Géraldine Muhlmann, L'imposture du théologico-politique, Belles Lettres, octobre 2022, 448 pages.
Géraldine Muhlmann est enseignante à l’Université Paris-Panthéon-Assas. C’est une spécialiste de l’analyse politique du journalisme (Une histoire politique du journalisme XIX-XXème siècle, 2007, et Du journalisme en démocratie, 2017). Elle a publié en octobre 2022, aux Belles Lettres, L’imposture du théologico-politique, dans lequel elle réoriente, semble-t-il, ses objets de recherche.
Lionel Astesiano, Joie et Liberté chez Bergson et Spinoza, 2016, CNRS Éditions, 464 pages. Lu par Éric Delassus.
André Pessel, Dans l'Éthique de Spinoza, collection Critique de la politique, Klincksieck, Paris, 2018 (146 pages). Lu par Éric Delassus.
specie æternitatis – Étude des concepts de temps, durée et éternité chez Spinoza, répond à cette question en montrant et en démontrant comment l’esprit peut concevoir l’existence actuelle des choses de manière spatio-temporelle selon la durée et sub specie æternitatis. La traduction de cette expression est cependant difficile et pose le problème de savoir comment les modes finis peuvent partager l’éternité avec Dieu qui existe nécessairement alors qu’eux ne jouissent que d’une nécessité d’exister. La question de l’articulation entre durée et éternité est donc abordée ici comme une porte d’entrée pour mieux comprendre le rapport entre la substance et ses modes. Cette question n’est pas sans incidences sur le plan éthique puisqu’elle permet de mieux comprendre le rapport entre les lois éternelles et les enseignements temporaires de la religion, ainsi que la nature du lien entre la joie, qui s’inscrit dans la durée en tant que passage d’une perfection moindre à une perfection plus grande, et la béatitude qui est la perfection même et provient de l’accès à l’éternité par la puissance de l’entendement.
Victor Brochard, Le Dieu de
Spinoza, éditions Manucius, 2012.