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la douce balade -2e9

Dans l’immensité de la mer Wang-Fô et Ling ramaient. Tout était calme, tout était paisible. Pas un bruit ne vint les gêner ; seul le doux son des oiseaux qui virevoltaient au-dessus de la mer résonnait. Le bleu si clair, si pur de la mer la rendait intouchable. Le ciel orange grâce au soleil tombant, reflétait sur leur visage une douce lumière claire et éblouissante. Alors le soleil était comme posé sur la mer.

Dans l’eau, des formes un peu étranges, de petites tailles, d’un gris pâle peu remarquable, quelques poissons virevoltaient dans l’eau.

Le paysage se composait au fur et à mesure que la barque avançait 

Malgré la grande falaise, le paysage paraissait vide peut-être grâce au calme ou alors à l’immensité du lagon bleu.

En haut de la falaise seules quelques maisons à petits toits pointus avaient été construites entre les arbres ornés de délicates fleurs roses et blanches. Les habitants étaient isolés de la grande ville.

Dans le décor, quelques touches de couleur s’ajoutaient, de plus en plus ardente, de plus en plus flamboyante.

Dans la barque seuls les deux hommes, chapeau sur la tête et habillés de longs draps orange et bleu, se regardaient. Ils ne parlaient point. Ils contemplaient le paysage avec des yeux d’un air ébloui.

Une buée d’or s’éleva et se déploya sur la mer. Enfin la barque vira autour d’un rocher qui fermait l’entrée du large ; l’ombre d’une falaise tomba sur elle ; le sillage s’effaça de la surface déserte et le peintre Wang-Fô et son disciple Ling disparurent à jamais sur cette mer de jade bleu que Wang-Fô venait d’inventer.

         Élisa