Mot-clé - Les Fleurs du Mal

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27 septembre 2020

Lecture analytique (2017) de " Une Charogne ", poème XXVII, section " Spleen et Idéal ", de Charles Baudelaire, " Les Fleurs du Mal " (1857)

21 mars 2020

"Spleen", poème LXII, section " Spleen et Idéal ", Baudelaire, " Les Fleurs du Mal " (1857), lu par Denis Lavant

Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle

Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,

Et que de l'horizon embrassant tout le cercle

Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits ;

Quand la terre est changée en un cachot humide,

Où l'Espérance, comme une chauve-souris,

S'en va battant les murs de son aile timide

Et se cognant la tête à des plafonds pourris ;

Quand la pluie étalant ses immenses traînées

D'une vaste prison imite les barreaux,

Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées

Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux,

Des cloches tout à coup sautent avec furie

Et lancent vers le ciel un affreux hurlement,

Ainsi que des esprits errants et sans patrie

Qui se mettent à geindre opiniâtrement.

- Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,

Défilent lentement dans mon âme ; l'Espoir,

Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,

Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.

" Parfum exotique ", poème IV, section " Spleen et Idéal ", Baudelaire, " Les Fleurs du Mal " (1857), lu par Denis Lavant

Quand, les deux yeux fermés, en un soir chaud d'automne,

Je respire l'odeur de ton sein chaleureux,

Je vois se dérouler des rivages heureux

Qu'éblouissent les feux d'un soleil monotone ;

Une île paresseuse où la nature donne

Des arbres singuliers et des fruits savoureux ;

Des hommes dont le corps est mince et vigoureux,

Et des femmes dont l'oeil par sa franchise étonne.

Guidé par ton odeur vers de charmants climats,

Je vois un port rempli de voiles et de mâts

Encor tout fatigués par la vague marine,

Pendant que le parfum des verts tamariniers,

Qui circule dans l'air et m'enfle la narine,

Se mêle dans mon âme au chant des mariniers.

20 mars 2020

" Correspondances ", poème IV, section " Spleen et Idéal ", Baudelaire, " Les Fleurs du Mal " (1857), lu par Daniel Mesguich

CORRESPONDANCES

La Nature est un temple où de vivants piliers

Laissent parfois sortir de confuses paroles ;

L'homme y passe à travers des forêts de symboles

Qui l'observent avec des regards familiers.

Comme de longs échos qui de loin se confondent

Dans une ténébreuse et profonde unité,

Vaste comme la nuit et comme la clarté,

Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.

Il est des parfums frais comme des chairs d'enfants,

Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,

- Et d'autres, corrompus, riches et triomphants,

Ayant l'expansion des choses infinies,

Comme l'ambre, le musc, le benjoin et l'encens,

Qui chantent les transports de l'esprit et des sens.

NB : Remarquez que le comédien a choisi de faire rimer "pour l'oreille " les mots "encens" et "sens", en insistant sur la prononciation du "s". Il est aussi possible de ne pas prononcer le "s" dans les deux mots. L'essentiel étant de les faire rimer ensemble.

"Spleen", poème LXII, section " Spleen et Idéal ", Baudelaire, " Les Fleurs du Mal " (1857), lu par Daniel Mesguich

13 avril 2019

"Spleen", poème LXII, section " Spleen et Idéal ", Baudelaire, " Les Fleurs du Mal " (1857), par Mediaclasse

Explication de texte et analyse littéraire du poème de Baudelaire "Quand le ciel bas et lourd..." qui se trouve dans Les Fleurs du Mal, dans la partie " Spleen et Idéal".

"Mediaclasse" a mis en ligne une vidéo très intéressante que je vous invite à regarder crayon à la main.

" À une passante " de Charles Baudelaire par Mediaclasse

Explication de texte et analyse littéraire du poème de Baudelaire "À une passante" qui se trouve dans Les Fleurs du Mal, dans la partie " Tableaux parisiens ".

"Mediaclasse" a mis en ligne une vidéo très intéressante que je vous invite à regarder crayon à la main.

22 février 2019

" Harmonie du soir " de Charles Baudelaire lu par Denis Lavant

Voici venir les temps où vibrant sur sa tige

Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ;

Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir ;

Valse mélancolique et langoureux vertige !

Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ;

Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige ;

Valse mélancolique et langoureux vertige !

Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir.

Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige,

Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir !

Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir ;

Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige.

Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir,

Du passé lumineux recueille tout vestige !

Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige...

Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir !

21 février 2019

" Les Fleurs du Mal " de Charles Baudelaire lues par Daniel Mesguich

Les Fleurs du Mal, Texte intégral sur Wikisource, la bibliothèque libre !

27 mai 2016

" L'HÉAUTONTIMÔROUMÉNOS " de Charles Baudelaire (mis en musique par Léo Ferré)

Pour répondre précisément à la question de Laurine sur le sens du titre de ce poème de Baudelaire : " Héautontimôrouménos " signifie bourreau de soi-même ou celui qui se punit lui-même en grec ancien. Ce titre de poème reprend celui d'une comédie latine de Térence (v. 190-159 av. J.C.). Interprètes : Morgane Imbeaud et Jean-Louis Murat

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