La chambre -2e9
Par Classe de 2e9 le 10 novembre 2016, 09:50 - Atelier d'écriture - Lien permanent
Je m’installe tranquillement dans le canapé lorsque soudainement je l’aperçois à travers la fenêtre, dans la rue en face. Je dépose le livre que je tenais dans la main sur la table basse devant moi, me lève sans hâte et traverse la pièce sombre. J’ai laissé éteintes toutes les lumières et alors seule la luminosité de la lune pénètre dans le salon. Mes pas lents et calmes, résonnent en écho dans la grande pièce peu meublée. J’arrive dans le hall d’entrée où je regarde à travers le judas de la porte pour voir si l’homme est toujours présent. Je le vois alors fermer le coffre de sa voiture et se diriger vers la maison dans laquelle je me trouve. J’enfile alors mes chaussures et mon manteau noir et monte dans la chambre à coucher toujours aussi silencieusement. En passant, mes chaussures déposent de la terre du hall jusqu’à la chambre. J’entends alors les clés s’insérer dans la serrure. Il ouvre la porte doucement et le grincement des gonds résonne dans la maison. Il pénètre dans la maison perplexe et allume la lumière. Il remarque alors la terre dans le hall vers l’escalier. Il reste pétrifié dans la pièce ne sachant pas quoi faire. Il sait qu’elle est là. Il se décide donc enfin à monter l’escalier et suit les traces de terre mouillée jusqu’à la porte de la chambre. Il appuie sur la poignée hésitant et ouvre la porte. Il en a le cœur qui bat. Moi aussi, mon cœur palpite. Je le vois entrer dans la chambre et au moment où il allume la lumière, je me jette sur lui. Il hurle d’effroi et me repousse contre le mur. Blessée au nez, je ne tente rien de plus et je lui crie : « Ahora George, estás en buena salieron, pero voy a empezar con motivo de otro fin de semana. Voy a empezar de nuevo, y esta vez no voy a perder. ».
C’est ma manière à moi de lui dire dans sa langue : « Aujourd'hui Georges, tu t'en es bien tiré, mais je recommencerai à l'occasion d'un autre week-end. Je recommencerai et cette fois, je ne te raterai pas ! ».
Et Georges semble me comprendre, car il me regarde fixement, fait la moue et se remet à hurler.
Julie D.