En Troisième

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09 février 2015

Projet In Situ dans le hall du collège

Mené avec Marine Salgues, professeur d'Arts Plastiques au collège, ce projet réunissait un groupe d'élèves de 3° et une élève de 4°, volontaires une heure par semaine en périscolaire sur toute l'année. Après la découverte de plusieurs artistes, l'idée retenue s'est en partie inspirée de "La Linea" (une compilation sur Internet) de Osvaldo Cavandoli. Chacun a participé à l'élaboration des motifs, à leur réalisation en peinture et en mosaïque :

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07 juin 2011

Etéocle et Polynice

Henri BAUCHAU, dans son Antigone, nous conte le combat que se livrent les deux frères, Etéocle et Polynice. Nous avons, nous aussi, imaginé cette lutte à mort , en variant les époques et les points de vue.

Le combat d'Étéocle et Polynice

Partout c'est la guerre, les combat, la mort. Partout, on meurt, on s'entre-tue. Les cris de guerre se mêlent aux hurlements de douleur, eux-mêmes masqués par les détonations de dizaines de canons gigantesques, d'énormes obus assassins. Il est impossible de faire un pas sans devoir passer sur un corps inerte, défiguré et démembré.

Mais Étéocle et Polynice ne se soucient plus de l'apparence du monde extérieur. Autour d'eux, c'est le chaos, la fin de tout, or ,la terre pourrait s'écrouler sous leurs pieds qu'ils ne détourneraient pas le regard. Pourtant, aucun n'avance, ils sont retenus comme par une ligne imaginaire. Aucun n'attaque : ils attendent de voir qui fera le premier pas. Ils se livrent alors à un drôle de combat : pas d'attaque physique, mais l'un n'a d'yeux que pour l'autre, l'autre n'entend que les mouvements du premier. Ils se foudroient du regards, froids, durs, une haine grandissante et inexplicable envahit peu à peu leur coeur, l'empêchant de réagir autrement que par la violence.

Étéocle est grand, plus grand que Polynice. Il monte toujours le menton et n'accepte jamais les ordres. Plus malin que Polynice, il sait comment rester populaire tout en faisant des coups bas, pires que ceux que pourrait imaginer Polynice. Il est discret et puissant, c'est pourquoi jamais personne n'a pensé à l'arrêter. Il essaie donc de prendre le pouvoir de façon forcée et illégale. Plus violent, plus dangereux et pourtant considéré comme le « bon roi », le peuple le prend pour celui qui lui rend service.

Polynice, lui, représente le criminel, dangereux pour le fonctionnement de la société. Il a, lui aussi, tout tenté pour prendre possession du pouvoir, mais n'a pas pris soin de masquer ses complots. Ainsi, dans les rues, on ne parle plus que du danger qu'il apporte avec lui. Pas assez fin pour contrer son frère avec ses propres méthodes, il privilégie la force. C'est le « mauvais roi », celui dont on ne veut pas, alors qu'Étéocle ne vaut finalement pas mieux.

Et dire qu'ils ont été frères à une époque ! Bien lointaine maintenant, en tout cas ils semblent l'avoir oubliée. Frères de sang, ils viennent de la même famille, frères tout simplement parce qu'ils sont les mêmes : les mêmes jeunes hommes violents, ils ont fait les mêmes erreurs, feront les mêmes. Mais ils n'ont plus l'un pour l'autre aucun sentiment de compassion ou de familiarité, ni même de compréhension. Le combat est inévitable et pourtant inutile : ils veulent se battre, se trancher à coups d'épée, mais ne savent plus vraiment pourquoi ! Ils ressente juste une furie et une envie de tuer terrifiantes. Comme s'ils ne se reconnaissaient pas, de frères, ils sont passés à ennemis.

Soudain Étéocle se met à courir vers Polynice, hurlant de rage. Polynice ne réagit d'abord pas, trop défensif pour changer de position – puis sort son arme, mais trop tard... Étéocle l'a déjà transpercé au flanc droit. Polynice ne bronche pas, il porte seulement son bras gauche à la blessure pour en voir l'étendue. La vue du sang l'horrifie soudain : il contre-attaque sans tarder. Il se lance sur Étéocle et lui enfonce fermement son glaive dans l'épaule. Mais cela ne suffit pas : les deux gladiateurs se relèvent encore et encore, continuant l'affrontement à coups tranchants.

Seul un miracle les garde encore en vie. Ils sont ensanglantés, à demi-morts, et pourtant, toujours debout, Étéocle prend la parole :

  • Gredin, lache ton arme et viens me demander pardon avant que je ne t'assène le dernier coup !

  • Mais regarde-toi, tu n'es pas en meilleure forme que moi, renchérit Polynice, le sourire moqueur. Je t'aurai, je n'abandonnerai pas !

  • Alors, je t'achèverai !

Et le combat reprend : Étéocle prend le dessus, plus grand, plus puissant, mieux préparé, bien sûr, c'est inégal. Son casque le protège, son épée est plus solide. Plus fûté, il sait où frapper pour désarçonner l'adversaire. Il ne cesse de cribler Polynice de frappes précises, rapides. Ce dernier ne fait plus un mouvement, il ne pousse que des cris de douleur mais arrive tout de même à toucher Étéocle sous son casque, provoquant une brèche géante dans le crâne de celui-ci avant de dire dans son dernier souffle :

  • Tu m'as eu, mais par surprise, pas par courage ! Le combat n'était pas égal. Mais tu ne profiteras pas bien longtemps de cette victoire, termine le mourant avec un dernier sourire insolent.

En effet, Étéocle ne tarde pas à rendre l'âme des suites de ses blessures.

On pourrait conclure que Polynice a perdu : il est mort le premier et n'a fait que subir. Or, Étéocle aussi est mort, en raison des blessures infligées par Polynice.

Il faut donc l'avouer, les deux camps sont perdants.

Monica 3°2

Le combat d'Étéocle et Polynice

Polynice et Étéocle sont dans le gymnase. Il est vide. Ils se regardent, couteaux dans la poche. Ismène et moi courons vers la station de métro la plus proche.

  • Nous y voilà, dit Étéocle.

  • Oui, nous y voilà, répond Polynice, et ce n'est pas de gaité de coeur que je le fais.

Le métro arrive, Ismène et moi sautons dedans. Bizarrement, le métro est vide aussi.

Polynice et Étéocle plongent lentement leur main dans leur poche et en sortent le couteau.

Le métro démarre, je prie pour que nous arrivions à temps.

  • Allons-y, dit Polynice.

Les deux frères s'avancent d'un pas lent l'un vers l'autre, ils se regardent droit dans les yeux.

  • Tu es prêt ? demande Étéocle.

  • Oui, répond Polynice.

Le métro arrive à destination. Nous sortons en courant, suivant les panneaux pour nous diriger vers le gymnase.

Polynice tente un coup de couteau vers la joue d'Étéocle, mais ce dernier esquive l'attaque et réplique par un coup de poing dans le nez de son frère. Celui-ci fait un pas en arrière et une goutte de sang s'écoule de sa narine. Polynice retente son attaque qui cette fois réussit et entaille la joue gauche d'Étéocle. Ce dernier réplique en plantant son couteau dans la cuisse de Polynice qui hurle et tombe au sol.

Ismène et moi arrivons au gymnase. Nous atteignons une estrade et voyons le carnage d'en haut.

Rapidement, Polynice se relève et tranche la gorge de son adversaire d'un coup très rapide. Ce dernier titube et, en tombant, pénêtre de sa lame le coeur de son frère. Les deux frères s'écroulent en même temps et rendent l'âme au même moment.

Nous hurlons, courant le plus vite possible vers les corps de nos frères.

Andréa

Le combat d'Étéocle et Polynice

L'esprit ailleurs, Étéocle termina de feuilleter son journal tout en buvant son café, puis il rangea ses affaires. Comme tout les après-midis, à dix-sept heures, il sortit de son bureau, mais ce jour-là, un étrange sentiment d'inquiétude le perturba.

Il se dirigeait vers sa voiture lorsque soudain il reçut un coup dans les côtes, d'une puissance inimaginable. Tentant de se redresser, il en reçut un autre, mais cette fois à la tête. Étéocle sentait son sang se déverser, tout lui paraissait flou, l'obscurité du parking n'arrangeant pas les choses, il vit une silhouette masculine devant lui.

  • Alors, tu fais moins le malin, frérot ? Je te jure, aujourd'hui, tu es fait comme un rat.

Le visage de l'agresseur semblait plus clair, il reconnut la voix de Polynice. L'aîné voulut répondre mais n'en eut pas le temps, une pluie de violence s'abattit sur lui.

Baignant dans le sang, dans son propre sang, sous les yeux des passants impuissants et apeurés, il essaya de mettre fin à cette torture en s'enfuyant. Poursuivi par son frère qui le rattrapa rapidement, il courut vers la lumière, qui lui semblait être la sortie. Des personnes filmaient la scène, d'autres riaient, certains encore tentaient d'appeler la police, mais rien à faire ! Un bruit assourdissant venait de résonner dans tout le parking, un cri fracassant. Étéocle était allongé sur le sol, une voiture venait de le renverser, ne laissant de lui qu'un corps sans vie.

Polynice prit alors la fuite. Ce lâche venait de tuer son propre frère.

Les gens se rapprochaient autour de la dépouille, ils parlaient, tentaient de trouver la raison de sa mort, inventaient des histoires, des rumeurs prenaient vie. « Polynice...Polynice... » furent ses dernières paroles, une larme avait coulé le long de sa joue, de douleur et de tristesse.

Krishma 3°2

Le combat d'Étéocle et Polynice

Les deux frères sont face à face lors du combat. Ils se regardent, s'observent, se voient... Mais pourtant, ils se détestent !

Les fiers sont prêts à brandir leurs armes, le fusil qui blessera forcément l'un des deux. Ils entendent une voiture klaxonner au loin, mais rien ne peut les distraire. Chacun observe la main de l'autre, tous deux ont peur, tout comme durant cette guerre.

Étéocle parle et essaie de convaincre Polynice de ne pas s'entretuer, mais rien ne fait changer d'avis ce dernier. Étéocle réfléchit et dit :

  • Laisse-moi tranquille ou je tue Antigone aussi.

De peur, Polynice promet. Le chantage a bien marché. Ils se serrent la main.

S'éloignant de plus en plus l'un de l'autre, un bruit sec se fait entendre. L'un des corps tombe à terre, touché d'une balle en pleine poitrine. Le cœur s'arrête de battre, les yeux toujours ouverts mais la vue absente.

Ce corps, allongé là, comme ceux des soldats de la guerre, c'est celui de Polynice, sans vie !

Kévin 3°2

Le combat d'Étéocle et Polynice

Je n'ai rien senti. Le couteau de Polynice m'a juste effleuré le bras. Je ne conçois pas l'idée de vouloir tuer son père, je ne le laisserai pas faire.

  • Tu veux me défier ? Continue, mais sache que jamais je n'aurai l'audace de m'attaquer à toi.

Mes blessures me faisaient ressentir une douleur atroce, mais le regard glacial que me jeta Polynice me fit bien plus mal.

Il avait perdu son couteau mais ses poings lui servaient aussi. Il s'approcha de plus en plus près, mais de peur de devoir continuer à me battre avec lui, je me retournai et sautai par dessus une barrière puis m'enfuis en faisant le tour du quartier.

Arrivée dans une ruelle, je respirais à pleins poumons en continuant de marcher pur reprendre mon souffle.

Je n'avais aucune envie de lui faire du mal, bien qu'ilfut plus fort que moi, donc ma seule solution : la fuite.

Je marchais sans répit quand j'aperçus à nouveau la rue dans laquelle nous nous battions. J'entendis « Il est là ! » , me retournant, je vis Polynice courir à toute allure vers moi, Antigone et Ismène le suivaient, criant nos noms.

Je repris ma course, mais au beau milieu du chemin, des gardes se trouvaient là, ceux qui étaient du côté de mon frère.

Polynice, arrivé derrière moi, prit un air simple et fit un signe de tête, comme pour dire : « Abattez-le ! ».

Clara 3°2

Étéocle et Polynice

Ismène et moi avons entendu la nouvelle. Nous courons pour retrouver le terrain où le combat doit se dérouler.

Étéocle court mitraillette à la main, il mitraille partout en direction de Polynice. Polynice court en se baissant derrière les voitures pour éviter les balles. Il se relève brusquement et tire sur Étéocle qui se jette au sol pour esquiver l'attaque. Polynice recommence à courir et entre dans une petite boutique pour s'y barricader. Étéocle dégoupille une grenade et la lance de toutes ses forces dans la boutique. Polynice se jette par la fenêtre en la cassant. Il atterrit, couché sur le sol, la boutique explose. L'explosion propulse Étéocle au sol. Polynice se met les mains sur la tête pour se protéger des débris.

Nous arrivons proche de l'endroit. Nous entendons les tirs. Nous nous arrêtons pour écouter puis repartons en courant.

Nos deux frères échangent des tirs sans s'arrêter. Pour l'instant, aucun des deux n'a été touché. À croire qu'ils font exprès de ne pas s'atteindre ! Polynice arrive à toucher Étéocle à la cuisse, il s'écroule. Polynice court vers lui, sûrement pour lui porter le dernier coup. Étéocle, qui a perdu sa mitraillette en tombant, ramasse une barre de fer et la lance dans les pieds de Polynice qui chute juste devant son frère. Étéocle attrape Polynice par la veste et le colle à lui. Puis, il sort une grenade de sa poche, la dégoupille et la place entre leurs deux têtes.

  • Nous mourrons ensemble, mon frère, dit-il.

La grenade explose et nous projette au sol. Tout est fini.

Gabriel 3°2

Le combat d'Étéocle et Polynice

Je sens que ma sœur Antigone, qui est tout près de moi, est très stressée. Pourtant, moi qui suis sa grande sœur, je n'arrive pas à la réconforter car moi-même, je suis vraiment anxieuse.

Dans quelques minutes, nous allons assister, dans cet immense stade, au combat entre nos deux frères, Polynice et Étéocle.

Ma sœur et moi sommes au premier rang, tout autour s'éparpillent des centaines de personnes. Entre les rangées de sièges, il y a plusieurs marchands qui vendent des pop-corn ou des jouets lumineux.

La lumière s'éteint d'un coup, seuls, les projecteurs qui sont braqués sur le terrain, sont allumés. Antigone me prend la main et je la serre fort. Nos deux frères entrent sur le terrain, ils sont tous les deux armés d'une lance et d'un bouclier. Antigone reste silencieuse, mais moi, j'ai envie de crier : « Stop ! », pourtant, je n'en fait rien.

Je remarque que notre père a l'air étrangement calme. Je tourne la tête aussitôt quand j'entends un cri : c'est Polynice, il a une lance plantée dans la cuisse, un petit cri s'échappe de ma bouche. Il se relève avec difficulté, ils ne se battent plus avec les armes mais avec les poings. C'est un vrai massacre, le sang coule sur leur peau. Notre père se lève d'un coup et saute sur le terrain, Étéocle attrape sa lance malgré le sang qui l'aveugle. Œdipe les sépare mais Étéocle, qui ne voit rien, le confond avec avec Polynice et lui plante sa lance dans le ventre. Je sens que mon cœur lache, je ferme les yeux et ne pense plus à rien.

Chirine 3°2

Le combat d'Étéocle et Polynice

La nuit du 24 octobre, Ismène et moi avions reçu un SMS de Polynice disant qu'il voulait tuer notre autre frère Étéocle cette nuit même à 23h30 au parc de la Préfecture. Mon premier réflexe fut de regarder ma montre. Il était 23h17 exactement. Effrayées de ce qu'il pourrait se passer, nous avons couru, couru jusqu'à épuisement pour prendre le premier bus.

Pendant ce temps, Polynice avait donné rendez-vous à Étéocle à la même heure. Celui-ci ne se doutait de rien. Polynice engagea alors une conversation qui dégénéra très vite. Il commença à prendre son couteau qu'il avait soigneusement caché dans sa chaussure droite et essaya de toucher son propre frère au bras gauche. Mais Étéocle esquiva et sans plus attendre répondit à l'attaque de son frère à la seule force de ses bras.

Polynice reprit la main et, en une fraction de seconde, enfonça son couteau dans l'abdomen de son frère. Sans réfléchir, Étéocle, mourant, enleva le couteau de son corps pour le planter directement dans le cœur de Polynice.

Soudain, nos deux frères se regardèrent droit dans les yeux, comme si l'un et l'autre regrettaient leur geste. Dans leur regard on sentait de l'amour.

À ce moment-là, Ismène et moi sommes arrivées près d'eux. On les voyait, tous les deux, leurs corps inanimés sur le sol, sous la pleine lune. C'était comme si le temps s'était arrêté. J'ai poussé un cri de détresse et de douleur, puis je me suis réfugiée dans les bras de ma sœur, en pleurs.

C'était la nuit du 24 octobre...

Océane 3°2

09 février 2011

GUERNICA

La victoire de Guernica

I


Beau monde des masures
De la nuit et des champs

II


Visages bons au feu visages bons au fond
Aux refus à la nuit aux injures aux coups

III

Visages bons à tout
Voici le vide qui vous fixe
Votre mort va servir d'exemple

IV


La mort coeur renversé

V


Ils vous ont fait payer le pain
Le ciel la terre l'eau le sommeil
Et la misère
De votre vie

VI


Ils disaient désirer la bonne intelligence
Ils rationnaient les forts jugeaient les fous
Faisaient l'aumône partageaient un sou en deux
Ils saluaient les cadavres
Ils s'accablaient de politesses

VII


Ils persévèrent ils exagèrent ils ne sont pas de notre monde

VIII


Les femmes les enfants ont le même trésor
De feuilles vertes de printemps et de lait pur
Et de durée
Dans leurs yeux purs

IX


Les femmes les enfants ont le même trésor
Dans les yeux
Les hommes le défendent comme ils peuvent

X


Les femmes les enfants ont les mêmes roses rouges
Dans les yeux
Chacun montre son sang

XI


La peur et le courage de vivre et de mourir
La mort si difficile et si facile

XII


Hommes pour qui ce trésor fut chanté
Hommes pour qui ce trésor fut gâché

XIII


Hommes réels pour qui le désespoir
Alimente le feu dévorant de l'espoir
Ouvrons ensemble le dernier bourgeon de l'avenir

XIV


Parias la mort la terre et la hideur
De nos ennemis ont la couleur
Monotone de notre nuit
Nous en aurons raison.

Paul Eluard, Cours naturel, 1938

DOCUMENT PDF DU TRAVAIL DE RECHERCHE SUR GUERNICA


05 janvier 2011

CHOISIR UN POINT DE VUE

Plusieurs écritures, plusieurs points de vue à partir d'un même sujet, d'une même illustration...

                                                                      CARTE HEURISTIQUE : LES POINTS DE VUE

Texte de Krishma

"L'inconnue de mon cœur

La mer était d'un bleu étincelant au reflet du Soleil, les oiseaux chantaient, des bateaux embarquaient, les gens se baignaient, un doux vent frais aérait les environs.

Il peignait avec émotion la scène se déroulant sous ses yeux, car c'était là qu'il avait rencontré sa bien-aimée, deux ans auparavant, jour-pour-jour, aujourd'hui partie pour toujours. Il se remémora son visage, aux contours bien formés, ses yeux d'un bleu turquoise, ses cheveux bruns et lisses venant se poser sur son visage, mais surtout, son sourire si innocent et réconfortant. Mais à présent, Vanessa n'était plus de ce monde.

Taylor dessina sur son tableau grâce aux pastels qu'elle lui avait offerts, le paysage si beau, des couleurs vives et contrastées, mais particulièrement réelles. Ces émotions, si fortes, lui firent couler une larme, qui dégoulina le long de sa douce joue et vint se poser sur son tableau, laissant un trace humide.

Rangeant ses affaires et se rendant à l'arrêt de bus, une jeune femme qui courait le bouscula. Leurs deux regards se croisèrent. Taylor resta sans-voix. Ce fût si étrange, qu'aujourd'hui même cette rencontre eut lieu, cette demoiselle qui ressemblait tant à Vanessa, le même nez , le même regard intense, seuls les cheveux étaient plus clairs et légèrement bouclés.

Le Destin jouait avec lui, avec ses sentiments. Revenant petit à petit à la réalité, il réalisa que le «clone» de Vanessa était déjà parti. Il la vit s'en aller au loin, mais ne voulant pas reperdre une nouvelle fois sa bien-aimée, il la suivit à grands pas, laissant ses affaires sur le trottoir, bousculant à maintes reprises des passants et criant son nom, qui n'était pas le sien.

L'inconnue avança dans la brume pendant que, essoufflé, Taylor courait derrière elle, oubliant tout ce qui se passait autour de lui, ne voyant que la blonde. Son cœur battait si rapidement que même respirer lui devenait difficile. Il réussit pourtant à la rattraper, s'appuyant sur son épaule, elle se retourna, mais ce n'était pas elle.

C'était une dame âgée, qu'il n'avait jamais croisée auparavant. Taylor s'excusa, elle continua son chemin, puis il s'accroupit par terre, pleurant toutes les larmes de son corps. Avec l'image de sa fiancée dans son esprit."


Texte de Kevin

"LA LETTRE !!!

Un jour d'été avait commencé avant que la petite Jessica sache qu'elle allait recevoir une lettre assez émouvante et surprenante ! Sa mère la réveilla en lui caressant le dos. Une fois levée, la petite fille allait directement dans la cuisine, comme tous les matins. Elle but son chocolat chaud, à ce moment là, la petite fille entendit son petit frère crier. Elle tourna la tête et aperçut au loin, de son jardin, sa boîte aux lettres qui avait le loquet rouge levé. La petite fille enfila une veste qui était dans sa chambre et courut dans les escaliers quand son frère lui dit :

  • Où est-ce que tu vas encore comme ça ?

  • Nulle part et puis d'abord ça ne te regarde pas ! répondit la petite fille énervée.

Elle continua son chemin jusqu'à la boîte aux lettres. Son frère, lui, la suivait, il se cacha derrière la porte d'entrée. Il aperçut sa sœur baisser le loquet rouge de la boîte. Jack voyait sa sœur commencer à pleurer. '' Pourquoi pleure t-elle ? se disait-t-il ! Jessica courait, courait jusqu'au port de Bourline, près de chez eux. Elle s'assit sur un rocher et pleura, pleura encore et encore !"


Texte de Hiba

Il était six heures du matin et je me promenais sur la côte depuis maintenant une heure. La brise était fraîche, comme je l'aimais. J'étais seule et ne savais pas où aller, je marchais sans m'arrêter en observant tout ce qui se trouvait autour de moi. Le soleil commença à briller, caché derrière quelques nuages. Ils avaient annoncé une tempête à la météo mais je ne pense pas que ça arrivera. Au loin j'aperçus un bateau qui transportait sûrement de la marchandise, il était grand mais délabré; il a du connaître de grandes intempéries.

En détournant mon regard, je vis de nombreux rochers près d'un phare, mais ce qui attira mon attention, ce fut une silhouette, cachée dans l'ombre. En m'approchant légèrement, je me rendis compte qu'il s'agissait d'une silhouette masculine et qu'elle était recroquevillée sur un objet. Sociable de nature, je décidais de continuer à m'approcher jusqu'à être capable de voir qu'il dessinait. Il dessinait le paysage devant lui ; la mer, le bateau, les oiseaux, les rochers ... Il était très talentueux. Je ne lâchais pas son œuvre du regard, quand je fus interpellée par sa voix rauque : "Il te plait ?".

Je fis semblant de ne pas avoir entendu sa question. Moi qui était si sociable, cet inconnu m'intimidait. Voyant qu'il ne répétait pas la question, je me décidais à lui répondre : "C'est un magnifique dessin, tu es vraiment très doué !" Il leva la tête vers moi et me sourit. Je sentis mon cœur battre de plus en plus vite et me doutais que je rougissais.

Le silence s'installa, je restais debout près de lui, sans oser lui parler ni même le regarder... Je sentis une goutte tomber sur mon front. Je levai la tête et me rendis compte que le ciel était désormais gris très foncé et que des gouttes de pluie tombaient de plus en plus. L'inconnu commença a ranger son matériel de dessin. Il commençait à se lever, lentement. Non, je ne voulais pas qu'il parte, je voulais rester près de lui des heures à le regarder dessiner. À le regarder lui. Il observa une dernière fois les lieux, puis moi. "Ravi d'avoir fait ta connaissance." Après ces paroles, il s'en alla. Je tentais de le rattraper mais mes membres étaient comme figés... Je fis demi-tour, la pluie était de plus en plus forte. Je m'en voulais d'être restée près de lui sans lui avoir adressé la parole, de l'avoir laissé partir. Je continuais ma promenade sans bruit, dégoûtée de mes actes, de ce que j'avais fait, car même si je venais de le rencontrer, je l'aimais ...»

Texte de Monica

"J'étais assis sur les rochers, au bord de la mer. La mer était belle et si bleue que rien qu'en la regardant, j'avais l'impression de m'y noyer. Je peignais les vagues, les bateaux, les mouettes avec mon aquarelle translucide. C'était une journée calme et je ne m'attendais pas à être dérangé. Mais soudain, une jeune fille, les cheveux bruns coupés court, le regard farouche, les traits fermés et les vêtements sales, vint vers moi.

Au premier abord, elle me parut agressive, mais dès qu'elle posa son regard sur moi, je sentis qu'au fond elle était gentille. Je vis qu'elle n'avait pas mangé depuis longtemps et lui proposai donc de partager mon casse-croûte. Elle hésita puis vint s'asseoir près de moi, et nous discutâmes ainsi durant des heures."

Texte de Dorcas

À l'aube, à l'heure où personne n'est encore réveillé, chaque jour, j'avais l'habitude de me lever tôt et d'aller contempler au bord de la mer le lever du soleil. Ce moment, qui marque la fin de la nuit et le début de la journée, me rendait si heureuse que je souriais dans mon coeur et je me disais : "En voilà, une belle journée qui s'annonce !". J'aimais regarder l'envol des oiseaux et admirer les dizaines des bateaux au port.

Ce jour-là, il faisait clair, très clair, et pourtant, pour moi ce fût le plus sombre. Je m'étais réveillée tôt mais pas de "bonheur". Je regardais le lever du soleil mais aucune joie n'arrivait à pénétrer mon coeur, ni aucun sourire à en sortir.

Les bateaux étaient devenus comme des ennemis à mon égard. Je n'osais regarder le dernier bateau qui s'éloignait car ma mère se trouvait à l'intérieur. Assise sur les rochers, tête baissée, je sentais la haine monter en moi. Comme j'avais du chagrin !

Texte de Melissa

Je regardais les vagues, la mer, et les mouettes qui passaient devant moi. Il y avait du vent et du soleil, je m’en souviens parfaitement. Je marchais vers le phare, quand je l’ai vu, c’était un garçon, il était assis dans les rocher et écrivait sur un grand cahier bleu, couleur de la mer. J’étais intriguée, je ne l’avais jamais vu par ici avant. Pourtant je connais tout le monde dans notre petit village de Wonderland. Alors je décidais d’aller le voir et de faire connaissance avec ce drôle de garçon.

Après avoir parlé pendant deux heures, j’ai appris plein de choses sur lui. Il s’appelle Kris, il a 14 ans et est italien. Il est venu ici pour passer ses vacances et voir la mer. J’ai remarqué qu’on avait plein de points communs ; comme moi, il aime lire et écrire des histoires, on aime aussi tout ce qui est magique ou fantastique. On a beaucoup ri et au moment de se quitter, on s’est donné rendez-vous le lendemain au même endroit.

Peut-être deviendrons-nous bons amis.

Texte de Guillaume

J’étais en train de peindre le paysage du port de Marseille, tranquillement, quand une jeune femme m’appela. Je me retournai puis la fixai longuement.

On commença à sympathiser ; je lui dévoilai mon prénom et elle me donna le sien en retour. Natacha, quel joli prénom, pensai-je.

Tout à coup, elle me dit qu’elle était amateur de peinture, je lui demandai alors son avis sur mon tableau. Elle me félicita, j’étais super heureux mais ne lui montra pas ma joie. Quelque chose me préoccupait, pour entrer à l’académie Charlemagne, il fallait peindre un paysage et un portrait. J’ai hésité longuement, car j’étais très intimidé, puis lui ai demandé de poser pour moi.

Elle accepta. En la représentant, j’apercevais ses magnifiques yeux bleus, sa bouche pulpeuse que j’avais envie d’embrasser, son nez très fin et son regard intrigant. Je commençais à tomber amoureux d’elle. Mon cœur chavirait. Je pris mon courage à deux mains et lui fis ma déclaration. Sa réaction a été très positive car elle ressentait les mêmes sentiments que moi. J’étais un homme comblé !

Mais je lui dis clairement que je n’hésiterais pas à choisir entre l’académie charlemagne à Lyon et elle, parce que je ne pouvais pas imaginer ma vie sans elle.

On s’est embrassés sous le coucher de soleil puis, le lendemain, on s’est retrouvés à l’endroit de notre rencontre, marchant main dans la main.

J’étais tout simplement amoureux de Natacha.

16 décembre 2010

S'ENTRAÎNER...

Bonjour à tous,

vous trouverez ci-dessous deux liens pour vous entraîner (grammaire - conjugaison - littérature... épreuves de brevet corrigées...)



"Le Brevet des Collèges !
mardi 22 juin 2010

Le brevet, c’est quoi ?

Le diplôme national du brevet (DNB) est un diplôme français qui atteste de l’acquisition de connaissances générales au terme de la scolarité en collège.

Pour le brevet, il faut compter sur :
- Les notes de contrôle continu, obtenues durant toute l’année dans toutes les matières (même coefficient par matière)
- Les notes obtenues lors des brevets blancs, elles sont comptées dans la moyenne. En conséquence ces notes permettent l’obtention du " vrai brevet ".
- Petit Rappel : Il faut 160 points .
- Petit exemple : Un élève ayant une moyenne de 14 aura acquis 140 points sur 160. Il lui manquera donc 20 points ...
- La note obtenue lors de l’épreuve de l’histoire des arts.
- Les notes obtenues lors de l’examen du brevet.
- Conclusion : Il faut travailler toute l’année . . . Le brevet/brevet blanc contient 3 épreuves (même coefficient) :
- Histoire, Géographie, Éducation civique.
- Mathématiques. (Algèbre et géométrie)
- Français. (Questions, Dictée, Réécriture et Rédaction)

L’épreuve de l’histoire des arts est dorénavant obligatoire, c’est une épreuve orale :
- Passage devant des professeurs, tirage d’un sujet aléatoire. (Étudié en Histoire/Arts Plastiques/Français/Musique).
- Préparation du sujet 15 minutes avant le passage à l’oral.
- Passage devant les professeurs, où pendant 5 minutes, on parle de l’œuvre choisie, puis 10 minutes où les professeurs nous posent des questions.

Pour l’obtention du brevet, il faut obligatoirement :
- Le niveau A2 en langue. (Anglais ou Allemand/Espagnol)
- Le b2i, diplôme informatique. (80% pour l’avoir, 50% dans chaque domaine)
- ASSR niveau 2.
- A partir de la session prochaine (juin 2011), les élèves devront obligatoirement en plus des autres "compétences" avoir le socle commun obligatoire pour la suite de la scolarité .

En clair, le brevet c’est simple !!!

Jérémie Goutry & François Lyonnais."

04 décembre 2010

Du travail pour les vacances...

Pour ne pas s'ennuyer pendant les vacances... Les fichiers qui vous permettront de vous lancer dans la "critique littéraire".

Bonnes lectures et bonnes recherches à tous !

Œuvres

Consignes

01 décembre 2010

Un Sac de Billes

Pour les retardataires :

des élèves font partager leur lecture du livre...

Rédigez, vous aussi, un petit commentaire de votre lecture de ce roman. Mais ne vous limitez pas à un simple "J'ai aimé/Je n'ai pas aimé"... :-)