s'exprimer, partager, créer, échanger...au lycée Marie Curie de Versailles

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

Si La Fontaine m'était joué Les animaux malades de la peste.

Les animaux malades de la peste.

Les animaux sont remplacés par des êtres humains qui gardent le caractère de leur animal représentatif. Le lion est un vieil homme gros et barbu dirigeant son royaume, le renard quant à lui est une femme âgée avec de longs cheveux roux et un air sournois. L’âne est un jeune homme apeuré avec un air idiot et le loup une femme imposante à la voix rauque.

M. Lion seul au milieu de la scène, d’un air désespéré : Quelle est donc cette malédiction qui nous frappe là ? La peste a rendu tous les habitants du château  malades et aucun des sorciers ou marabouts que j’ai pu rencontrer jusqu’à présent n’a pu résoudre ce problème

Mme. Renarde qui était cachée derrière un des murs près du château

Vous avez tort, monsieur, vous n’avez pas vu tous les sorciers du village, vous ne vous êtes pas rendu dans les coins les plus sombres et reculés de la forêt interdite.

M. Lion L’homme se retourne d’un coup, ayant entendu les parole de la renarde, il cherche d’où cette voix peut provenir tout en sortant son épée de son fourreau: Qui est là ?! Montrez-vous à moins que vous ne préfériez que je vous abatte d’un coup d’épée !

Mme. Renarde Avançant vers lui, en sortant de l’obscurité :Doucement  votre altesse, nous n’avons pas besoin d’employer la violence en ce jour si malheureux.

M. Lion : Qui êtes-vous ? Je ne vous ai jamais vue au royaume

Mme. Renarde Avec un sourire sournois : Je suis tout simplement la sorcière la plus compétente que vous n’ayez jamais pu voir auparavant et je suis là pour vous proposer un marché : je peux vous donner le remède de cette maladie à une seule condition, que  vous trouviez le coupable de cette épidémie.

M. Lion tournant en rond, hésitant à répondre : Je ne sais pas trop, personne n’est vraiment responsable d’une maladie... Mais cela prend trop d’ampleur et vous êtes ma dernière option. Alors j’accepte... ( Il se rend face à son peuple dans lequel un âne naïf tente de se rendre héroïque) : Oh ! Mes chers sujets, la maladie emporte de plus en plus d’habitants ici, nos amis, nos voisins, nos enfants, il faut prendre des mesures conséquentes ! Pour ce, le plus courageux se désignera comme coupable de cette maladie, nous avouera ses péchés et le destin se chargera de la suite.

Murmure dans la foule, des yeux paniqués se croisent

Mme. Loup d’un ton rebelle : Ce ne sont que des enfantillages ! Il n’y a rien d’héroïque ! Rien ne peut guérir cette maladie.

L’âne : J’avoue... J’ai souvenance qu’en un pré de moines passant, la faim, l’occasion, l’herbe tendre, et, je pense, quelque diable aussi me poussant, je tondis de ce pré la largeur de ma langue. Je n’en avais nul droit, puisqu’il faut parler net. Le coupable le plus évident ici est donc moi, mes péchés sont trop imposants pour qu’un autre de ces habitant soit désigné coupable (il se met à terre, à genoux) abattez moi ci c’est le sort qui m’attend…

L’âne ferme les yeux en attendant sa sentence, quand il les ouvre à nouveaux, la renarde est en face de lui avec de nombreux ânes à ses côtés

Mme. Renarde : Tu as fait le bon choix mon enfant, ces idiots n’avaient aucune idée de l’intelligence qui se cache en toi, et ils en paieront le prix, maintenant que vienne à toi la douce vie tant rêvée et méritée parmi tes amis.

 

Johanna Grelet-Vallon et Rime Flégeau-Kihal