Ce nouveau thème de l'année vise à explorer la réception de l'art à travers ses commanditaires, les critiques, le public et la postérité.
Pour traiter ce thème les élèves travaillent en groupe sur un projet d'étude d'un monument / site antique remarquable de l'Antiquité à aujourd'hui en insistant sur l'évolution de la réception de l'art à travers l'Histoire.
En groupe de 3 élèves maximum les élèves doivent réaliser un dossier retraçant l’histoire d’un monument / site antique de sa création jusqu’à aujourd’hui en insistant sur la réception de l’art (commanditaires, critiques, public, postérité) et faire une présentation à l’oral.
Par F. Huard le 16 novembre 2022, 20h32 - Premières
Dans le cadre d'une introduction à l'Histoire des arts les élèves de première ont réalisé des musées imaginaires dont certains sont présentés dans la suite du billet. Cliquez sur les options pour les visualiser en plein écran
"Étape essentielle de la formation des artistes européens dès le XVIe siècle, le voyage en Italie s'inscrit dans une double perspective : enrichir l'inspiration d'après l'art de l'Antiquité et se confronter aux maîtres de la Renaissance italienne. À ce titre, il participe, d'une certaine manière, à l'essor du Grand tour, voyage initiatique des jeunes élites à travers l'Europe. Durant trois siècles, ces échanges artistiques constituent un mouvement de formation sans égal, qui influe considérablement et durablement sur l'évolution du style, des influences, du goût. Ils permettent une réappropriation et une interprétation de l'Antiquité et de la Renaissance dans l'ensemble de l'Europe et favorisent des interactions entre les artistes qui trouvent dans les grands foyers de l'Italie non seulement des sources renouvelées d'inspiration mais aussi le moyen de survivre.
Le voyage en Italie révèle et documente également le mode de vie des artistes, soumis à la recherche de la reconnaissance et de moyens de subsistance, réunis par affinité sociale et/ou nationale, de manière informelle ou au sein de structures officielles, qui, à l'instar de l'académie de France à Rome fondée en 1666, institutionnalisent le séjour en Italie.
La question limitative interroge de ce fait, outre la nature et les conditions de la production artistique elle-même, la vie quotidienne des artistes, dans sa dimension sociale, culturelle, économique ou religieuse. À travers l'installation de certains en Italie et le retour des autres dans leurs pays d'origine, elle aborde par ailleurs l'évolution progressive de la place de l'artiste dans la société, dans sa relation à l'institution, au monde économique, au marché de l'art et au mécène, et l'élaboration d'une légitimité." (Texte officiel B.O.)
Les élèves de Terminale de spécialité Histoire des Arts ont réalisée une émission sur Charlotte Perriand
Présentatrices : Pénélope et Lilith
Rédactrice en chef : Bérénice
Et à la technique (son et images) : Arnaud
1. Introduction par les présentatrices (0’- 1’)
2. Voir des œuvres de Charlotte Perriand aujourd’hui : présentation de la rédactrice en chef et reportage au Musée des Arts décoratifs de Paris (1’ - 7’05)
3. Charlotte Perriand et le Japon : Fauteuil bambou et chaise ombre (7’05 – 14’30)
4. Charlotte Perriand et l’inspiration japonaise : maison de l’ambassadeur du Japon à Paris, bibliothèque nuage et maison du thé (14’30-20’)
5. Charlotte Perriand et Le Corbusier : la Maison du jeune homme – la cuisine Bar – reportage à la Fondation Le Corbusier (20’-32’45)
6. Charlotte Perriand et l’art de vivre : bibliothèque Mexique et la maison au bord de l’eau (32’45 – 39’10 )
7. Charlotte Perriand et la Nature (39’10 – 42’30)
8. Charlotte Perriand et la Montagne : refuges bivouac et Tonneau et la station des Arcs 1800 (42’30 – 48’40)
9. Conclusion de l’émission par les présentatrices (48’40 – fin)
Par Sébastien Labrusse le 13 mars 2022, 19h20 - L’artiste
Les avant-gardes en danse et en musique au début du XXème siècle
Les premières années du XXème siècle correspondent à une période très riche pour tous les arts. Les avant-gardes concernent aussi bien la peinture que la littérature, le cinéma tout jeune, comme la musique et la danse. De nombreux courants, qui explorent de nombreuses possibilités créatrices et innovent en cherchant dans des directions multiples, voient le jour. En peinture, on peut citer autour de 1905-1906 : le Fauvisme, représenté surtout par Henri Matisse et André Derain, qui rompt avec les représentations réalistes, ose des grands aplats de couleurs, l’Expressionnisme, qui comme son nom l’indique « exprime » les sentiments tels que l’angoisse, le Cubisme, représenté principalement par Georges Braque et Pablo Picasso, qui peint Les Demoiselles d’Avignon en 1907, ou encore le Futurisme, représenté surtout en Italie, et qui concerne tous les arts, la poésie, le théâtre, le cinéma, la danse, la peinture, l’architecture : il s’agit pour Marinetti, auteur du Manifeste futuriste, de rompre violemment avec le passé et de glorifier la vie moderne, les machines, l’industrie, la vitesse. A la veille de la Première guerre mondiale, Kandinsky peint ses premières toiles abstraites. Les avant-gardes entre 1905 et 1913 – sur une période de 8 ans seulement – sont considérables et concernent les différents arts qui se sont tous profondément renouvelés, du recueil d’Apollinaire, Alcools, sans ponctuation, aux audaces picturales de Picasso, Matisse, Kandisnky, et aux révolutions musicales de Stravinsky, Bartok et Schoenberg.
1830, Hector Berlioz : Création de la Symphonie fantastique
Berlioz est également reconnu en tant que chef d’orchestre. Après que Franz Liszt a suscité l’enthousiasme autour des opéras de Berlioz en Allemagne, le compositeur français est amené à composer en 1858 Les Troyens, opéra qui constitue le point culminant de son œuvre
La création de la « Symphonie fantastique », le 5 décembre 1830, est sans doute l’évènement le plus important de la vie musicale de Berlioz.
Dans la Condition de l’homme moderne, la philosophe Hannah Arendt (1906-1975) écrit : « Parmi les choses qui donnent à l’artifice humain la stabilité sans laquelle les hommes n’y trouveraient point de patrie, il y en a qui n’ont strictement aucune utilité et qui en outre, parce qu’ils sont uniques, ne sont pas échangeables et défient par conséquent l’égalisation au moyen d’un dénominateur commun tel que l’argent ; si on les met sur le marché on ne peut fixer leurs prix qu’arbitrairement. » L’œuvre d’art se distingue donc de toutes les autres choses artificielles que les hommes fabriquent. Les œuvres d’art se caractérisent ainsi :
1. Aucune utilité – inutiles – cela ne signifie pas que les œuvres ne servent à rien. Elles ont une fonction, mais elles ne répondent à aucune nécessité vitale. Les œuvres d’art ne sont pas faites pour être utilisées : elles sont hors de l’usage, hors de la vie quotidienne. Leur place plus ou moins exceptionnelle.
2. Unicité. Une œuvre d’art – du moins les peintures, les sculptures, sont des œuvres uniques, donc irremplaçables, et aussi non interchangeables. Ce n’est évidemment pas vrai de la photographie qu’on peut reproduire à plusieurs exemplaires, ou du film dont il y a par principe des copies. Un tableau n’est vu que là où il est exposé. Sinon, on ne voit que des reproductions. Tandis qu’on voit le même film dans une salle de cinéma ou une autre. Il n’y a pas dans ce cas de différence entre la copie et l’original. L’œuvre d’art au sens de la peinture ou de la sculpture s’oppose à l’objet standard. La standardisation entre en contradiction avec la logique de l’œuvre d’art.
3. Inéchangeables. C’est la conséquence de l’unicité des œuvres d’art : parce qu’elles sont uniques, elles ne sont pas échangeables, et elles sont sans prix objectivement déterminé. Le prix d’une œuvre d’art se caractérise par son arbitraire.