Mot-clé - âme

Fil des billets

24 juin 2019

Monique Dixsaut, Platon et la question de l’âme, Vrin 2013, lu par Jérôme Jardry

41Y8Zxkqj-L.jpg
 

Monique Dixsaut, Platon et la question de l’âme, Études platoniciennes II, collection Bibliothèque d'Histoire de la Philosophie, Vrin, 2013 (288 pages).

Platon et la question de l’âme est le deuxième tome des Études platoniciennes de Monique Dixsaut (le premier est paru en 2000 : Platon et la question de la Pensée, Vrin, Histoire de la philosophie). Cet ouvrage regroupe des articles qui ont été édités dans des revues et des ouvrages collectifs. On ne peut être que très heureux de retrouver ces textes dans ces deux tomes qui procèdent à des lectures pointues, détaillées et très éclairantes des dialogues de Platon. On y voit l’unité profonde d’une démarche qui est celle de l’histoire de la philosophie et de celle du « philosopher ».

 

Lire la suite...

27 janvier 2014

Solange Gonzalez, Nicolas Malebranche, La science de l’homme, CNDP-CRDP, collection « Philosophie en cours », avril 2013 lu par Guy Renotte

Solange Gonzalez, Nicolas Malebranche, La science de l’homme, CNDP-CRDP, collection « Philosophie en cours », avril 2013 lu par Guy Renotte.

Le mystère de l’homme cartésien, être par soi mais composé de deux substances hétérogènes et actives, est, on le sait à l’origine des philosophies occasionnalistes qui, au nom de leur fidélité à la distinction cartésienne des substances, refusent l’explication cartésienne de l’âme et du corps et l’hypothèse d’une interaction réelle. L’ouvrage de Simone Gonzalez se présente comme une courte synthèse de la philosophie de Nicolas Malebranche, le plus radical, mais peut-être le plus conséquent des occasionnalistes qui condense les enjeux de la solution occasionnaliste à la question de l’action réciproque de l’âme et du corps et ceux de la vision apologétique dans laquelle la philosophie doit s’inscrire, selon lui, sans s’y réduire.

A cet égard la notion de « science de l’homme » qu’il faut comprendre comme « science de l’esprit en tant qu’il est uni à un corps », précipite la crise du concept de causalité efficiente et atteint directement l’anthropologie cartésienne et le concept central de passion, phénomène spécifique et révélateur de l’union de l’âme et du corps. Comment peut-on encore, dans ces conditions,  parler d’anthropologie dans une philosophie qui, par son orientation occasionnaliste achevée, dénie à l’étant créé toute efficience réelle et refuse au corps le pouvoir de produire immédiatement et directement des effets dans l’âme ?

Lire la suite...