s'exprimer, partager, créer, échanger...au lycée Marie Curie de Versailles

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10 novembre 2016

la douce balade -2e9

Dans l’immensité de la mer Wang-Fô et Ling ramaient. Tout était calme, tout était paisible. Pas un bruit ne vint les gêner ; seul le doux son des oiseaux qui virevoltaient au-dessus de la mer résonnait. Le bleu si clair, si pur de la mer la rendait intouchable. Le ciel orange grâce au soleil tombant, reflétait sur leur visage une douce lumière claire et éblouissante. Alors le soleil était comme posé sur la mer.

Dans l’eau, des formes un peu étranges, de petites tailles, d’un gris pâle peu remarquable, quelques poissons virevoltaient dans l’eau.

Le paysage se composait au fur et à mesure que la barque avançait 

Malgré la grande falaise, le paysage paraissait vide peut-être grâce au calme ou alors à l’immensité du lagon bleu.

En haut de la falaise seules quelques maisons à petits toits pointus avaient été construites entre les arbres ornés de délicates fleurs roses et blanches. Les habitants étaient isolés de la grande ville.

Dans le décor, quelques touches de couleur s’ajoutaient, de plus en plus ardente, de plus en plus flamboyante.

Dans la barque seuls les deux hommes, chapeau sur la tête et habillés de longs draps orange et bleu, se regardaient. Ils ne parlaient point. Ils contemplaient le paysage avec des yeux d’un air ébloui.

Une buée d’or s’éleva et se déploya sur la mer. Enfin la barque vira autour d’un rocher qui fermait l’entrée du large ; l’ombre d’une falaise tomba sur elle ; le sillage s’effaça de la surface déserte et le peintre Wang-Fô et son disciple Ling disparurent à jamais sur cette mer de jade bleu que Wang-Fô venait d’inventer.

         Élisa

Aurore - 2e9

Dans la petite ville perdue de Nottingham, coincée entre terre et mer, l'arrivée d'une jeune fille avait fait émoi, elle s'appelait Aurore, peu importe son nom de famille. Sa beauté faisait ravage, elle était venue en tant qu'infirmière. Veuve d'un vieux médecin riche elle s'était fait bâtir sur le flanc le plus élevé de la colline, une villa, une villa blanche décoe de pierres rouges à qui elle avait donné son nom, villa qui se voyait même à l'opposé du bourg, dominant de son ombre la ville. Elle avait attiré les regards des hommes de la ville, et elle avait jeté son dévolu sur un incapable portant le nom d'Hector Snicket, qui avait fait fortune dans les tondeuses à gazon. Il venait de gagner les élections municipales. Avare et rancunier, il ne semblait pas avoir une personnalité qui pouvait l'intéresser. A cette époque, je pensais qu'en raison de mon simple statut d'employé, dans une entreprise électronique, elle ne me remarquerait pas. Je n'avais pas tort.Deux fois j'étais passé chez elle pour un problème électrique. Jamais elle n'avait posé les yeux sur moi, ne serait-ce avec une note dans les yeux qui pourraient me dire que ses sentiments étaient aussi réciproques. Elle me regardait tel un moins que rien. Au fur et à mesure j'avais fini par m'y habituer, nourrissant une haine profonde envers elle, mélange de colère et d'admiration. Je rentrais dans ma maison perdue dans le côté nord de la ville, où les bâtisses et leurs habitants étaient tous aussi pauvres. Je vivais dans une maison décrépie, où ma mère et moi habitions depuis mon enfance. Elle était morte à force de trop boire au goulot de la bouteille. Une mauvaise habitude qu'elle avait prise depuis que mon père nous avait quitté pour une autre. Depuis maintenant vingt-deux ans.

 

Je déposai mes vêtements imprimés avec le logo de mon entreprise, enfilai une veste et partis au magasin de bricolage le plus proche. J'hésitai pendant un instant au rayon des marteaux, puis me dirigeai vers les cordes, cordes de pèches, cordes plus ou moins grosses,. Je sélectionnai une corde assez grosse, difficile à couper, j'en achetai trois mètres. En sortant du magasin avec mon achat sous le bras je décidai de passer en vitesse à la pharmacie avant de prendre une pizza chez le traiteur du coin. Je déposai mes sacs dans l'entrée, allumai la télé et descendis au sous-sol, mon espace. Je vidai les plans de travail et m'activai à allumer les lumières. Je remontai récupérer ce que j'avais acheté plus tôt dans la journée. Ces imbéciles de voisins me croyaient assez mou pour regarder la télé jusqu'à vingt-trois heures. Non, je préparais quelque chose de bien mieux. Cette idée me trottait dans la tête depuis plusieurs mois déjà. Lorsque j'eus tout terminé, je montai à la cuisine, éteignis la télé et pris une douche avant de m'endormir comme une masse. Le lendemain je me réveillai doucement, m'habillai et pris la voiture de location que j'avais louée en début de semaine auprès de l'entreprise et me rendis en ville. Il me fallut plusieurs minutes avant de me rendre à la villa, je sonnai au-devant des grilles, puis me présentai à la voix grésillante de l'interphone, annonçant qu'on m'avait appelé plus tôt dans la matinée pour un problème électrique. Quand le problème fut réglé je ressortis avec mon énorme sac qui contenait mes objets de bricolage, un  plus lourd que d'habitude ; je le balançai dans le coffre, et partis laissant derrière moi une villa, moins imposante que ce qu'il me semblait dans mon imagination. Je mis un morceau de jazz à fond couvrant les bruits du coffre, ouvrant la fenêtre, et profitant du soleil radieux de cette journée, en sortant de la ville je pris la route nationale.

 

Tandis que j'entrais dans la foule des voitures et des camions, entre les hauts murs des immeubles, il me semblait que j'entendais très loin les cris sauvage des hommes de mains de la ville, qui étaient en train de faire tomber l'une après l'autre les portes de la villa Aurore.

 

Rime Flegeau

03 novembre 2016

Le george - 2e9

Depuis plusieurs mois maintenant, Jeanne et Pierre ont introduit chez nous une toute petite chose qui fait beaucoup de bruit. La petite chose a vite grandi et prend toujours plus d’importance dans la vie de Jeanne et Pierre.

Beaucoup de choses ont changé depuis son arrivée : ils n’ont presque plus de temps pour jouer avec moi, ils s’occupent constamment de leur chose…

Mais maintenant que la petite chose a grandi, je comprends que je peux jouer avec elle. Elle est moins drôle que mes autres jeux mais bon, elle m’occupe car mes proches n’ont plus le temps de s’occuper de moi. Mais lorsqu’on joue, elle se met souvent à faire un drôle de  bruit  qui fait accourir Jeanne et Pierre. 

Avec elle, je joue à cache-cache, à la course…                                                                                                                Mais on ne sait jamais qui gagne car juste avant que je gagne, elle fait son bruit horrible…

Aujourd’hui, j’ai appris que la petite chose était un georges mais je ne sais pas ce que c’est un georges.

Jeanne et Pierre ne sont pas là ce soir. Pour la première fois, ils ont demandé à quelqu’un de rester pour me tenir compagnie. Elle s’appelle Anne-Marie. Elle est plutôt gentille. Elle m’a laissé jouer avec le georges toute la soirée puis le georges a refait son bruit.

Elle l’a pris dans ses bras et a dit :                                                                                                                                                                     « Oh Georges, tu dois avoir faim ! »

Alors, comme à chaque fois que georges ne veut pas finir la partie, j’ai aboyé deux fois.                                                                                           C’est ma manière à moi de lui dire dans sa langue : « Aujourd’hui Georges, tu t’en es bien tiré, mais je recommencerai, Georges, je recommencerai George et cette fois, je ne te raterai pas ».                                           Et Georges semble comprendre, car il me regarde fixement, fait la moue et se met à hurler.

 

Lucile Meyer

Georges - 2e9

Je garde ses affaires chez moi dans l’espoir qu’il revienne et qu’il s’excuse , mais il n’en est rien .Voilà bientôt 5 mois que je n’ai plus de nouvelles de ce Georges , celui qui a tellement compté à mes yeux mais aussi celui qui les a fait pleurer comme personne ne l’a jamais fait .Je me demande encore aujourd’hui pourquoi il la choisit plutôt que moi .Une haine m’envahit et je prends la décision d’enfin passer à l’acte .Je me munis d’une dague et je pars le rejoindre dans le seul but de lui faire aussi mal .Je me dirige vers sa maison , puis vers sa chambre , et à ma grande surprise il n’y est pas. Une porte s’ouvre : c’est lui. Par peur et par angoisse je saute par la fenêtre et une fois en bas, je le fixe. C’est ma manière à moi de lui dire dans sa langue : « Aujourd’hui Georges ? Tu t’en est bien tiré, mais je recommencerais Georges et cette fois je ne te raterai pas ! »

Et Georges semble le comprendre, car il le regarde fixement, fait la moue et se met à hurler.

Lahrech Ihda

Une Vie De Misère - 2e9

Je l’aperçois. Il s’échappe d’une boutique de sport avec une raquette de tennis dans la main. Les bornes antivol sonnent dès qu’il les franchies. Je m’élance derrière lui. Après tout, c’est mon travail de policier. Ce n’est pas la première fois que j’assiste à ses tentatives de vol.

Son nom est Georges, je connais bien sa famille. Migrants, sans abri, ils vivent dans un terrain vague en dehors de la ville, loin des regards. J’ai une estime particulière pour cette famille qui vit de rien. Georges a seize ans et a quatre frères et sœurs plus jeunes. Le père a trouvé un travail dans la ville en tant que jardinier. La mère, malade, s’occupe le mieux possible de ses jeunes enfants. Georges est très seul et vit mal cette situation. Ses frères et sœurs sont trop jeunes pour partager ses activités. Ses parents comptent sur lui pour rendre des petits services. Georges ne peut pas aller au lycée et penche vers la délinquance.

Je ne cours pas assez vite. Georges prend de la distance. Il se dirige vers la gare et sans que je comprenne comment, nous nous retrouvons face à face, séparés par la voie ferrée. Je ne peux pas traverser les rails car un train est à l’approche. Georges me regarde avec angoisse. Je lui fais le langage des signes pour lui expliquer de ne pas recommencer. Georges est sourd. C’est ma manière à moi de lui dire dans sa langue.

-« Aujourd’hui  Georges, tu t’en ai bien tiré, mais je recommencerai, Georges, je recommencerai Georges et cette fois je ne te raterai pas ».

 Et Georges semble me comprendre, car il me regarde fixement, fait la moue et se met à hurler.

Constant Verrey

Les spectres de la villa Aurore -2e9

tandis que j'entrais dans la foule des voitures et des camions, entre les hauts murs des immeubles il me semblait que j'entendais très loin les cris sauvages des hommes de main de la ville, qui étaient en train de faire tomber l'une après l'autre les portes de la villa Aurore.

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La dame aux confitures - 2e9

La vieille dame était dans sa cuisine entrain de faire ses préparations. Son col claudine et son sourire chaleureux la rendaient aimée de tous. Elle était connue pour être  généreuse et pleine de bonnes intentions .

Elle vivait seule dans sa petite maison, personne n’avait réussi à y entrer car la dame trouvait toujours une excuse. Un jour, elle y avait invité madame de Tourmensie pour prendre le thé mais au dernier moment, elle avait prétexté une bronchite. Cependant, lorsqu’elle rendait visite, elle venait rarement les mains vides. Quand elle allait chez des hommes, elle emmenait toujours un pot de confiture.

Aujourd’hui, elle était conviée à un diner chez monsieur et madame Chevreuil, un vieux couple sans enfants. La vieille dame ouvrit son placard, hésita puis prit une confiture à la fraise. Tout le monde aimait la fraise. Elle rangea le pot et les fleurs achetées la veille pour madame dans son petit sac  à main jaune puis se prépara. Elle partit ensuite, son sourire agréable toujours présent sur son visage.

Une fois arrivée, elle tendit les fleurs et le pot de confiture en précisant que celui-ci était pour monsieur. Ils passèrent à table et tout se passa bien. Comme à son son habitude, la dame avait fait bonne impression. Elle rentra chez elle alla ranger sa cuisine.

                                                                                                                                               Alice Lépine

L'idée de Georges -2e9

  Cela faisait maintenant 9 ans qu’Yves Letronc et Charles Bucher était mes deux meilleurs amis. Nous étions tous les trois inséparables et tous les trois dans la même classe chaque année, nous étions les pires cancres de la classe mais les meilleurs en matière de mauvaises blagues. Une année, nous avions coupé les freins de voiture de Mme Delachaud, notre prof de maths en sixième car elle nous avait mis cinq heures de colle car nous n’avions pas écouté le cours. Finalement, Mme Delachaud est morte dans un accident de voiture le lendemain où nous avions coupé les freins du coup, nos  cinq heures de colles avaient été supprimées. Quelle bonne idée avait eu Georges ce jour-là.

J’ai quinze ans maintenant et je suis au lycée, toujours avec Yves et Georges dans la même classe que moi. Hier, j’ai appris que j’étais adopté et maintenant, je sais ce que je peux faire, ce que je veux faire, je vais retrouver mes parents. Tout d’abord, cet après-midi, j’irai à l’orphelinat où j’ai été adopté, d’après ce que m’ont dit mes «parents », c’est au centre Catherine II.

  Arrivé au centre, je fus accueilli par une dame grande et blonde. Elle me dit que je m’appelais Pierre Delachaud, que mon père était mort et que ma mère était professeure de mathématiques mais elle était morte il y a 5 ans. Quand je suis né, ma mère, n’ayant pas le temps de s’occuper de moi et de ses cours en même temps, a préféré me donner à un orphelinat .Je n’y croyais pas : on avait tué ma propre mère.

  Pendant une semaine, j’ai  cherché un plan pour le tuer. Je pris une dague et une pierre. J’attendis qu’il passe dans une ruelle sombre qui mène à chez lui, c’était le soir, il rentrait chez lui. Il passe souvent par cette rue d’habitude. Il passa par la ruelle comme prévu, j’empoignai ma pierre et lui donnai un coup, puis deux, puis trois. Il avait le visage en sang, il ne pouvait plus parler mais il pouvait gémir. Tout à coup, j’entendis des pas vers moi, je lui donnai un dernier coup mais avec la dague. Il n’était pas complètement mort. C’est ma manière à moi de lui dire dans sa langue (il ne pouvait que gémir) : « Aujourd’hui , Georges, tu t’en est bien tiré, mais je recommencerais Georges, et cette fois, je ne te raterais pas ». Et Georges semble me comprendre car il me regarde fixement, fait la moue et se met à hurler. C’était son idée. 

Alice Julou

La boucle d'oreille - 2e9

Une jeune femme vivait avec son mari dans un appartement parisien. Depuis peu, elle hébergeait sa sœur qui, étant étudiante, avait quelques difficultés financières. Un soir, alors que la jeune femme avait préparé le dîner pour son mari, elle découvrit qu’il allait rentrer tard. Triste et dépitée, elle alla se coucher. Le lendemain matin, en se préparant, elle trouva une boucle d’oreille incrustée d’un diamant noir par terre. Seul problème, ça n’était pas la sienne.

Une semaine plus tard, avait lieu l’anniversaire de sa petite sœur, elle fêtait ses 19ans. Son aînée  lui avait organisé une soirée d’anniversaire à laquelle pas loin de cinquante personnes étaient conviées. La cadette avait, pour l’occasion sorti sa plus belle robe de soirée, une robe rouge, longue, avec une traîne derrière, et des volants rouges, des escarpins rouges et des bijoux, c’était des boucles d’oreilles noires, incrustées d’un diamant noir. C’est là que la jeune femme comprit.

Cinq jours plus tard, sous l’évier, elle prit quelques pots de confitures vides. A quoi bon faire des confitures,  elle en avait un plein buffet. Elle prit également quelques torchons, un paquet de mort-aux-rats aux tiers quarts vides, et s’en alla mettre le tout aux ordures. Il y avait bien vingt ans qu’on n’avait pas vu un rat dans l’appartement.

Sophia Omrane

Son chien - 2e9

Un vieil homme vivait seul dans une petite maison sur un bord de route. Il était froid et évitait tout endroit public. Chez lui tout était bien rangé au centimètre près, une atmosphère paisible régnait là. Sur le buffet, il y avait des photos d'une jeune femme, on la voyait vieillir de photos en photos. C'était sa femme, elle était morte depuis trois ans, elle avait laissé à son mari juste son chien. C'était la chose la plus importante à ses yeux, mais son mari l'avait toujours détesté. Pour lui ce chien ne servait à rien, prenait de la place et aboyait sans cesse. Mais maintenant, c'était pire, rien qu'entendre le bruit de ses pattes sur le parquet, lui rappelait le souvenir de sa femme.

Un matin le vieil homme proposa au chien d'aller se promener. Ils montèrent dans la voiture. Ils s'arrêtèrent au début d'une forêt .Ils se promenèrent pendant une heure. Puis de retour à la maison le vieil homme se remit à ses activités. Quelques heures passèrent soudain, quelque chose gratta à la porte, c'était le chien .Le vieil homme le regarde fixement : c'était sa manière à lui de lui dire dans sa langue :<<Aujourd'hui Georges,tu t'en es bien tiré,mais je recommencerai, Georges et cette fois je ne raterai pas !>>

Et Georges semble le comprendre,car il le regarde fixement , fait la moue et se met à hurler.

Myriam Sako

 

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