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12 mars 2021

Jean-Marc Narbonne, Démocratie dans l'Antigone de Sophocle, Vrin 2021

"A propos d'Antigone tout est dit et l'on vient trop tard", écrivait Nicole Loraux en 1986.

Jean-Marc Narbonne, professeur de philosophie antique à l'Université Laval de Québec, a relevé le défi, et fait paraître ces jours-ci une relecture passionnante de l'Antigone de Sophocle. Il met l'accent, non sur l'opposition éthique entre les lois de Créon et d'Antigone, mais sur le conflit politique entre Créon et son fils Hémon, entre le pouvoir du tyran et la parole des démocrates.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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11 mars 2021

Jean-Marc Narbonne, Sagesse cumulative et idéal démocratique chez Aristote, Vrin 2021

Professeur de philosophie antique à l'Université Laval de Québec, titulaire de la Chaire Antiquité critique et Modernité émergente, Jean-Marc Narbonne publie une analyse de l'idéal démocratique chez Aristote.

On se souvient que c'est à l'occasion de la réflexion politique d'Aristote que Léon Robin avait autrefois reproché au Stagirite deux vices opposés, "un empirisme étroit et une abstraction trop ample", préférant à La Politique d'Aristote "la force et la richesse" des Lois de Platon. Jean-Marc Narbonne discerne au contraire dans la substance de la philosophie politique d'Aristote la semence de nos pratiques et de nos théories les plus actuelles de la démocratie.

 

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14 juillet 2017

Pierre Rosanvallon, Le bon gouvernement, Seuil 2015, lu par Bruno Hueber

Pierre Rosanvallon, Le Bon gouvernement, Seuil, collection Les Livres du nouveau monde, 2015. Lu par Bruno Hueber.

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Le terme de démocratie, on le sait, est un de ces signifiants flottants ou de ces termes qui donnent lieu depuis longtemps à une véritable guerre des mots. Un mot, donc, pour un idéal de société émancipatrice s'il en est, qui saurait conjoindre de façon satisfaisante les libertés publiques et individuelles, une certaine justice économique et sociale ainsi qu'une prospérité raisonnable, un mot aussi malheureusement trop souvent alibi, masque ou slogan de toutes les déclarations politiciennes les plus creuses ou les plus prudentes voire des décisions les plus cyniques, un mot enfin affirmant un principe, pour ne pas dire un paradigme, celui de la souveraineté du peuple, entérinant ainsi la même égalité de dignité et de droits fondamentaux pour tous ; la démocratie est bien un mot-valise, qui ne prend son sens véritable que par la connaissance de l'histoire dans laquelle il se déploie, et de celle qu'il contribue à construire en retour par sa valeur d'idéal régulateur, ou d'horizon de normalité des sociétés modernes.

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15 avril 2016

Pierre Rosanvallon, Le bon gouvernement, Seuil, 2015 lu par Bruno Hueber

Pierre Rosanvallon, Le bon gouvernement, Seuil, 2015 lu par Bruno Hueber

Le terme de démocratie, on le sait, est un de ces signifiants flottants ou de ces termes qui donnent lieu depuis longtemps à une véritable guerre des mots. Un mot, donc, pour un idéal de société émancipatrice s'il en est, qui saurait conjoindre de façon satisfaisante les libertés publiques et individuelles, une certaine justice économique et sociale ainsi qu'une prospérité raisonnable, un mot aussi malheureusement trop souvent alibi, masque ou slogan de toutes les déclarations politiciennes les plus creuses ou les plus prudentes voire des décisions les plus cyniques, un mot enfin affirmant un principe, pour ne pas dire un paradigme, celui de la souveraineté du peuple, entérinant ainsi la même égalité de dignité et de droits fondamentaux pour tous ; la démocratie est bien un mot-valise, qui ne prend son sens véritable que par la connaissance de l'histoire dans laquelle il se déploie, et de celle qu'il contribue à construire en retour par sa valeur d'idéal régulateur, ou d'horizon de normalité des sociétés modernes.

Or, il se trouve que le terme lui-même, sinon la réalité incertaine qu'il peut prétendre désigner, semble faire désormais l'objet d'un inquiétant désenchantement, entérinant ou renforçant au demeurant ce qui semble bien être objectivement une véritable asphyxie ou asthénie de l'espace public.

Reste alors à savoir comment interpréter cette désaffection ou désillusion : soit comme conséquence de la nature nécessairement déceptive de la démocratie, s'expliquant par l'écart inévitable entre le rêve (activé par les campagnes électorales) et la réalité (des lendemains d'élection), soit par un étiage civique trop bas du citoyen ou du peuple démocratique rongé par l'envie, comme le pensait Tocqueville, cédant trop souvent uniquement à ses emportements, ses peurs ou préjugés, ses intérêts matériels ou ses projets à trop court-terme, soit enfin par des institutions insuffisantes, inadéquates, renforçant un sentiment de frustration ou d'un « inachèvement démocratique », sanctuarisant un statu quo qui n'ose s'avouer, au profit d'élites, d'oligarchies arguant, a contrario, de leurs vertus, de leurs compétences et de leur désintéressement pour imposer en fait à la société, la tyrannie de certaines minorités repliées sur leur quant-à-soi.

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25 mars 2016

Pierre-Olivier Monteil, Ricœur politique, P.U.R., 2013. Lu par Étienne Akamatsu

La publication de ce Ricœur politique, en mettant au jour les linéaments d’une pensée, contribue au tableau de la vie intellectuelle du XXème siècle. 

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