travail Julie
Par Classe de 2e9 le 02 mars 2017, 10:24 - Atelier d'écriture - Lien permanent
Le chant des oiseaux me réveillent en douceur. Les rayons lumineux pénètrent à travers les volets révélant mes magnifiques peintures sur mon bureau. Je me redresse contre la tête de mon merveilleux lit et m’étire de tout mon long. Je pars me préparer et vais manger un délicieux chocolat.
Enfin prête, j’enfile mes jolies chaussures, prends mon sac élégant et sors de ma belle maison. On est au printemps, le soleil est éblouissant et illumine mes ravissants yeux noisette. C’est vraiment une journée parfaite pour travailler. Je m’avance vers l’arrêt de bus de l’autre côté de la route et j’y reste à peine une seconde quand mon bus arrive déjà. Je monte allègrement dans le bus et dis bonjour au chauffeur qui me répond avec un grand et merveilleux sourire. Je m’assois sur le premier siège près du chauffeur et regarde deux femmes qui conversent sans discrétion en riant. Toutes les deux parlent d’un métier passionnant qui semble être le leur. Elles paraissent enjouées de débuter leur extraordinaire journée de travail. Leur métier semble épanouissant. Elles finissent finalement par changer de sujet et alors, je me tourne vers la fenêtre par laquelle je vois un père emmenant ses ravissants enfants à l’école. Les deux petits garçons courent devant le père, leur mignon petit sac sur le dos remuant de droite à gauche. Plus loin, deux amoureux se tiennent la main. Ils s’embrassent une dernière fois avant de se séparer et partent chacun de leur côté.
Une fois le bus arrivé, je descends et vais sur la place où se rencontrent les passants. Comme le point d’intersection de la ville, c’est ici que se retrouvent les écoliers et les collègues de bureau heureux de se revoir pour une nouvelle journée.
Aujourd’hui le ciel est d’un bleu radieux. Aucun nuage ne voile le soleil.
Je continue ma route, traversant la grande place et faisant signe à des collègues de loin. Autour de moi, les touristes dévalisent les boutiques et les vendeurs finissent rapidement leur chiffre d’affaire en fin de journée. A l’autre bout de la place est installé le marché. Le poissonnier est toujours souriant et apaisant. Il sert sa cliente avec courtoisie et élégance puis passe au client suivant.
J'arrive finalement en face d'un escalier gigantesque menant à un gratte-ciel illuminé par le soleil et brillant de mille feux. Je monte l'escalier souriant les passants allant du sens inverse avec une allure élégante et distinguée. Je passe les immenses portes et pénètre dans l'enceinte de la tour. Comme chaque jours, les agents à l’accueil me saluent avec un grand sourire jovial. Les clients me regardent admirablement et mes collègues me font un signe de main de loin. Je monte dans l'ascenseur à droite de l’accueil et monte à une vingtaine d'étage supérieur. Je traverse le couloir, enjouée, et entre dans mon bureau personnel avec une vue incroyable sur toute la ville. Je m'assois dans mon confortable siège et pensive, j'ouvre mon dossier où sont entassées des milliers de feuilles.
Soudain, mon alarme me réveille en sursaut. Ce n'était qu'un rêve. Je suis sonnée et j’ai la tête qui tourne. Ma chambre est baignée dans la pénombre et mes vieilles peintures sont effrayantes dans le noir. Je me redresse contre la tête de lit grinçante et victime de la vieillesse. Fatiguée, je me lève à contre-cœur et pars me préparer.
Enfin prête, j’enfile mes minables chaussures pleines de boue, prends mon sac décoloré et sors de chez moi. On est en hiver, la nuit est toujours présente et noircit mes yeux noisette. Des gouttelettes coulent sur mon front, humidifiant mes cheveux que j’avais si bien coiffés. C’est vraiment une journée horrible pour travailler. Je m’avance vers l’arrêt de bus de l’autre côté de la route lorsque je vois mon bus partir. Je cours pour avoir une chance de le rattraper mais arrive trop tard. Je m’assois alors sous l’abri et attend impatiemment l’autre bus qui est censé arriver cinq minutes après. Mais comme d’habitude, ce dernier est en retard. Il arrive finalement dix minutes plus tard m’arrosant en roulant dans la flaque. Je monte dans le bus trempée de la tête aux pieds et dis bonjour au chauffeur qui me lance un regard noir et tourne la tête vers la route. Je m’assois sur le premier siège près du chauffeur et regarde deux femmes qui bavardent sans discrétion en riant péniblement haut et fort. Toutes les deux parlent d’un métier ardu qui semble être le leur. Elles se plaignent de leur travail débordant et de leurs clients souvent désagréables. Elles finissent finalement par changer de sujet et alors, je me tourne vers la fenêtre par laquelle je vois un père emmenant ses enfants à l’école. L’un des deux semble malade tandis que l’autre pleure sous les dures paroles de son père en colère. Plus loin, un couple marche l’un à côté de l’autre obnubilé par le portable. Ils se jettent un regard l’un à l’autre avant de reposer leurs yeux sur leur téléphone et de se séparer.
Une fois le bus arrivé, je descends et vais sur la place où les passants se bousculent. Tous sur leur téléphone, les écoliers marchent sur le chemin de l'école fatigués.
Aujourd’hui le ciel est gris. Aucun rayon de soleil ne traverse les nuages.
J'avance, essayant de tracer ma route parmi les passants qui ne regardent pas devant eux. Autour de moi, les vendeurs attendent les touristes patiemment. Le temps est loin de leur être favorable pour travailler. A l’autre bout de la place est installé le marché. Le poissonnier crie pour vendre son poisson frais, cassant les oreilles des passants. Il sert sa cliente froidement et impoliment et passe au client suivant comme un lourd fardeau dont on veut se débarrasser rapidement.
J'arrive finalement en face d'un escalier désastreux qui se remplit de flaques d'eau. Je monte l'escalier tête baissée. Je passe les lourdes portes et pénètre dans l'enceinte du bâtiment. Comme chaque jour les agents à l’accueil m'ignore,dépassés . Les clients me regardent avec aigreur et mes collègues me jettent un regard noir. Je monte dans l'ascenseur à droite de l’accueil et monte à l'étage supérieur. Je traverse le couloir affichant un regard inexpressif et entre dans la salle où sont placés une dizaine de bureaux. Je m'assois dans mon siège désastreux et ,pensive, j'ouvre mon dossier où sont entassées des milliers de feuilles.
Julie D