Publié le 21 juillet 2019 (Lycée Rosa Parks Montgeron (91))
Auteure de bande dessinée et illustratrice, Pénélope Bagieu s’est fait connaître grâce à son blog « Ma vie est tout à fait fascinante ». Elle est diplômée de l’Ecole nationale supérieure des arts décoratifs. Culottées, sa dernière bande dessinée, est sortie le 26 janvier.
Par Isabelle Dautresme
LE MONDE
Auteure de bande dessinée et illustratrice, Pénélope Bagieu s’est fait connaître grâce à son blog « Ma vie est tout à fait fascinante ». Elle est diplômée de l’Ecole nationale supérieure des arts décoratifs. Culottées (Gallimard, 144 p., 19,50 €), sa dernière bande dessinée, est sortie le 26 janvier.
“En prépa Arts, j’ai appris l’humilité”
« Je fais un métier pour lequel il n’est pas nécessaire d’avoir fait une classe prépa ni même une école. Personne ne vous demande votre diplôme. Mais moi, je ne me voyais pas me lancer sans formation. Si j’étais la fille qui dessinait bien au lycée, en prépa ce n’était plus le cas. Nous dessinions tous bien et depuis petit. Les autres avaient en plus une culture artistique que je n’avais pas. J’ai tout de suite compris que j’avais tout à apprendre et que si je voulais être vraiment bonne, cela ne se ferait pas tout seul. Une belle leçon d’humilité ! Je travaillais près de soixante heures par semaine : trente-cinq heures de cours et presque autant de travail personnel. Il nous arrivait de passer quatre fois quatre heures à dessiner une botte d’oignons. Pour cela, la prépa est un très bon test. Si l’on se rend compte qu’on en a marre de dessiner, il faut arrêter tout de suite et faire autre chose. Ça n’a pas été mon cas. Au contraire, j’ai compris que j’aimais apprendre. Et puis, comme je suis quelqu’un de très scolaire, cela m’a rassuré d’avoir une assise académique.
A la fin de l’année, j’ai présenté toutes les écoles nationales des arts décoratifs. J’étais persuadée que j’aurais une école… mais rien. Refusée partout ! Je manquais de maturité. Je ne comprenais pas ce que l’on attendait de moi. J’ai intégré une école de graphisme. Un an plus tard, j’ai repassé le concours. Cette fois j’ai été admise aux Arts déco de Paris. »
« Si je n’étais pas passée par les classes prépa, concours et école, je serais probablement encore dominée par mon ego, persuadée que je dessine bien. Or, dans les métiers de la création, il faut tout le temps se remettre en question pour être meilleur. En cela, les concours sont une bonne préparation. »
ppris l’humilité