23 octobre 2020
Professeur : tu es le meilleur jardinier de notre société - Le billet de Nicole Ferroni - 21 octobre 2020
Par Serge Archimbaud (Lycée Marguerite Yourcenar Morangis (91)) le 23 octobre 2020, 09:08
23 octobre 2020
Par Serge Archimbaud (Lycée Marguerite Yourcenar Morangis (91)) le 23 octobre 2020, 09:08
Par Serge Archimbaud (Lycée Marguerite Yourcenar Morangis (91)) le 23 octobre 2020, 08:57
21 octobre 2020
Par Serge Archimbaud (Lycée Marguerite Yourcenar Morangis (91)) le 21 octobre 2020, 21:09
14 octobre 2020
Par Serge Archimbaud (Lycée Marguerite Yourcenar Morangis (91)) le 14 octobre 2020, 11:51
Biographie de Mme de Lafayette pour l'étude de La Princesse de Montpensier et celle de La Princesse de Clèves.
13 octobre 2020
Par Serge Archimbaud (Lycée Marguerite Yourcenar Morangis (91)) le 13 octobre 2020, 13:16
Toute l’oeuvre de Mme de La Fayette a d’abord été publiée de manière anonyme, pourquoi ? Au XVIIe siècle, quand on est une femme de la noblesse, on ne signe que des Mémoires ou des Correspondances. Ou à la rigueur, des genres considérés comme nobles : le grand roman pastoral et précieux.
Mais, La Princesse de Clèves est probablement le résultat d’une collaboration : cela se fait beaucoup à l’époque. On sait que Mme de La Fayette a travaillé avec La Rochefoucauld, Segrais ou Huet. D’ailleurs, trouver l’auteur d’un ouvrage est une petite devinette de salon. Mme de La Fayette se défend même avec malice :
Un petit livre qui a couru il y a quinze ans et où il plut au public de me donner part, a fait qu’on m’en donne encore à la Princesse de Clèves. Mais je vous assure que je n’y en ai aucune ... Je suis flattée que l’on me soupçonne et je crois que j’avouerais le livre si j’étais assurée que l’auteur ne vînt jamais me le redemander. Je le trouve très agréable, bien écrit sans être extrêmement châtié, plein de choses d’une délicatesse admirable. Mme de La Fayette, Lettre au chevalier de Lescheraine, 13 avril 1678.
09 octobre 2020
Par Serge Archimbaud (Lycée Marguerite Yourcenar Morangis (91)) le 09 octobre 2020, 07:58
Marina Vlady a dit : "Ce film pour lequel nous obtînmes le plus grand succès public des années 1960, plusieurs prix dans les festivals, un prix d'interprétation Femina Belge pour le rôle-titre, fut littéralement assassiné par la grande majorité de la critique parisienne...
08 octobre 2020
Par Serge Archimbaud (Lycée Marguerite Yourcenar Morangis (91)) le 08 octobre 2020, 00:51
À la mort de sa mère, Junie, 16 ans, change de lycée en cours d'année. Dans son nouvel établissement, elle retrouve son cousin Mathias, qui l'aide à s'intégrer dans la classe en lui présentant sa bande d'amis. Austère et fascinante, Junie est vite courtisée par de nombreux garçons. Parmi ses différents prétendants, le timide et sage Otto est celui qu'elle accepte comme fiancé. Mais une passion vive et soudaine ne tarde pas à naître entre Junie et Nemours, jeune et séduisant professeur d'italien. Face au grand amour, mais ne voulant pas céder à ses sentiments, Junie s'obstine à refuser le bonheur, car il n'est à ses yeux qu'une illusion...
« Jamais cour n'a eu tant de belles personnes » : la phrase de Mme de Lafayette a servi de déclic à Christophe Honoré pour passer de la cour royale du xvie siècle décrite par le roman à une cour de lycée d'aujourd'hui. L'idée, qui pourrait sembler théorique, s'incarne parfaitement. D'abord par la vertu d'un décor, le lycée Molière du 16e arrondissement parisien, tout en galeries ouvertes et balcons : un théâtre où chacun est à la fois en représentation et à l'affût du spectacle d'autrui. Ensuite par le nombre de « belles personnes », en effet, qui s'y épient, s'y désirent et s'y empoignent. Une autre passerelle évidente avec le texte pourrait être la peur de perdre la face devant son groupe, si violente à l'adolescence, et décisive dans les rebondissements du récit. Mais Honoré ajoute l'essentiel, son style, en filmant les lycéens comme des demi-dieux, avec une sorte de ravissement élégiaque, communicatif — pas si loin d'un Gus Van Sant, dans Elephant, mais sans les arrière-pensées funèbres. La Belle Personne devient ainsi le portrait d'une jeunesse rêvée, fantasmée, qui n'a sans doute jamais existé nulle part. Une jeunesse dont la grande affaire est encore l'amour. Et qui casse ou bien passe — comme le suggère l'apparition émouvante d'une ancienne « princesse de Clèves » (chez Manoel de Oliveira), Chiara Mastroianni. Cet irrésistible portrait de groupe est illuminé par un visage neuf — celui de Léa Seydoux, dont le film est l'acte de naissance — et irradié par une chanson sublime du suicidé Nick Drake, Way to blue, au romantisme aérien. — Louis Guichard (Télérama.fr).
07 octobre 2020
Par Serge Archimbaud (Lycée Marguerite Yourcenar Morangis (91)) le 07 octobre 2020, 00:41
LES BOLOSS des belles lettres : Jean Rochefort interprète une oeuvre du patrimoine littéraire classique présentée de façon décomplexée et enthousiaste dans un langage très vivant.
27 septembre 2020
Par Serge Archimbaud (Lycée Marguerite Yourcenar Morangis (91)) le 27 septembre 2020, 18:26
Par Serge Archimbaud (Lycée Marguerite Yourcenar Morangis (91)) le 27 septembre 2020, 17:07
Rappelez-vous l'objet que nous vîmes, mon âme, /Ce beau matin d'été si doux : /Au détour d'un sentier une charogne infâme /Sur un lit semé de cailloux,
Les jambes en l'air, comme une femme lubrique, /Brûlante et suant les poisons, /Ouvrait d'une façon nonchalante et cynique /Son ventre plein d'exhalaisons.
Le soleil rayonnait sur cette pourriture, /Comme afin de la cuire à point, /Et de rendre au centuple à la grande Nature /Tout ce qu'ensemble elle avait joint ;
Et le ciel regardait la carcasse superbe /Comme une fleur s'épanouir. /La puanteur était si forte, que sur l'herbe /Vous crûtes vous évanouir.
Les mouches bourdonnaient sur ce ventre putride, /D'où sortaient de noirs bataillons /De larves, qui coulaient comme un épais liquide /Le long de ces vivants haillons.
Tout cela descendait, montait comme une vague, /Ou s'élançait en pétillant ; /On eût dit que le corps, enflé d'un souffle vague, /Vivait en se multipliant.
Et ce monde rendait une étrange musique, /Comme l'eau courante et le vent, /Ou le grain qu'un vanneur d'un mouvement rythmique /Agite et tourne dans son van.
Les formes s'effaçaient et n'étaient plus qu'un rêve, /Une ébauche lente à venir, /Sur la toile oubliée, et que l'artiste achève /Seulement par le souvenir.
Derrière les rochers une chienne inquiète /Nous regardait d'un oeil fâché, /Épiant le moment de reprendre au squelette /Le morceau qu'elle avait lâché.
- Et pourtant vous serez semblable à cette ordure, /À cette horrible infection, /Étoile de mes yeux, soleil de ma nature, /Vous, mon ange et ma passion !
Oui ! telle vous serez, ô la reine des grâces, /Après les derniers sacrements, /Quand vous irez, sous l'herbe et les floraisons grasses, /Moisir parmi les ossements.
Alors, ô ma beauté ! dites à la vermine /Qui vous mangera de baisers, /Que j'ai gardé la forme et l'essence divine /De mes amours décomposés !
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