30 octobre 2020

Définition de la laïcité par Alain REY

L'opposé de la laïcité ce n'est pas les religions, c'est le cléricalisme. Car "laïque" s'oppose à "clerc" et à "clérical" et non à "religieux" ni même à "confessionnel".

« On ne présente pas Alain Rey. » C’est ainsi qu’était régulièrement introduit dans les conférences ou les émissions auxquelles il participait le lexicographe et lexicologue amoureux des mots, dont le nom reste attaché à celui des dictionnaires Le Robert. Son visage au front dégarni encadré de longs cheveux blancs, sa moustache, ses lunettes et ses vêtements de dandy savamment désassortis en avaient fait un personnage familier, sorte de savant à la Professeur Tournesol, chassant les mots avec son filet à papillons. Mais c’est surtout sa voix, tranquille et posée, que, de 1993 à 2006, les auditeurs de France Inter avaient pris l’habitude de retrouver chaque matin dans « Le Mot de la fin ». Car, non content d’être un « géologue » du vocabulaire, érudit aux connaissances encyclopédiques, linguiste, historien, amateur d’art et de gastronomie, Alain Rey, qui est mort le 28 octobre, à Paris, à l’âge de 92 ans, était un passionnant conteur. Il savait partager son immense savoir avec gourmandise, éminçant à plaisir l’histoire des mots, pour mieux exhaler parfum et saveurs – comme lorsqu’on prépare la truffe. Source Le Monde, publié le 28 octobre 2020.

26 octobre 2020

L’attentat de Charlie Hebdo, “un cauchemar qui dure toujours” pour les dessinateurs

Alors que s’est ouvert le mardi 2 septembre le procès des attentats de janvier 2015, trois dessinateurs de presse reviennent sur le traumatisme de l’attaque de Charlie Hebdo, et dressent un état des lieux inquiet de la liberté d’expression, cinq ans après le drame. Censures politiques et religieuses, “morale” sur les réseaux sociaux, contraintes économiques : Chappatte, Bénédicte et Willis racontent les difficultés de leur profession.

Exposition depuis le 9/10/2020 : Le rire de CABU

Présentée dans la salle Saint-Jean, au cœur de l’Hôtel de Ville, l’exposition invite à découvrir 350 œuvres de l’artiste. Le parcours est organisé autour de huit thèmes d’inspiration : « Les personnages de Cabu » (Grand Duduche, le Beauf, Dorothée, Catherine, l’Adjudant Kronenbourg…), « La France de Cabu » (société, consommation, les femmes, les jeunes, Paris, les villes), « Les présidents de Cabu » (de Macron à Auriol), « Les people de Cabu » (de Johnny à Zemmour), « Les combats de Cabu » (écologie, pacifisme, liberté d’expression), « Le panthéon de Cabu » (les maîtres incontournables et les copains inoubliables), « La méthode à Cabu » (pour dessiner comme lui), « La Trèfle de Cabu » (sa voiture).

À travers la diversité de sa palette, la variété des sujets explorés, la liberté d’esprit qui le caractérisait et les valeurs qu’il a toujours soutenues, Cabu a porté le dessin de presse au-delà de la simple case qui lui est réservée dans les journaux. Ses dessins provoquent le rire ; ils offrent aussi à réfléchir. Car son regard sur la France et les Français comme sur les cultures étrangères est à la fois corrosif et salutaire. Grâce à ses personnages célèbres (comme le Grand Duduche, Catherine, l’adjudant Kronenbourg, le Beauf, etc.) et sa présence dans de nombreux journaux et dans des émissions de télévision (avec notamment Michel Polac dans Droit de Réponse, Dorothée dans Récré A2, etc.), Cabu et son humour ont touché plusieurs générations de lecteurs et téléspectateurs. Et parce qu'il était un touche-à-tout, il a également collaboré à plus de 50 numéros du magazine municipal « À Paris ».

Le commissariat de l'exposition a été confié à Jean-François Pitet, expert de l’œuvre de Cabu qui, depuis 5 ans, accompagne Véronique Cabut dans le travail de mémoire autour de son époux.

La scénographie est réalisée par Anne Levacher et Sylvie Coutant.

Plantu, dessine-moi l'actu

En une cinquantaine d’années, le dessinateur de presse Plantu a réalisé des milliers de dessins publiés dans de nombreux journaux. C’est à la Bibliothèque nationale de France qu’il a choisi d’exposer cet important fonds illustrant un demi-siècle d’actualité française et internationale.

Le mouvement littéraire des Lumières 1750-1800

Les Lumières (XVIIIe siècle) - Un peu d'histoire

Émeutes, régicide, Terreur et règlements de comptes, guerres révolutionnaires… la fin du siècle accouche dans la douleur de règles et de valeurs qui structurent aujourd’hui encore la société française. Pourtant, le début du siècle est étonnamment prospère, pour ceux qui tout du moins savent bénéficier de l’exploitation des colonies et du développement de l’industrie manufacturière… Mais à trop s’accrocher à ses rentes et ses privilèges, une partie de la noblesse et du clergé finira emportée par la Révolution, comme vous le raconte la vidéo qui suit.

Les Lumières (XVIIIe siècle) - Les clefs du Grand Siècle

A la mort de Louis XIV, l’art se libère de la sévérité du classicisme pour évoluer vers des formes plus précieuses, plus raffinées où le mouvement retrouve son importance. C’est le style rocaille. A la fin du siècle il s’effacera pour laisser place au néo-classicisme.

Les Lumières (XVIIIe siècle) - Y’a pas que la peinture dans la vie !

Et vous, que préférez-vous ? Vous abandonnez aux jeux de l’amour et du hasard avec Marivaux ou ferrailler contre les bigots et les tyrans avec Voltaire ? Que votre poudre ait l’odeur du canon ou des perruques, il y a assurément une place pour vous parmi les auteurs du XVIIIe siècle. Et si vous ne sifflez pas la Marseillaise en montant aux barricades, vous trouverez votre bonheur parmi l’œuvre de Bach, Mozart ou Haendel...

Histoires d'Histoire - Les salons au XVIIIe siècle

Invitez-vous dans un salon littéraire du XVIIIe siècle : Mme Geoffrin vous accueille et l’assemblée est très sélecte : d’Alembert, Van Loo, Montesquieu, Turgot, Diderot, Soufflot, Rousseau, Marivaux : ils sont tous là. Le tableau recrée de manière parfaitement imaginaire cette sociabilité des salons du XVIIIe siècle.

23 octobre 2020

Samuel Paty est "mort d'avoir été laissé seul", estime Natacha Polony

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