Voici quelques réactions d’auteurs et de critiques à l’œuvre de Zola …
« Il est de ces tableaux qu’on ne doit pas faire. Que l’on ne m’objecte pas que tout cela est vrai, que cela se passe ainsi. Je le sais, je suis descendu dans toutes ces misères, mais je ne veux pas qu’on les donne en spectacle. Vous n’avez pas le droit, vous n’avez pas le droit de nudité sur la misère et sur le malheur. » (Hugo, 1880)
« On imaginerait difficilement une telle préoccupation de l’odieux dans le choix du sujet, de l’ignoble et du repoussant dans la peinture des caractères, du matérialisme et de la brutalité dans le style. » (Brunetière, 1877)
« Pas une figure qui ne soit hyperbolique dans l’ignominie ou dans la platitude. Les moindres détails ont visiblement été choisis sous l’empire d’une idée unique qui est d’avilir la créature humaine. » (Jules Lemaître, 1877)
« A l’encontre des personnages de contres de fées qui changeaient en or tout ce qu’ils touchaient, M. Zola change en boue tout ce qu’il manie. » (Jules Claretie, 1878)
1. Les reproches des autres auteurs et des journalistes à Zola sont-ils les mêmes que ceux des caricaturistes ?
A quels aspects de l’œuvre de Zola les caricaturistes s’en prennent-ils ? En utilisant quels procédés ?
Que lui reprochent-ils ?
Pour aller plus loin : Si vous voulez voir plus de caricatures et de portraits de Zola, rendez vous sur l'exposition virtuelle de la BNF consacrée aux portraits de Zola : http://expositions.bnf.fr/zola/portraits/01.htm
Zola préparait chacun de ses romans en menant une enquête approfondie sur le milieu social où il voulait situer son action : il se livre à une véritable recherche scientifique. Les Carnets d’Enquête sont des carnets où il réunit les résultats de ses recherches.
Ces carnets comportent :
1. Une ébauche du roman qui indique le sujet sur lequel il doit porter
→ L’ébauche de Germinal date du tout début de l’année 1884 :
2. Les notes qu’il accumule lors du travail préparatoire du roman réunissent des éléments de trois types :
a) Les choses sues, qu’il tire de sa propre expérience. Elles sont surtout importantes lorsque Zola décrit des milieux qu’il connaît personnellement, comme la bourgeoisie, les milieux parisiens …
b) Les choses lues = les notes qu’il a prises en effectuant une recherche documentaire (lecture de livres, etc.)
→ Zola a lu de nombreux livres pour préparer Germinal, en particulier La Topographie souterraine du bassin houiller de Valenciennes de Charles Dornoy et La Vie souterraine de Louis Simonin.
→ L’image ci-dessous montre un plan d’une mine que Zola avait extrait d’un ouvrage de Simonin :
c) Les choses vues = les notes qu’il a prises sur le terrain, où il s’est rendu pour enquêter.
→ En février 1884, une grève se déclenche dans les mines d’Anzin, qui dure jusqu’au début d’avril 1884. Zola se rend sur place pour enquêter du 23 février au 2 mars 1884.
3. Des plans, parfois accompagnés de croquis dans lesquels Zola dessine l’espace où doit se dérouler son roman.
→ L’image ci-dessous montre un plan de l’espace minier de Germinal, réalisé par Zola.
EXERCICE DE VERIFICATION
1. Faites la liste des différents thèmes à partir desquels on pourrait développer l'affirmation suivante :
2. Choisissez l’un de ces thèmes, et trouvez des passages de Germinal qui pourraient servir d’exemple pour l’illustrer.
3. A partir des exemples que vous avez trouvés, développez votre thème.
→ Pour vous aider à organiser votre développement, vous pouvez vous appuyer sur le schéma « décrire et expliquer un fait ».
4. En vous appuyant sur les exemples que vous avez trouvés, rédigez un paragraphe sur votre thème. Vous posterez votre paragraphe en commentaire de ce billet.
1. Dans les citations ci-dessous, repérez les deux métaphores utilisées par Zola pour parler du romancier naturaliste.
a) Repérer : A quelles autres activités Zola compare-t-il le travail du romancier ? Surlignez tous les termes qui se rapportent à chacune de ces activités.
b) Comprendre et interpréter : Quel est le point commun de ces deux comparaisons ? Quel mot d’ordre imposent-elles au romancier ? Concrètement, comment le romancier doit-il mettre ce mot d’ordre en pratique selon Zola ?
c) Approfondir et préciser : Laquelle des deux activités est la plus représentée, donc la plus importante à ses yeux ?
« Je crois sincèrement que la meilleure critique est celle qui est amusante et poétique ; non pas celle-ci, froide et algébrique, qui, sous prétexte de tout expliquer, n’a ni haine ni amour, et se dépouille volontiers de tout tempérament. »