Continuité pédagogique en UPE2A
Par École élémentaire Henri Wallon B le 13 mai 2020, 11:49 - Lien permanent
Durant la période de confinement, les équipes enseignantes ont à cœur de garder le lien avec leurs élèves et les familles, afin d’assurer la continuité pédagogique nécessaire. Blogs, mails aux familles, classe virtuelle sont autant de supports déployés pour essayer de mettre en place des activités au service des élèves.
Deux écoles élémentaires, l’Ecole Marcel Cachin et l’Ecole Wallon B accueillent des dispositifs particuliers, les dispositifs UPE2A. Ils sont à destination des élèves qui arrivent en France et qui ne parlent pas français (enfants allophones). Inclus dans une classe ordinaire avec un enseignant de l’école, ils bénéficient aussi de larges moments d’apprentissages particuliers de la langue française lors des regroupements, en petit nombre, avec l’enseignant d’UPE2A.
Si la continuité pédagogique, pendant cette période difficile, est primordiale pour chaque élève, elle est également très importante pour les élèves d’UPE2A, d’autant plus que ces élèves sont aussi parfois éloignés des moyens numériques.
Tout enseignant doit proposer à chaque élève les conditions propices aux apprentissages, en utilisant dès qu’elle est nécessaire, la différenciation.
Pour ces élèves, leurs conditions matérielles, sociales, linguistiques, les possibilités d’accès au numérique, sont autant de points de vigilance à avoir, afin de répondre aux mieux à leurs besoins.
Les enseignantes du dispositif UPE2A ont donc pendant cette période assuré un suivi particulier de ces élèves, et utilisé les moyens les mieux adaptés pour les aider. Elles ont mis en œuvre des moyens variés et surtout adaptés à chacun.
De façon générale, chaque élève s’est vu proposer un plan de travail quotidien, et le plus souvent, individuellement adapté, la différenciation devant être encore plus importante que dans une classe ordinaire. Le travail de chaque élève dépendant de son niveau d’acquisition du français, le plan de travail est élaboré principalement par l’enseignante d’UPE2A, mais l’enseignant de la classe « ordinaire » y est associé, et peut le compléter.
Les outils pour mener à bien ces tâches sont variés, de même que leur mode de transmission, pour tenir compte du fait que ces familles sont plus souvent éloignées du numériques.
Ainsi, il a pu être proposé aux familles de venir à l’école récupérer des supports papiers lors des permanences régulières tenues par les enseignants, ou les élèves ont pu partir au début du confinement avec les fichiers spécifiques sur lesquels ils travaillaient déjà en classe, ou avec des albums leur permettant de continuer à progresser.
Les élèves allophones ont besoin de passer beaucoup par la langue orale : les outils qui leur ont été adressés ont été orientés en ce sens. Ainsi, leur enseignante leur a envoyé quotidiennement ou régulièrement des vidéos (permettant par exemple des questions de compréhension), des chansons à écouter et à mémoriser, des textes également à écouter…
Afin de faciliter la communication, toujours en passant le plus possible par l’oral, les enseignantes UPE2A appellent au téléphone très régulièrement les élèves et leur famille. Cela permet d’aider les élèves dans les travaux qu’ils ont à mener, de les accompagner, et de rassurer, de prendre des nouvelles des enfants et de leurs familles.
Pour certains élèves, les enseignantes ont pu aussi effectuer un suivi en vidéo pour les aider au mieux.
Les partenaires extérieurs, comme les éducateurs ou les associations venant déjà en appui avant le confinement, ont continué à être sollicités pendant cette période particulière.
Article rédigé par madame Dudeffant, directrice de l'école élémentaire Henri Wallon B, et madame Negroni, directrice de l'école élémentaire Marcel Cachin.