Mot-clé - Spinozisme

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10 mai 2019

Lionel Astesiano, Joie et Liberté chez Bergson et Spinoza, CNRS 2016, lu par Eric Delassus

Lionel Astesiano, Joie et Liberté chez Bergson et Spinoza, 2016, CNRS Éditions, 464 pages. Lu par Éric Delassus.

 

Il peut sembler étonnant de vouloir rapprocher Bergson et Spinoza. En effet, nous avons du côté de Spinoza, une pensée systématique et déterministe et chez Bergson une philosophie qui s’oppose à toute forme de dogmatisme et de systématicité pour s’intéresser à la vie de l’esprit et aux données immédiates de la conscience. Alors que Spinoza prétend rendre compte des affects comme un géomètre, Bergson rejette le parallélisme psychophysiologique, arguant qu’il n’est pas possible d’appliquer le modèle mathématique à la vie de l’esprit dans la mesure où l’on ne peut traduire en termes quantitatifs ce qui est d’ordre qualitatif.

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09 avril 2014

Frédéric Lordon, La société des affects, éd. du Seuil, lu par Marie-Christine Ibgui

Frédéric Lordon, La société des affects. Pour un structuralisme des passions, éditions du Seuil, septembre 2013.

En guise d'introduction, F. Lordon part du constat que les désirs et les affects ont originairement constitué l'impensé des sciences sociales, définies comme sciences des faits sociaux et non psychologiques. Mais il note que le retour de l'individualisme et le recul du structuralisme s'accompagnent d'une redécouverte des émotions. Il se propose quant à lui de tenir ensemble ces éléments de la vie sociale que sont la détermination des structures et les émotions, mais en les débarrassant de tout subjectivisme. C'est pourquoi F. Lordon, revenant à Spinoza, propose dans cet ouvrage les principes d'une science sociale philosophique, d'après l'idée directrice d'un structuralisme des passions, déterminées par les institutions de façon à les reproduire, mais capables aussi de les renverser.

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