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13 juillet 2017

Michael J. Sandel, Contre la perfection. L’éthique à l’âge du génie génétique, Vrin 2016, lu par Guillaume Lillet

Michael J. Sandel, Contre la perfection. L’éthique à l’âge du génie génétique, éd. VRIN, Matière étrangère. Lu par Guillaume Lillet.

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Dans ce court essai truffé d’exemples, qui servent de point de départ à la réflexion, Sandel oppose une éthique du don à une éthique de l’augmentation et de la perfection encouragée par le génie génétique. Il n’est pas question d’écarter ce dernier d’un revers de la main, mais bien de comprendre dans quelle démarche éthique il doit s’inscrire : une éthique qui prenne en considération le respect de la vie comme don. Ainsi, le génie génétique n’est pas mauvais en soi et n’a pas le monopole de l’augmentation ; tant s’en faut, certains de ses usages sont extrêmement bénéfiques à l’humanité quand d’autres pratiques courantes, loués sur un malentendu, ne seraient pourtant pas moins condamnables qu’une forme d’eugénisme.

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07 mars 2017

Contre la perfection – L’éthique à l’âge du génie génétique de Michaël J Sandel, éd. VRIN matière étrangère , Lu par Guillaume Lillet

 Contre la perfection – L’éthique à l’âge du génie génétique  de Michaël J Sandel, éd. VRIN matière étrangère Lu par Guillaume Lillet

Dans ce court essai truffé d’exemples, qui servent de point de départ à la réflexion, Sandel oppose une éthique du don à une éthique de l’augmentation et de la perfection encouragée par le génie génétique. Il n’est pas question d’écarter ce dernier d’un revers de la main, mais bien de comprendre dans quelle démarche éthique il doit s’inscrire : une éthique qui prenne en considération le respect de la vie comme don. Ainsi, le génie génétique n’est pas mauvais en soi et n’a pas le monopole de l’augmentation ; tant s’en faut, certains de ses usages sont extrêmement bénéfiques à l’humanité quand d’autres pratiques courantes, loués sur un malentendu, ne seraient pourtant pas moins condamnables qu’une forme d’eugénisme.

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20 septembre 2016

Xavier GUCHET, La médecine personnalisée ; un essai philosophique, Les Belles-Lettres, lu par Jean Kessler.

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Xavier GUCHET,  La médecine personnalisée ; un essai philosophique, Les Belles-Lettres, lu par Jean Kessler, 432 p.

La révolution scientifique engendrée par les avancées dans le domaine de la génétique humaine a changé la médecine et notre compréhension de la maladie. Cette médecine « nouvelle » (on peut encore s’interroger sur l’effectivité de cette nouveauté dans notre rapport quotidien à la médecine) porte le nom de médecine personnalisée, puisqu’aussi bien le décodage du génome humain permet une approche plus différenciée, plus individualisée de la maladie. La médecine personnalisée (qu’on notera désormais MP) est donc, pour en donner ici un premier sens, « la promesse de diagnostics et de thérapies finement adaptées aux caractéristiques génétiques de chaque patient pris individuellement » (19). Cette évolution de la pratique et de la connaissance médicale est rendue techniquement et économiquement possible par « le progrès des techniques très haut débit qui rendront désormais accessible en routine clinique le séquençage intégral du génome de chaque individu (nous soulignons) pour un coût relativement faible » (20). Jusqu’à présent  la notion de personnalisation de la médecine faisait avant tout référence à l’idée d’une prise en compte accrue du patient dans sa singularité et sa subjectivité – qu’on supposait négligée par l’invasion de la dimension de plus en plus technique, scientifique et donc dépersonnalisante de la médecine. C’est ce qu’on a appelé le « care », par opposition au « cure ».

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