s'exprimer, partager, créer, échanger...au lycée Marie Curie de Versailles

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

04 mai 2017

Si La Fontaine m'était joué Le loup et Le chien

Le Loup et le Chien

La scène se déroule dans le centre-ville, sur la place principale.

Le clochard - Sans richesse, ni sous je contemple le monde et ces gens… Passant en riant et en mangeant, croissants et glaces à la main. Et moi je suis assis sur ma marche et je goûte à la vie seulement par les yeux.

(Un homme dodu rentre en scène, le majordome. Il se dirige vers le clochard.)

Le majordome- Cher monsieur ! Cela fait bien trop longtemps que je vous vois sur votre marche mourir de faim et de froid.

Le clochard- Sans travail et sans sous je ne peux être indépendant.

Le majordome - Avec conviction et entrain, faisant des grands gestes : Je travaille ! Et je peux me nourrir sans les sous !

Le clochard- Peu convaincu : Alors quel est votre secret ?

Le majordome - Je suis majordome, ma famille me nourrit et me loge !

Le clochard- Je regrette, c’est impossible.

Le majordome - Pourtant mon ventre et mon visage fortement arrondis ne sont pas une illusion, ils en sont la preuve !

Le clochard- Vous me faites croire à l’impossible !

Le majordome - Alors venez avec moi et jugez par vous-même !

Le clochard- Etes- vous sincère ?

Le majordome - Sur un ton diplomate et calme : Je pense être une personne bien et vous aider me ferait plaisir. Mes intentions sont bonnes à votre égard et cela me contrarie que vous ne croyez pas en ma bonté.

Le clochard- Pardonnez-moi, rares sont les gens qui se montrent compatissants  avec moi ! Vous êtes un bon humain !

Le majordome - Reprenant de vive voix : Vous m’envoyez ravi ! Dans ce cas, les voisins cherchent eux aussi un majordome. Vous en feriez un très bon ! Je vous donne rendez-vous, demain, à la première heure. Je m’excuse pour cet horaire si matinal, mais demain ma journée sera chargée ! Entre les courses et les déplacements obligatoires de mon patron, je n’aurai que très peu de temps. Enfin… Si attendre une semaine ne vous importune point, l’emploi du temps de la semaine prochaine de monsieur est plus souple !

Le clochard- Vous devez suivre votre famille ?

Le majordome - Du moins, je suis mon maître !

Le clochard- Sans vouloir vous reprocher  votre choix de mode de vie, vous êtes alors un chien domestique ! On le nourrit ! L’héberge et il garde la maison ! Je préfère alors ne pas être riche d’argent et de provisions, mais l’idée d’être pauvre de liberté est la pire chose qui puisse encore m’arriver. Je me dois alors de refuser votre aide, mais pour moi le bonheur et la richesse restent dans la liberté et je ne serais pas heureux sous les ordres et tenu par les rênes d’une personne dans ma vie !

Le majordome - Voyez cela comme vous le souhaitez ! Je vous ai cru désespéré, j’ai voulu vous aider mais au lieu de ça vous me rejetez en vous donnant la permission de m’insulter en me comparant à un chien ! Comme je vous l’ai fait savoir je suis très occupé et plus jamais je ne perdrai du temps et l’occasion de gagner de l’argent en volant au secours de personnes que l’on dit en détresse ! Sur ce je vous laisse courir à votre bonheur si spécial !

(Le majordome s’en va tête haute  tournant le dos au clochard, trait du visage forcé par la colère)

Le clochard- A part : Me revoilà… sur ma marche, libre de passer mes journées à regarder les gens dépendant de leur travail et de leur patron pour s’offrir une richesse matérielle qui n’a même pas le pouvoir de rendre libre. En attendent je continue de penser qu’un jour peut-être, le bonheur et la liberté suffiront à nourrir les hommes… 

Si La Fontaine m'était joué le loup et le chien ou le ménage à trois

Rue de la paix, le soir
La femme: grande,brune la journée a été longue
(devant un distributeur) je mangerai bien une barre chocolatée
(la barre reste coincée au distributeur)
L'homme: Madame? vous.. voulez sûrement de l'aide?
La femme: Ah.. eh bien oui
(tout en essayant de décoincer  la barre chocolatée)
L'homme: Vous êtes d'ici?
La femme: A côté, place Vendôme; j'habite place Vendôme (gênée)
(L'homme se montrant très entreprenant)
Quel genre de personnes êtes-vous?
La femme: Libre, très libre, juste libre
L'homme: Je suis libre aussi, marié, mais libre
 (gêné) Ne cherchez-vous pas, un ménage à trois?
La femme: Ma liberté est ce que j'ai de plus précieux, et je ne veux en aucune sorte, et ne voudrais pas même à ce prix, un trésor

Sophia Omrane

Si La Fontaine m'était joué Le Chat , la belette et le petit lapin

L’Homme et les deux Coqs

 

Scène 1

Une basse-cour projetée sur un écran au fond de la scène. Un coq blanc arrive seul sur scène

LE COQ BLANC, d’un air hautain

Je suis rusé. Le maître étant absent, ce me fut chose aisée de m’emparer du poulailler. Je porte mes pénates chez lui, un jour pendant que Monsieur, est allé faire à l’Aurore sa cour, parmi le thym, les vers et la rosée.

Scène 2

L’autre coq, brun, vient sur scène en grattant le sol. Il s’approche de l’autre coq et ce dernier le regarde

LE COQ BRUN, à part

O dieux hospitalier, que vois-je ici paraître ?

à l’autre coq

Holà, monsieur le coquelet, que l’on déloge sans trompette, ou je vais avertir toutes les volailles de ma contrée.

LE COQ BLANC, en se raidissant

La terre est au premier occupant. Je voudrais bien savoir quelle loi en a pour toujours privilégié votre famille, vous, fils ou neveu de Piou-piou I ou de Mélomane plutôt qu’à Plume, plutôt qu’à moi.

LE COQ BRUN, en s’expliquant clairement

Ce sont, leurs lois qui m’ont de ce logis rendu maître et seigneur, et qui, de père en fils, l’ont de Piou-Piou I à Piou-Piou II, puis à moi Piou-Piou III, transmis.

LE COQ BLANC

Rapportons-nous à Michel, le fermier. C’est un homme de campagne dormant le jour et s’animant  la nuit. Un bon vivant, jugeant les âmes selon sa faim. Un saint homme de ferme, gros avec toujours une bouteille dans sa main. Arbitre expert sur tous les cas.

LE COQ BRUN

Ma foi, je suis d’accord avec vous. Tenez, le voilà.

Scène 3

Le fermier arrive en titubant et en buvant sa bouteille d’alcool

MICHEL

Tiens, voilà mes deux coqs…approchez mes enfants, approchez !(les deux coqs s’approchent, ne craignant nulle cause). Je suis seul, tenez moi compagnie.(à part)Que j’ai faim, vous ferez bien mon repas… (l’homme les prend, en riant) Quelles pauvres bêtes, allez voir les conseils d’un homme…c’est mettre fin à de malheureux conflits.

MICHEL ET LES DEUX COQS, ensemble

Ceci ressemble fort aux débats qu’ont parfois les petits souverains se rapportant aux rois.

Tanguy Sacré

 

 

 

 

Si La Fontaine m'était joué INSOUMIS (le loup et le chien)

Un jeune homme maquillé, gros, vêtu de chaîne et de vêtements noirs s'avance sur le plateau et s'arrête près d'un autre musclé, beau et portant  costume. Il l'admire.

LE PREMIER

Que vous êtes beau et imposant,

J'aimerais tant être comme vous,

Aussi musclé et grand,

Et avoir dans mes poches autant de sous.

LE DEUXIEME

Un pauvre homme ayant trois tissus comme vêtements,

le gras en dessous et les cernes voyants,

Qui ne rêve que de me ressembler,

N'aurait qu'à le demander.

LE PREMIER

Je le demande, je le souhaite, alors que faire ?

Mon seul vœu est d'enfin plaire,

Pourtant rien ne change, rien ne se passe,

Il n'y a plus que le temps qui alourdit ma carcasse.

LE DEUXIEME

Fixez-vous des objectifs, abandonnez ces tenues,

Construisez-vous un corps svelte, faites un peu de sport,

Cessez d'écouter votre musique de saugrenu,

En peu de temps vous serez devenu beau et fort.

LE PREMIER

Abandonner mes goûts musicaux pour vous ressembler ?

Je n'en ferai rien, veuillez m'excuser,

Je préfère ma liberté de penser à mon physique,

Plaire m'est beaucoup moins important,

Que m'amuser et profiter de la vie en écoutant,

La musique qui me correspond sans écouter les critiques.

H.H. (pour ceux qui écoutent du core, du trans, du psycho, du métal, du death,...les insoumis)

Si La Fontaine m'était joué le chien et le loup


SCENE 1 :

Un homme maigre et pauvre assis par terre dans le rue voit un bel homme riche quoique un peu dodu avec un sac de courses passer devant lui.

Homme Pauvre en aparté : Oh ! Comme j’aimerais être un homme comme ça !

(L’autre homme, en l’entendant, sourit et continue sa route.)

 Bonjour Monsieur, vous savez, vous avez de la chance d’être comme ça ?! J’aimerais tellement être comme vous.

Homme Riche : Merci beaucoup vous êtes très gentil.

Homme Pauvre : Vous pensez qu’un jour, je pourrais  être comme vous ? Oh ! S’il vous plaît, montrez-moi comment on fait pour être quelqu'un comme vous !

Homme Riche : Eh bien, si cela vous fait plaisir, je vous invite chez moi pour le reste du mois !

Homme Pauvre : Vous feriez cela ?

Homme Riche : Oui, pourquoi pas ?

Homme Pauvre : Ca alors ! Bon, ben accordez-moi dix minutes, je vais faire mes bagages !

Homme Riche : Bien, prenez tout le temps qu’il vous faudra.

Homme Pauvre : Oui, Oui et je me dépêche.

( L’homme pauvre plie bagages; tous deux partent vers la magnifique demeure de l’homme riche.)

SCENE 2 : les mêmes, la femme

Les deux individus arrivent chez l’homme riche.

Homme Pauvre :Oh ! Quelle magnifique demeure, quelle chance vous avez de vivre ici ! J’ai tellement hâte d’y habiter aussi.

Homme Riche embarrassé : Oui, heu… D’ailleurs, en parlant de votre hébergement… Il faut que je demande à ma femme.

Homme Pauvre : Pardon ? 

A ce moment-là, une femme de forte corpulence sort de la maison et, avance vers les deux hommes

Femme énervée : Henri ! C’est à cette heure-ci que tu rentres ? Je t’avais demandé d’acheter des œufs et de la laitue ! Et là, je vois que tu as de la laitue certes, mais tu as oublié les œufs ! Et par-dessus le marché tu as amené un inconnu à la   maison !

Homme Riche se faisant petit, avec une voix basse : Mais ma chérie…

Femme coupant son mari : Rentre à la maison et va faire la vaisselle ! 

Homme Riche se faisant petit, avec une voix très basse : Oui ma chérie…

Homme Pauvre embarrassé : Bon, ben moi je m’en vais, hein !

Femme toujours énervée : Ne m’appelle pas « chérie », tu n’es qu’un bon à rien, je ne sais d’ailleurs même pas pourquoi je t’ai épousé, tu me dégoûtes.

Homme Pauvre embarrassé : Au revoir ! Bonne continuation.

Femme agacée : C’est ça, toi va-t-en ! 

Homme Pauvre : Rien ne vaut la liberté

Alice J

 

 

Si La Fontaine m'était joué Le Loup et le Chien

Le Loup et le Chien

 

A l’orée de la forêt, près d’une ferme

Le Loup est assis sur scène

Le Loup : Cela fait trois jours au moins que je n’ai rien trouvé à me mettre sous la dent. Les chiens alentour mangent les gibiers de cette forêt et leurs enfants, ces voyous, viennent ravager les récoltes de mes maîtres. (Il soupire) Je ne pourrais pas survivre dans ces conditions encore longtemps…

(Au loin, un chien arrive. Le Loup se lève.)

 Voilà un repas qui approche ! (Il se tourne vers le chien) Oh ! Le sort s’acharne sur moi. Je ne pourrais jamais le dévorer sans me battre mais il est de taille à me laisser encore plus mal en point…

 (Le Chien est arrivé au niveau du Loup)

 Bonjour Sire ! Vous semblez perdu ?

Le Chien : Oui manant, par mégarde je me suis fort éloigné de mon village mais je saurai aisément retourner dans mon hôtel.

Le Loup à part : Un hôtel ! Ce chien est donc riche, quelle chance ! (au Chien) Mon Seigneur, vous habitez dans un hôtel particulier ! Je comprends mieux votre beauté et votre santé rayonnante !

Le Chien : Mais mon pauvre ami, quittez cette mansarde, suivez-moi en ville ! En restant ici pour veiller sur vos poules dévorées par des chiens plus en chair que vous, jamais votre panse ne sera remplie.

Le Loup : Je ne peux pas laisser ici les paysans qui ont si gentiment accepté de m’accueillir !

Le Chien : Sauf votre respect très cher, une bouche de moins à nourrir leur faciliterait grandement le quotidien. Venez avec moi, mon ami, trouvez une famille riche qui vous accueillera avec joie !

Le Loup : Vous pensez, Sire, que c’est possible ?

Le Chien : Je ne suis point gentilhomme à mentir mon cher ! Bien d’autres sont partis du même point que vous et jouissent aujourd’hui des mêmes privilèges que moi !

Le Loup : Alors allons-y !

Le Chien et le Loup marche vers la ville  

Le Loup : Messire Chien ? Quelle est cette marque près de votre cou ?

Le Chien : Oh, cela ? Si peu de chose…

Le Loup : Mais qu’est-ce vraiment ?

Le Chien : Mon passeport pour la vie luxueuse, le collier que mes riches maîtres m’ont offert et auquel ils m’attachent souvent car leur peur de me perdre est grande!

Le Loup : Attaché ? Vous n’êtes pas libre de vos mouvements ?

Le Chien : Je le suis le plus souvent ! Après tout qu’importe, je vis tel un seigneur avec comme seule contrainte le port de ce collier !

Le Loup : Pour moi cela importe.

(Le Loup s’éloigne du Chien.)

Le Chien : Ce pauvre loup passe à côté de sa chance ! La fortune ne viendra sans doute pas frapper une seconde fois à sa porte !

(Il sort)

Le Loup : Peu importe de vivre chichement si je vis tel que je l’entends. Ma liberté est plus importante que tout ! Je veux la garder et la chérir chaque jour.

Lucile MEYER

 

Si La Fontaine m'était joué Le mendiant et l'homme

Scène 1 : dans la rue

(L’homme entre la clef dans la serrure de sa maison)

Le mendiant : Bonjour Sire !

L’homme : Est-ce moi que vous appelez Sire ?

Le mendiant : Bien sûr, vous êtes habillé comme un roi et vous possédez une maison de la taille d’un château ce qui doit vous donner le titre de Sire n’est-ce pas ? Je vous vois tous les jours sortir avec de nouvelles tenues, revenir avec beaucoup de nourriture du marché, accueillir de nouveaux invités tous les soirs, et vous avez un vocabulaire très soutenu, même quand vous parlez à un pauvre mendiant tel que moi alors permettez-moi de vous appeler Sire.

L’homme : Merci pour tous ces magnanimes compliments mais je ne pense pas qu’après cette vie je puisse gagner le titre de Sire. Si vous connaissiez mon passé vous n’oseriez pas m’appeler de ce nom. Maintenant je dois me hâter car des gens m’attendent à l’intérieur et je risque de les impatienter.

Le mendiant : Bonne journée Sire.

(L’homme sort)

Scène 2 : dans la rue

(L’homme sort de sa maison)

L’homme : Bonsoir !

(Le mendiant se lève)

Le mendiant : Bonjour Sire, puis-je vous poser une question ?    

L’homme : Bien sûr, n’importe laquelle mon ami !

Le mendiant : Comment avez-vous fait pour exceller dans ce monde si dur ?

L’homme : Je n’excelle en rien, je vis dans une maison que je n’aime guère avec des gens que je n’aime point et je suis loin de ma famille, donc je ne peux point dire que je suis bon dans ce que je fais car si c’était le cas, je ne pense pas que je resterais ici sans personne que j’aime…

(Le mendiant étonné de sa réponse)

Le mendiant : Mais vous mangez à votre faim, vous habitez dans un palace et vous n’avez point de problèmes d’argent, je ne recherche point votre pitié, mais je ne mange point à ma faim, j’habite dans cette rue en tant que sans abri, je n’ai point d’argent, et ma famille est morte de la peste.

L’homme : Vous avez raison mais tout cela a un prix, je ne suis libre d’aucune fantaisie, je mange ce qu’on me donne, la plupart du temps ce sont les restes et si je veux quitter mon travail, je me ferais fouetter ou pire, tuer ! Donc je vous le répète, je n’ai point réussi ma vie.

Le mendiant : Vous n’êtes point un sire ?

L’homme : je pensais vous l’avoir déjà dit.

Le mendiant : Etes-vous un esclave ?

L’homme : Je préfère le terme de domestique, mais oui c’est le cas.

Le mendiant : Mais vous n’êtes point noir !

L’homme : Je suis un domestique blanc ! Mais cela ne change rien, je ne suis point libre.

Le mendiant : Je vous plains, car même si je dors sur du bitume, que je ne mange pas à ma faim, que je n’ai point de beaux habits, que je n’ai plus de famille, et que mon odeur attire les mouches, je suis libre et je ne donnerai cela pour rien au monde. Je suis de tout cœur avec vous et je vous souhaite de retrouver la liberté et de retrouver votre famille. Maintenant je vais vous laisser, je m’en vais pour parcourir toutes les terres possibles pour que la seule chose dont je suis détenteur ait finalement du sens.

Rémy Johnson

27 avril 2017

Si La Fontaine m'était joué La chattemite, La beurette et le petit crétin

La chattemite, la beurette et le petit crétin

Dans une salle de tribunal, le chœur, le crétin, la beurette et la chattemite débattent.

Le chœur : nous sommes  présents  ici en ce jour car, un beau matin, dame beurette s’est emparée du palais d’un jeune crétin. C’est une rusée. Ce jour-là, le maitre est absent. Il est parti faire ses tours. Cela a donc été chose aisée, elle porte chez lui son bazar. Ils expliquent actuellement  leur point de vue.

Le crétin en s’emportant : Moi, Jannot crétin, après avoir brouté, trotté et fait mes tours, je retourne à mon ter-ter. Oh my god ! Que vois-je ? Une beurette !             

En reprenant son calme avec arrogance                                                                        

  Je veux qu’elle soit virée de ma tanière.

La beurette en le narguant : Pour mon plus grand plaisir, tu es parti de cette demeure que je te prends avec honneur.

La chattemite les regarde avec un regard affamé

Le crétin s’adressant directement à la beurette : Si tu ne plies pas bagages, j’ramène mes cousins, ce trou m’appartient.

La beurette  de façon ironique : je voudrais bien savoir quelle loi t’en a pour toujours fait l’octroi.

Le crétin : Ce sont leurs lois qui m’ont de ce bercail rendu maitre et seigneur, de père en fils.

La beurette : Cher crétin laissons donc la chattemite, ce chat râblé, gros et gras, arbitrer de son choix : lequel de nous deux sera  privé de son domaine. Maintenant que c’est moi qui possède à la fois mes  biens et les tiens, je ne pense pas que ta peau pourra te sauver, au contraire.

La chattemite, un peu déconcertée mais se ressaisissant, lance un léger sourire

La chattemite : Approchez je suis sourd ! Approchez, approchez ! La chattemite s’approche

La beurette recule. Le crétin s’approche aussi.

La chattemite : Beurette, votre monnaie toute entière ne vaut rien comparerà mon estomac.

La chattemite jette deux griffes à l’un et à l’autre, met les plaideurs d’accord en les croquant l’un et l’autre.

Le chœur : Ceci ressemble fort aux débats qu’ont parfois

                  Les petits souverains se rapportant aux Rois

 

 

E.A et Julie.D et Marguerite.C

Si La Fontaine m'était joué Le Savetier et le Financier.

Le Savetier et le Financier

 

Le savetier est au milieu de la scène. Il est habillé d'une toile de jute.  Il chante une mélodie très agréable. C’est un spectacle visuel et auditif.

Le voisin, le financier, assez mécontent entre sur scène les yeux plissés, en pyjama et en marchant à tâtons.

Financier En ronchonnant : Vous m’empêchez encore de dormir à force de chanter ! Cela suffit ! Même si on peut acheter des denrées, le sommeil lui, ne se récupère pas avec de l’argent.

Savetier Poli : Excusez-moi du dérangement, mais cette activité est mon métier.

Financier : Bien. Dans ce cas, que gagnez-vous par an ?

Savetier : Par an ? (Rit) Ce n’est pas mon habitude de compter de la sorte. De plus, je n’entasse pas les liasses, du moment que chaque jour amène son pain.

Financier : Eh bien que gagnez-vous par journée ?

Savetier Calme, en souriant : Tantôt plus, tantôt moins, selon les jours : au fil de l’année, les jours fériés, de congé et de fête s’entremêlent.

(Le financier soupire et tend une bourse pleine au savetier)

Financier : Prenez. Gardez ceci en cas de besoin.

Le financier sort de la scène, le savetier ouvre la bourse et y voit cent écus.

Savetier surpris : Jamais de ma vie je n’ai vu autant d’argent réuni !

Le savetier va sur le côté de la scène, où une table est posée, en chantonnant. Il pose la bourse sur la table. Il ne chante plus.

Là, elle sera bien… En sécurité…

 Il reste à côté, il tourne autour. Il s’assoit en la regardant, il la prend dans ses mains, la pose sur la table. Il ne chante pas.

Personne ne doit me voler cet argent.

 Il surveille qu’il n’y ait aucun regard curieux… Il ne chante pas.

Ne t’en fais pas, ma belle petite bourse. Tu seras en sécurité avec moi.

Le savetier retourne au milieu de la scène, il paraît suspect par sa démarche et ses regards intempestifs. Il ne chante pas.

De toute façon, personne n’est au courant.

Il retourne au niveau de la table, il reste à côté de la bourse, il tourne autour. Il s’assoit en la regardant, il la prend dans ses mains, la pose sur la table. Il ne chante pas

En sécurité… Je ne dois pas me faire remarquer…

Il surveille qu’il n’y ait aucun regard curieux. Il ne chante pas. Il va au milieu de la scène. Tout le monde le regarde. Il ne chante pas.

Ma belle petite bourse… S’il le faut, j’arrêterai de chanter…

 Il retourne au niveau de la table, refait les mêmes actions.

Je ne laisserai personne t’approcher… Je serai aussi muet qu’une carpe…

Il ne chante toujours pas. Il sort une fois de plus, toujours la même attitude suspecte.

Il se tient la tête 

Cette paranoïa suffit !

Le savetier empoigne la bourse, va de l’autre côté de la scène, appelle le financier. Ce dernier entre.

Financier : Energique, plus amical qu’avant : Qu’est-ce qu’il se passe ? Vous avez besoin de moi ?

Le savetier rend la bourse au financier.

Savetier : Rendez-moi ma voix, rendez-moi mes chansons ! Reprenez vos cent écus.

Le savetier va au niveau de la table en sautillant et chantonnant.

 

Camille A.

29 mars 2017

Les étudiants de BTS 1ère année NRC parlent d'amour...

http://images.freeimages.com/images/thumbs/d4c/heart-on-the-sidewalk-1636530.jpgNous avons étudié des textes littéraires ou non s'interrogeant sur la spécificité de "La rencontre amoureuse". Puis, à deux, nous avons rédigé une scène de rencontre. Pour le groupe A, la contrainte imposait l'insertion des termes Tortue géante, Tartare de langoustines aux fines herbes, Tours, Tracteur, Thermomètre; pour le groupe B, Dordogne, Dindon, Doudoune, Diamant, Datte....

- page 18 de 31 -