11 novembre 2011

L'alimentation de demain: le règne des OGM ? d'Olivier Révélant

L'alimentation de demain. Le règne des OGM ?

Olivier Révélant est chercheur et journaliste scientifique.

Dans ce livre, il nous présente l'utilisation de la biotechnologie (génie génétique, biologie moléculaire) dans l'agriculture, pour améliorer les espèces cultivées. Le but est d'obtenir, par la transformations des gènes, des végétaux plus résistants aux insectes ravageurs (chenilles par exemple), aux maladies virales (la plante modifiée développe une sorte de vaccin qui la protège), aux champignons, aux herbicides, aux conditions climatiques. On parle d'OGM: Organisme Génétiquement Modifié.

On cherche à améliorer les rendements agricoles, à améliorer la conservation des aliments à modifier leurs valeurs nutritives (pomme à teneur à teneur plus élevée en amidon, par exemple). 

Les plantes génétiquement modifiées peuvent servir en pharmacie à la confection de nouveaux médicaments. Par exemple, des recherches sont menées en Europe pour obtenir une espèces de tomate à teneur élevé en beta carotène, une vitamine utile dans la préventions de certains cancers.

Mais, l'auteur souligne que cette révolution scientifique comporte un risque pour la santé humaine. Outre les allergies, des substances nocives naissent après le transit des gènes (cas de la tomatine des tomates). Tout cela conduit à s'interroger sur la sécurité alimentaire. Les Etats-Unis sont les leaders de la biotechnologie, suivis de la Chine et du Japon. 

La France et l'Europe sont plus réticentes à utiliser ces techniques dans l'alimentation. La loi impose un étiquetage signalant la présence d'OGM  dans l'alimentation

L'auteur précise que la méfiance des consommateurs est due à une mauvaise connaissance des techniques employées et au souvenir de la maladie de "la vache folle" (ESB, encéphalopathie spongiforme bovine). 

La vie des boulangers au Moyen Age

La vie des boulangers au Moyen Age

                                            

Un boulanger (appelé "Talmelier" au Moyen Age, nom dérivé du verbe "tamiser") est une personne qui fabrique du pain, la base de l’alimentation au Moyen Age. Chaque personne en consomme à peu près un kilo par jour.

Dès le VIIe siècle, le roi Dagobert réglemente la vente du pain. 

À l’origine, les paysans devaient faire cuite le pain « au four banal ». Le mot « banal » vient de l’impôt instauré par le seigneur : le « ban ». À la fin du XIIe siècle, les boulangers obtiennent l’autorisation de construire leur propre four.

Les boulangers font le pain en fonction des besoins des consommateurs. Pour les paysans, le pain doit être nourrissant car ils travaillent toute la journée aux champs. C'est un pain noir à base de farine de seigle. Le pain gris est issu d'un mélange de farine de méteil ou d'épeautre. Il doit peser 5 kg. Pour les seigneurs et les autres personnes riches, le pain est léger et délicat. Il s'agit de pain blanc, à base de farine de froment. Les pains ont une forme ronde et sont de petites tailles. De là viendrait le nom de "boulanger", "celui qui faite des boules" ("boulenc" en ancien picard).

Quelque sortes de pain:

  • le pain ordinaire ou le pain bis
  • le pain broyé
  • le pain de Chailly (réalisé avec les meilleures farines)
  • le pain d'épices 
L’arrivée des moulins a facilité le travail du boulanger. Il travail souvent en famille, avec sa femme, qui lui est d’une grande aide. Pour fabriquer le pain, il utilise:
  • un pétrin, coffre dans lequel on pétrit la pâte
  • un banneton, petit panier (sans anse), couvert d'un linge, où l'on fait lever le pain avant la cuisson, 
  • un coupe-pâte, couteau de boulanger pour couper la pâte 
  • un bluteau, un grand tamis pour séparer la farine du son.
Grâce à la vente de leurs produits les boulangers peuvent nourrir leurs familles et acheter des vêtements.

Les métiers de l’alimentation comme celui de boulanger sont les premiers à se doter d’une organisation parce qu’ils jouent un rôle important dans les villes qui ne cessent de s’agrandir à l’époque médiévale. 

Boulanger et boulangère devant leur four sur un manuscrit du début du 16e siècle.Boulanger et boulangère devant leur four. Livre d'heures à l'usage de Châlon, de Guillaume II Leroy, début XVIe siècle, Bibliothèque municipale de Lyon.

four-banal.jpgUn four banal du XIVe siècle, en Périgord                            Boulanger. Calendrier du Moyen Age.

De l'engrais écologique? C'est possible avec le compost ( par Fanny Baillon)

Compost :

Le compost est le résultat de la transformation de micro-organismes (champignons, bactéries) par des organismes plus gros tels que les insectes, en présence d’eau et d’oxygène. C’est une méthode écologique de gestion des déchets. Elle limite la quantité d’ordures ménagères et les dépenses nécessaires à leur transport et ç leur destruction.

Le compost sert à fertiliser la terre.

Pour faire du compost, on peut utiliser tous les déchets organiques de la cuisine (épluchures, croûtes de fromages, marc  de café, coquille d’œuf, fanes de légumes….), du jardin (résidus de tontes de gazon, fleurs fanées…), et de la maison (mouchoirs en papier, essuie-tout, sciures de bois, papier journal…).

Il existe de deux types de compostage :

  • le compostage en tas : pratique pour ceux qui sont pressés.
  • le compostage en bac : on trouve le composteur dans des jardineries ou en grandes surfaces.

Dans les deux cas, pour produire un bon compost, il faut respecter trois règles :

1)      mélanger les différentes qualités de déchets

2)      aérer les matières

3)      surveiller l’humidité. 

Recette du pain d'épices

                                                       Le pain d’épices

Préparation: 20 minutes

Cuisson: 50 minutes

Ingrédients (pour 6 personnes):

-5 cuillères à soupe de miel liquide

-100 grammes de beurre fondu

-250 grammes de farine

-3 oeufs

-1 sachets de levure

-20 cL de lait 1/2 écrémé

-3 cuillères à café de cannelle 

-3 cuillères à café de gingembre

-5 cuillères à café de poudre d'amande

-1 cuillère à café de cardamone moulu

-6 clous de girofle coupés en deux

Préparation:

Mélanger les oeufs, la farine et le beurre fondu. Ajouter la levure, le lait et le miel.

Après avoir mélangé, ajouter les épices ( cannelle, gingembre, cardamome, clous de girofle) et la poudre d'amande.Mélanger le tout jusqu'à l'obtension d'une pâte homogène. 

Mettre au fond d'un moule à cake du papier à cuisson et y verser le mélange.

Enfourner à 180° thermostat 6, pour 50 minutes. En fin de cuisson, piquer le gâteau pour s'assurer qu'il soit bien cuit. Le démouler une fois froid.

Et enfin, BON APPETIT !!!!!!! 

Je vous recommande ce pain d'épices car je l'ai moi-même goûté et le trouve très bon. Pour certains ce sera l'occasion de tester une nouvelle recette, pour d'autres, le moment de se refaire un petit plaisir. J'invite les connaisseurs à le réaliser de nouveau pour parfaire leur technique.

 

Source: 

  • Marmiton.org 



Le Kouglof: un parfum d'Autriche en Alsace

Le Kouglof : un parfum d'Autriche en Alsace 

Le kouglof  est une spécialité alsacienne, venue d’Autriche, de Pologne, de Tchéquie et du Sud de l’Allemagne, traditionnellement servit lors des fêtes de familles, les réceptions, ou les fêtes publiques. Il s’agit d’une brioche, garnie de raisins secs (parfois avec des amandes), de forme facilement identifiable. Elle se prépare dans un moule spécial en terre émaillée, repérable grâce à son trou (une cheminée centrale), dont la forme est restée inchangée depuis le XVIe siècle.

Kouglof vient de l’allemand « Gugelhopf ». Le « Gugel » est une sorte de capuchon avec une collerette et une pointe. « Hopf » désigne la levure utilisée dans la pâte.  

Il existe une légende selon laquelle le kouglof fut confectionné pour la première fois par les Rois Mages pour remercier un pâtissier de la région de Ribeauvillé, du nom de Kugel, de son hospitalité. La forme du gâteau était celle de leurs turbans, une sorte de couronne torsadée. Certains racontent que la forme du gâteau imite les pentes du Hohneck (troisième sommet du massif des Vosges). On raconte aussi que la reine Marie-Antoinette (épouse de Louis XVI)  avait mis ce gâteau, très populaire en Autriche, à la mode à la Cour de France. La reine avait un faible pour les pâtisseries en pâte levée à la bière (à la place du levain).

En Alsace, les formes de kouglof sont très variées. Les moules sont en terre vernissée à l’intérieur, et patinés à l’extérieur. Ils sont tournés à la main. Les moules sont peints et peuvent servir d’objets de décoration. Suspendu par la ménagère, ils témoignaient d’une certaine aisance.

La recette en image sur le site de l’INA

http://www.ina.fr/art-et-culture/gastronomie/video/SXC01001116/le-kougelhopf.fr.html

ou sur le site Alsace 20 :

http://www.alsace20.tv/VOD/Art_de_vivre/Ouvrons_les_terroirs/Kougelhopf-zG3FsnlOTj

 Illustration avec petite alsacienne, bouteille et de vin kougelhopf Petite alsacienne avec une bouteille de vin et un kouglof.

Aquarelle de Jean-Jacques Waltz (1873-1951), Maison Hansi, Riquewihr.

Idée de sortie :

·         Le Musée du pain d’épices et de l’art populaire alsacien de Gertwiller, situé près de Barr, pour découvrir les moules à kouglof et à biscuits en terre vernissée.

Site officiel : http://www.paindepices-lips.com/musee/

Quelques moules à kouglof traditionnels:

10 novembre 2011

L'Alimentation au Moyen-âge

                                  L’alimentation au Moyen Age

Au Moyen-âge, on ne trouve pas toutes les variétés d'aliments que l'on a aujourd'hui.

En effet, une grande partie de ce que nous consommons aujourd'hui vient du bout du monde par avion. À l’époque médiévale, on ne pouvait pas transporter les denrées alimentaires aussi vite et les techniques de cultures étaient moins élaborées. De nos jours, on met les plantes sous serres pour qu'elles aient bien chaud, pour qu'elles poussent vite et on les soigne des maladies.

  • Que mangeaient les paysans ?

Les paysans mangent surtout du pain (qui peut peser jusqu'à 5 kg). Ils cultivent les céréales (en particulier le blé) mais lorsqu’il fait trop froid ou que la pluie est trop abondante, les céréales ne poussent pas bien.  Les moins riches consomment de l’épeautre (céréale) transformée en bouillie.

Lorsque les paysans n’ont pas assez de nourriture, on parle de disette. Pire encore, en situation de famine, ils meurent de faim. La mortalité augmente. Les paysans vont chercher de la nourriture dans la forêt du Seigneur. Ils cueillent des champignons, des châtaignes, des fruits sauvages (fraises, mûres, baies...) et ramassent même des orties. Malgré  l’interdiction qui leur ait faite de chasser  sur les terres du seigneur, certains enfreignent la loi : ce sont des braconniers.

Les paysans mangent aussi du potage de légumes, cuit pendant de longues heures afin d’éliminer les bactéries qu'il y avait sur les légumes auxquels ils apportaient de l’engrais (à base d’excréments humains) pour en accélérer la croissance. Le « potage instantané » est une bouillie délayée avec de la bière (la cervoise) que les paysans peuvent emporter aux champs.

Les légumes peuvent être classés en trois sortes principales :

  1. 1)     les racines (carottes, navets, betteraves, salsifis),
  2. 2)     les féculents (pois, haricots, fèves)
  3. 3)     les légumes verts (choux, salades, bettes, cardons)

Le cardon  est une plate herbacée bisannuelle (elle pousse deux fois par an). Les paysans mangent ses côtés charnus. Il ressemble à l’artichaut (voir ci dessous).

Les paysans préparent leur sur le foyer ouvert  à même le sol. C'est la mère pour les enfants et la femme pour les maris qui sert le repas.

  • Qu'est-ce que mangent les Seigneurs ?

Les Seigneurs mangent plus que les paysans, des aliments différents, plus de viande (produits de la chasse, du gibier). On cuit la viande à la broche. La plus répandue est le porc. Les épices  sont très utilisés.

Les convives sont servis à table par les domestiques, présents en permanence, pour couper la viande, servir le vin, passer les plats. Le nombre de serviteurs s'élève avec le milieu social. Au château, les convives sont invités à passer à table au son du cor. Le cor annonce aussi chaque changement de service. Les convives mangent seulement avec les trois premiers doigts de la main droite, et utilisent aussi une cuillère et un couteau. Chaque convive, y compris les dames, porte toujours sur lui un couteau.

  • Et les moines ?

Les moines ne mangent pas de viande (sauf si ils sont malades). Ils l’a remplacent par des  œufs et des poissons. A la fin du Moyen-âge, tous les moines mangent de la viande.

Les moines n'ont pas le droit de parler durant le repas donc ils ont développé un langage de signes pour se demander le pain, à boire ...

         

09 novembre 2011

Des molécules plein l'assiette de Jean Matricon

Des molécules plein l'assiette : La cuisine par les sciences expliquée aux enfantsDes molécules plein l'assiette, Jean Matricon. Milan Jeunesse, collection La cuisine pas les sciences expliquée aux enfants, 2009

Récente acquisition du CDI, cote 574.19 MAT.

Cuisiner c'est aussi facile que de faire de la science !! Voilà de quoi nous laisser perplexe et transformer la cuisine en vaste laboratoire. 

Un petit livre doté d'une présentation agréable et claire qui permet non seulement d'appréhender les phénomènes physiques mais aussi  de cuisiner grâce à des conseils pratiques. Comment réussir des frites croustillantes, une mayonnaise, des meringues ? 

Un joli livre, précis sur le plan scientifique, pour réconcilier théorie et pratique, et réunir autour d'une même assiette physique et cuisine. 

Rien de tel qu'un bon repas pour reprendre goût aux sciences !!  

Exposition sur le champignons au Chesnay: l'enquête de notre envoyée spéciale Sophie-Flore


Affiche Exposition de champignons 2011

Une exposition sur les champions au Chesnay le 15 octobre 2001 : petit aperçu

 

Cette exposition est organisée par l’Association des Naturalistes des Yvelines. On peut y voir de nombreuses sortes de champignons et y découvrir leurs caractéristiques.

J’ai beaucoup apprécié la conférence avec la projection d’une vue au microscope : j’ai mieux compris la façon dont les champignons se reproduisent. Au départ, le champignon est un spore microscopique qui tombe des lamelles d’un champignon déjà formé et qui se répand sur le sol afin de se reproduire, l’année suivant ou encore bien plus tard. J’ai pu observer un champignon au microscope. Les spores servent à identifier les champignons de manière sûre.

Il existe deux sortes de champignons. Les champignons comestibles  peuvent être mangés alors que les non-comestibles  sont toxiques et parfois mortels.

La mycologie est la science des champignons.  Le nombre de champignons est si important qu’il n’existe pas de répertoire avec les noms de tous ces végétaux. 

Voici le champignon que j'ai pu observer:  le geastrum quadrifidum ou géastre à quatre branche . ATTENTION: il n'est  pas comestible. 




Panique en cuisine de Lorris MURAIL


 Lorris Murail - Panique en cuisine

Panique en cuisine, par Lorris MURAIL, illustrations de Michel Politzer, Gallimard Jeunesse, Collection Folio Junior, 2006.

 

Présentation du livre :

Maximin est commis de cuisine au Lion d’Or.

Un matin, en rentrant au restaurant, il est accueilli par les Inspecteurs de la Répression de Fraudes*. Ces dernier estiment que les restaurant n’est pas conformes aux règles d’hygiène* et décident de sa fermeture. Le chef, Bocuchon, est certain que leur venue n’est pas le résultat du hasard : il serait victime d’un complot.

Pour retrouver sa dignité, il décide de participer au concours du Meilleur ouvrier de France*. Au menu : soufflés aux endives, jambon, pomme Chatouillard (très difficile à réaliser) … Mais le jour du concours, Bocuchon est si inquiet qu’il rate touts les plats.

 

Mon avis :

Un petit livre drôle et facile à lire. Je trouve les termes utilisés un petit peu trop « professionnels ». Cela dit, le lecteur découvre l'univers de la  restauration.

Je vous précise que vous pouvez trouver des informations sur le concours du Meilleurs ouvriers de France sur le site :  http://www.meilleursouvriersdefrance.info/. C’est un titre décerné en France, après un concours entre professionnels, créé en 1924.

Voici la liste des métiers concernés dans le domaine de l’alimentation :

  • ·         Pâtissier, confiseur
  • ·         Charcutier, traiteur
  • ·         Boucher
  • ·         Restaurateur
  • ·         Sommelier
  • ·         Boulanger
  • ·         Glacier
  • ·         Fromager
  • ·         Poissonnier, écailler

08 novembre 2011

"Notre nourriture : aliments, culture et santé" de Laura BULLER

Notre nourriture : Aliments, culture et santé

Notre nourriture. Aliments, culture et santé. Laura BULLER (traduction d’Hélène Pantione), Gallimard Jeunesse, collection Les yeux de la Découverte, 2006

Présentation d'Alexandre Dousset 

Ce livre est un documentaire sur la nourriture, ses bienfaits, ses dangers, sur les produits agricoles. L’homme cultive des végétaux et élève des animaux afin de se nourrir. Alors que l’agriculture intensive, assistée par la science et la technologie se pratique dans les pays riches, les pays en voie de développement ont tout juste de quoi nourrir leurs familles.

Une phrase du livre qui a particulièrement retenu mon attention : « Il y a des risques potentiels pour la santé [dans l’adoption] des procédés modernes [de production] ». La sécurité alimentaire est un thème qui m'intéresse.

- page 9 de 16 -