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05 juillet 2019

Régis Courtray (dir.), Regard et représentation dans l'Antiquité, P.U.M. 2013, lu par Catherine Rezaei

Regard et représentation dans l'Antiquité, sous la direction de Régis Courtray, Pallas, N° 92, 2013 (329 pages).

Ce volume de la revue d'études antiques Pallas présente des textes réunis par Régis Courtray, suite à une journée d'étude et un séminaire organisés à l'Université Toulouse II-Le Mirail. L'ambition du recueil est de rendre compte de la manière dont les Anciens définissent le phénomène de la vision puis, sur ce fondement,  d'interroger les représentations du regard, du monde, de l'intelligible, de l'intelligence en quête de savoir qu'ils formulent.

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27 janvier 2014

Solange Gonzalez, Nicolas Malebranche, La science de l’homme, CNDP-CRDP, collection « Philosophie en cours », avril 2013 lu par Guy Renotte

Solange Gonzalez, Nicolas Malebranche, La science de l’homme, CNDP-CRDP, collection « Philosophie en cours », avril 2013 lu par Guy Renotte.

Le mystère de l’homme cartésien, être par soi mais composé de deux substances hétérogènes et actives, est, on le sait à l’origine des philosophies occasionnalistes qui, au nom de leur fidélité à la distinction cartésienne des substances, refusent l’explication cartésienne de l’âme et du corps et l’hypothèse d’une interaction réelle. L’ouvrage de Simone Gonzalez se présente comme une courte synthèse de la philosophie de Nicolas Malebranche, le plus radical, mais peut-être le plus conséquent des occasionnalistes qui condense les enjeux de la solution occasionnaliste à la question de l’action réciproque de l’âme et du corps et ceux de la vision apologétique dans laquelle la philosophie doit s’inscrire, selon lui, sans s’y réduire.

A cet égard la notion de « science de l’homme » qu’il faut comprendre comme « science de l’esprit en tant qu’il est uni à un corps », précipite la crise du concept de causalité efficiente et atteint directement l’anthropologie cartésienne et le concept central de passion, phénomène spécifique et révélateur de l’union de l’âme et du corps. Comment peut-on encore, dans ces conditions,  parler d’anthropologie dans une philosophie qui, par son orientation occasionnaliste achevée, dénie à l’étant créé toute efficience réelle et refuse au corps le pouvoir de produire immédiatement et directement des effets dans l’âme ?

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