux de J. Gayon, M. Morange, E. Fox Keller.  On ne peut que saluer cette entreprise, qui contribue à donner un peu plus de visibilité à ce qui constitue un champ disciplinaire à part entière dans le monde philosophique anglo-saxon, et qui est en voie de s’établir solidement en France. Rappelons tout de même que le premier ouvrage de synthèse en français, le remarquable Philosophie de la biologie de F. Duchesneau, date de bientôt 20 ans (1997). Un nouvel état des lieux était nécessaire.

            L’introduction s’attache à préciser le sujet, dans la mesure où la réflexion philosophique sur la vie est, en France, peut-être un peu trop vite réduite aux analyses de Canguilhem sur le normal et le pathologique et sur l’émergence de certains concepts importants dans le domaine des sciences de la vie.  Même si l’approche historique n’est pas absente, il est clairement reconnu qu’ « un grand nombre des contributeurs […] se situent plutôt du côté de la ‘philosophie de la biologie’ anglo-saxonne ».

 

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21 mars 2016

Claude Debru, Au-delà des normes : la normativité, Hermann, Octobre 2015, lu par François Chomarat

Claude Debru : Au-delà des normes : la normativité (Hermann, Octobre 2015)

Dans son dernier livre, Claude Debru remet ses pas dans ceux de son maître Canguilhem, pour explorer à nouveau toutes les facettes du concept de normativité. Il se défend d'avoir écrit un traité, plutôt une suite d'essais. En un sens, les différentes lignes du livre tiennent à l'objet lui-même, et à une de ses idées-clés : « C'est l'expérience de la "désunité", désunité sociale autant que désunité individuelle, qui suscite l'intention et l'invention normatives » (p. 93). En effet,  « le grand arbre de la normativité humaine a certainement de nombreuses racines » (p. 94), et la normativité elle-même – capacité humaine de modifier ou de créer des normes – comporte quelque chose de transgressif, y compris à l'égard de la fixité des concepts comme des frontières disciplinaires. Cette exploration n'est donc pas non plus dissociable d'histoires de vie, et d'un certain engagement personnel et vital de l'auteur qui est coutumier des rencontres intellectuelles singulières dont beaucoup de ses travaux antérieurs peuvent témoigner.

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14 février 2016

Cédric Sueur, Analyse des réseaux sociaux appliquée à l’éthologie et à l’écologie, Editions Materiologiques, 2015, lu par Nathalie Nieuviarts

Chers lecteurs, chères lectrices, 

 

Les recensions paraissent et disparaissent très vite ; il est ainsi fort possible que certaines vous aient échappé en dépit de l'intérêt qu'elles présentaient pour vous. Nous avons donc décidé de leur donner, à elles comme à vous, une seconde chance. Nous avons réparti en cinq champs philosophiques, les recensions : philosophie antique, philosophie morale, philosophie esthétique, philosophie des sciences et philosophique politiques. Pendant cinq semaines correspondant à ces champs, nous publierons l'index thématique des recensions publiées cette année et proposerons chaque jour une recension à la relecture. Au terme de ce temps de reprise, nous reprendrons à notre rythme habituel la publication de nouvelles recensions. 

Recensions de philosophie antique

Recensions de philosophie morale

Recensions d'épistémologie

 


Les philosophes font souvent référence aux animaux pour tenter de définir l’homme, comme si la compréhension du monde animal permettait celle du monde humain. Serait-ce parce que l’animal est plus facile à observer car visible « du dehors » et différent de l’homme? Ou bien aussi et plutôt parce que nous ne pouvons qu’être intrigués par la parenté qui relie hommes et animaux, en inscrivant de ce fait l’homme dans la nature et dans la biologie?

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13 février 2016

Jan Łukasiewicz, Écrits logiques et philosophiques, Vrin, 2013, lu par Lény Oumraou



Chers lecteurs, chères lectrices, 

 

Les recensions paraissent et disparaissent très vite ; il est ainsi fort possible que certaines vous aient échappé en dépit de l'intérêt qu'elles présentaient pour vous. Nous avons donc décidé de leur donner, à elles comme à vous, une seconde chance. Nous avons réparti en cinq champs philosophiques, les recensions : philosophie antique, philosophie morale, philosophie esthétique, philosophie des sciences et philosophique politiques. Pendant cinq semaines correspondant à ces champs, nous publierons l'index thématique des recensions publiées cette année et proposerons chaque jour une recension à la relecture. Au terme de ce temps de reprise, nous reprendrons à notre rythme habituel la publication de nouvelles recensions. 

Recensions de philosophie antique

Recensions de philosophie morale

Recensions d'épistémologie

Jan Łukasiewicz, Écrits logiques et philosophiques, Introduction, traduction et notes par Sébastien Richard, Fabien Shang et Katia Vandenborre, Vrin 2013

Né à Lvov (Lwόw en polonais), Jan Łukasiewicz (1878-1956) y reçut l’enseignement de Twardowski, lui-même élève de Brentano, et fondateur de l’école dite de Lvov-Varsovie, à laquelle sont associés d’autres noms célèbres de la logique mathématique, tels Leśniewski et Tarski. Le présent ouvrage est un recueil de treize articles publiés entre 1922 et 1953. Il sont inédits en français, à l’exception du premier, déjà traduit par Jean Largeault, en 1972, dans le recueil Logique mathématique – Textes. C’est, toutefois, une nouvelle traduction qui est ici proposée. Les textes sont précédés d’une introduction dans laquelle les auteurs du recueil présentent les contenus qui y sont abordés, après avoir donné quelques éléments biographiques. L’ordre dans lequel les articles sont présentés n’est pas chronologique, mais plutôt thématique. C’est aussi en suivant ces thèmes que nous les aborderons ici.

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10 février 2016

Thomas Boyer-Kassem : Qu'est-ce que la mécanique quantique ? Vrin, collection « Chemins Philosophiques », 2015, lu par François Chomarat

Recensions de philosophie antique

Recensions de philosophie morale

Recensions d'épistémologie




Thomas Boyer-Kassem : Qu'est-ce que la mécanique quantique ? Vrin, collection « Chemins Philosophiques », paru en avril 2015 Lu par François Chomarat

Le titre de ce petit ouvrage, sous la forme « Qu'est-ce que... ? », est conforme au cahier des charges de la collection des « Chemins philosophiques » aux éditions Vrin. Cependant, en lisant « Qu'est-ce que la mécanique quantique ? » de Thomas Boyer-Kassem, on découvre non pas une présentation générale du sujet, mais plutôt un livre d'initiation clair et dénué de formalisme mathématique au problème spécifique de l'interprétation de la mécanique quantique et, au-delà, de l'interprétation des théories physiques. Le pari de l'auteur, tel qu'il l'exprime dans son introduction, est de permettre au lecteur qui n'a pas fait plusieurs années d'études de physique de « commencer à entrevoir » les problèmes philosophiques soulevés par cette mécanique quantique qui continue d'être bien intrigante.

La thèse de Doctorat de l'auteur sur ce sujet est disponible en ligne : « La pluralité des interprétations d'une théorie scientifique ; le cas de la mécanique quantique » (soutenue à l'Université Paris I le 2 Déc. 2011, co-dirigée par J.Dubucs et A.Barberousse, https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00667791) On peut également lire un article complémentaire, co-écrit avec Anouk Barberousse, pour la revue Methodos, n°13/2013 :  « Interpréter une théorie physique » (http://methodos.revues.org/)

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22 juin 2015

Stéphane Vial, L’être et l’écran. Comment le numérique change la perception, Puf, lu par Guillaume Lillet

Stéphane Vial, L’être et l’écran. Comment le numérique change la perception, Puf, 2013.

Préface de Pierre Lévy – Critique et visionnaire : le double regards des sciences humaines.

Pierre Lévy montre dans cette préface que l’Internet n’est ni un acteur, car il n’agit pas, ni une source d’informations, car il est dépendant de ceux qui le nourrissent, ni un modèle, car rien ne nous oblige à nous y conformer. L’œil critique a pour fonction de dissoudre les idoles, explique Lévy, quand l’œil visionnaire s’attache à montrer en quoi ce nouvel univers de communication augmente notre capacité de manipulation symbolique. L’ouvrage de S. Vial présente la révolution numérique comme produisant un système organisateur de nos perceptions, de nos pensées et de nos relations. Nous devons nous emparer de ce changement et y voir se dessiner, selon Pierre Lévy, « un saut de réflexivité de l’intelligence collective ». Par la création du médium algorithmique, nous devrions d’abord viser une « révélation dans les sujets ».

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28 janvier 2015

L’invention de l’hystérie au temps des Lumières (1670-1820), Sabine Arnaud, EHESS, 2014. Lu par Gilles Barroux

Comment s’invente une maladie ? Une telle question peut heurter, non pas seulement les adversaires opposés à toute lecture constructiviste de l’histoire des maladies et de la médecine plus généralement, mais un sens commun qui veut que la maladie désigne un état, et sa désignation un discours.

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01 décembre 2014

Leibniz, Protogaea, Toulouse, P.U.M., 1993, lu par Vincent Alain

Leibniz, Protogaea, traduction de B. de Saint-Germain, édition de J-M Barrande, Toulouse, P.U.M., 1993, 298 pages.

La Protogaea est un traité témoignant de la richesse et de la diversité de la pensée leibnizienne : il montre que les dichotomies du rationalisme et de l’empirisme, du dogmatisme et du scepticisme sont trop schématiques pour la définir exactement. Au contraire au Leibniz métaphysicien, mathématicien, physicien, biologiste, historien, juriste s’ajoute un Leibniz géologue, paléontologue et même spéléologue qui se préoccupe d’articuler la méthode, la  théorisation scientifique, les expérimentations et les faits observables de manière novatrice et qui tente en même temps d'établir une articulation entre les multiple facettes de sa philosophie. 

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21 novembre 2014

Laurence Perbal, Gènes et comportements à l’ère post-génomique, Vrin, 2011, lu par Jonathan Racine

Laurence Perbal, Gènes et comportements à l’ère post-génomique, lu par Jonathan Racine.

Présentation de l’ouvrage.

L’ouvrage part d’une question qui est maintenant devenue classique : « les comportements humains sont-ils déterminés par les contraintes génétiques ? » Il propose une approche résolument épistémologique ou historico-épistémologique, en laissant de côté à la fois la question très générale – disons métaphysique – du libre-arbitre, et la dimension idéologique de ce sujet (même si celle-ci n’est pas totalement absente). Il s’agit donc d’une analyse « des différents modèles explicatifs qui peuplent la génétique des comportements », du point de vue de l’histoire des sciences et de la philosophie de la biologie.

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12 novembre 2014

Jan Łukasiewicz, Écrits logiques et philosophiques Introduction, traduction et notes par Sébastien Richard, Fabien Shang et Katia Vandenborre, Vrin, 2014, lu par Lény Oumraou

Une présentation de travaux de Jan Łukasiewicz (1878-1956) qui a contribué aux développements de la logique propositionnelle, à l’histoire de la logique, à ses implications philosophiques en particulier ses analyses du rapport entre logique et contingence depuis Aristote, et à ses arguments dans le débat entre formalisme et intuitionnisme.

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13 octobre 2014

Michel Bitbol, La Conscience a-t-elle une origine ? Des neurosciences à la pleine conscience, Flammarion, lu par Camille Lemée

Michel Bitbol, La Conscience a-t-elle une origine ? Des neurosciences à la pleine conscience : une nouvelle approche de l’esprit, éd. Flammarion, "Bibliothèque des savoirs".
L’objet de ce livre est l’expérience consciente prise dans toute sa radicalité au sens où elle ne saurait se contenter d’une réponse externalisée et exige que le sujet questionnant soit pris avec la question. En effet elle engage sans doute une reconfiguration du soi, l’identité du sujet étant fabriquée. Visant à montrer la plasticité du je-sujet, l’auteur prend le parti d’interpeller le lecteur, quitte à le déstabiliser.

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01 octobre 2014

François Loth, Le corps et l’esprit, Paris, Vrin, 2013, lu par Stéphane Dunand

François Loth, Le corps et l’esprit, Paris, Vrin, 2013.

Nous avons l’impression d’être des agents. Nous supposons que nos pensées, parmi lesquelles nos croyances, nos désirs et nos sensations, produisent des effets physiques. Mais être véritablement des agents supposerait la réalité de la causalité mentale, à savoir à la fois la réalité des pensées et celle de leurpouvoir de faire une différence physique. C’est la réalité de ce pouvoir que le livre de F. Loth, Le corps et l’esprit, s’attache à établir. 

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14 mai 2014

Textes-clés de philosophie de la médecine, lu par Jonathan Racine

Textes-clés de philosophie de la médecine. Vol. 1, Frontières, savoir, clinique (textes réunis par M. Gaille) ; vol. 2, Santé, maladie, pathologie (textes réunis par E. Giroud et M. Lemoine), éd. Vrin, 2012.

Ces deux volumes appartiennent à l’intéressante collection ‘Textes clés’ lancée par Vrin depuis quelques années. Les principes en sont les suivants : il s’agit d’anthologies thématiques, offrant de larges extraits de textes, permettant de faire le point sur un sujet donné. Les textes sont souvent choisis pour permettre au lecteur de se faire une idée des positions les plus actuelles (notamment dans le champ de la philosophie anglo-saxonne), mais sont parfois mis en perspective à l’aide de textes classiques de l’histoire de la philosophie. Chaque extrait fait l’objet d’une utile présentation qui le contextualise, et l’ensemble bénéficie d’une introduction générale qui présente le domaine.

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07 mai 2014

Catherine Dalançon, Journal d’une Rêveuse, Pratique du Rêve lucide, éd. Le Mercure Dauphinois, 2013, lu par Christian Bouchet

Catherine Dalançon, Journal d’une Rêveuse, Pratique du Rêve lucide, Editions Le Mercure Dauphinois, 2013.

L'auteur délaisse ici les thèmes populaires qu’elle traite habituellement dans ses livres pour aborder une question qui intéresse aussi bien la neurophysiologie, la psychologie ou l’épistémologie que la philosophie : la conscience de rêver qui advient parfois au cours d’un rêve de sommeil. Son approche n’est pas un essai savant mais nous fait entrevoir le côté expérimental et les à-côtés d’une recherche universitaire : elle raconte dans quelles circonstances elle a assisté à des cours donnés à l’hôpital Sainte-Anne dans les années 80 pour développer sa lucidité onirique et jouer le rôle de sujet d’expérience.

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05 février 2014

Stéphanie Ruphy, Pluralismes scientifiques. Enjeux épistémiques et métaphysiques, Hermann, 2013. Lu par François Chomarat

Stéphanie Ruphy, Pluralismes scientifiques, Enjeux épistémiques et métaphysiques, Hermann, 2013. 

L'épistémologie du XXe siècle s'est longtemps placée sous la bannière de l'unité de la science, que ce soit avec le projet de l'empirisme logique d'une Encyclopédie Internationale de la Science Unifiée, ou en prenant pour modèle de démarche scientifique la quête de l'unification des interactions fondamentales par les physiciens. Un « tournant pragmatiste » s'est engagé depuis un peu plus d'une dizaine d'années, allant de pair avec l'affirmation de thèses pluralistes et le rejet du réductionnisme physicaliste.


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11 octobre 2013

François Hartog, Croire en l’histoire, Flammarion, lu par Sylvie Coirault-Neuburger

François Hartog, Croire en l’histoire, Paris, Flammarion, 2013

Dans son livre Croire en l’histoire, François Hartog, directeur d’études à l’EHESS, montre la remise en cause de la toute-puissance des historiens sur le sens du monde et du temps, dans les années d’après 1945 puis surtout depuis les années 1980. La rédaction même d’un livre d’histoire pose des problèmes dont on peut se demander s’ils relèvent d’une poétique.

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20 septembre 2013

Céline Lefève, Devenir médecin, PUF, 2012, lu par Pascal Chantier

Devenir médecin de Céline Lefève, Paris, éd. PUF, 2012

Faut-il réformer la formation médicale en France et, si c’est le cas, quelle rénovation apporter dans ce domaine ? Telles sont les interrogations centrales de ce petit ouvrage de 68 pages. L’auteure, Céline Lefève, affirme la nécessité de réformer l’enseignement médical en privilégiant l’approche clinique et une vision éthique, centrée sur l’écoute du malade.

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04 février 2013

Écrits choisis d’histoire des sciences (sous la direction de Michel Blay, Francesco Furlan et Michela Malpangotto), Les Belles Lettres, 2012, lu par Solène Guernon

Écrits choisis d’histoire des sciences (sous la direction de Michel Blay, Francesco Furlan et Michela Malpangotto), Les Belles Lettres, 2012. 

Les Écrits choisis d’histoire des sciences consistent en un recueil d’articles édités par Michel Blay, Francesco Furlan et Michela Malpangotto pour rendre hommage à Pierre Souffrin à l’occasion du dixième anniversaire de sa disparition.

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26 janvier 2013

Michael ESFELD, Physique et métaphysique. Une introduction à la philosophie de la nature, 2012 (lu par François Chomarat)

Michael ESFELD, Physique et métaphysique. Une introduction à la philosophie de la nature, Presses polytechniques et universitaires romandes, 172 pages, novembre 2012.

Michael Esfeld enseigne la philosophie à L’Université de Lausanne, l’horizon de son travail étant de réunir les connaissances scientifiques dans une conception complète et cohérente de la nature.

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