Si La Fontaine m'était joué le loup et le chien
Par Classe de 2e9 le 11 mai 2017, 09:49 - Atelier d'écriture - Lien permanent
Le loup croise le chien dans la forêt, attaché à un arbre.
LOUP : Tiens, monsieur le dogue a des vivres devant lui ? Cela le dérangerait-il de me prêter un peu de provisions, ou serait-ce trop généreux de sa part ?
CHIEN : Pourquoi me demandez-vous de vous en donner alors que toute la forêt est à votre disposition ?
LOUP : Justement, je me préparais à une chasse matinale, et c’est alors que je vous ai vu au loin aussi puissant que beau, poli, avec une silhouette bien grasse. Vous savez, passer ses jours à chercher du gibier peut s’avérer rébarbatif.
CHIEN : Il ne tient qu’à vous d’avoir la même prestance que moi. Suivez-moi et votre destin sera bien meilleur qu’il ne l’est jusqu’à présent. Ou bien suivez votre meute de cancres, pleine de pauvres diables, dont la condition est de mourir de faim.
LOUP : Votre proposition est alléchante, mais quel va être mon rôle ?
CHIEN : Pas grand-chose, juste jouer votre rôle de gardien. Pour en retour manger à votre faim, sans parler de maintes caresses.
LOUP : Manger à ma faim ? Etes- vous sûr ?
CHIEN : Tout est à votre disposition : os de poulets, os de pigeons, tel sera votre salaire.
Le loup jette un bref regard derrière le dogue.
LOUP : Qu’est-ce là ?
CHIEN : Quoi ? Mon collier ? Une simple laisse. Je suis attaché.
LOUP : Attaché ? Vous n’êtes donc pas en liberté ? Vous ne courez pas là où vous souhaitez ?
CHIEN : Voulez-vous manger ? C’est le prix à payer.
LOUP : Cela n’a aucun intérêt de vous suivre si je reste collé à un arbre. La liberté vaut bien plus que de brefs os peu nourrissants et une vulgaire nourriture. Je préfère vous laisser tout seul, attaché, et mener une vie bien plus méritante que la vôtre.
Le loup s’enfuit alors en courant
Angelo, Hugo