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23 janvier 2018

Pascal Charbonnat, Les inégalités économiques et leurs croyances, Editions matériologiques, 2016, lu par Arnaud Rosset

http://materiologiques.com/186-thickbox_default/les-inegalites-economiques-et-leurs-croyances.jpg Pascal Charbonnat, Les inégalités économiques et leurs croyances, Editions matériologiques, Paris, 2016

L'auteur cherche à montrer que le principal obstacle à la lutte contre les inégalités économiques ne réside pas dans des raisons objectives, mais trouve son origine dans un ensemble de croyances contradictoires partagées par tous ceux qui affichent leur volonté de lutter contre l’inégalité sociale tout en restant impuissant à le faire.

The author seeks to show that the main obstacle in the fight against economic inequalities lies not in objective reasons, but originates in a set of contradictory beliefs shared by all those that demonstrate a certain willingness to fight against social inequality while remaining powerless to do so.

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14 octobre 2016

Guillaume Carnino L’invention de la science. La nouvelle religion de l’âge industriel, Seuil « L’univers historique » 2015 Lu par Alexandre Klein

Guillaume Carnino L’invention de la science. La nouvelle religion de l’âge industriel,  Seuil « L’univers historique » 2015 Lu par Alexandre Klein

Quand et comment « la science » s’est-elle imposée, en France, comme l’unique garant du vrai et par là même comme une référence sociale et culturelle centrale, voire même sacrée ? C’est à cette question que l’historien Guillaume Carnino tente de répondre dans son dernier ouvrage, issu d’une thèse de doctorat soutenue en 2011 sous la direction de Dominique Pestre. Il ne s’agit pas là d’une énième histoire des sciences modernes, retrouvant dans les travaux de Bacon, Descartes ou Galilée l’apparition d’un nouvel esprit scientifique et des fondements de notre http://t0.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcQ756EmF3VeTkQBLidUexdOZxLqCn_W1HBjGTUShfatJAbpjrZqaRv_FvNgmodernité. L’auteur préfère ici retourner l’interrogation sur les origines de la science moderne en analysant « les origines modernes de la science », et ce afin d’identifier le « moment précis où des pratiques préexistantes […] en viennent à être subsumées sous le vocable de science au singulier » (p. 12). Autrement dit, il se demande quand on a commencé à parler de « la science » et de quelle manière cette expression est devenue synonyme de vérité ? Pour mener à bien son enquête, il sollicite des sources diverses, allant des fonds d’archives d’institutions scientifiques françaises de renom aux correspondances de savants, en passant par des revues et des publications populaires. Son étude se divise en quatre grandes parties abordant respectivement l’avènement de « la science », son rôle de nouvelle autorité publique, ses rapports avec l’industrie et enfin son implication politique dans l’avènement de la IIIe République.

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