L’intervention de la brigade chorégraphique a bien eu l'effet de surprise escompté : « Nous étions en train de travailler, quand soudain on toqua à la porte. » Les enfants se seront retrouvés face à une intervention inattendue : « Un homme est entré et s’est présenté, un autre homme entrait et ressortait en interrompant le premier. » « Un fou furieux ! » « Au début, on ne savait pas qui ils étaient ni pourquoi ils étaient là. Pendant qu’un se présentait, l’autre penchait une main sur la gauche et une main sur la droite. » « Bizarre ! »

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Les comédiens-danseurs ont profité de l’effet de surprise et la classe s’est transformée en un tour de main : « À un moment, ils ont poussé les tables et les cartables pour délimiter un périmètre qu’ils ont appelé une scène » : « dans n’importe quelle salle, on peut faire une scène. » L’effet est redoublé. Les regards sont interrogateurs. Il faut se pousser. D’élève, on est devenu spectateur.

Et là : « Il s’est allongé », « il a couru », « il s’est caché », « les mouvements étaient fluides et lents », « tout seul, puis à deux », « ils sont partis, puis revenus » : le moins que l'on puisse dire est que le comédien et le danseur ont réussi à captiver l'attention des élèves de part l'étrangeté de leur interprétation et de leurs propositions. Pour beaucoup, c'était un moment « bizarre », ambiguë,  qui les a interrogés. Certains ont été dérangés par le silence du danseur. Pour d’autres : « à la place de parler, on peut danser. »

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De spectateur, on est devenu danseur : les élèves ont alors été invités à investir la scène, prendre part au spectacle pour un bref moment d’expression individuelle et collective, appliquée.
Certains y ont vu un spectacle de danse contemporaine alors que d'autres sont allés plus loin : « on aurait dit qu'il y avait des sentiments ». Interrogés sur ces sentiments, des enfants répondent que les acteurs donnaient l'impression de souffrir. À la question de quoi, ils n'ont su répondre.

Qu’est-ce que la danse ? « Ils nous appris que la danse, c’est tout ce qu’on fait dès qu’on marche ». « En délimitant un espace, on peut faire tout ce qu’on veut. »

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« J’ai appris que la danse, ce n’était pas seulement pour les filles » : pour l'ensemble des élèves, cette intervention avait pour but de montrer qu'aucune pratique sportive ne devait être réservée à un sexe. « Ce n'est pas parce qu'un sport est plus pratiqué par une fille qu'un garçon n'a pas le droit de le faire. Ou l'inverse. »

Au-delà de ces interrogations, quelque chose a eu lieu… Un désir de poursuivre… Une frustration aussi : Y aura-t-il une suite ?

Article rédigé par les enseignants de Thorez