Les brigades d’interventions chorégraphiques à Thorez
Par École élémentaire Maurice Thorez le 30 janvier 2017, 21:13 - Lien permanent
Les classes de CM2 de l’école Maurice Thorez ont eu le plaisir d’accueillir des Brigades d’Interventions Chorégraphiques. Deux artistes, comédien et danseur, ont ainsi fait irruption dans les salles de classe et proposé aux élèves surpris et interrogatifs, une mise en scène autour de la danse. Jouant sur l’effet de surprise, les deux intervenants ont, au delà de leur proposition artistique, entamé un débat avec la classe autour de la danse et de son caractère universel.
L’intervention de la brigade chorégraphique a bien eu l'effet de surprise escompté : « Nous étions en train de travailler, quand soudain on toqua à la porte. » Les enfants se seront retrouvés face à une intervention inattendue : « Un homme est entré et s’est présenté, un autre homme entrait et ressortait en interrompant le premier. » « Un fou furieux ! » « Au début, on ne savait pas qui ils étaient ni pourquoi ils étaient là. Pendant qu’un se présentait, l’autre penchait une main sur la gauche et une main sur la droite. » « Bizarre ! »
Les comédiens-danseurs ont profité de l’effet de surprise et la classe s’est transformée en un tour de main : « À un moment, ils ont poussé les tables et les cartables pour délimiter un périmètre qu’ils ont appelé une scène » : « dans n’importe quelle salle, on peut faire une scène. » L’effet est redoublé. Les regards sont interrogateurs. Il faut se pousser. D’élève, on est devenu spectateur.
Et là : « Il s’est allongé », « il a couru », « il s’est caché », « les mouvements étaient fluides et lents », « tout seul, puis à deux », « ils sont partis, puis revenus » : le moins que l'on puisse dire est que le comédien et le danseur ont réussi à captiver l'attention des élèves de part l'étrangeté de leur interprétation et de leurs propositions. Pour beaucoup, c'était un moment « bizarre », ambiguë, qui les a interrogés. Certains ont été dérangés par le silence du danseur. Pour d’autres : « à la place de parler, on peut danser. »
De spectateur, on est devenu danseur : les élèves ont alors été invités à investir la scène, prendre part au spectacle pour un bref moment d’expression individuelle et collective, appliquée.
Certains y ont vu un spectacle de danse contemporaine alors que d'autres sont allés plus loin : « on aurait dit qu'il y avait des sentiments ». Interrogés sur ces sentiments, des enfants répondent que les acteurs donnaient l'impression de souffrir. À la question de quoi, ils n'ont su répondre.
Qu’est-ce que la danse ? « Ils nous appris que la danse, c’est tout ce qu’on fait dès qu’on marche ». « En délimitant un espace, on peut faire tout ce qu’on veut. »
« J’ai appris que la danse, ce n’était pas seulement pour les filles » : pour l'ensemble des élèves, cette intervention avait pour but de montrer qu'aucune pratique sportive ne devait être réservée à un sexe. « Ce n'est pas parce qu'un sport est plus pratiqué par une fille qu'un garçon n'a pas le droit de le faire. Ou l'inverse. »
Au-delà de ces interrogations, quelque chose a eu lieu… Un désir de poursuivre… Une frustration aussi : Y aura-t-il une suite ?
Article rédigé par les enseignants de Thorez