Théophile Gautier

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09 mars 2022

L'ombre démoniaque

                              

Jack était un adolescent de 16 ans qui avait une vie assez normale, mais il ne savait pas ce qui était sur le point de lui arriver. Ce jour-là, il avait cours au lycée. Jack se réveilla en retard et se dépêcha de prendre son petit-déjeuner et de s’habiller puis courut et arriva juste avant que la grille ne se referme. Les cours s'enchaînent rapidement après le déjeuner, mais quand vint le moment de partir du lycée Jack entendit une voix très douce et envoûtante, qui l'appelait dans les couloirs. Il se demandait ce que pouvait être cette voix. Au fur et à mesure qu’il avançait la lumière des ampoules s'atténuaient et bientôt, il ne voyait pas plus loin que ses propres mains, mais Jack était comme hypnotisé par une force imperceptible, comme s'il ne contrôlait plus ses propres gestes. C’est alors qu’il s'arrêta retrouvant ses esprits, il prit conscience qu’il ne voyait plus rien tant la lumière était faible quand, soudain, il crut entendre des bruits de griffes sûrs de la pierre, mais il n’arrivait pas à savoir d’où provenait ce bruit strident et effroyable. Ses jambes flageolaient, n'arrivaient plus à avancer et la panique prit le dessus. Des tas de questions se bousculaient dans sa tête. Sans savoir pourquoi il se mit à courir ses mains tendues devant lui pour éviter de percuter un mur de pierre mais lorsqu’il arriva au bout du couloir il ne toucha pas de la pierre, mais du métal qui semblait être une porte. La fraîcheur du métal de ses doigts lui rappela qu’il était perdu, son sang se glaça quand tout d’un coup, il percute une faible et pâle lumière d’une bougie à travers la serrure de la porte. Son sang ne fait qu’un tour avant qu’il ouvre la porte.

Il hésita avant de passer le pas de la porte mais réussi. Jack sentit comme une présence obscure dans la pièce où il se trouvait. Jack observa les lieux. Il découvrit au centre , à son grand étonnement, une bougie tout ce qu’il y a de plus ordinaire mais elle n’était pas posée sur le sol, elle était suspendue dans les airs comme retenue par un fil invisible. La bougie se mouvait dans l'air tel un spectre. À part cette bougie qui émettait une lueur vacillante, la pièce était plongée dans le noir total. Jack supposait que cette pièce servait de chaufferie puisqu’il remarqua une chaudière assez grande pour alimenter tout le courtier en chauffage. La bougie le laissa observer un peu mieux que, selon lui, cette pièce n’avait pas dû être utilisée depuis un long moment puisque les murs étaient recouverts de couches de toiles d'araignées. Tout d’un coup Jack cria "ATCHOUM !!!”. Ses allergies à la poussière revenaient ce qui donna à la pièce encore plus d’ancienneté. Tandis que ses yeux essayaient de s’accoutumer à la noirceur de la pièce, ce qui n'arrive jamais puis quelque chose le frôla. Jack lança un cri aussi monumental qu'un éléphant. La peur s’empara de lui et ses dents claquèrent avec un tel bruit qu’on pourrait l’entendre à des kilomètres. Il crut d’abord avoir eu des hallucinations mais quelque chose le frôla de nouveau. Jack sentant l'affolement qui commençait à l’envahir.

Tout à coup une ombre se dessina juste à côté de cette bougie. Son cœur palpitait aussi vite que le galop d’un cheval. Jack se demandait s'il devenait fou ou s'il ne rêvait pas. Cette ombre continuait de grandir, de prendre une forme mi-humaine mi-démoniaque. Des cornes d’un rouge aussi luisant que le feu d’un brasier, lui poussait sur la tête, des couleurs sanglantes se dessinaient sur son corps comme si la veine de l’être d’ombre apparaissait et des yeux aussi rouges que le sang frais apparurent sur sa tête en même temps qu’une bouche. Cet être d’ombre avait l’air de posséder une force prodigieuse mais son visage laissait apparaître un sourire rusé. Jack fut à la fois terrifié et émerveillé par cette créature. On pourrait croire qu'à tout moment il pourrait lui briser tous ses os d’un claquement de doigts. Cette pensée le terrifia jusqu’au plus profond de mon âme. Comme attiré par un aimant vers cette ombre démoniaque qui sentait le soufre. Il voulait le toucher, mais à son contact froid et embrumé, semblable à un nuage de coton. Cet être lui fondit dessus en une fraction de nanoseconde.

Jack tomba dans un sommeil sans rêve, mais une pluie de nuages noirs le réveilla à sa grande stupéfaction dans la cour. Affolé, il se leva d’un bond se demandant comment il avait pu arriver là. Il ne se souvenait plus de grand-chose et se demanda s'il n’avait pas rêvé de tout ce qu’il avait vécu ou si cela avait été réel.

 

Rêve ou réalité?

Léa se trouvait dans une pièce sombre. Un mal de crâne atroce accompagna son réveil, on l’avait assommée. Elle n’était pas attachée mais assise sur une chaise assez modeste comparée à la somptueuse robe de chambre dont elle était habillée. Celle-ci semblait faite de soie blanche, avec un peu de dentelle pour encore plus embellir les finitions au niveau des coutures. 

Ses cheveux, d’ordinaire attachés en queue de cheval, étaient détachés et arboraient une magnifique barrette bleue turquoise. Elle n’était pas particulièrement heureuse de porter une telle tenue mais elle savait qu’elle n’avait pas le choix. 

Elle se leva et, comme d’habitude, se dirigea vers la porte. De la lumière en émanait; elle pouvait entendre des voix provenant de l’autre côté. Elle distingua celle de sa mère et celle de son grand-père. On était mercredi soir, Papy s’était occupé d’elle toute la journée puis l’avait couchée. Pourtant, les voix étaient différentes que d’ordinaire. Et certains détails de sa chambre semblaient avoir changé. A la place de son lit se trouvait une chaise, sur les murs s’affichait un immonde papier peint jaunâtre, la peinture du plafond s’écaillait et des toiles d’araignées étaient dispersées dans tous les recoins de la chambre. 

Elle compris alors que cette pièce n’était pas sa chambre. Elle se leva et courut à la porte. Elle venait de comprendre où elle se situait. Mais au moment de saisir la poignée,une main secoua son bras et elle se réveilla.
“Debout ma grande, tu vas être en retard.”
Léa se redressa dans son lit. Sa mère avait un vrai don pour la réveiller en douceur. Elle se leva, enfila ses chaussons et descendit pour prendre son petit-déjeuner.
“Déjà levé ? lui dit son grand-père avec une pointe d’amusement dans la voix. Tiens, je t’ai préparé tes tartines.”

Il les lui servit et repartit boire son café. Léa adorait son grand-père tout autant que sa mère. A vrai dire, elle n’avait plus qu’eux. Son père avait péri dans un accident de la route et sa petite sœur Amandine avait été kidnappée, puis on avait retrouvé son corps flottant sur les rives du lac dans le bois se trouvant derrière la maison. De plus, elle aussi avait failli quitter ce monde. Mais le seul problème était qu’elle ne s’en souvenait pas. Elle finit ses tartines, se prépara et partit pour son école.

Elle rentra tard le soir car son bus avait pris le mauvais chemin et avait ainsi eu un retard de vingt minutes. Elle s’était senti mal durant tout le trajet et elle avait hâte de se coucher. Elle en informa sa mère puis monta les escaliers quatre à quatre. Elle s’allongea dans son lit et s’endormit immédiatement.

Quand elle rouvrit les yeux, elle était sur une chaise de bois, dans une pièce sombre et poussiéreuse.  Encore ce rêve, encore et encore, sans jamais qu’elle ne puisse savoir ce qui se trouvait de l’autre côté de la porte. 

Mais, étrangement, le rêve était différent. Elle s’était retrouvée directement dans cette pièce et ses mains étaient attachées dans son dos. Elle portait encore ses vêtements du matin et un masque à gaz l’aidait à respirer. Elle était branchée sur toutes sortes d’équipements médicaux qui semblaient la maintenir en vie. Elle tenta de parler mais sa bouche était tellement sèche qu’elle ne parvint qu’à émettre un couinement. Elle tenta de se bouger et, soudainement, les équipements se débranchèrent. Elle put alors respirer l’air présent dans la pièce. A son grand étonnement, l’air était lourd et sentait le corps en décomposition : quelque chose ou quelqu’un se mourrait ici, et Léa n’avait aucune envie de savoir qui cela était. 

Le rêve tournait au cauchemar et elle n’aimait pas du tout ça, elle voulait se réveiller et vite ! Elle réfléchit. Logiquement, elle n’avait qu'à ouvrir la porte et elle se retrouverait dans sa chambre. Elle se dirigea d’un pas ferme vers la porte et l’ouvrit. 

De l’autre côté se trouvait un salon aussi délabré que poussiéreux. L’angoisse et la peur finirent par la saisir et elle dut se retenir au mur. Ça n’avait pas marché, elle était encore dans son rêve. Il lui fallait en sortir et vite ! 

Elle se redressa et courut tant bien que mal vers la porte d’entrée, elle était verrouillée. Léa n’en avait que faire, elle donna des coups de pieds dedant avec rage jusqu’à ce qu’elle cède. Elle l’ouvrit et vit où elle se trouvait : sa rue. 

Certes, mais il était aussi délabré que la demeure où elle s’était réveillée, les arbres avaient brûlé et le quartier s’était transformé en ville fantôme. Les larmes sur le point de couler, elle eut le courage de regarder le numéro sur la porte : le 16. Ses jambes manquant de lâcher de nouveau, elle s’accrocha au mur. Cette demeure, c’était chez elle. 

Mais, par conséquent… 

Non, elle ne voulait pas y croire… 

Elle courut de toutes ses forces vers la pièce où elle s’était réveillée et s’effondra, secouée de sanglots. Les corps étants dans la pièce étaient sa mère et son grand-père. 

Comment ? Pourquoi ? Pourquoi était-elle en vie ?

 Elle se releva, les yeux embués et aperçut dans le coin de la pièce la robe et la barrette. Elle s’assit sur la chaise et ne pensa plus à rien. Elle voulait que tout s’arrête, que tout redevienne comme avant. Il lui semblait évident que sa famille était morte par sa faute et elle ne pouvait se l’avouer. Soudain, elle sentit de la poussière lui tomber sur le haut du crâne. Elle eut juste le temps de lever la tête et de voir s'abattre sur elle un bout de poutre. Le coup fût si violent qu’il l'assomma.







 

Une journée spéciale

Cette journée était spéciale, pourquoi? Je ne le savais pas mais cette journée était spéciale. Je m’étais réveillé avec un sentiment de liberté, et au fond de moi j’étais sûr qu’ aujourd’hui était une journée extraordinaire. Je me suis levé, et j’ai décidé de sortir. Moi qui n’étais pas sortie depuis plusieurs mois. Je m’étais rapidement habillé puis étais parti. Le soleil lumineux m’avait aveuglé une petite minute, mais une fois la vue recouverte, j’avais pu profiter de la légère brise de vent frais qui caressait mon visage. Tout était pour le mieux. J’avais ensuite pris l’initiative de partir au village. Alors que certain me saluait en me faisant de grand signe,je leur répondais, d’autre me regardaient comme si j’étais une folle et que je parlais à des fantomes. J'ai repris mon chemin sans y prêter attention. Le soleil commençait à se coucher. Je me dépêchais de rentrer. Je rencontrais sur le chemin retour une vieille femme. Elle m’avait souris et avait murmuré quelque chose qui ressemblait à :

-Co..me c’est tr..ste.

Je repartis sans entendre le reste de sa phrase et repris mon chemin même si un frisson d’angoisse m'avait envahit. Dès que je fus arrivé, un étrange sentiment m'étreignit. Je commençais à entendre une voix. Je cherchais à l’oreille d'où pouvait provenir ce son, et je finis par me demander si cette voix ne venait tout simplement pas de ma tête. C’est avec effroi que j'ai compris que mon hypothèse était bonne. Une personne me hurlait dans la tête:

-BONNE JOURNÉE, NE VAS PAS AU SOUS-SOL !!!

Etais-je devenu folle? pourquoi entendais-je des voix?

Bien entendu mon premier réflexe fut d’aller au sous-sol, mais dès que je m’en approchais cette horrible voix criait de nouveau. Je finis par aller me coucher la peur me nouant les entailles. Au milieu de la nuit ce même sentiment que j’avais éprouvé cette après-midi m'étreins de nouveau. Ce sentiment me donna un élan de courage, et sans comprendre pourquoi je me retrouvais devant la porte de ma cave. J’ouvrais la porte, la voix ne cria pas. Je descendais marche par marche cet escalier de pierre, recouvert de terre et de poussière. Arrivée en bas un frisson de dégoût s’empara de tout mon être. Le sous-sol n’avait pas été nettoyé depuis un moment. La pièce dégageait une odeur putride, et seule une fenêtre était présente dans la pièce, recouverte elle aussi de poussière. Je pouvais deviner les tuyaux accrochés au mur plus loin. J’entendais les hiboux hululer à travers le mur. Le sol semblait recouvert de terre mais aussi de quelque chose d’autre. Un sentiment d’angoisse me prit, ce quelque chose avait une odeur métallique. J’avais l’impression que les ombres se mouvaient contre mes pieds. Je n’avais pas forcément peur du noir, mais cette pièce m’effrayait à un tel point que je fus paralyser de longue minute. La pièce n’était pas éclairée. La seule lumière provenait de la fenêtre, de la Lune qui était cachée par des nuages. Lorsque la Lune fut à découvert et éclaire la pièce de sa douce lumière argentée, je me retins de vomir. La peur qui m’avait quitté quelque seconde plus tôt était revenue  aussi vite qu’un cheval au grand galop. Le sol était recouvert de sang qui s'échappait abondamment d’un corps pendu, que j’avais d’abord pris pour un tuyaux. J'ai décidé après mûre réflexion de m’approcher du corps. Ce corps avait la même couleur de cheveux que moi. Je dégageais rapidement quelques mèches pour observer son visage. Je reculai de quelques pas. Ce cadavre avait le même visage que moi. La seule différence entre elle et moi était ses yeux vitreux indiquant que toute vie avait quitté ce corps. J’étais paralysé. Pourquoi avais-je un cadavre dans mon sous-sol? Pourquoi me ressemblait-il autant? Je ne savais pas quoi faire. Un élan de folie me prit. De toute façon si le cadavre était découvert je serais accusé non? C’est sans doute la meilleure chose à faire. La voix me chuchota une nouvelle  phrase qui mit fin à tout doute .

- Fais-le, fais-le.

Alors je le fis.

Un corps pendu fut retrouvé le lendemain. Cette journée avait été spéciale.

 

Folie ou surnaturel?

       Ce jour-là, je rentrai chez moi, dans la vieille maison de mon grand-père. Je marchai lentement, ma journée de travail avait été épuisante. J’arrivai alors dans ma grande demeure, entourée de tous ces pins. J’ouvris la lourde porte qui se trouvait devant moi, et entrai. Le bruit de la clé dans la serrure réveilla Oslo, mon fidèle berger allemand, qui arriva en courant et voulut jouer avec moi. Je posai mon manteau, et observai la pièce. La poussière envahissait l’espace. j’avais hérité de la maison il y a 2 ans, à la mort de mon grand-père et depuis, je n’avais pas eu le courage de tout débarrasser. Les vieux meubles étaient toujours là, les anciens tableaux toujours accrochés aux murs, sales, poussiéreux. Au bout de quelques heures debout, j’allai me coucher, tellement le sommeil me dévorait. Je m’endormis presque instantanément.

       Je me réveillai en sursaut. Il me semblait avoir entendu un bruit sourd, grave. Pensant que c’était les ronflements de Oslo, je n’y fis que très peu attention. J’essayai de me rendormir mais impossible, le bruit recommençait. Par acquis de conscience, je me levai, et descendis voir ce qu’il se passait. Le salon était sombre, calme, rien n’avait bougé. Oslo était toujours bien installé dans sa niche, et dormait paisiblement. Je me dirigeai vers la cuisine et pris un verre d’eau. Je remarquai alors que ma cruche n’était plus à la place où je l’avais laissée quelques heures plus tôt, donnant l’impression que quelqu’un l'eût déplacée. Je crus d’abord à une hallucination, car il était tard, et que ma journée avait été longue. J’allai me re-coucher, lorsque j’aperçus que ma télévision était allumée. Je courus l’éteindre, et sentis un frisson me parcourir le corps. J’avais comme une drôle d’impression, cette impression que quelque chose d’étrange allait se produire…

       Je remontai dans ma chambre, effrayé par les événements qui venaient de se produire, mais l’envie de me rendormir. Je me plongeai dans mon lit, lorsque mes draps, soyeux, se mirent à bouger. Était-ce une mauvaise farce ? Ou avais-je juste totalement rêvé ? Non, ce n’était pas possible.  Mes murs se mirent à vibrer, mes rideaux bleus flottèrent, sous ma fenêtre qui claqua et émit un bruit sec. Mon vieux fauteuil, couleur marbre, accordé à ma grande commode de laquelle mon miroir reflétait ma silhouette sombre, tomba au sol. La lumière de ma lampe frémit, et au passage de la légère brume qui envahissait la pièce, se renversa elle-aussi, comme si une main invisible l'eût faite tomber. Le sol de bois semblait bien en dessous de moi, et je me sentis tout flageolant. Une épaisse fumée envahit alors la pièce, dégageant une odeur nauséabonde. Mon sombre lustre se mit tout à coup à s’avancer vers moi, tel un animal prêt à bondir sur sa proie. Il s’arrêta tout juste devant moi, avant qu’il n’ai pu me faire quoi que ce soit, et ne bougea plus. Tout s’arrêta alors, les tremblements sur les murs, l’odeur de fumée, plus rien ne bougeait. Tout était redevenu normal, comme dans un rêve. Était-ce un rêve ? Je n’en savais rien, mais une petite partie de moi était convaincue que tout cela était bien réel. Mes membres tremblaient, je frissonnais, et l’effroi qu’une nouvelle chose pouvait se produire me figeait sur place. Je ne savais plus quoi faire, j’étais effrayé ! 

Apparition

J'étais au travail comme la plus belle des journées. Je venais de travailler toute la matinée avant de prendre une pause bien méritée. Tout cela ressemble sûrement à une vie bien complète, j'ai un travail, je gagnais plutôt bien ma vie mais cette vie ne me convenait pas, depuis tout petit j'avais besoin d'une vie aventureuse. C'est pour ça que je n'appréciais pas le moins du monde ma vie actuelle, pire je tombais dans une grande dépression et ma vie n'en était que plus morne et redondante. Je m'excuse pour vous mais mes soirées se terminaient souvent une bouteille à la main... Ce soir-là n'était pas une exception, je passais par la supérette de ma ville et  je payais une nouvelle bouteille. Durant cette soirée, je maudis ma vie espérant me réveiller dans une vie plus attrayante. Comme chaque fois ma vision se troubla et je me sentit tomber puis plus rien…

J’émergeai de ce sommeil qui m'avait semblé durer une éternité, d'ailleurs peut-être était-ce le cas. Mais cette fois là en ouvrant les yeux pensant être devant la supérette ou chez moi je me rendis compte que je gisais en pleine nuit dans une forêt sombre ou de très grands arbres semblaient se dresser contre moi. De mystérieux bruits indescriptibles venaient remplacer le silence et les battements de mon cœur s'accélèrant vinrent se mêler à ce silencieux vacarme. J'essayais alors de reprendre mon souffle mais impossible avec la forêt horrifique dans laquelle je me trouvais, je n'avais même pas l'impression d'être dans le monde des vivants. Une brise glacée venait me chatouiller la nuque tel le souffle sans vie d'un fantôme.

 Mille questions tournaient dans ma tête j'étais persuadé de devenir fou ou simplement de rêver mais si c'était le cas ça serait le rêve le plus réaliste et horrible que je n'ai et que je ne referai jamais plus. Je tournai sur moi-même sans cesse, espérant voir les lumières de la ville en vain. Les seules lumières qui m'éclairaient, étaient celles de la lune se reflétant dans les flaques d'eau. Je crus apercevoir plus d'une fois un être  caché derrière un arbre ou une présence s'agitant derrière moi… je tentais à tout prix de me cacher, d'être le moins exposé à un quelconque danger, je vous l'accorde cette peur de tout était sans doute totalement irrationnelle mais nul ne peut savoir comment il réagirait s'il était dans la même situation que moi. Les arbres semblaient morts rongés par les mites et l'odeur nauséabonde qui s'en dégageait venait me piquer les sinus, tellement l'odeur était insoutenable.

 Soudain une branche craqua derrière moi, je me retournais brusquement et un homme grand et bien bâtit se tenait devant moi, il semblait aussi terrifié que je l'étais actuellement. Enfin ça c'est que je cru voir, je me rendis vite compte que j'étais aussi seul que je l'étais auparavant. L'idée de devenir fou me terrifia et pour ne pas succomber, je pris la décision de m'aventurer de plus belle dans cette forêt, mais je ne savais pas qu’en se jetant dans la gueule du loup de la sorte, j'allais tout droit à ma perte.