09 mars 2022

Les statuettes

                     Il y a un an, pour fêter notre diplôme, un camarade nous avait invité un autre ami et moi pour séjourner dans le manoir  qui appartient à sa famille depuis fort longtemps. Nous partîmes donc de Paris, d'où nous prîmes la voiture jusqu’à un manoir situé au fin fond de la Bretagne.

                   Lorsque je l’aperçus au loin dans la brume, ou aurait dit que la façade était une tête dont l’entrée sinistre était une bouche qui voulait nous engloutir et enfin les fenêtres nous lançait des regards haineux. En arrivant, on me présenta ma chambre que j'allai partager avec un ami. En entrant à l'intérieur, j’eus la terrible impression d'être observé, étrangement mon camarade ne ressentait pas la même chose. Sur une étagère, au fond de la chambre, demeurait une douzaine de vieilles statues en bois d'ébène me fixant d’une façon singulière. J’appris par la suite que cette chambre était celle où vivaient les aïeux de mon ami depuis des siècles.

                   Puisque il était tard, mes deux camarades et moi allâmes souper dans la salle à manger qui se trouvait au rez-de-chaussée. Arrivé en bas, sur le rebord de la cuisine, je pus distingué une bougie, sénile et blessée que mon ami saisit pour éclairer le buffet. L’atmosphère était pesante car nous étions seulement trois dans une si grande demeure qui nous cachait tant de surprises. Le temps s’écoulait au rythme du battement de l’horloge. Je commençais à peine ma tasse de thé quand tout à coup, j’eu l'impression d'entendre de légers pas au première étage. Mes amis ne me crurent pas mais lorsque je remontai bientôt dans ma chambre, les statues n’étaient plus à leur emplacement, pourtant nous étions à ma connaissance les seuls dans ce manoir.

                      Je descendis au pas de course alerter mes amis en leur expliquant que les statues auraient disparu. Étant terrorisés, nous ne prîmes pas le risque de chercher dans les chambres inhabitées.

                   Puis, après avoir fini notre souper, fatigués, nous nous dirigeâmes, Pierre et moi, en haut et notre hôte au rez-de-chaussée.

                   En entrant, l’odeur de la cheminée régnait dans la chambre, mais celle-ci était comme à notre arrivée, inutilisable. Nous nous endormîmes en n’ayant point résolu le mystère.

                   Pourtant, moi, je n’arrivais pas à me plonger dans le sommeil, et cela commençait à m’agacer fortement, quand tout à coup, pour s’ajouter à mon insomnie, je distinguai depuis la fenêtre une lueur chaude venant d’une des chambres désertes. Je n’allais pas réveiller mon camarade pour si peu, malgré l’angoisse que je ressentais. Cela continua car pour accompagner la lueur qui semblait bouger et danser, un rythme de pas et de frottements se firent entendre. C’était trop pour moi, alors je sautai sur Pierre pour le réveiller mais il ne me répondait pas. J’eus beau crier, aucune réponse. Je ne pouvais pas rester comme ça sans rien faire, et plus je m'approchai de la chambre où il semblait se passer tant de choses, plus des paroles incompréhensibles se faisaient entendre.

                   Je n’osais pas ouvrir la porte qui semblait être pour moi la porte des enfers. Je pris mon courage à deux mains et lorsque je l’ouvris, je faillis m’évanouir, mais, personne ne s’en rendit compte. Je criai pour ma vie or personne ne m’accorda un regard. Une douzaine de personnes que je ne pourrais décrire demeuraient et qui, je l'assure, ne provenaient pas de mon époque. Quelques instants après, la porte se referma violemment derrière moi. Soudain, j’entendis sonner les douze coups de minuit. Je tressaillais à chaque mouvement des silhouettes qui ne semblaient pas posséder la même morphologie que moi.

                          Soudain, à ma plus grande surprise, arriva la bougie qui, il y a quelques heures, prospérait dans la cuisine. Lorsqu’elle eut franchi la porte, je crus halluciner, mais elle s’était bel et bien transformé en un vieil homme sénile qui rejoignait bientôt ses camarades.

                           Le lendemain matin, je me réveillai dans ma chambre, j’accourus dans la fameuse salle et bizarrement, la douzaine de statuettes et la bougie prospérait.

 

Nouvelle

Vers l’année 2000, je marchai anxieusement vers la maison de mon enfance. La nuit tombait et, à la lumière d’un réverbère, je distinguai cette mystérieuse bâtisse qui renfermait tant de questions sans réponses. 

Je sortais harassé du travail. Chaque jour, je ne pensais qu’à ma mère, seule source d’espoir et de joie de ma vie. Même mourante, elle m'accueillait toujours les yeux pétillants, pleins de vie et bras ouverts pour m'embrasser. 

Je m’empressai donc de vider le pavillon, inoccupé, suite à sa demande. Sa sombre façade me menaçait et le portail imposant m’accueillait avec froideur.Je m'avançai silencieusement vers le perron, et sortis la clé rouillée de ma poche. Je l’insérai dans la serrure et la porte s’ouvrit dans un grincement. Un souffle de vent glacial me fit frissonner. 

L’obscurité et le silence assourdissant me convainquirent d’appuyer sur l’interrupteur le plus proche. Le couloir si familier me faisait face, et, tourmenté, j'accédai à la salle à manger. Tout le mobilier était resté à la même place, comme si le monde s’était arrêté. Un reflet scintillant attira mon attention dans une vitrine, près de la fenêtre. C’était une plaque oxydée et fissurée qui était à l’origine de cet éclat. Intrigué, je la pris en main et pus y discerner des inscriptions illisibles. 

Perdu dans mes pensées, j’en oubliai presque ma tâche. Je sortis de ma poche un papier et commençai à lister le mobilier présent. La pièce poussiéreuse m'oppressait, quand soudain j’eus l’étrange impression de percevoir une légère odeur de poudre. 

Je repris mon travail, cette fois-ci sur mes gardes. J’estimais le poids d’une armoire, quand il me sembla entendre un bruit lointain. Je tentai de définir la nature du son, en vain. Le volume devenait de plus en plus fort, et je fus effaré de découvrir que les bruits étaient en réalité des détonations. Avec l’intention de m’enfuir le plus rapidement possible, je tournai la poignée de la porte d’entrée. Elle resta dans ma main. Paniqué, mon cœur battait de plus en plus vite, tout comme les détonations étaient de plus en plus bruyantes, tout comme l’odeur de poudre devenait de plus en plus présente. 

Je me retournai et vis avec horreur une personne. Cette personne était gravement blessée, et au vue de l’état de son corps, il était surprenant qu’elle soit encore vivante. Je criai de toutes mes forces pour demander de l’aide à quiconque passerait par là. L’homme ne cessait de s’avancer vers moi, avec une expression singulière, un mélange de mélancolie et d’épouvante. Je remarquai que ses vêtements étaient semblables à ceux portés par les soldats de la guerre. Il portait autour du cou une plaque qui me semblait familière, de laquelle émanait une étrange lueur. Elle brillait et semblait neuve, et j’y vis inscrit avec stupeur mon nom, suivi du prénom de mon père, puis une date “1922-1945”. Ma vision devint trouble et je m’effondrai par terre. 

Je m’éveillai avec un mal de crâne insupportable et entendis non loin de moi un homme : “Vous pouvez contacter un centre psychiatrique, mais je doute qu’il y ait quelque chose à faire vu la gravité de son cas.”

L'odeur de la fratrie

Il était sept heures du soir lorsque je rentrai chez moi à Ribeauvillé. Etudiant en médecine Strasbourg j’étais de retour chez ma mère pour les fêtes de fin d’année. J’avançais dans une obscurité mordante et oppressante qui caractérise ces nuits d’hiver dans les Vosges. J’arrivais bientôt à la lisière de la forêt par les lacets qui serpentent dans la région. C’était là que j’avais perdu mon père et deux frères dans un accident de voiture. 

    Les pins qui d’habitude m’étaient familiers semblaient me jeter des regards menaçants. En effet, cette période me rendait mélancolique car les absences des êtres chers et perdus étaient plus douloureuses. Cette multitude vide des arbres provoquait en moi une profonde tristesse. Je décidai de me rendre chez mon ami Benjamin qui venait d’emménager dans un grand manoir qui surplombait la ville. Cette perspective me plongea à la fois dans une profonde tristesse car cela me faisait mal au cœur de laisser ma mère toute seule, mais aussi dans une folle joie à l’idée de revoir mon meilleur ami. 

         Arrivé sur les lieux, je sentis brusquement une odeur de verveine, ce qui me surprit à cette période de l’année. L’édifice était extraordinairement grand :la forêt lui donnait un aspect imposant et effrayant.  A l’intérieur, je fus intrigué par les tableaux de style Renaissance. D’immenses portraits des ancêtres de sa famille me jetaient de regards inquisiteurs. J’eus la sensation étrange que l’un d’eux tournait ses yeux de mon côté pour me saluer. Etait-ce le fruit de mon imagination ? décidément je devais être harassé.

    Après le souper, Benjamin me proposa d’aller nous promener dans la forêt de conifères qui entourait la demeure. Une fois dehors, je sentis de nouveau ce parfum de verveine m’encercler étrangement :

« Comment se fait-il que l’on sente cette effluve en cette saison ? » Dis-je avec étonnement.

« Je ne sens rien ! dit-il sèchement. Tu es sûr que ça va ? ».

Je compris que je n’allais pas bien et qu’il fallait que je dorme. 

        Nous allions nous coucher lorsque j’entendis un bruit en provenance de ma chambre. Je remarquai que la tapisserie avait bougé. La fenêtre était ouverte. Sans doute était-ce le vent. J’étais convaincu d’avoir entendu une voix s’échapper d’une de ses toiles suspendues au mur. Un des jeunes hommes représentés sur cette dernière sembla bouger un bras, puis une jambe jusqu’à ce que tout son corps sorte du cadre. J’avais l’impression qu’il ne m’avait pas remarqué. Il s’avança et vint se mettre dans le lit avec moi. Il semblait s’être endormi paisiblement. Je m’approchai de lui pour voir si je pouvais le toucher, lorsqu’il se retourna et se mit à rire aux éclats. Une peur m’envaillit puis je me mis à hurler. Benjamin s’empressa de monter dans ma chambre et me demanda une explication. Je tentai de reprendre mon souffle pour lui raconter. Son regard interloqué me fit réaliser que j’avais certainement rêvé cette scène puisqu’il n’y avait que moi dans mon lit.

          Lorsque je fus de nouveau dans ma chambre, je repensai à l’inquiétante sensation qui s’était emparée de moi. N’était-ce pas un de mes frères que je venais de voir ? La ressemblance était bouleversante ! J’observai la toile de plus près : elle représentait une famille unie et joyeuse en train de boire un thé ou plus certainement de la verveine comme le laissaient supposer les feuilles peintes sur les tasses et rependues au sol. 

          Il me semblait sentir le doux parfum du goûter pris avec mes frères au coin du feu. Je me remémorais le goût sucrée de la tisane préparée avec la verveine du jardin. J’avais l’impression d’entendre les rires de mes frères. Cette sensation était si intense que je me mis à pleurer. Le personnage du tableau était revenu à sa place sur le tableau. C’était impossible ! Je ne comprenais pas ce qui m’arrivait. Tout mon corps tremblait et je croyais perdre la tête. C’en était trop ! Il fallait que je m’en aille. Le lendemain matin, j’expliquai à Benjamin que je ne pouvais pas laisser ma mère toute seule plus longtemps.

        Dans l’allée qui me séparait progressivement du manoir, l’odeur m’enveloppa comme un filet qui cherchait à me retenir.


 

Le mystère de la broche

     Je me réveillai et j’allai ouvrir mes volets, le ciel était pesant. Je me nomme Marie-Laure, il y a 29 ans je suis née en Bretagne où j’y vis toujours dans un appartement. Et j’ai aussi obtenu ma licence en droit.

       Malheureusement, ma mère était décédée subitement auparavant, à cause de la Covid, aucune cérémonie n’avait eu lieu. Le vœu de ma mère était que des cousins et moi-même, allions dans la maison de campagne de mes aïeux pour lui rendre hommage et par la même occasion répartir ses biens.                                                                  

       Je partis de chez moi à huit heures du matin et j’arrivai devant la demeure à dix heures. Personne n’était arrivé. Je garai ma voiture et je descendis. Je ne m’attendais pas à une bâtisse de ce style, elle était ancienne,abîmée, la peinture blanche qui recouvrait la maison était devenue grise. Ces fenêtres fermées me faisaient penser à des yeux qui avaient l’air de dormir.

       Je poussai la porte qui n’était pas fermée. Le papier peint se décollait du mur, l’odeur de renfermée qui régnait était atroce. J’ouvris toutes les fenêtres. J’entendis du bruit, mes cousins arrivaient. Nous nous installâmes dans le jardin sur de vieilles chaises. Nous parlâmes de maman et nous nous décidâmes de nous répartir les biens.            

        Ma cousine eût l’honneur d’hériter de la voiture, mon cousin du fauteuil Voltaire, et moi de la broche transmise de génération en génération depuis plus d’un siècle. Elle était en or, brillante mais rayée.

        Au moment où mon cousin me tendit l’objet et que je l’ai prit, une image me vint, je me vis tomber comme pousser vers l’arrière, l’environnement ressemblait à des tranchées, je me rendis vite compte que ce n’était pas mon corps, tout était flou, on aurait dit que je portais une blouse d'infirmier. Une silhouette s’approcha et prit la main du personnage, je n’arrivais pas à distinguer son visage. Elle prit quelque chose accrochée sur sa poitrine. Je revins à la réalité extrêmement troublée, j’allai me rafraîchir dans la cuisine.

        Je m’appuyai sur le plan de travail. Je réfléchissais à la manière de comment tout ça avait pu se produire. J’arrêtai vite de penser à ça. “Ce n’est que des sottises !” me dis-je. Je rejoignai mes cousins mes cousins. La nuit commença à tomber, nous nous installâmes pour le dîner.

        Nous mangeâmes et rejoignîmes nos chambres. J’observai les murs qui étaient recouverts de papier jaune, similaire à la couleur d’un tournesol. L’odeur de renfermée semblait moins présente grâce à l'aération que j’avais faite. Sur les murs il y avait des portraits de mes aïeux, les meubles devaient dater d’au moins sept décennies.

       Je me couchai et j’enlevai la broche, ma vision se troubla, je revis les images que j’avais vue la premières fois que je l’avais touché, mais cette fois j’arrivai à mieux voir le visage de la silhouette qui approha, il m’était familier mais je n’arrivais pas à savoir qui était ce grand monsieur brun, imberbe, d’une trentaine d’années. En voyant la main du personnage au sol, je remarquai que c’était une femme, elle portait effectivement une blouse d’infirmière. La chose accrochée sur la poitrine que l'homme prit ensuite semblait dorée.        

        Je commençais vraiment à me poser des questions, était-ce à cause de la broche ? Qui étaient ces deux personnages ? Ma vision redevînt plus nette. Je levais la tête et regardai un à un les portraits accrochés au mur. Un d’entre eux avait l’air de ressembler au jeune homme en question. A l’arrière du cadre il était écrit “1884-1918”. En y reflechissant, c’était possible que cet homme ai fait la première guerre mondiale et que la femme qui semblait être une infirmière était une proche du soldat, ce qui explique qu’il la soutenait lorqu’elle semblait en fin de vie. Mes paupières se fermèrent toutes seules, j’allai donc me coucher. Je continuerai mes recherches le lendemain.

        Le lendemain, des voix me réveillèrent, on aurait dit un homme et une femme, une force singulière gardait mes yeux fermés. La femme avait une voix tremblante, comme si elle souffrait, elle suppliait l’homme de ne pas l’oublier, il lui promit en lui disant qu’il avait une idée. J’arrivai enfin à ouvrir mes yeux et me levai en sursaut. Ma respiration était rapide comme une personne asthmatique courant le marathon. J’étais dans l’incompréhension et effrayée à la fois. J’allai voir à la fenêtre, mes cousins étaient déjà partis…

 

L'apparition blanchâtre

Ce soir-là j'étais entouré de mes camarades de lycée, nous étions autour d’un feu de camp en nous racontant des histoires angoissantes. C’était maintenant à mon tour de raconter la mienne.

Cette histoire m’est arrivée plus jeune, à l’époque j’avais seulement dix ans, je vivais encore dans ma ville natale, Aix-en-Provence. Ce jour-là, mes parents étaient partis manger au restaurant. Ils avaient choisi de me laisser chez la voisine, Mme Roussel, pour la nuit. Cinq minutes après mon arrivée, elle décida de sortir marcher avec son chien, comme elle le faisait tous les soirs.

Entre temps, j'observais la maison, plutôt ancienne et délabrée. Le carrelage se détachait et grinçait quand on marchait dessus, la maison n’était pas très éclairée. Les meubles étaient recouverts de poussière, le papier peint se décollait et une odeur d’ancien manuscrit envahissait la pièce. Les fenêtres claquaient et les lumières s'allumaient et s'éteignaient répétitivement.

Les portes grinçaient et claquaient à chaque coup de vent, dehors c'était calme, la rue était sombre et vide, les lampadaires étaient éteints depuis un bon bout de temps. Les voisins d’en face étaient déjà couchés, comme pour tous les autres autour. Dans le jardin immense, le vent violent faisait voler les feuilles du chêne. Tout à coup, un corbeau se posa sur une branche et je sursautai bêtement. Ce corbeau semblait me fixer du regard. Je ne me sentais pas en sécurité dans cette maison.

Alors que je tentais de fuir son regard, je ressentis une douleur intense, si forte qu’elle rentra dans mon crâne comme un couteau qui me plante. La voisine ne rentrait toujours pas, alors je décidai de monter me coucher. Mme Roussel m’avait déjà préparé mon lit. Il était déjà minuit et j'étais épuisé. Quand je voulus poser mon pied sur la marche de l’escalier, je crus sentir un coup de vent, furtif et rapide, alors je me tournai mais je ne vis rien. Je n’y fis point attention et alla me coucher. Après m’être allongé, je crus entendre autre chose, mais cette fois ce fut un bruit très aigu, comme un grattement d’ongle sur la fenêtre. Je fus terrifié et commençai à transpirer, mon lit était trempé de sueur, le sommeil ne venait pas, l’insomnie me guettait et la solitude ne me rassurait pas.


Je vis sur la table de chevet un poignard, je trouvais cela absurde et je commençais à me poser des questions. Je perdais confiance en moi. 

Après un instant de réflexion, je crus entendre quelqu'un monter les escaliers d’un pas lourd et lent. Avais-je perçu cette chose se diriger peu à peu vers moi ? Par pur réflexe j’attrapai le poignard posé sur la table de nuit, je me levai couteau à la main en attendant son arrivée. J’avais le vertige, je tenais à peine debout. Les bruits de pas cessèrent. Je tremblai de peur et au même instant, la porte de la chambre s'ouvrit, mais il n’y avait personne, alors je me retournai et vis un homme le visage caché, vêtu de blanc de la tête au pied, allongé dans le lit ou j’étais couché deux secondes plus tôt. Je passai d’émotions en émotions. J'étais horrifié et terrorisé à la fois. Puis je m’écroulai sur le sol assommé par la peur. 

Un soir d'automne

Le vent frais du soir me caressait les joues tandis que je m'enfuyais dans la forêt. Les arbres fuyaient à toute vitesse et en on entendait les quelques feuilles d'automne se plier sous mes pieds. Je traçais pendant environ dix minutes puis je fini par m'arrêter, le cœur haletant. Je n'avais jamais autant cavalé de ma vie. Je repris petit à petit mon souffle tout en regardant si l'on ne m'avait  pas suivie. Je m'apprêtai à reprendre ma course quand je cru voir une ombre passer rapidement entre le végétal. Je me rapprochai pour mieux voir mais quand je fus devant l’arbre l’ombre avait déjà disparu. Ça devait être mon imagination, j'avais attrapé un rhume récemment. Je continuais donc ma course, au rythme d'un piano endiablé. Le vent sifflait si fort que je pouvais le sentir jusque dans mes entrailles. Puis, d'un coup, le monde se mit à tourner, dans la nuit profonde, je senti mon corps vaciller, les arbres, les feuilles aux couleurs orangées comme l'enfer, les habitants, les chats errants qui se promenaient dans les rues à la recherche de proies à dévorer, tout, absolument tout se mit à tourner. Alors, le temps sembla s'arrêter, comme si le temps s'était figé, comme si le monde avait cessé d'exister, je vis quelqu'un, ou plutôt quelque chose, une ombre, elle avait l'allure d'une toile très fine,  noire, mais je n'eus pas le temps de m'enfuir.

L'odeur de bois mouillé entrais doucement dans me narines. J'ouvrit les yeux, surprise de constater que je m'étais endormie là, au beau milieu d'une allée d'aulnes qui était entourée d'un bois. On pouvait discerner les feuilles d'automne humides et aux couleurs variées, le soleil les distinguait, c'était la rosée du matin. Qu'Est-ce que je faisais là ? J'essayai de me remémorer la soirée d'hier. Je m'étais disputée avec Marie et je m'étais échappée. Et je fus alors prise d'un frisson en repensant a cette chose, ça ne pouvait pas être humain, ni animal, mais alors quoi ? J'avais halluciné ? Non, non je l'avais bien vue cette chose ! Je rentrai donc, encore confuse de cette dernière nuit.

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La voix de Marie résonnait dans la salle de classe, tandis que les autres élèves l'écoutaient attentivement. Ses cheveux noirs décollaient légèrement de ses épaules à cause de la fenêtre qui laissait passer le vent. Elle était habillée d'une longue robe en lin violette et d'un sers-tète. J'étais installée au fond de la salle, Et je faisais, du moins j'essayai de faire la punition que marie m'avait ordonné de faire. Mon esprit divaguait, et bientôt, je n'entendis même plus les voix autour de moi.

Mon regard se dirigeait peu à peu vers la fenêtre, là où l'on pouvait voir les monstrueux champs délabrées, dévorés par l'âge et l'église, effroyable, aussi terrifiante qu'un cimetière habité. Lentement, l'envie de sortir germa dans mon esprit et je commençai à manquer d'air. La salle commença a se mouvementer, tel un géant la prenant de ses mains colossales. Les remparts de la pièce se rapprochaient de plus en plus, comme s'ils allaient m'étreindre.

Et je ressentais le besoin pressent de sortir, m'évader, déguerpir de cet endroit asphyxiant, mais au moment où je me levai, un rayon m'aveugla, et un être, l'être que j'appréhendais le plus au monde apparut devant moi, horrifiée, je commençai à courir, mais la créature m'empoigna le cou, d'un bras sec comme une lame, et commença à m'étrangler. Je hurlai de toutes mes forces, enfin de ce qu'il en restait, mais l'individu ne flancha pas. Je remarquai cependant que les élèves, la classe, Marie, le monde, avaient disparus. J'étais dans une sorte de microcosme, et j'essayai de distinguer la face de l'esprit, qui gardait toujours sa main à mon cou et qui le serrait de plus belle, mais je ne vis rien qui voile noir. L'instant d'après, il prononça un mot, que je n'ai pas su déterminer, mais par la suite, je fus vidée de toute mon énergie, mes muscles, mes organes, mon cœur, je ne le sentais plus battre en moi, c'était comme si on l'aspirait. Mais c'était lui, Lui ! Lui qui avalait mon histoire, mon destin, mon identité, ma vie. Il la buvait, la savourait , l'inhalait, la pompait, il s'en nourrissait, et très vite, beaucoup plus vite que je ne l'avais calculé, il était régalé, satisfait d'avoir terminé son repas. Il a absorbé mon existence.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                 

 

La chose

C’était un jour de printemps, les arbres étaient en fleurs, les familles se promenaient.

J’étais chez moi, après la crise du Covid 19, les locaux de l’entreprise où je travaillais avaient fermé et, les salariés comme moi avaient été obligés de se mettre au télétravail.

12h30, je fermais mon Mac et j'entreprenais de regarder le nouveau “Thread horreur” de Squeezie…Ayant quelques symptômes, rester à l'intérieur me semblait plus prudent.

La vidéo se mit en route, mes écouteurs étaient enfoncés dans mes oreilles. Au bout de dix minutes, un chuchotement se fit entendre, cela ne m’inquieta pas plus que ça, l’influenceur avait l’habitude d'intégrer des bruitages pour créer une atmosphère angoissante, je profitai des dernière minutes de tranquillité qu’il me restait puis mon alarme sonna, ma pause était terminée.

Je me remis à mon bureau, mes rideaux étaient fermés, quelques rayons de soleil glissaient sur le parquet, faisant briller les cadres présents sur les murs. Les arbres se mouvaient au gré du vent, les oiseaux chantonnaient dehors, un chant quelquefois perturbé par le grincement de la fenêtre mais l'après- midi semblait parfait.

Le chuchotement recommença, un bruissement léger, lointain, comme des pieds qu’on traînait au loin sur le sol. Je remuai la tête et cliquai sur mon lien Skype, ce devait surement être  un enfant qui jouait au ballon dans le parc voisin. La conférence commença, mon collègue présenta les dossiers du moment je clignais des yeux..

Il me sembla alors qu’une ombre se glissa sous mon bureau. Décidément, le mélange de la fièvre et de la vidéo me donnait des visions. Les rideaux claquaient contre le mur, de plus en plus fort…Le vent devait se lever.

Quand ce fut mon tour de parler, je fus pris d’un étrange mal de tête, j’avais l’impression qu’une petite voix me parlait, je me focalisais sur ses paroles “je te voooooooooiiiiisss…” lançait-elle doucement. Je saisis mon verre d’eau, je devais surement rêvé. Les ombres  branches se transformaient peu à peu en longs serpents aux yeux rouges. La lumière clignota, je repris une gorgée d’eau..

Je sursautai, quelque chose me touchait, quelque chose qui ressemblait à des mains, à des doigts. Un gros nuage noir cacha le Soleil, et une fine pluie, semblable à milles larmes, fendit le ciel. Je retins mon souffle “je te vooooois…je te seeeeens…je t’ennnnteeeeends”. Dehors le vent soufflait de plus en plus fort, des formes humanoïdes s’introduisirent, des ombres, des ombres perdues, oubliées.

Je fermais les yeux, j’étais fou, complètement fou, les symptômes du Covid étaient plus graves que ce que je ne pensais;

La Chose laissa glissé ses longues mains autour de mon cou, sa poigne se refermait sur ma gorge, elle fut bientot rejoint par les êtres qui continuaient à entré par la fenêtre, il reserra ses doigts, ma peau se déchira, l’air ne passait plus dans ma gorge, je me sentis aspiré…puis d’un coup…

Plus rien, je rouvris les yeux, il n’y avait que moi, mon ordinateur qui tournait encore.

Je lançai un regard dehors, le temps était de nouveau radieux.  Je passai ma main dans mon cou, il était couvert de sang….



 

La tombe mystérieuse

Je me baladais sur les quais de cette merveilleuse Seine, à quelques mètres de ma demeure. J’avais toujours vécu dans cette maison entourée de nature mais depuis quelques temps, des personnes avaient emménagé à côté de chez moi. Ils avaient une cinquantaine d’années. Ils venaient de la Creuse et semblaient solitaires mais ils m’avaient toutefois adressé la parole peu de temps après leur arrivée. La femme s’appelait Béatrice Gouzien et son mari se nommait Nicolas Gouzien.

Après ma promenade, je partis me recueillir sur la tombe de mes parents. Dans l’allée du cimetière, une tombe retint mon attention. Je ne l’avais jamais remarquée mais je m’approchai d’elle. Je vis inscrit sur la tombe “Ici reposent en paix Béatrice Gouzien et Nicolas Gouzien”. Je me posai des questions et après m’être recueilli, je rentrai chez moi. Il se passa plusieurs jours sans aucun fait étrange et je me dis que cela devait être une illusion d’optique car il faisait très sombre et j’étais fatigué.

Deux semaines après cette hallucination, je vis un groupe de personnes à l’air triste devant la maison de mes voisins. C’étaient des personnes âgées et ils pleuraient tous. Je sortis alors pour demander ce qui se passait mais personne ne répondit car ils en étaient incapables tant ils pleuraient. Mais en rentrant chez moi, j’aperçus Béatrice et Nicolas tranquillement assis sur leur canapé en train de lire. Ils ne paraissaient pas alertés par les gémissements qui provenaient de leur cour. Je me rappelai alors de cette tombe et je décidai d’y retourner.

Quand j’arrivai au cimetière, une tempête se préparait. Les arbres ressemblaient à des géants enragés et la pluie était tellement forte que cela faisait comme un rideau et je n’arrivais pas à me repérer. Je faillis me faire emporter à plusieurs reprises. Après une dizaine de minutes, j’arrivai devant la tombe mais celle-ci changea. Elle était très ancienne et abandonnée, pas comme celle que j’avais vue quelques semaines plus tôt. Cela me glaça le sang et je rentrai chez moi. Je voulais consulter un médecin mais avec mes antécédents psychiatriques, on m’avait diagnostiqué schizophrène alors si je racontais cette mésaventure au médecin, c’était certain qu’il m’enfermerait dans un hôpital psychiatrique pendant un bon moment de ma vie.

Je décidai d’inviter mes voisins pour en savoir plus sur cette histoire. Nous étions un samedi soir et mes voisins arrivèrent vers dix-neuf heures. Ils avaient l’air normal mais ils étaient habillés de vêtements d’une autre époque. Comme c’étaient des personnes rustiques, cela ne m’inquiéta pas plus que ça. Mais au-dessus de ma porte d’entrée, il y avait un crucifix et je vis que cela les dérangea. Ils me demandèrent alors de changer de pièce. Pour le repas, il y avait une soupe à l’oignon et cela les dégoûta.

Tous ces événements me troublèrent et après cette soirée je décidai de m’enfermer chez moi. Cependant, après quelques temps de réflexion, je me dis que si je restais dans la maison, j’allais devenir fou et je me résignai donc à quitter ma chère demeure car tous ces événements m’avaient profondément perturbé : je faisais une crise de schizophrénie. Je ne revins plus jamais en ce lieu et je ne connus jamais la vérité à propos de mes voisins.                                

 

L'ombre d'Annecy

                                                                     Journal de Jean Dumas
 

               Annecy 2 juin : Me levant de bon matin, je décidai d’aller me promener autour du lac d’Annecy, m’asseyant sur un banc au bord du lac, j’observai les cygnes. C’est alors que sans explication un signe se débattit dans l’eau, comme si quelque chose le tirait. Ne comprenant pas ce qu’il se passait, me levant de mon banc, je m’avançai vers le bord du lac pour observer ce qu’il s’était passé, mais rien, plus un signe de vie de ce signe. Je ne portai pas plus d’attention à ce qu’il s'était passé, j’en déduis que le cygne avait dû se blesser et qu’il ne pouvait donc plus nager. Ah, qu’il était beau ce lac d’un bleu aussi beau que le ciel ces jours d’été et clair de manière à ce qu’on pouvait se voir dedans. Je regardais mon reflet dans le lac quand je remarquais que mon ombre avait disparu. Comment était-ce possible ? Je cherchai autour de moi, mais rien, l’obscurité qui devait être produite par mon corps en interceptant les rayons du soleil n’était pas là, c’est là qu’une sorte de frayeur traversait mon corps. Je continuai à regarder autour de moi cherchant une explication à cet événement. Sans explication, je fis quelque pas vers l’avant et l'arrière en observant là où était censé être placé mon ombre, sans résultat, je m’assis sur l’herbe verte au bord du lac. Etais-je le jouet d’une hallucination ? Après quelque minute de réflexion, je me rappelait que je n’avais rien mangé et rien bu avant d’aller me balader, j’en conclus que ce n’était qu’une illusion dû au manque d’eau durant ces temps chaud et je décidai de rentrer chez moi me reposer.

  

                5 juin : Ce matin, je reçus une lettre, c’était ma femme partie voir sa mère à Paris depuis plusieurs semaine qui annonçait qu’elle revenait dans un mois au maximum. 

                                   Cette nuit, je fis un horrible cauchemar, je me réveillais au milieu de la nuit, dans ma chambre sombre, la fenêtre fermée allongé sur le dos, seul dans mon lit quand au fond de ma chambre près de ma porte, sur une chaise, semblait être assis une sorte d’ombre noire à forme humaine, plutôt grande environ ma taille avec des yeux blancs globuleux et une bouche dépourvue d’expression. Cette ombre observait ma chambre, elle regardait autour d’elle comme cherchant quelque chose. Elle se leva de la chaise puis s'avança vers la fenêtre , tout en gardant son regard fixé sur moi, l’ombre ouvrit la fenêtre, dehors, la nuit était noire et le silence régnait. Effrayé par cet événement, j’essayais de bouger de mon lit ou d'émettre un son, mais, tétanisé par la peur, mon corps ne répondait pas et pas un son ne sortait de ma bouche, j'étais paralysé. L’ombre, toujours en me regardant, marcher d’un pas lent vers moi, terrorisé, je tentais de crier, sans résultat, l’ombre, toujours d’un geste lent me toucha et disparut. Je me réveillai haletant, en sueur dans mon lit, paniqué j’allumai une bougie sur ma table de nuit. J'étais seul au milieu de ma chambre et après avoir repris mes esprits, je regardais au fond de ma chambre, dans cette même fenêtre où cette sorte d’ombre regardait et je réalisai qu’elle était encore ouverte. Qui était cette ombre ? Comment était-ce possible ? Que s'était-il passé dans ce cauchemar ? Était- ce un cauchemar ou une réalité ? Suis-je fou ?

Plusieurs questions inexplicables me traversaient l’esprit. Je sortis de ma chambre et la fermai à double tour puis partis dans le salon, là où je restais éveillé jusqu’au matin.

  À suivre…

 

L'ombre démoniaque

                              

Jack était un adolescent de 16 ans qui avait une vie assez normale, mais il ne savait pas ce qui était sur le point de lui arriver. Ce jour-là, il avait cours au lycée. Jack se réveilla en retard et se dépêcha de prendre son petit-déjeuner et de s’habiller puis courut et arriva juste avant que la grille ne se referme. Les cours s'enchaînent rapidement après le déjeuner, mais quand vint le moment de partir du lycée Jack entendit une voix très douce et envoûtante, qui l'appelait dans les couloirs. Il se demandait ce que pouvait être cette voix. Au fur et à mesure qu’il avançait la lumière des ampoules s'atténuaient et bientôt, il ne voyait pas plus loin que ses propres mains, mais Jack était comme hypnotisé par une force imperceptible, comme s'il ne contrôlait plus ses propres gestes. C’est alors qu’il s'arrêta retrouvant ses esprits, il prit conscience qu’il ne voyait plus rien tant la lumière était faible quand, soudain, il crut entendre des bruits de griffes sûrs de la pierre, mais il n’arrivait pas à savoir d’où provenait ce bruit strident et effroyable. Ses jambes flageolaient, n'arrivaient plus à avancer et la panique prit le dessus. Des tas de questions se bousculaient dans sa tête. Sans savoir pourquoi il se mit à courir ses mains tendues devant lui pour éviter de percuter un mur de pierre mais lorsqu’il arriva au bout du couloir il ne toucha pas de la pierre, mais du métal qui semblait être une porte. La fraîcheur du métal de ses doigts lui rappela qu’il était perdu, son sang se glaça quand tout d’un coup, il percute une faible et pâle lumière d’une bougie à travers la serrure de la porte. Son sang ne fait qu’un tour avant qu’il ouvre la porte.

Il hésita avant de passer le pas de la porte mais réussi. Jack sentit comme une présence obscure dans la pièce où il se trouvait. Jack observa les lieux. Il découvrit au centre , à son grand étonnement, une bougie tout ce qu’il y a de plus ordinaire mais elle n’était pas posée sur le sol, elle était suspendue dans les airs comme retenue par un fil invisible. La bougie se mouvait dans l'air tel un spectre. À part cette bougie qui émettait une lueur vacillante, la pièce était plongée dans le noir total. Jack supposait que cette pièce servait de chaufferie puisqu’il remarqua une chaudière assez grande pour alimenter tout le courtier en chauffage. La bougie le laissa observer un peu mieux que, selon lui, cette pièce n’avait pas dû être utilisée depuis un long moment puisque les murs étaient recouverts de couches de toiles d'araignées. Tout d’un coup Jack cria "ATCHOUM !!!”. Ses allergies à la poussière revenaient ce qui donna à la pièce encore plus d’ancienneté. Tandis que ses yeux essayaient de s’accoutumer à la noirceur de la pièce, ce qui n'arrive jamais puis quelque chose le frôla. Jack lança un cri aussi monumental qu'un éléphant. La peur s’empara de lui et ses dents claquèrent avec un tel bruit qu’on pourrait l’entendre à des kilomètres. Il crut d’abord avoir eu des hallucinations mais quelque chose le frôla de nouveau. Jack sentant l'affolement qui commençait à l’envahir.

Tout à coup une ombre se dessina juste à côté de cette bougie. Son cœur palpitait aussi vite que le galop d’un cheval. Jack se demandait s'il devenait fou ou s'il ne rêvait pas. Cette ombre continuait de grandir, de prendre une forme mi-humaine mi-démoniaque. Des cornes d’un rouge aussi luisant que le feu d’un brasier, lui poussait sur la tête, des couleurs sanglantes se dessinaient sur son corps comme si la veine de l’être d’ombre apparaissait et des yeux aussi rouges que le sang frais apparurent sur sa tête en même temps qu’une bouche. Cet être d’ombre avait l’air de posséder une force prodigieuse mais son visage laissait apparaître un sourire rusé. Jack fut à la fois terrifié et émerveillé par cette créature. On pourrait croire qu'à tout moment il pourrait lui briser tous ses os d’un claquement de doigts. Cette pensée le terrifia jusqu’au plus profond de mon âme. Comme attiré par un aimant vers cette ombre démoniaque qui sentait le soufre. Il voulait le toucher, mais à son contact froid et embrumé, semblable à un nuage de coton. Cet être lui fondit dessus en une fraction de nanoseconde.

Jack tomba dans un sommeil sans rêve, mais une pluie de nuages noirs le réveilla à sa grande stupéfaction dans la cour. Affolé, il se leva d’un bond se demandant comment il avait pu arriver là. Il ne se souvenait plus de grand-chose et se demanda s'il n’avait pas rêvé de tout ce qu’il avait vécu ou si cela avait été réel.

 

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