Extrait du chapitre XLVII (57) et dernier : l'abbaye de Thélème.
07 février 2023
François Rabelais, "Gargantua", 1534, "l'Abbaye de Thélème"
Par Serge Archimbaud (Lycée Marguerite Yourcenar Morangis (91)) le 07 février 2023, 16:43
07 février 2023
Par Serge Archimbaud (Lycée Marguerite Yourcenar Morangis (91)) le 07 février 2023, 16:43
Extrait du chapitre XLVII (57) et dernier : l'abbaye de Thélème.
06 février 2023
Par Serge Archimbaud (Lycée Marguerite Yourcenar Morangis (91)) le 06 février 2023, 23:45
05 février 2023
Par Serge Archimbaud (Lycée Marguerite Yourcenar Morangis (91)) le 05 février 2023, 18:11
Extrait du chapitre 1. Autres parties à écouter sur YouTube !
04 février 2023
Par Serge Archimbaud (Lycée Marguerite Yourcenar Morangis (91)) le 04 février 2023, 23:51
03 février 2023
Par Serge Archimbaud (Lycée Marguerite Yourcenar Morangis (91)) le 03 février 2023, 23:50
26 mai 2020
Par Serge Archimbaud (Lycée Marguerite Yourcenar Morangis (91)) le 26 mai 2020, 14:57
" La Peste " (titre anglais : The Plague) est un film argentin, français et britannique réalisé par Luis Puenzo et sorti en 1992. Avec William Hurt : Docteur Bernard Rieux ; Sandrine Bonnaire : Martine Rambert ; Jean-Marc Barr : Jean Tarrou ; Robert Duvall : Joseph Grand.
" Très bonne adaptation du roman dans cette Amérique du sud frappée par les pestes sanitaire et totalitaire ! Des libertés ...dont " l'inversion" du couple Rambert qui donne au récit une dimension amoureuse que Camus n'aurait pas reniée. Mais l'esprit de " La peste" est respecté et les thèmes camusiens bien soulignés. A voir et à revoir,ce film bien méconnu." Claude-Alain Tomasini.
" J'ai voulu vivre pendant des années selon la morale de tous. Je me suis forcé à vivre comme tout le monde, à ressembler à tout le monde. J'ai dit ce qu'il fallait pour réunir, même quand je me sentais séparé. Et au bout de tout cela ce fut la catastrophe. Maintenant, j'erre parmi des débris, je suis sans loi, écartelé, seul et acceptant de l'être, résigné à ma singularité et à mes infirmités. Et je dois reconstruire une vérité - après avoir vécu toute ma vie dans une sorte de mensonge." Albert Camus.
La citation en allemand dans l'original français. Cf. Albert Camus - Carnets III
21 mars 2020
Par Serge Archimbaud (Lycée Marguerite Yourcenar Morangis (91)) le 21 mars 2020, 18:48
LE CIMETIÈRE MARIN (extrait)
Ce toit tranquille, où marchent des colombes,
Entre les pins palpite, entre les tombes ;
Midi le juste y compose de feux
La mer, la mer, toujours recommencée !
Ô récompense après une pensée
Qu’un long regard sur le calme des dieux !
Quel pur travail de fins éclairs consume
Maint diamant d’imperceptible écume,
Et quelle paix semble se concevoir !
Quand sur l’abîme un soleil se repose,
Ouvrages purs d’une éternelle cause,
Le Temps scintille et le Songe est savoir (...)
Par Serge Archimbaud (Lycée Marguerite Yourcenar Morangis (91)) le 21 mars 2020, 18:21
" Zone ", dont voici les 20 premiers vers, est le poème qui ouvre le recueil Alcools. Apollinaire place son œuvre sous le signe de la modernité des thèmes et de la forme poétique.
À la fin tu es las de ce monde ancien
Bergère ô tour Eiffel le troupeau des ponts bêle ce matin
Tu en as assez de vivre dans l'antiquité grecque et romaine
Ici même les automobiles ont l'air d'être anciennes
La religion seule est restée toute neuve la religion
Est restée simple comme les hangars de Port-Aviation
Seul en Europe tu n'es pas antique ô Christianisme
L'Européen le plus moderne c'est vous Pape Pie X
Et toi que les fenêtres observent la honte te retient
D'entrer dans une église et de t'y confesser ce matin
Tu lis les prospectus les catalogues les affiches qui chantent tout haut
Voilà la poésie ce matin et pour la prose il y a les journaux
Il y a les livraisons à 25 centimes pleines d'aventures policières
Portraits des grands hommes et mille titres divers
J'ai vu ce matin une jolie rue dont j'ai oublié le nom
Neuve et propre du soleil elle était le clairon
Les directeurs les ouvriers et les belles sténo-dactylographes
Du lundi matin au samedi soir quatre fois par jour y passent
Le matin par trois fois la sirène y gémit
Une cloche rageuse y aboie vers midi
Les inscriptions des enseignes et des murailles
Les plaques les avis à la façon des perroquets criaillent
J'aime la grâce de cette rue industrielle
Située à Paris entre la rue Aumont-Thiéville et l'avenue des Ternes (...)
Par Serge Archimbaud (Lycée Marguerite Yourcenar Morangis (91)) le 21 mars 2020, 18:12
Alchimie du Verbe
À moi. L'histoire d'une de mes folies.
Depuis longtemps je me vantais de posséder tous les paysages possibles, et trouvais dérisoires les célébrités de la peinture et de la poésie moderne.
J'aimais les peintures idiotes, dessus de portes, décors, toiles de saltimbanques, enseignes, enluminures populaires ; la littérature démodée, latin d'église, livres érotiques sans orthographe, romans de nos aïeules, contes de fées, petits livres de l'enfance, opéras vieux, refrains niais, rythmes naïfs.
Je rêvais croisades, voyages de découvertes dont on n'a pas de relations, républiques sans histoires, guerres de religion étouffées, révolutions de moeurs, déplacements de races et de continents : je croyais à tous les enchantements.
J'inventai la couleur des voyelles ! - A noir, E blanc, I rouge, O bleu, U vert. - Je réglai la forme et le mouvement de chaque consonne, et, avec des rythmes instinctifs, je me flattai d'inventer un verbe poétique accessible, un jour ou l'autre, à tous les sens. Je réservais la traduction.
Ce fut d'abord une étude. J'écrivais des silences, des nuits, je notais l'inexprimable. Je fixais des vertiges.
Par Serge Archimbaud (Lycée Marguerite Yourcenar Morangis (91)) le 21 mars 2020, 17:56
Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
Et que de l'horizon embrassant tout le cercle
Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits ;
Quand la terre est changée en un cachot humide,
Où l'Espérance, comme une chauve-souris,
S'en va battant les murs de son aile timide
Et se cognant la tête à des plafonds pourris ;
Quand la pluie étalant ses immenses traînées
D'une vaste prison imite les barreaux,
Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées
Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux,
Des cloches tout à coup sautent avec furie
Et lancent vers le ciel un affreux hurlement,
Ainsi que des esprits errants et sans patrie
Qui se mettent à geindre opiniâtrement.
- Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
Défilent lentement dans mon âme ; l'Espoir,
Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.
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