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20 juillet 2018

Claire Crignon, Locke médecin, Garnier 2016, lu par Gilles Barroux

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Claire Crignon, Locke médecin. Manuscrits sur l’art médical, Classique Garnier, mai 2016 (541 pages). Lu par Gilles Barroux.

Que John Locke fut attaché à la médecine par sa formation, qu’il a écrit des textes consacrés à cette matière, ou encore que cette formation initiale put constituer un laboratoire pour ses productions ultérieures, ce sont des informations connues et évoquées de manière récurrente, tant par les historiens de la philosophie que des sciences (exemple des travaux de François Duchesneau). Il manquait cependant un travail conséquent et exhaustif sur cette période de l’histoire de la formation de la pensée de Locke, ce maillon manquant est désormais comblé par l’ouvrage de Claire Crignon, Locke médecin. Manuscrits sur l’art médical, paru en 2016.

 

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05 juillet 2018

Jean-Marie Schaeffer, L’Expérience esthétique, Gallimard 2015, lu par Dimitri Desurmon

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Jean-Marie Schaeffer, L’Expérience esthétique, Gallimard, NRF essais, 2015 (384 p.). Lu par Dimitri Desurmon.

Réinscrire la relation esthétique dans le champ de l’expérience en général et comprendre ce qui fait la spécificité d’une « expérience esthétique » dont l’existence reste à prouver, telle est l’ambition de l’ouvrage intitulé L’Expérience esthétique de Jean-Marie Schaeffer, spécialiste des questions d’esthétique et de la philosophie de l’art, chercheur au CNRS et directeur d’études à l’EHESS.

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01 novembre 2017

Xavier Roth, Georges Canguilhem et l'unité de l'expérience. Juger et agir 1926-1939, Vrin 2013, lu par Thibault Clément

Xavier Roth, Georges Canguilhem et l'unité de l'expérience, Juger et agir, 1926-1939, Librairie Philosophique J. Vrin, « L'Histoire des Sciences - Textes et Études », 2013. 250 p.

 

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Nous voudrions commencer par indiquer ce qui, pour un professeur de philosophie, pourrait être à l’initiative de la lecture de ce livre. Pour ce faire, nous tenons à citer l’ « avertissement » que Georges Canguilhem et son collègue Camille Planet donnent en 1939 à leur Traité de logique et de morale : « Un recueil de renseignements et d’opinions disparates peut former, s’il est habilement ordonné, un travail documentaire utile, et à ce titre prendre quelque valeur didactique ; mais il ne donnera qu’une idée lointaine de la réflexion philosophique.

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16 mai 2017

Ruwen Ogien, Mes mille et une nuits. La maladie comme drame et comme comédie, Paris, Albin Michel, 2017, lu par Alexandre Klein.

L'équipe de l'Œil de Minerve se joint à l'hommage rendu à la mémoire de Ruwen Ogien, disparu le 4 mai dernier.

 

Ruwen Ogien, Mes mille et une nuits. La maladie comme drame et comme comédie, Paris, Albin Michel, 2017, 254 p.

              

À l’origine de la philosophie, de l’acte de philosopher, il y a un étonnement, une surprise, le surgissement d’une nouveauté qui déplace les repères, transforme les représentations et suscite l’interrogation. Celle-ci peut-être un bruissement infime, un évènement anodin ou encore une rencontre décisive. Parce qu’elle bouleverse le cours de l’existence, tant dans son quotidien que dans son devenir, la maladie est de ces éléments qui engendrent le questionnement, engagent la réflexion et conduisent à la remise en question. C’est ce qu’a découvert le philosophe français Ruwen Ogien lorsqu’il a été diagnostiqué, en 2013, d’un cancer du pancréas. Ce spécialiste de philosophie morale, directeur de recherche au CNRS, s’est trouvé plongé dans un monde nouveau : celui des rendez-vous médicaux, des diagnostics difficiles à annoncer (et à entendre), des traitements de chimiothérapie épuisants, des opérations lourdes, des séjours à l’hôpital qui s’éternisent. Un monde fait de peur, de tristesse, d’inquiétude, d’angoisse et parfois d’espoir. Un monde où le temps change de rythme et où les autres changent d’attitude à mesure que l’on change d’apparence. De cette expérience singulière, le philosophe a tiré une réflexion nouvelle et un livre particulièrement intime.

 

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10 janvier 2014

Christian Cavaillé, Montaigne et l’expérience, 2012, lu par Vincent Alain

Christian Cavaillé, Montaigne et l’expérience, Futuroscope, CNDP-CRDP, 2012.

Une tradition antique, déjà présente chez Cicéron et reprise par Montaigne[1], range les philosophes en dogmatiques, académiques et sceptiques[2]. Les premiers pensent pouvoir accéder à la vérité, les seconds doutent de l’existence d’une vérité, les troisièmes préfèrent s’en tenir aux leçons de l’expérience. Dans une étude de 94 pages et de six chapitres, Christian Cavaillé croise un auteur, Montaigne, et une notion, l’expérience, toutes deux au programme des classes terminales, conformément au cahier des charges de la collection Philosophie en cours éditée par le C.N.D.P. . Il brosse ainsi le portrait d’un Montaigne philosophe de l’expérience[3], c’est-à-dire sceptique. Pourtant, tout lecteur des Essais court le risque de se retrouver dans la position de Ménon à qui Socrate demande une définition de la vertu et qui répond par un essaim de vertus. Certes, les Essais abondent en récits, en anecdotes et en histoires. Y trouve-t-on, pourtant, un véritable concept d’expérience ?

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15 février 2013

Natalie Depraz : Avatar « Je te vois ». Une expérience philosophique, éditions Ellipses, 2012, lu par François Chomarat

Natalie Depraz : Avatar « Je te vois ». Une expérience philosophique, éditions Ellipses, 183 pages, 2012 (Collection Culture Pop)

Cet ouvrage se présente comme une approche philosophique du film de James Cameron Avatar, et prend sa place dans une collection des éditions Ellipses (« Culture Pop ») dans laquelle on trouve plusieurs volumes sur les séries télévisées. 

This book written by Natalie Depraz is a philosophical reading of the movie Avatar directed by James Cameron: it is less a critical study of the movie than an essay exploring its philosophical issues, such as experiences of virtual reality, mind-body relationship and metamorphosis at the time of major technological changes. The book revisits Husserl’s and Merleau-Ponty’s phenomenologies and discusses theoretical problems raised by contemporary cognitive sciences in order to question the links between body and technology.

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