s'exprimer, partager, créer, échanger...au lycée Marie Curie de Versailles

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

02 mars 2017

Travail fifgueiredo ribeiro ruben

Je n'ai pas de nom, je fais partie de cette masse informe que vous croisez dans le RER, le bus, le métro dans des 3 pièces taillés sur mesure, un attaché case collé à la main comme indissociable à notre chair. Outre l'apparence physique j'étais aussi soumis à une pression vis à vis de mon patron , un petit jeune de 10 ans mon cadet s'appelant René devenu mon supérieur grâce au piston de son père un ami proche du PDG de la société.

Niveau amour , la dernière relation stable était avec Vanessa une fille avec qui j'ai eu une relation heureuse pendant un certain temps … jusqu'à ce que son train déraille et qu'elle meurt la nuque brisée. Oh, je sais « c'est triste blablabla condoléances » ça très peu pour moi. Etonnamment, je n'ai pas ressenti grand chose après sa mort ma seule interrogation était « qui va faire la cuisine maintenant » ?

Bref si vous lisez ce texte, c'est que j'ai abrégé mes souffrances et celles de mon jeune supérieur 

Faits divers : Une famille piégée par un travail acharné.

Hier soir, un accident tragique est arrivé aux enfants de la famille Richard : Alors qu’il se rendait à un rendez-vous pour obtenir une promotion, Gaabriel Richard, 23 ans, étudiant en cuisine, rentre de plein fouet dans la voiture qui transportait son beau-frère et sa sœur jumelle, Willow, étudiante en chirurgie, qui était en plein travail, et qui se rendait à l’hôpital, accompagnée de Léo, son fiancé.

Nous avons interrogé Mme Cherbourg, leur voisine, qui les connait depuis petits :

« Willow et Gaabriel ont toujours été très gentils et affectueux. Ils travaillaient très dur pour s’occuper de leurs cinq frères et sœurs, dont ils étaient les tuteurs. Leur famille n’a jamais eu de chance : La mère, Ellis Richard-Edmond est tombée enceinte très jeune, mais a réussi à s’en sortir seule, puis elle s’est remariée, et leur beau-père, Etienne Edmond, est mort d’un cancer. Enfin, c’est elle qui est décédée il y a quelques années. Quant à Léo, c’est un jeune homme charmant. Il étudie lui aussi la chirurgie, il adore les enfants et s’en occupe très bien. Ça a été un vrai bonheur d’apprendre la grossesse de Willow. Je leur souhaite un prompt rétablissement. »

D'après ses dires, le travail pour cette famille a toujours été une fierté et une valeur, qu'il soit professionnel ou personnel.

Le verdict des médecins tombe : Willow est peu blessée, mais Léo a des lésions internes, une main cassée (rappelons qu’il étudie la chirurgie), et Gaabriel est paraplégique. Un long travail de rétablissement moral et physique attend cette famille, que la vie n’a pas épargnée.

Noémie A.

travail Mélodie

En Inde les enfants ouvriers représentent presque la totalité des habitants de  France.

 

Une alarme retentit dans l’usine, c’est la pause déjeuner. Mes copains et moi sortons en courant jusqu’à l’entrepôt qui nous sert de réfectoire. Nous n’avons que quinze minutes pour manger, c’est sûrement le temps d’un café et d’une cigarette en France.  Je ne parle pas durant le repas, personne ne parle vraiment de toute façon. De quoi voulez-vous que l’on discute? De l’école ? Personne ici n’y est allé. De notre pays ? En Inde, nous sommes soixante millions d’enfants à travailler. De notre dernier vélo ? Nos parents n’ont même pas les moyens de subvenir à nos besoins. Les miens m’ont vendu à mes quatre ans pour travailler ici dans cette usine de tapisserie.

De retour près de ma machine, j’enchaine les mouvements répétitifs depuis maintenant trois ans. Ce rythme est presque impossible à suivre, nous travaillons à la même cadence que les adultes. Malheureusement j’ai besoin de ce travail pour survivre avec ces quelques sous par heure. Je suis ici depuis six heures du matin pour y rester jusqu’à vingt-deux heures et cela tous les jours. Je ne parle même pas des heures supplémentaires de nuit.

« Amar, dans mon bureau immédiatement ! »

Tous les regards des ouvriers sont tournés vers moi, car ils savent aussi bien que moi ce qui m’attend là-bas.

Devant la porte, le stress et la peur m’envahissent mais à peine rentré ma colère reprend très vite le dessus en voyant cet homme qui nous exploite. L’homme me regarde perversement et m’ordonne de m’assoir. J’obéis. C’est ensuite qu’il commence à m’écharper. J’ai cassé une machine sans le vouloir ce qui m’attire la colère de mon supérieur. Il ne cesse de me rappeler que je ne suis qu’un enfant-ouvrier parmi tant d’autres et que je ne sers qu’à travailler. Je ne peux rien répliquer car je sais qu’il a entièrement raison. La dernière phrase de son monologue me terrifie.

Il se lève, ferme la porte à clé et s’approche de moi en déboutonnant sa chemise. Je déglutis en sachant pertinemment ce qui m’est destiné.      

   

Travail Camille A - Popularité

         Toute jeune, elle aidait déjà sa famille dans leur petite boutique de banlieue. Elle ne demandait rien en retour.

            Peu avant sa majorité, la boutique fut inondée par les intempéries. Elle se mit à chercher un emploi alors qu'elle aidait déjà ses parents. Seulement, elle avait 16 ans, et à cause des réglementations et de son emploi du temps chargé, personne ne voulait d’elle. Elle commença à faire des ménages. Elle rentrait tard le soir, après une longue journée, et elle devait encore aider à la confection des produits de la boutique familiale et effectuer les corvées. Elle se tuait à la tâche pour juste quelques francs, parfois, elle n’était même pas rémunérée.

            Malgré les efforts de la famille, la boutique était déserte de clients, forcée de fermer sous les lettres d’imposition toujours plus nombreuses.

            La jeune femme n’avait jamais réellement étudié. Elle savait lire, écrire, compter un petit peu… Elle rêvait d’entrer dans une université, de devenir une femme importante dans la société. L’année de ses 20 ans, elle enchainait les petits boulots, serveuse dans un café, vendeuse dans une boutique de bijoux, et même plongeuse dans un restaurant.

            Elle avait assez économisé pour débuter ses études à l’université. Or, le jour de ses 22 ans, elle vit une guitare. Chaque jour elle y rêvait, souhaitant à présent devenir musicienne. Elle finit par se l’offrir en dépit des études qui l’avaient motivée durant deux longues années.

            Elle n’avait plus un sou en poche, et elle ne savait pas comment jouer de la musique. Pour se payer des cours, elle dut travailler d’autant plus. Elle se rendit compte, avec le temps, que ses collègues hommes obtenaient un salaire plus élevé pour le même service rendu. Se plaignant trop souvent de cette différence, elle s'était faite licencier par certains de ses supérieurs, d’autres avaient essayé de la transformer en catin. Jamais elle n’avait baissé les yeux, jamais elle n’avait cédé à la facilité.

Elle commençait à vouloir abandonner la musique, elle avait essayé d’organiser des concerts, de jouer dans la rue, mais personne ne l’avait remarquée. Elle avait pourtant tout misé là-dessus, elle avait abandonné ses études pour se consacrer à la guitare ! La seule raison pour laquelle elle continuait de jouer, c’était pour son professeur, car elle en était tombée amoureuse. Lui avait un public naissant, il commençait à se faire un nom sur la scène parisienne. Il avait à peine trois ans de plus qu’elle.

            Le professeur, qui connaissait le but de la jeune femme, cherchait un travail pour elle. Il finit par lui trouver une petite scène Jazz dans un restaurant réputé. Elle accepta d’office. Elle se donnait un maximum dans ce travail, et elle l’aimait, car c’était Lui qui lui avait déniché. La carrière musicale de la femme commençait enfin, après plusieurs années à enchaîner les petits boulots et l’étude de son instrument.

            Elle continuait à voir son professeur, à prendre des cours… Ils étaient habitués l’un à l’autre, si bien que leur relation ne faisait plus partie du cadre professionnel.

            Un soir, il l’invita à dîner. Il parlait de concerts, de ses projets, ses compositions… Elle l’écoutait avec attention. Il lui proposa de jouer en duo de guitares lors d’un futur concert,  ce qu’elle accepta d’office, elle était honorée de pouvoir jouer avec lui sur scène.

            Ils commencèrent à jouer ensemble le soir, sur les grandes scènes parisiennes, dans les cabarets… Les horaires étaient contraignants, les salaires n’étaient pas toujours très raisonnables, mais ils se considéraient comme bien récompensés : le public grossissait à mesure des représentations. Ils atteignirent vite l’apogée de leurs carrières respectives.

            Au bout de quelques années, leur déclin arriva : la popularité du Rock effaça petit à petit le Jazz, considéré comme « Has Been ».

            Déchue de sa popularité, la jeune femme, encore dans la fleur de l’âge, se remit à jouer dans des restaurants… Enchaîner les petits boulots…  Jusqu’à ce qu’elle cède sous la fatigue. Elle regrettait malgré elle d’avoir abandonné ses études. Elle se rendit compte que toute sa vie, elle avait dû travailler pour obtenir ce qu’elle voulait, elle avait dû abandonner une partie de sa vie pour son travail. Elle se rendit aussi compte de sa chance : avoir pu vivre, ne serait-ce que cinq ans, d'un métier qu'elle aimait.

26 février 2017

PYGMALION Behind the scenes 2016-2017 2nde européenne

 

 

Pygmalion_poster.png
 

Welcome to our Pygmalion Blog!

This year, Secondes européennes will be showing Pygmalion, an adaptation from G.B. Shaw's play.

Rehearsals have begun with Hannah and Joe, two English-speaking actors from Drama-ties.

Mme Hue & Mme Goussot

Pygmalion cast - group B

Cast List group B : Joe

 

Eliza : Alix N. (scene 4), Lilou  (scene 6), Tess i (scene 7), Elsa  (scene 8) , Théa  (scene 9), Sarah  (scene 10) .

Mrs Higgins :  Angèle  (scene 5), Estelle  (scene 6), Jeanne  (scene 10).

Mr. Higgins : Gabriel M. (scene 4), Matteo  (scene 5), Martin  (scene 6 + 7), Nicolas  (scene 8 + 9), Levy  (scene 10)

Pickering: Hugo  (scene 6), Paul (scene 7), Amandine  (scene 10)

Whiskers: Arthur  (scene 7)

+ in scene 7:  

- a footman: Alix N.

- a lady: Angèle

- another lady: Théa

- a lord: Gabriel M.

Pygmalion cast - group A

Cast List - Group A: Hannah

Scene 1: In Covent Garden

Mrs Eynsford-Hill            Miral

Clara                              Emmie                

Freddy                            Atlan                    

Eliza                               Emmanuelle  (beginning) + Mathilde (end)    

Pickering                         Raphaël              

Higgins                            Gabriel (beginning) + Baptiste (end)

Taxi Driver                         Basile                   

 

Scene 2: in Higgins’s lab

Higgins                                 Marie                                 

Pickering                             Alix E.                  

Mrs Pearce                        Jeanne  H.         

Eliza                                      Maureen           

 

Scene 3: Higgins’s lab

Higgins                                Sam                          

Pickering                              Basile                     

Doolitle                                 Rémi                                          

Mrs Pearce                           Paula                        

Eliza                                     Marie                     

 

Scene 4:  Higgins’s lab

Higgins                Justine

Pickering             Alice  

Eliza                    Jeanne H

 

+ Final scene: 

Is Eliza marrying Freddy, Higgins or none of them?

22 février 2017

Les chemins de la philosophie - Adèle Van Reeth reçoit Mme Garnier-Sacre

L'explication de texte en philosophie, méthodologie

Lire la suite...

Les Chemins de la philosophie - Adèle Van Reeth reçoit M. Labrusse

La dissertation en philosophie, méthodologie

 

 

Lire la suite...

13 février 2017

Le travail-Eugénie

                Chère sœur,

                Je t’écris aujourd’hui pour répondre à ta demande de la dernière fois. Si tu ne t’en souviens plus, je vais te la rappeler. Tu m’as demandé de te raconter comment je suis passé du monde de l’école à celui du travail pour ton roman. Je vais donc te conter mon histoire.

                Il était 7H00 du matin, nous étions lundi et depuis plus d’une dizaine d’années, à cette époque, une routine s’était installée dans ma vie. Un quotidien qui ne changeait jamais. Chaque jour de la semaine, je me réveillais, me préparais et partais à 8H00 le matin de chez nous pour 8H30 au collège. Je retrouvais mes amis et j’attendais que mes journées se finissent. Je rentrais chez nous, je t’embêtais toi et nos parents (tu t’en souviens ?), puis je partais dormir. Mes devoirs ? J’en avais oui, mais ça ne m’intéressait pas. Je faisais juste ceux qui étaient notés. Je vivais ma vie comme je voulais. Malgré les menaces de nos parents, à quoi bon s’investir dans quelque chose que l’on n’aime pas juste pour faire plaisir aux personnes qui attendent des choses de nous. Si je veux faire quelque chose de mes capacités alors je les investis dans ce que j’aime. Depuis tout petit, depuis la maternelle, je voulais être boulanger. Entre temps, j’avais voulu devenir pompier mais ma première idée revenait d’elle-même dans ma tête.    Je ne suis pas fait pour le système scolaire, je n’aime pas étudier, mes professeurs me disaient que je n’avais pas d’avenir avec mon comportement, que je gâchais mes capacités avec mon attitude. Le lycée exige de meilleures moyennes de la part des élèves. Je n’avais pas ma place derrière leur petit bureau, assis sur leurs chaises. La conseillère d’orientation m’avait proposé un lycée professionnel. Mes parents trouvaient que c’était une idée excellente. Cependant on chercha d’autres voies et on trouva le CAP. Mais que vaut un CAP ? Bien évidemment aux yeux de tous les parents, leur enfant a un avenir plus certain avec un bac général. Nos parents avaient compris que s'ils m'envoyaient dans un lycée cela ressemblerait à une année sabbatique, et ils abandonnèrent finalement cette idée. Mais ils avaient bien retenu le bac pro. Et moi le CAP boulanger. J’avais mon idée, et je reconnais que je suis buté. S’ils continuaient de m’en parler et bien je ne parlerais plus.  Cette guerre continua et dura plus d’un mois. Nos parents comprirent enfin  que moi je voulais entrer dans le monde du travail et non pas faire de la pratique de temps en temps. Je voulais être rémunéré. Je me rendais bien compte que j’avais tout de même besoin d’étudier et d’être performant pour obtenir mon CAP. On chercha donc un patron pour que je puisse passer en deux ans mon diplôme aux Compagnons du devoir. Une alternance entre pratique et étude.                                                              

Mes notes augmentèrent, j’étais le deuxième de la classe, nous n’étions que des garçons. Mon lieu de travail me plaisait, j’avais un petit salaire et je faisais enfin ce que je voulais faire depuis si longtemps. J’apprenais à façonner la pâte: cette sensation si particulière quand je la travaille, légèrement humide et collante, très blanche ;à mesurer la farine,à  mettre tous les ingrédients dans le pétrin, le frasage, l’étirage, le bassinage ou le contre frasage,à  diviser et façonner. J’apprenais à faire des viennoiseries, à m’organiser. Mais je devais porter le bois, le four que la boulangerie utilisait était un four à bois, j’avais l’impression d’être un bucheron, mais je me suis musclé grâce à ça. Les sacs de farine aussi sont lourds, 40kg dans chaque bras. Je devais m’appliquer à faire les choses correctement et proprement pour les clients. Ce n’était pas toujours facile, je me souviens d’une fois où je devais faire les sandwichs, mon patron n’était pas fier de moi, je n’étais pas assez productif. Mais moi je voulais lui répondre, je faisais mon maximum ; mais je me suis tu, je n’ai pas répondu, je n’avais pas encore mon diplôme, alors je prenais sur moi.

Avec les Compagnons du devoir, nous partîmes en voyage à Londres. Je ne comprenais pas très bien pourquoi étant donné que l’Angleterre n’est pas vraiment réputée pour la gastronomie, et encore moins pour le pain. Je partais sans famille pour la première fois aussi loin, et il faut bien reconnaitre que j’étais un assisté (et je dois avouer que vous m’aviez quand même manqué et que même si les soldes là-bas valent vraiment le coup j’étais bien content de rentrer en France). Mais je devais partir, pour ma propre culture. J’étais avec un camarde plus âgé dans une famille très gentille. Le premier jour où je devais commencer à travailler, j’eus du mal à trouver mon chemin, mais j’y étais tout de même parvenu. 

          Le boulanger qui m’a accueilli était Français, sa femme était insupportable. Le pain et les pâtisseries produites n’étaient pas extraordinaires mais ils avaient beaucoup de clients. Les deux semaines se terminèrent, je retournais en France. J’eus mon CAP et je participé aux MAF ; meilleurs apprentis de France.                                                                                                                     J’étais arrivé 3éme, et j’obtins une médaille de bronze. Vous étiez fier de moi, mon patron aussi et moi aussi.

Je voulais continuer à étudier mon métier, et pour cela je décidai d'aller a un CFA  en espérant obtenir un BP. Mais rien ne se passa comme prévu. Je retrouvais une autorité inutile venant de ces professeurs incompétents. Mon patron vendait tout de même mes productions depuis presque deux ans à des clients plus que satisfaits. A quoi bon rester continuer à recevoir des ordres et être sans arrêt en confrontation avec ces personnes qui ne m'apprenaient rien de surcroît. Je préférais partir au bout d’un mois plutôt que de devoir être constamment oppressé par des gens angoissants qui n’ont rien à m’apprendre.

Je retournai voir mon patron qui m’embaucha avec un CDI.

                Ma sœur tu vois donc désormais comment ton ainé est devenu plus mature et plus responsable grâce à un travail dans lequel je suis épanoui. Tu peux comprendre comment n’importe quelle personne peut progresser et s’investir quand elle est heureuse dans ce qu’elle fait.

                Bien à toi, ton grand frère.

P.S : fait moi savoir si tu veux plus de détails.  

                                                                                                      E.A

- page 21 de 31 -