Zola et les caricaturistes

A quels aspects de l’œuvre de Zola les caricaturistes s’en prennent-ils ? En utilisant quels procédés ?

Que lui reprochent-ils ?

Pour aller plus loin : Si vous voulez voir plus de caricatures et de portraits de Zola, rendez vous sur l'exposition virtuelle de la BNF consacrée aux portraits de Zola : http://expositions.bnf.fr/zola/portraits/01.htm

Moloch, « Émile Zola », publié dans "Le Trombinoscope" (juillet 1881, n°6)
Moloch, « Émile Zola », publié dans "Le Trombinoscope" (juillet 1881, n°6)

 

Sapeck, « La Haute école de M. Zola », publié dans "Tout-Paris" (30 mai 1880)
Sapeck, « La Haute école de M. Zola », publié dans "Tout-Paris" (30 mai 1880)

 

Victor Lepneveu, « Le Roi des Porcs », publié dans "Le Musée des Horreurs" (novembre 1899, n°4)
Victor Lepneveu, « Le Roi des Porcs », publié dans "Le Musée des Horreurs" (novembre 1899, n°4)

 

 

 

 

Commentaires

1. Le 15 mars 2017, 17:20 par Mickael

Certains caricaturistes s’en prennent aux œuvres de Zola, en le ridiculisant. Ils donnent une image négative de Zola en utilisant des métaphores péjoratives, vulgaires et dégradantes. En effet selon une caricature de Victor Lepneveu, publiée dans "Le Musée des horreurs" de 1899, Zola est caricaturé en cochon, un être vulgaire, pour dénoncer ce que Zola écrit sur la société. D'ailleurs, ce qu'il écrit est souvent caricaturé par de la merde.

Les reproches des auteurs sont les mêmes que que ceux des caricaturistes qui dénigrent la manière, la façon dont Zola décrit la société qui va au delà des limites habituelles des auteurs de l'époque mêmes si elles se rapprochent plus de la vérité. D'ailleurs, Zola pouvait, s'il le souhaitait leur répondre en leurs disant que la vulgarité de ses personnages n'est que le reflet caché de la société à cette époque, contrairement à la sainteté des personnages romanesques auxquels ils sont attachés.

2. Le 17 mars 2017, 19:21 par Clément

Des caricaturistes s'en prennent a Zola, surtout à ses oeuvres. Ils utilisent des métaphores au sens péjoratif et vulgaire. En effet Zola a déjà été comparé à un porc pour dire que ce qu'il écrit sur la société n'est pas forcément apprécié. Il est souvent suggéré que ce qu'il écrit est de "la merde".

La façon dont Zola décrit la société va totalement au delà des limites des autres auteurs tout en se rapprochant de la vérité. Zola, lui, créait des personnages plus réalistes contrairement à ses collègues qui, eux, étaient attachés a la sainteté des personnages romanesques. :)

3. Le 20 mars 2017, 10:40 par Zéphyrine

Certains caricaturistes s'en prennent aux œuvres de Zola en le ridiculisant. Plusieurs caricaturistes donnent une image négative de Zola en utilisant des métaphores dégradantes, péjoratives et vulgaires comme Moloch, Sapeck ou Victor Lepneveu. En effet ceux-ci le comparent à un cochon comme dans la caricature "Le Roi Des Porcs" de Lepneveu, ou en comparant sa façon de décrire à de la "merde". Ces comparaisons visent à dénoncer l'immoralité qui est présente dans les romans de Zola selon les caricaturistes. Ces dessinateurs sont souvent des bourgeois et reprochent à Zola de décrire la société du XIXème siècle au delà des limites traditionnelles même si ses œuvres décrivent tout de même la réalité. Certains écrivains comme Victor Hugo affirment cette réalité mais ne veulent pas que ces misères soient exposées aux yeux du public, ce qui peut amener les écrivains à réfléchir sur ce qu'ils doivent montrer au public. Ces reproches des auteurs et des caricaturistes s'appliquent pour l’œuvre d'Émile Zola nommée L’Assommoir mais peuvent s'appliquer pour d'autres romans de la série des Rougon-Macquart comme Germinal car la façon de décrire les misères est équivalente dans ce roman. Cependant si Zola avait pu répondre il leur dirait que ses descriptions sont des éléments des exigences du naturalisme.

4. Le 20 mars 2017, 12:08 par Thomas LOSCHI

Certains caricaturistes s'en prennent aux oeuvres de Zola en le ridiculisant. Ils donnent une image négative de Zola en utilisant des métaphores péjoratives, vulgaires et dégradantes. En effet, sur les caricatures de Sapeck et Victor Lepneveu, Zola est identifié par un cochon ce qui suggère que ses oeuvres sont bâclées et pas du tout représentatives de la société de leur époque alors que celle-ci est tout à fait bien évoquée mais n'est pas reconnu comme tel par ces caricaturistes. Dans Ses romans évoquent beaucoup les actes sexuels ou les infidélités des personnages, ce que lui reprochent Moloch et tous ses acolytes. Ils décrivent même les écrits de Zola comme de la "merde" pour montrer l'immoralité de la façon d'écrire qu'ils voient dans ses romans.

5. Le 20 mars 2017, 14:49 par Arthur

Les caricatures sont un moyen de mettre en avant certains traits du personnage, ses défauts. Celles de Zola le décrivent comme incompétent.
Les créateurs des caricatures veulent nous faire passer un message par rapport aux œuvres de Zola. Par exemple, dans une des caricatures, Zola tient une plume avec des excréments au bout. Les dessinateurs nous disent que Zola n’a pas de talent et que ses œuvres sont de la « merde ». Le fait de mettre de la « merde » dans chaque caricature insiste sur l’idée que Zola n’est pas un bon écrivain. Dans chaque caricature, Zola a une grosse tête et répand ses idées au sein de la population. Dans un des dessins, on le voit dans une sorte de tasse en éclaboussant les gens avec ses « idées ». Par ces procédés, les auteurs souhaitent montrer que Zola veut imposer ses idées au peuple.
Tous ces dessins donnent une image négative de Zola et suggèrent que ses œuvres ne sont pas dignes d’intérêt.

6. Le 20 mars 2017, 17:17 par Pierre Samson

Les caricaturistes s’en sont pris à Zola par rapport à ce qu’il écrivait et dénonçait. En effet, on voit sur chacune des caricatures « de la merde ». Il est aussi représenté comme un cochon dans deux d’entre elles. Ces caricaturistes lui reprochent de décrire la société de manière trop crue et que c’était par conséquent trop sale et vulgaire.

7. Le 20 mars 2017, 20:11 par Mancatingul Ema

Les 3 caricatures sont des critiques que les journalistes ont fait contre les œuvres de Zola en disant qu'il écrit que de la merde, écrit des cochonneries et pue. Et en utilisant ces métaphores pour désigner la plume; il est transformé en un cochon ; sa manière d'écrire est considérée comme salissante parce qu'il ne cache rien, qu'il n'a aucune honte et il leur dit : je ne fait qu'écrire la vérité. On reproche à Zola d'être immoral à la fois dans le choix des sujets et dans la manière de les décrire.

8. Le 21 mars 2017, 17:27 par Justine

Suite à la sortie de L'Assommoir, Zola fut caricaturé à plusieurs reprises. Certaines caricatures ridiculisent Zola, comme la caricature "Le roi de porcs" de Victor Lepneveu parue dans Le musée des horreurs. Il représente Zola avec son visage et un corps de porc : Zola est assis sur différentes de ses œuvres parmi lesquelles on peut voir Germinal, Nana ou encore La Terre. Le fait qu'il soit assis sur ses ouvrages suggère que ses livres sont souillés. Le caricaturiste comme d'autres de ses confrères lui reprochent les choix de ses sujets (ceux qui se situent sous la ceinture). Sur cette caricature, on voit que Zola étale des excréments sur la France, en effet il est écrit "caca international". Victor Lepneveu n'est pas le seul à représenter Zola avec en porc. Le caricaturiste Moloch, qui publie "Emile Zola" dans Le Trombinoscope, ne représente pas Zola en porc. Sur la caricature nous voyons des éléments qui représentent la réalité, comme la plume, l'encrier et le livre qui montrent que Zola est un auteur et le costume pour son milieu social. Au bout de la plume, se situent des excréments et des mouches. Cela signifie que Zola "écrit de la merde". L'encre de l'encrier gicle et est de la pisse, ce qui transforme l'encrier en pot de chambre. Moloch dénonce la crudité des descriptions de Zola.
Certains auteurs font aussi des reproches à Zola, comme Victor Hugo qui dit que la misère montrée dans Germinal ne doit pas être donnée en spectacle. Les reproches sont toujours les mêmes. Zola est cru, impudique et immoral. Il écrit des œuvres honteuses et dégrade les Hommes en donnant une image dégradante. Il en rajoute dans la "bassesse" et ses choix de styles et de sujets lui sont souvent reprochés.

9. Le 21 mars 2017, 18:17 par Marion

Les caricatures ridiculisent Zola. Les images utilisées par les caricaturistes sont vulgaires, dégradantes et parfois insultantes. Dans plusieurs caricatures Zola est soit caricaturé en cochon (Victor Lepneuveu"Le Rois des Porcs" publié dans Le Musée des horreurs en Novembre 1899) soit à cheval sur un cochon (Sapek dans "La Haute école de M. Zola " publié dans Tout-Paris le 30 Mai 1880). Ces caricatures décrivent Zola comme un être vulgaire à l'égard de la société.

10. Le 21 mars 2017, 20:03 par Marta

Il y a quelques caricaturistes qui s'en prennent à certaines œuvres de Zola. On peut voir que Zola est humilié. Les caricaturistes nous montrent dans leurs caricatures que le travail de Zola est comparé a de la "merde" en utilisant des métaphores vulgaires et dégradantes. En effet on peut voir que Zola est métamorphosé en cochon, assis sur ses propres livres dans la caricature de Victor Lepneveu, publiée dans Le Musée des horreurs, en 1899. On reproche à Zola d'avoir écrit des histoires qui se rapprochent de la vérité, qui dégradent les hommes et de donner d'eux une image dégradante.

11. Le 21 mars 2017, 21:22 par Lea

Zola a été pris pour cible par les caricaturistes, qui le tournent en ridicule sous la forme de dessins critiques. Dans la première caricature, Zola est représenté dans un encrier, visiblement comparé à un seau d'urine, et on remarque également des excréments au bout de la plume qu'il tient, ce qui, littéralement, veut dire que Zola "écrit de la merde". Le caricaturiste a aussi dessiné un jet d'encre, qu'on pourrait interpréter comme le fait que Zola jette ses livres à la figure de ses lecteurs, sans considération.
Les deux autres caricatures critiquent à peu près les la même chose : soit Zola est dessiné sous la forme d'un cochon, soit il chevauche un cochon. On le voit aussi assis sur ses livres, comme s'il n'y attachait pas d'importance, que ses écrits étaient souillés. Globalement, on reproche à Zola d'être bien trop cru dans sa description de l'homme, et de dégrader son image, ainsi que de faire des mauvais de choix de sujets (on lui reproche de se décrire le sexe, et tout ce qui touche au bas du corps). Il explique tout scientifiquement et biologiquement (matérialisme), à l'inverse des romantiques de l'époque qui se basaient sur les émotions. Si l'on s’intéresse aux contextes historiques dans lesquels ces dessins ont été publiés, on remarque que la troisième caricature est apparue en 1899, date de l'affaire Dreyfus.

12. Le 21 mars 2017, 21:38 par Alexys

L'oeuvre de Zola a suscité différentes réactions. Ici, nous allons nous intéresser à trois caricatures qui ridiculisent Zola ainsi que ses oeuvres. Nous traiterons à la première caricature dans un premier temps, puis les deux dernières dans un second temps et enfin nous verrons ce que Zola veut dénoncer à travers ces dessins.

Sur la première caricature, nous pouvons voir Zola, une plume à la main et baignant dans un encrier faisant ainsi gicler de l'encre partout. Au bout de cette plume se trouvent des excréments, et des mouches tournant autour. Il s'agit une métaphore vulgaire visant à dire que Zola écrit littéralement "de la merde". L'encrier dans lequel se trouve l'auteur se trouve être un pot de chambre. Donc, en poussant la métaphore "de la merde", on peut supposer que l'encre qui gicle est en réalité de l'urine, ce qui signifie que Zola asperge d'urine ses lecteurs.

Sur les deux autres caricatures, Zola est associé à un cochon, une métaphore dégradante signifiant qu'il s'agit d'un porc. Il est représenté assis sur ses livres, occupé à répandre du "caca international" à travers la carte d'Europe. Dans le cas de la troisième caricature, celle-ci a été réalisée dans le contexte de l'affaire Dreyfus, à laquelle Zola s'est retrouvé mêlé.

Ces caricatures ont pour but de dénoncer le choix des thèmes, notamment la misère et le sexe, décrits dans le style cru de Zola. Malheureusement, il représentait la réalité telle qu'elle était ce qui fût alors en contradiction avec le courant littéraire romantique de l'époque.

Sacha, Lea, Clara et Alexys

13. Le 21 mars 2017, 22:18 par Cynthia

Zola a été, à plusieurs reprises, la cible de nombreux caricaturistes, mais aussi d'écrivains comme Hugo ou de journalistes. Ceux-ci lui reprochaient les caractères trop crus, impudiques et immoraux de ses oeuvres historiques. Pour eux, cela entrainait la dégradation de l'image des hommes. En effet, il semble en rajouter dans la bassesse, autant par les choix de ses sujets que par le style utilisé.

Certains caricaturistes associent Zola à un cochon. Tantôt il en chevauche un, tantôt il en est métamorphosé en cet animal. Métaphoriquement, Zola écrit des "cochonneries", des oeuvres souillées, impures et trop souvent reliées au bas du corps. En effet, Zola est assez cru dans ses descriptions. Il accentue tout ce qu'il y a de physique dans les sentiments, conformément à la philosophie matérialiste qui est la sienne, selon laquelle tout s'explique par la matière. Les livres de Zola sont aussi souvent rapportés à de la "merde". Ainsi, les caricaturistes intègrent cette métaphore, très peu subtile, dans leurs ouvrages.

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