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Lettres

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09 février 2023

Exercices de style - secondes 6

Exercices de style  - Secondes 6

 

Professeur de Lettres Lise Fuccellaro

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« On a tant abusé du regard dans les romans d’amour qu'on a fini par le déconsidérer. C'est à peine si l'on ose dire main­tenant que deux êtres se sont aimés parce qu'ils se sont regar­dés. C'est pourtant comme cela qu'on s'aime et uniquement comme cela. » V. Hugo, Les Misérables, 1862.

Les 2DES 6 pour la Saint Valentin prennent Victor Hugo à la lettre et imaginent 35 variations d’un coup de foudre sur le modèle des Exercices de style de Raymond Queneau.

TEXTE ORIGINAL

L'air était tiède, le Luxembourg était inondé d'ombre et de soleil, le ciel était pur comme si les anges l'eussent lavé le matin, Marius avait ouvert toute son âme à la nature, il ne pensait à rien, il vivait et il respirait, il passa près de ce banc, la jeune fille leva les yeux sur lui, leurs deux regards se ren­contrèrent.

Qu'y avait-il dans le regard de la jeune fille ? Marius n'eût pu le dire. Il n'y avait rien et il y avait tout. Ce fut un étrange éclair.

Elle baissa les yeux, et il continua son chemin. Les Misérables, V. Hugo, 1862

 

Alexandrin : écrire en vers composés de 12 syllabes.

 

L’ombre et le soleil inondaient le Luxembourg,

L’air était tiède, le matin d’un ciel très pur.

Marius offrait toute son âme à la nature.

Il ne pensait à rien, vivait et respirait.

La jeune fille le vit passer près du banc,

Levant les yeux, leurs deux regards se rencontrèrent.

Qu’y avait-il dans les yeux de la jeune fille ?

Marius n’eût pu le dire, le tout et le rien.

Le regard ressembla à un étrange éclair,

Elle baissa les yeux, et il finit son chemin.

 

Gabrielle Nina

 

 

Euphémisme :  remplacer un propos par une forme atténuée.

 

L’air était de chaleur modérée, le Luxembourg était inondé de formes sombres sans épaisseur éclairé d’une étoile aveuglante, le ciel était sans mélange comme si des êtres divins l’eussent nettoyé avec de l’eau, Marius avait ouvert la parcelle divine de son être à l’essence de la Terre, il ne faisait pas travailler son esprit, il avait une existence, il absorbait et rejetait de l’air, il passa près de ce siège allongé, la jeune fille leva les yeux sur lui, leurs deux regards se trouvèrent en contact.

Qu’y avait-il dans l’expression des yeux de la jeune fille ? Marius n’eût pu le dire. Il y avait une forme de néant et il y avait de la profondeur. Ce fut une lueur intense et brève.

Elle se détourna, pudique, et il continua son chemin.        

 

 

 

Hyperbole : grossir exagérément une caractéristique, une idée ou un sentiment dans un but de mise en valeur positive ou négative.

 

L’air était extrêmement tiède, le Luxembourg était complètement plongé dans le noir et ébloui de lumière, le ciel était si pur qu’on ne pouvait voir une once de nuage comme si les meilleurs des anges l’eussent frictionné le matin même, Marius avait dévoué toute son âme à cette majestueuse dame nature, rien ne passait à travers ses pensées, il jouissait de la vie et il respirait à plein poumon. Il passa tout près de ce sublime banc, cette jolie fille respirant la fraicheur de la jeunesse éleva les yeux sur lui, leurs regards s’embrasèrent.

Qu’y avait-il dans le somptueux regard de la jeune fille ? Marius ne sut le dire. Il y avait le néant et il y avait absolument tout. Ce fut un mystérieux éclair fulgurant.

Elle inclina docilement ses yeux et il continua le chemin extrêmement tortueux de sa vie.

Lisa Aïsha

 

 

Nominale : la phrase nominale (qui n'est pas seulement constituée d'un nom, mais peut aussi être formée d'un adjectif, d'un adverbe...) est en réalité une phrase sans verbe.

 

Dans le Luxembourg inondé d’ombre et de soleil, l’air tiède et le ciel pur comme lavé par les anges le matin même. Toute l’âme de Marius, ouverte à la nature. Perdu dans ses pensées, vivant, respirant et passant près de ce banc. Sur lui, les yeux de la jeune fille dans le regard de Marius.

Et dans le regard de la jeune fille ? A la fois rien et tout.

Un étrange éclair.

La jeune fille, baissant les yeux, dépassée par Marius.

 

Mathieu Louis

 

 

 

 

 

 


Chiasme : disposer en ordre inverse deux phrases syntaxiquement identiques, formant ainsi une antithèse ou constituant un parallèle.

 

 

L’air était tiède, inondé d’ombre et de soleil était le Luxembourg, pur était le ciel comme s’il fût lavé par les anges le matin. A la nature, Marius avait ouvert toute son âme, dans les nuages il était perdu, Il ne pensait à rien. Il vivait convenablement et naturellement il respirait. Il passa près de ce banc, les yeux de la jeune fille se levèrent sur lui. Leurs regards se rencontrèrent.

Dans le regard de la jeune fille, qu’y avait-il ? Marius n’eût pu le dire. Il n’y avait rien et tout y était.

Se baissèrent les yeux de la jeune fille, et il continua son chemin.

 

Mathieu Louis       

 

 

 

 

Comparaison : rapprocher un élément comparé et un élément comparant au moyen d'un outil comparatif.

 

L’air était tiède comme une soirée d’été, le Luxembourg était inondé d’ombre et le soleil aveuglant comme un trésor, le ciel était pur comme si les anges l’eussent lavé le matin, Marius avait ouvert toute son âme à la nature telle une rose qui éclot le matin, il ne pensait à rien, il vivait et il respirait, il passa près de ce banc, la jeune fille, aussi belle qu’une colombe, leva ses yeux doux comme un agneau sur lui, leurs deux regards pareils à des feux d’artifice se rencontrèrent.

Qu’y avait-il dans le regard de la jeune fille semblable à une enfant perdue ? Marius n’eut pu le dire. Il n’y avait rien comme le désert et tout comme une encyclopédie.

Ce fut un étrange éclair plus foudroyant qu’une comète.

Elle baissa les yeux comme une nonne, et il continua son chemin tel un vagabond.

 

 Zofia Victoria

 

 

 

Apostrophe : interpeller quelqu’un.

 

O toi l’air tiède, toi Luxembourg qui étais inondé d’ombre et de soleil, toi ciel qui étais pur comme si les anges l’eussent lavé le matin, toi Marius qui avais ouvert tout son âme à la nature, tu ne pensais à rien, tu vivais et respirais, tu passas près de ce banc, la jeune fille leva les yeux sur toi, vos deux regards se rencontrèrent.

Qu’y avait-il dans le regard de la jeune fille ? O Toi Marius, tu n’eus pu le dire. Il n’y avait rien et tout.

Ce fut un étrange éclair.

Elle baissa les yeux, ô toi qui continuas ton chemin !

 

Madulika Mayté

 
   

 

 


Personnification : attribue des traits humains à des animaux ou des choses.

 

L’air sage était tiède, le Luxembourg était inondé d’ombre timide et de soleil insolent, le ciel aux yeux bleus était pur comme si les anges l’eussent lavé le matin, Marius qui avait ouvert tout son âme à la nature extravertie ne pensait à rien, il vivait et respirait, il passa près de ce banc amical, la jeune fille leva les yeux amoureux sur lui, leurs deux regards se rencontrèrent.

Qu’y avait-il dans le regard de la jeune fille ? Marius n’eut pu le dire. Il n’y avait rien et il y avait tout.

Ce fut un étrange éclair virulent.

Elle baissa les yeux, et il continua son vaillant chemin.

 

Madulika Mayté

 

 

 

Gradation : accumule selon une intensité croissante.

 

L’air était glacé, froid, il était tiède, le Luxembourg était inondé, noyé, mouillé, humide d’ombre et de soleil, le ciel était pur comme si les anges l’eussent lavé le matin, Marius avait ouvert un peu, beaucoup, toute son âme à la nature, il ne pensait à rien, il respirait, il existait, il vivait, il passa près de ce banc, la jeune fille leva, porta, fixa ses yeux sur lui, leurs deux regards se rencontrèrent.                                                        

Qu’y avait-il dans le regard de la jeune fille ? Marius n’eut pu le dire, le prononcer, l’exprimer. Il n’y avait rien et il y avait tout.   Ce fut un étonnant, étrange et effrayant éclair.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                     

Elle baissa les yeux, et il continua son chemin.

 

Danaé Nahila

 

 

 


Oxymore : rapprocher dans une même construction syntaxique des notions contraires sans les opposer (contrairement à l'antithèse).

 

 

L’air était d’une fraîche tiédeur, le Luxembourg était inondé d’une lumineuse ombre et d’un sombre soleil, le ciel était d’une lubrique pureté comme si des anges méphistophéliques l’eussent lavé le matin, Marius avait ouvert tous les replis de son âme à la nature, il ne pensait rien de tout, et tout de rien, il vivait et il respirait, il passa près de ce banc, la jeune fille leva les yeux sur lui, leurs deux regards se rencontrèrent.

Qu’y avait-il dans le regard de la jeune fille ?  Marius n’eût pu le dire. Il n’y avait rien et il y avait tout. Ce fut un étrange éclair naturel.

Elle baissa les yeux, et il continua son chemin.

 

Nahila Danaé

 

 

Syllepse de sens : emploie un même mot à la fois au sens propre et au sens figuré. Je percerai le cœur que je n’ai pu toucher

 

Syllepse de construction est souvent associée au zeugme, qui est une figure par laquelle on adjoint à un terme deux compléments de nature différente, par la syntaxe ou par le sens. Contre ses persiennes closes, Mme Massot tricote, enfermée dans sa chambre et dans sa surdité.

 

Axel Lohan

 

 

 

Épiphore : reproduire un mot ou groupe de mots en fin de phrases ou de membres de phrases.

 

L’air était tiède, le Luxembourg était inondé d’ombre et de soleil, le ciel était tiède. On eut dit que les anges l’eussent lavé le matin, Marius l’avait remarqué ce matin. Il ouvrit toute son âme à la nature, il ne pensait à rien, il vivait et il respirait pour la nature. Il passa près de ce banc et leva les yeux sur la jeune fille du banc. Leurs deux regards se rencontrèrent, deux âmes sœurs se rencontrèrent.

Qu’y avait-il dans le regard de la jeune fille, que pensait cette jeune fille ?

Marius n’eut pu le dire. Il n’y avait rien et il y avait tout à dire. Ce fut un étrange éclair.

Elle baissa les yeux, et il continua son chemin, reverrait-il ces yeux ? 

 

Axel Lohan

 

 

Télescopique : marquer dans une phrase un enchaînement continu de propositions emboîtées méthodiquement les unes dans les autres.

 

L’air était tiède, alors que le Luxembourg était inondé d’ombre et de soleil, que le ciel était pur comme si les anges l’eussent lavé le matin, que Marius avait ouvert toute son âme à la nature, et qu’il ne pensait à rien, qu’il vivait et qu’il respirait, il passa près d’un banc duquel la jeune fille leva les yeux si bien que leurs deux regards se rencontrèrent.

Qu’y avait-il dans le regard de la jeune fille ? Marius n’eût pu le dire, tandis qu’il n’y avait rien et qu’il y avait tout et que ce fut un étrange éclair, alors qu’elle baissa les yeux et qu’il continua son chemin.

 

Maëlle Adèle

 

 

 

Apocope : abréger un mot complet, en gardant uniquement son ou ses premières syllabes.

 

L’air était tiède, le Lux’ était inond’ d’ombre et de sol’, le ciel était pur comme si les anges l’eussent lavé le mat’, Marius avait ouvert toute son âme à la nat’, il ne pensait à rien, il vivait et il respirait, il passa près de ce banc, la jeune fille leva les yeux sur lui, leurs deux reg’ se rencontrèrent.

Qu’y avait-t-il dans le reg’ de la jeune fille ? Marius n’eût pu le dire. Il n’y avait rien et il y avait tout. Ce fut un étran’ écl’.

Elle baissa les yeux, et il continua son chem’.

 

Maëlle Adèle


 

 

Antithèse : rapprocher deux termes ou deux idées opposées.

 

 

L’air était frais mais tiède, le Luxembourg était inondé d’ombres et de lumières, le ciel était clair et sombre comme si les anges l’eussent lavé le matin et les démons sali le soir, Marius avait ouvert toute son âme à la nature, il pensait à tout et à rien, il vivait et déprimait, inspirait et expirait et passa près de ce banc, la jeune fille leva les yeux sur lui, leurs deux regards se rencontrèrent.

Qu’y avait-il dans le regard de la jeune fille ? Marius n’eût pu le dire. Il n’y avait rien et il y avait tout. Ce fût un étrange éclair banal.

Elle baissa les yeux, et il continua son chemin. 

 

Camille Emma

 


Périphrase : remplacer un terme propre et unique par une suite de mots qui le définit ou le paraphrase de manière imagée.

 

 

La brume incolore qui nous entoure était tiède, le palais des sénateurs était inondé d’ombres et de soleil, la toile bleue était pure comme si les messagers du paradis l’eussent lavé au lever du soleil, Marius avait ouvert toute sa personne intérieure à la déesse Gaïa, il ne pensait à rien, il vivait et respirait, il passa près de ce banc, la jeune fille leva ses perles bleues sur lui, leurs deux regards se rencontrèrent.

Qu’y avait-il dans l’étincelle de ce visage ? Marius n’eût pu le dire. Il n’y avait rien et il y avait tout. Ce fût un étrange coup de foudre.

Elle baissa les yeux, et il continua son chemin. 

 

Camille Emma

 

 

 

Accumulation : aligner un grand nombre de termes pour multiplier les informations dans le but d’insister sur une idée.
 

L’air était tiède, doux, indifférent, le Luxembourg était pur, net et clair comme si les anges l’eussent lavé, lessivé et nettoyé le matin, Marius avait ouvert toute son âme à la nature, à la forêt et même aux champs il ne pensait à rien, il vivait et il respirait, il passa près de ce banc, la jeune fille leva les yeux sur lui, sur sa personne, sur son visage, leurs deux regards se rencontrèrent, se noyèrent, se mêlèrent.

Qu’y avait-il dans le regard de la jeune fille ? Marius n’eût pu le dire, l’exprimer, ni même le crier. Il n’y avait rien et il y avait tout, la passion, la beauté, l’infini.

Ce fut un étrange éclair, un choc, une tempête…

Elle baissa les yeux, et il continua son chemin.

 

Sam Enzo

 

 

 

Antiphrase : dire explicitement quelque chose dans le but d'exprimer le contraire de ce que l'on veut faire comprendre implicitement.

 

L’air était tiède, le Luxembourg était pur comme si les anges l’eussent lavé le matin, Marius avait ouvert toute son âme à la nature, il ne pensait à rien, il vivait et il respirait, il passa près de ce banc, un cadre très romantique n’est-ce pas ?  La jeune fille leva les yeux sur lui, leurs deux regards se rencontrèrent. Cupidon même en eut été jaloux.

Qu’y avait-il dans le regard de la jeune fille ? Marius n’eût pu le dire. Il n’y avait rien et il y avait tout.

Ce fut un étrange éclair.

Elle baisse les yeux, et il continua son chemin. Quelle histoire d’amour !

 

Sam Enzo

 

 

 

Polyptote : répéter plusieurs mots sous différentes formes, littéralement « plusieurs cas ».

 

L’air était tiède, le Luxembourg était purement inondé d’ombre et de soleil, le ciel était pur comme si les anges l’eussent purifié le matin, Marius avait ouvert toute son âme d’une pureté indéniable, à la nature, il ne pensait à rien, il vivait et il respirait la purification de la vie, il passa près de ce banc, la jeune fille leva les yeux sur lui, leurs deux regards se rencontrèrent. 

Qu’y avait-il dans le regard de la jeune fille ? Marius n’eût pu le dire. Il n’y avait rien et il y avait tout. Ce fut un étrange éclair. Elle baissa les yeux, et il continua son chemin l’esprit épuré.

 

Corentin Hadrien

 

 

Epanorthose : revenir sur l’énoncé qu’on vient de formuler, afin de le corriger pour l’adoucir, le renforcer ou bien pour le contredire.

 

L’air était tiède, non, brûlant, le Luxembourg était inondé, ou plutôt parsemé, d’ombre et de soleil, le ciel était pur comme si les anges l’eussent lavé le matin, ou plutôt la veille, Marius avait ouvert toute son âme à la nature, ou du moins la majeure partie, il ne pensait à rien, sauf à la beauté de celle-ci, il vivait et il respirait au rythme des saisons, il passa près de ce banc, environ 10 mètres, la jeune fille, d’une trentaine d’années, leva les yeux sur lui, leurs deux regards se rencontrèrent, enfin brièvement.

Qu’y avait-il dans le regard de la jeune fille ? Marius n’eût pas pu le dire. Il n’y avait rien et il y avait tout. Ce fut un étrange éclair, qui sembla réciproque. Elle baissa les yeux, décontenancée, et il continua son chemin déconcerté.     

  

Corentin Hadrien

 

 

Inversion : inverser l’ordre attendu des mots dans une phrase dans le but de mettre en valeur le terme déplacé et de donner de la force ou de la poésie à un propos.

 

Tiède était l’air, inondé d’ombres et de soleil était le Luxembourg, pur comme si les anges l’eussent lavé le matin était le ciel, toute son âme à la nature Marius avait ouvert, il ne pensait à rien, il vivait et il respirait, il passa près de ce banc il passa, les yeux sur lui la jeune fille leva, se rencontrèrent leurs deux regards.

Dans le regard de la jeune fille qu’y avait-il ? Le dire Marius n’eût pu. Il n’y avait rien et il y avait tout. Un étrange éclair ce fut.

Les yeux elle baissa, et son chemin il continua.

 

Maël Gabriel  

 

 

L’aphérèse : retrancher les premières syllabes d’un mot.

 

L’air était tiède, le embourg était ondé d’ombres et de eil, le ciel était pur comme si les ges l’eussent vé le tin, rius avait vert toute son âme à la ture, il ne sait à rien, il vait et il spirait, il sa près de ce banc, la jeune fille va les yeux, leurs deux gards se contrèrent.

Qu’y avait-il dans le gard de la jeune fille ? Rius n’eût pu le dire. Il n’y ait rien et il y ait tout. Ce fut un trange lair.

Elle sa les yeux, et il tinua son min.

 

Maël Gabriel

 

 

Question rhétorique : poser une question dont la réponse est connue ou suggérée par la personne qui formule l'interrogation.

 

L’air n’était-il pas tiède ? Ombre et soleil n’inondaient-ils pas le Luxembourg ? Le ciel n’était-il pas pur comme si les anges l’eussent lavé le matin ? Marius n’avait-il pas ouvert son âme à la nature ? Sa pensée n’était-elle pas vide ? N’était-il pas vivant, ne respirait-il pas ? Ne passait-il pas près de ce banc ? La jeune fille ne leva-t-elle pas les yeux sur lui ? Leurs deux regards ne se rencontrèrent-ils pas ? N’y avait-il pas quelque chose dans le regard de la jeune fille ? Marius put-il le dire ? N’y avait-il pas rien et n’y avait-il pas tout ?

 

Maneck Martin

 
   

 

 

 

 

Oxymore : rapprocher dans une même construction syntaxique des notions contraires sans les opposer (contrairement à l'antithèse).

 

L’air était fiévreusement brûlant, le Luxembourg était inondé d’ombres scintillantes et de soleil obscur, le ciel était purement souillé comme si les anges l’eussent lavé salement le matin crépusculaire, Marius avait étroitement ouvert toute son âme à la nature désertique, il ne pensait à rien et à tout, il vivait et mourait, il respirait et suffoquait, il passa près, loin de ce banc, la jeune fille leva ses yeux clos pour le regarder, leurs deux regards se rencontrèrent.

Qu’y avait-il dans le regard de la jeune fille ? Marius n’eût pu le dire. Il n’y avait rien et il y avait tout. Ce fut un étrange éclair familièrement sombre. Elle baissa les yeux, et il continua son chemin.

 

Maneck Martin

 

 

 

L’allitération : répétition d’une même consonne

 

    L’air était léger, le Luxembourg luisait d’ombre et de lumière, le ciel était lisse comme si les anges l’eussent lavé à l’aube, Marius avait libéré toute sa belle âme aux plantes, il était dans la lune, il vivait et il inhalait, il passa près de ce lieu, la demoiselle leva ses globes oculaires sur lui, ils louchèrent. Qu’y avait-il dans le regard de la demoiselle ? Marius n’eut pu le révéler. Le ciel illimité. Ce fut une belle lumière. Elle baissa les yeux, et il longea l’allée.

 

 

Abdelmalek Abdelkader

 

 

 

L’assonance : répétition d’un même son vocalique (voyelles)

 

L’air était aride, le Luxembourg était assombri et tapissé de clarté, le ciel était allégé comme si les anges l’eussent lavé le matin, Marius trouva son âme dans la nature, il ne pensa à rien, il passa près de ce gradin, la jeune demoiselle leva le regard sur ce garçon, chacun des deux se croisa.

Qu’y avait-il dans l’œillade de la demoiselle ? Marius n’eut pu l’affirmer, il y avait le béaba. Ce fut un flash bizarre. Elle baissa son regard, et il continua sur l’avenue.

 

Abdelmalek Abdelkader

 

 

Hypallage : attribuer à un mot d'une phrase ce qui convient logiquement à un autre.

 

Les nuages de l’air étaient tièdes, l’ombre était inondée du Luxembourg, les anges étaient purs comme si le ciel les eût lavés le matin. Marius avait ouvert toute son âme luxuriante à la nature animée. Marius ne pensait à rien, il vivait et il respirait, ce banc passa près de lui, la fille leva ses jeunes yeux sur lui, leurs deux regards se rencontrèrent. Quelle fille y avait-il dans son jeune regard ? Marius n’eût pu le dire. Il n’y avait rien et il y avait tout. Cet éclair fut étrange. Elle baissa les yeux. Il chemina la suite.

 

Alexandre et Aurélien

 

 

 

 

Paronomase : employer côte à côte ou rapprocher le plus possible des paronymes, des mots très voisins par leurs sonorités.

 

L’aire de l’air était mièvre, le Luxembourg était ombragé, non inondé et d’illumination lunaire. Les cieux célestes avaient une allure pure comme si les anges l’eussent disculpé en le lavant à la lavande. Marius avait accueilli l’essence insensée de son âme dans la nature, son esprit était vif et vide, il vivait éveillé, il arriva près de ce banc blanc, où une jeune demoiselle leva ses deux yeux bleus sur lui. Leurs regards errants se rencontrèrent. Le regard égaré de la jeune fille était partiellement impartial. Ce fut un clair éclair qui illumina Marius. Elle laissa, baissa, son regard. Quant à lui il continua son chemin en chemise.

 

Alexandre et Aurélien

       
     
   
 

 

 

 

10 décembre 2020

Un Livre un auteur... - Spé HLP Terminale 2020

Un Livre un auteur... - Spé HLP Terminale 2020

Les élèves de la spécialité  HLP et leur  professeur de Lettres Lise Fuccellaro vous présentent:  Un livre, un auteur

 

 

Présentation réalisée par Anna

Introduction musicale, Better, Copyright © Hicham Chahidi. Tous droits réservés

 

 

            

 

 

Présentation réalisée par Gabriel

Introduction musicale, Better, Copyright © Hicham Chahidi. Tous droits réservés 

 

 

" Un livre qui m'a réconciliée avec le plaisir de lire" Chloé

 

 

Introduction musicale, Better, Copyright © Hicham Chahidi. Tous droits réservés 

 

 



 

08 janvier 2020

Les étudiants en ABM2A présentent Annie Ernaux en cinq romans

 

En studio, les étudiants en ABM2A  ont enregistré leurs émissions sur Annie Ernaux. A travers leurs lectures de La Place, Une femme, Regarde les lumières mon amour, Mémoire d'une fille, et L'autre fille, ils interrogent la condition féminine.

A l'initiative de ce travail leur professeur de Lettres Lise Fuccellaro.

 

 

                    

 

 

Improvisations - Théâtre Montansier, Versailles

Les élèves ont  eu la joie de s’initier à l’improvisation en demi-groupe une heure par semaine au CDI. Au programme : jeu, respiration, audace, écoute, concentration, confiance.

Séances d’impro organisées au lycée durant cinq séances, animées par avec Juliette et Nicolas, Constance et Pier Niccolò, les comédiens intervenants.

Partenaire Culturel, le théâtre Montansier, Versailles . Lise Fuccellaro, professeur de Lettres "

 

Extraits de la restitution sur le plateau

 

 

 

vidéos, Maxime

 

19 décembre 2019

Les Secondes 2 et 7 se souviennent des séances d’impro....

 Les Secondes 2 et 7 se souviennent des séances d’impro avec Juliette et Nicolas, Constance et Pier Niccolò, les comédiens intervenants,  organisés au lycée durant cinq séances. Les élèves ont en effet eu la joie de s’initier à l’improvisation en demi-groupe une heure par semaine au CDI. Au programme : jeu, respiration, audace, écoute, concentration, confiance.

Partenaire Culturel, le théâtre Montansier, Versailles . Lise Fuccellaro, professeur de Lettres

 

Je me souviens de notre première rencontre avec Juliette et Nicolas qui a débuté par un échauffement vif et actif, plein d’énergie. Pauline

 

Je me souviens de la complicité qu’on a créée peu à peu avec Constance et Pier Niccolò Pénélope.

 

Je me souviens que la peur m’envahissait quand je pensais au jugement des autres. Laura

 

Je me souviens des rires durant l’exercice du journal télévisé où on devait mimer des étrangers dont on inventait la langue. Mathilde

 

Je me souviens que j’avais peur de passer devant la classe, que j’étais contente d’être avec mes amies et que cette peur a peu à peu disparu. Léna

 

Je me souviens que c’était très drôle de voir mes camarades faire semblant de ne pas parler français. Morgane

 

Je me souviens de l’exercice du samouraï et des fous rires lors des échauffements. Guillaume

 

Je me souviens du jeu de cohésion « couleur », qui étaient amusant car chacun avait sa réaction et son moyen de se souvenir du sens de la couleur ; le « noir turquoise » de Nikita nous a fait beaucoup rire. Maël

 

Je me souviens que notre premier exercice était de faire varier le son et l’intonation de notre voix. Caroline

 

Je me souviens que même si on terminait plus tard à cause de cet atelier, on était content d’y aller. Clara

 

Je me souviens qu’on était tous au milieu de la salle et qu’on devait tuer quelqu’un avec un clin d’œil sans se faire remarquer. Mathilde

 

Je me souviens de m’être levée devant tout le monde, de Juliette qui nous demandait d’imiter un manifestant, d’avoir marmonné un slogan, qu’elle m’a demandé de recommencer et que j’ai eu chaud et j’ai senti ma peau rougir. Anaïs

 

Je me souviens de la première séance relaxante avec Juliette qui nous a fait travailler la respiration. Je me souviens de mon émotion quand on a dû passer devant toute la classe. Ewael

 

Je me souviens que j’ai ressenti de l’anxiété au début quand je suis passé sur scène puis qu’elle a laissé place à de la joie et qu’à la fin je me suis senti comme léger, libéré. Lucas

 

 

 

 

Je me souviens de mon passage sur scène, que j’étais très fière de mon groupe et de moi surtout lorsqu’on nous a applaudis et félicités. Je me souviens aussi qu’au premier cours d’impro avec Nicolas et Juliette, on devait parler devant tout le groupe et dire des choses qu’on ne dirait pas dans la vraie vie. Bérénice

 

 

Je me souviens que j’étais très stressée à l’idée de passer devant tout le monde mais dès ma première phrase, je me suis sentie libre ! Je me souviens de ce moment incroyable qui m’a rappelé à quel point j’aimais le théâtre que j’avais pratiqué petite fille et que j’ai eu envie  d’en refaire. Mayliss

 

Je me souviens du stress que j’ai ressenti lorsqu’on devait passer devant tout le monde, surtout le dernier jour, sur la scène du théâtre Montansier, au moment où mon sujet a été tiré au sort. Je me souviens aussi qu’il fallait réfléchir très vite pour trouver une suite à l’histoire qu’on était en train de jouer parce que chaque fois que quelqu’un parlait l’histoire prenait une tournure différente. Antoinette

 

Je me souviens de Constance et Pier Niccolò qui une fois que tous les groupes furent passés sont apparus des coulisses avec un grand sourire. Je me souviens qu’ils étaient si fiers de nous que la peur de mon passage a disparu. Je me souviens qu’ils sont les meilleurs profs comédiens et que j’ai adoré travailler avec eux. Line

 

Je me souviens que lors de notre première séance, on a inventé des choses qu’on a mélangé avec la réalité et que c’était drôle parce qu’on ne savait pas ce qui était vrai. Je me souviens aussi  de la dernière séance sur la scène du Montansier où je me suis vraiment rendu compte de ce qu’était l’improvisation. Mayeul.

 

Je me souviens de ces cinq séances avec Pier Niccolò et Constance. Je me souviens de mon effroi, de cette peur soudaine et glaciale quand ce fut mon tour de passer devant les amis. Je me souviens que ma tête tournait légèrement et que je n’osais pas regarder dans leurs yeux. Je me souviens que j’ai commencé à improviser  et que j’ai vu apparaître des sourires et quand j’ai entendu des rires des spectateurs, je me souviens qu’un sentiment de joie ardente  a retenti en moi et que j’ai senti des paillons dans mon ventre. Nikita

 

Je me souviens que l’on a inventé une histoire tous ensemble en se passant la parole, qu’on devait compter ensemble sans savoir qui allait dire le nombre suivant et que cela nous énervait quand deux personnes disaient le chiffre en même temps. Cléa

 

Je me souviens du jeu « Ha !Hi ! Ho ! » qui est très amusant mais qu’il faut surtout être très réactif et ne pas se laisser distraire. Jérémy

 

Je me souviens du magnifique théâtre bleu. Je me souviens qu’il faut se frotter les reins. Je me souviens être devenue artiste, gilet jaune, professeur, contrice, présentatrice. Je me souviens avoir été gênée, mal à l’aise, que je me suis vu prendre confiance, m’amuser, rire, m’esclaffer, je me souviens de plein de moments éparpillés. Maymouna

 

Je me souviens de l’adrénaline qui montait lorsque chaque personne improvisait les répliques, de ma présentation avec Jeanne et Elouan, du décor du théâtre comme si j’y étais encore. Hymeline

 

Je me souviens que j’avais peur d’aller sur scène devant tout le monde. Mila

 

Je me souviens que je n’osais pas prendre la parole lors de la première séance et qu’à présent je me sens plus à l’aise pour prendre la parole en public devant des gens de la classe. Juliette

 

Je me souviens qu’on s’est séparé en deux groupes au premier cours et que nous avons dû pendant trente secondes imiter une personne qui avait raconté sa matinée. Je me souviens que c’était très drôle et que cet exercice m’a permis de me lâcher et de déstresser tout au long des séances. Elouan

 

Je me souviens de « hi ha ho », des émissions télé, des exercices de respiration et des ventes aux enchères. Anil

 

Je me souviens de la sensation de bien être que j’ai ressentie lors d’un exercice autour de notre gravité et de nous-même. Je me souviens de la gentillesse de Juliette, de nos échauffements invraisemblables et vivifiants à 9 : 00 du matin.

 

Je me souviens que j’appréciais de pouvoir m’exprimer librement sans avoir de script, que les mots me venaient naturellement, que toutes mes phrases s’enchaînaient sans le moindre stress - habituellement je suis plutôt réservée – et qu’en faisant cela je m’ouvrais naturellement et spontanément aux autres. Marie

 

Je me souviens que compter jusqu’à 20 n’avait jamais été aussi stressant face aux regards impassibles de mes camarades ne trahissant aucune émotion bien qu’au fond de nous la peur grandît au fur et à mesure que le temps passait. Octave

 

Je me souviens particulièrement de cet exercice exigeant de la concentration quand nous devions former un cercle, écouter l’autre prononcer le premier chiffre, énoncer le suivant, pour finir sur cette dernière inspiration et prononcer ce simple « 20 » après tant d’efforts finalement gratifiants. Clémence

 

Je me souviens des exercices de gravité, de respiration qui m’ont permis d’écouter mon corps et de comprendre comment il agissait. Jeanne

 

Je me souviens que les comédiens étaient un peu stressés à chaque séance parce qu’ils voulaient être sûrs qu’on ait le temps de faire toutes les activités qu’ils avaient préparées. Je me souviens qu’un jour j’avais perdu ma voix et que Juliette m’a rassurée gentiment en me disant très calmement : « c’est pas grave, tu pourras jouer une femme muette ». Lyla

 

 

Je me souviens de la rencontre avec tous les comédiens au dernier étage du Montansier. Charles

 

Je me souviens des moments où je n’avais pas d’inspiration pour improviser. David

 

Je me souviens que les comédiens avaient l’air très à l’aise sur des exercices où nous étions plutôt réservés comme par exemple les jeux « hi ha ho ». Guillaume.

 

Je me souviens m’être sentie gênée la première fois que je suis passée devant les autres. je me souviens d’avoir trouvé le théâtre Montansier magnifique. Eileen.

 

Je me souviens qu’il ne faut pas dire « non » lors d’une improvisation. Bastien

 

Je me souviens que Lilith devait présenter Oscar, qu’elle avait dit qu’il était vendeur de chaussettes dépareillées car cela portait un message politique. Amélie.

 

Je me souviens que Maxence a inventé un chat qui s’appelait « Scarface du ghetto ». Calixte.

 

Je me souviens qu’on était de plus en plus à l’aise au fil de séances. Zoé

 

Je me souviens de la fois où Constance avait inventé la vie de Pier Niccolò sans même que l’on voie le mensonge. Je me souviens de l’échauffement plutôt simple que nous avons tous eu du mal à faire et qui consistait à « couper » notre voisin en criant. Noémie

 

Je me souviens qu’au début des séances d’improvisation, je croyais qu’on allait devoir apprendre une pièce, et que lors de la représentation finale, celui avec lequel je jouais a sorti un crayon de sa poche et m’a tendu ses chaussures. Oscar.

 

Je me souviens du jour J au théâtre Montansier, je me souviens que j’appréhendais beaucoup de passer devant un tel nombre d’élèves et que les comédiens m’ont rassurée et que j’ai finalement réussi à jouer et que tout s’est bien passé. Emma

 

Je me souviens avoir assisté un moment à la répétition d’une pièce lors de notre visite au Montansier, que j’étais dans la loge la plus à droite de la salle avec une personne de ma classe et quatre de l’autre classe. Maxence

 

Je me souviens du jeu qui consistait à échanger nos prénoms dès que l’on serrait la main à quelqu’un et qu’on a dû le recommencer plusieurs fois avant de réussir à mémoriser les prénoms. Camille

 

Je me souviens du « vol de chouquettes » lors des séances d’improvisation avec Oscar. Faustine

 

Je me souviens d’Ulysse qui est venu à deux séances, d’avoir fait chanter du Kendji Girac à Faustine et Zoé, de la sensation de stress et d’excitation que j’ai ressentie sur la grande scène du Montansier, de la photo souvenir que j’ai prise avec Pier Niccolò et Constance et que c’était dommage de se dire qu’on ne les reverrait sûrement plus.  Lilith.

 

Je me souviens que chaque personnage cachait derrière son masque une tout autre personnalité et que leurs visages m’étaient inaccessibles et inconnus. Roxane

 

Je me souviens de ma sensation de tristesse lors de la dernière séance au théâtre. Capucine.

 

Je me souviens que tout le monde était mal à l’aise au début et qu’on se relâchait à la fin. Louis

 

Je me souviens que je passais toujours devant le théâtre Montansier en me demandant comment était la scène et pourquoi le théâtre était si proche du château de Versailles ; je me souviens que j’avais peur de m’exprimer devant tout le monde lors de la première séance, des conseils de Nicolas et Juliette pour être plus à l’aise à l’oral, je me souviens de ma dernière séance et je m’en souviendrai toujours. Chirine

 

 

 

 

Je me souviens des grands sourires des élèves qui sortaient de la salle à la fin des séances, des rires qui en fusaient souvent et des temps de silence aussi. Je me souviens de leur prestation à Montansier et comme ils ont tous bien joué le jeu pour terminer ces séances en beauté. Nathalie Peltier

 

Je me souviens de toutes les personnes qui m’ont dit oui, et c’était comme des cadeaux. Lise  Fuccellaro

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Photos, Maxime

16 décembre 2019

L'herbier poétique

Un travail réalisé par les élèves de  2nde7, exposé au lycée Bâtiment B

 

 

 

 

 

14 décembre 2019

Promenadae au jardin

Promenade au jardin

Un travail et une installation réalisés par la classe de 2nde2.

12 décembre 2019

Visite du théâtre Montansier à Versailles

"Bleu ou rouge ? Chandelle ou bougie ? Côté cour ou côté jardin ? Parterre ou loge ? Rond ou ellipse ? Escalier de marbre ou de bois ? foyer ou cheminée ? Trompe-l’œil ou vrai ciel ? Loges grillées ou princières ? Quelques réponses apportées par madame Dichamp, directrice du théâtre Montansier de Versailles lors de notre visite au 13 rue des Réservoirs le 14 octobre.

Inauguré le 18 novembre 1777, le Montansier est le théâtre à l’italienne le plus important de Versailles. Construit par Marguerite Brunet, dite Mademoiselle Montansier, en présence de Louis XVI et de Marie-Antoinette, le théâtre est la principale source de divertissement à cette époque. De ce fait, il accueille toute sorte de spectateurs allant des personnes du peuple au roi lui-même.

Le Montansier a deux entrées, l’une du côté de la ville, qui accueille la plupart des spectateurs et l’autre, par lequel le roi et la reine accèdent, donnant accès au jardin du château de Versailles. La salle est en forme d’ellipse. A l’origine bleue, elle devient rouge en 1823 puis redevient bleue en 1851 lors d’une seconde restauration. La couleur bleue est aujourd’hui rare dans les théâtres. A l’époque, la salle est éclairée à la chandelle à base de graisse de porc, moins coûteuses que les bougies réservées à l’opéra royal du château, ce qui produisait immanquablement des odeurs épouvantables. Le toit est en trompe l’œil, donnant au plafond la forme d’un dôme alors qu’il est plat.

Une place était attribuée selon la catégorie sociale des spectateurs. Les gens du peuple se situent au parterre devant la scène, et restent debout. Les bourgeois sont au deuxième et troisième étages. Le premier étage est réservé à la noblesse. L’escalier de marbre faisant accéder au premier étage est réservé aux public aisé. Un escalier de bois relie l’entrée du théâtre au second et au troisième étage. Ces escaliers ne se croisent pas.

Les côtés de la scène sont appelés, quand on regarde la scène, côté jardin pour le côté gauche et côté cour pour le droit. Des loges grillées y sont disposées pour permettre à la police de surveiller le trafic dans le théâtre et à la censure royale de s’y dissimuler.

Au premier étage sont disposées des loges princières où aiment à s’y montrer le roi et la reine. Elles sont tournées vers le public car à l’époque, le théâtre est un lieu de représentation pour le pouvoir royal.

Au premier étage se situe une pièce appelée le foyer. Elle possède une cheminée. A l’époque le théâtre n’était pas chauffé et les gens venaient s’y réchauffer car les représentations étaient longues et pouvaient durer jusqu’à six heures. Enfin, le théâtre Montansier a été construit de façon à bien entendre. Les acteurs aujourd’hui n’ont pas besoin de micro. En revanche, il n’est pas possible de voir toute la scène de toutes les places du théâtre."

Enwel, 2NDE7

 

                         

30 juin 2019

Théâtre - 2021

Article mis à jour et complété : merci aux élèves pour leur vigilance.

En 1988, le dramaturge Bernard-Marie Koltès découvre le visage d’un assassin recherché sur des affiches collées aux murs du métro.

Il s’agit de Roberto Succo, un tueur en série.

Fasciné par la beauté du diable, Koltès décide d’écrire une pièce de théâtre inspirée par la trajectoire hors du commun du monstre. Son personnage tragique sera Roberto Zucco.


« Koltès n’essaie pas d’expliquer ou de racheter les actes de Zucco. Il nous met tous face à notre propre animalité sans aucune concession. La catharsis est à l’oeuvre. Nul ne sort indemne d’une telle confrontation avec la noirceur de l’homme ».

L'atelier théâtre aura permis cette année aux élèves inscrits de s'initier à la mise en scène, au jeu, à l'improvisation. Nous avons étudier chaque extrait pour réfléchir à cette violence et transmettre toutes les émotions, puissantes, du texte de Koltès.

Les comédiens ont appris toutes les répliques de la pièce, fait preuve de talent et d'engagement. Je suis très fier d'eux.

 

Certains élèves ayant dû abandonner le projet pour raisons de santé, et les protocoles n'ayant pas permis de réunir professeurs, parents et élèves dans des conditions optimales, la représentation s'est donc déroulée sans spectateurs ; nous vous proposons un extrait emblématique du spectacle : le meurtre de la mère, filmé dans les conditions du direct.

Tous les élèves ont participé à la mise en scène et à la captation.

Le tableau 2 est à découvrir ici :

https://www.youtube.com/watch?v=30iyJR88Pp4

https://www.youtube.com/watch?v=30iyJR88Pp4

Ne tardez pas, la vidéo sera rendue privée prochainement.

Pour la troupe de Théâtre du lycée Marie Curie

Lionel Garcia