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Les matières, les techniques et les formes : production et reproduction des œuvres uniques ou multiple

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06 octobre 2021

L’Art des jardins – Les jardins contemporains

« Au lendemain de la Seconde guerre mondiale, quand sortent de terre les premières villes nouvelles, apparaît le terme générique d’ « espace vert », expression technocratique désignant une forme d’espace à vivre aménagé dans une optique plus sanitaire qu’esthétique. Le jardin acquiert alors une fonction sociale.

 C’est surtout dans les toutes dernières décennies du XXe siècle que l’art des jardins reprend tout son sens à travers des réalisations contemporaines. L’importance croissante de la civilisation urbaine fait émerger un regain d’intérêt pour la nature et les jardins. La nouvelle conscience du milieu naturel et de sa fragilité, les inquiétudes face à la déforestation, la disparition des espèces animales et végétales, les modifications climatiques transforment la manière d’apprécier les jardins. La conquête de la planète et de tous ses milieux entraîne une vision pluraliste et une novelle conception de l’esthétique dans le paysage. Les références au jardin italien et « à la française » s’estompent, pour laisser place à une démarche moins « colonisatrice », plus respectueuse du milieu naturel.

A partir des années 1970, le mouvement du Land art (…) constitue une réaction à la banalisation et à la désaffection de l’art des jardins d’après-guerre, un point de référence mais aussi un point de départ pour de nouveaux paysagistes.

Créer dans la nature et avec la nature caractérise ce mouvement qui privilégie le modelage du sol et de l’espace à grande échelle, et la mise en œuvre de ce matériau que constitue le paysage. »

Philippe Prévôt, Histoire des jardins, ed. Ulmer, Paris, 2016

Gilles CLÉMENT

Visionnage des extraits du film d’Olivier Comte, Gilles Clément, Le jardin en mouvement, 2015.

1. Qu’est-ce que le jardin en mouvement ?
2. Qu’est-ce que le jardin planétaire ?
3. Qu’est-ce que le Tiers paysage ?
4. Pourquoi peut-on dire que Gilles Clément est un artiste et que son action est poétique et politique ?

Afin de préparer la rencontre avec Gilles Clément au Potager du Roi le 14 octobre dans le cadre de notre projet collectif de médiation culturelle pour la BAP 2022, faites l’activité ci-dessous et préparez des questions à poser à Gilles Clément

Vous pouvez également écouter une émission de France culture avec Gilles Clément

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05 octobre 2021

L’Art des jardins – les jardins à Versailles (XVII-XVIIIe siècles)

Suite aux sorties faites au Potager du Roi et das les jardins du Château nous étudions les jardins à Versailles.

I. Les jardins du Château de Versailles crées par Le Nôtre

« Le passage du jardin français de la Renaissance au jardin de l’époque baroque se fait très lentement. Le château désormais s’aligne sur le même axe que le jardin ; la demeure devient le centre de la composition, d’où se règlent toutes les perspectives, de telle sorte que le jardin et le château forment un ensemble indissociable. Cette « mise en ordre du jardin » correspond à un désir d’affirmer la hiérarchie sociale, comme on le voit à Versailles. Désormais, l’architecture se déploie à l’infini et impose son ordre au naturel

De nombreux éléments du décor des jardins de la Renaissance restent toutefois présents comme les grottes, les cascades, les topiaires, les canaux, les fontaines et les statues, dans une mise en ordre de l’espace tout à fait nouvelle.

Les « parquets » se transforment en « parterres , les « bois sacrés » en bosquets. Jardins français et italiens se confondent car ils ont des frontières très floues et surtout de nombreux points communs »

Philippe Prévôt, Histoire des jardins, ed. Ulmer, Paris, 2016

Plan des jardins et du parc de Versailles en 1746

1. Quels sont les éléments esthétiques utilisés par Le Nôtre à Versailles ?

2. Quelles sont les fonctions symboliques des jardins du Château

 

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15 septembre 2021

L'art des jardins : Les jardins en Occident (Moyen-Age et Renaissance)

Préambule : La Bible et le jardin

Quand le Seigneur Dieu fit la terre et les cieux, il n'y avait encore aucun buisson sur la terre, et aucune herbe n'avait encore germé, car le Seigneur Dieu n'avait pas encore envoyé de pluie sur la terre, et il n'y avait pas d'être humain pour cultiver le sol. Un flot montait de la terre et arrosait la surface du sol.

            Le Seigneur Dieu prit de la poussière du sol et en façonna un être humain. Puis il lui insuffla dans les narines le souffle de vie, et cet être humain devint vivant. Ensuite le Seigneur Dieu planta un jardin au pays d'Éden, à l'orient, pour y mettre l'être humain qu'il avait façonné. Il fit pousser du sol toutes sortes d'arbres à l'aspect agréable et bons pour se nourrir. Il mit au centre du jardin l'arbre de la vie, et l'arbre qui donne la connaissance de ce qui est bon et de ce qui est mauvais. Un fleuve sortait du pays d'Éden et irriguait le jardin. De là, il se divisait en quatre bras. (…) Le Seigneur Dieu prit l'homme et le plaça dans le jardin d'Éden pour qu'il cultive la terre et la garde. Il lui ordonna : « Tu te nourriras des fruits de n'importe quel arbre du jardin, sauf de l'arbre qui donne la connaissance de ce qui est bon et de ce qui est mauvais. Le jour où tu en mangeras, tu mourras. » (…)

[Eve fait manger à Adam le fruit de l’arbre de la connaissance]

(…) Le Seigneur Dieu renvoya donc l'être humain du jardin d'Éden, pour qu'il cultive le sol dont il avait été tiré. Puis, après l'en avoir expulsé, le Seigneur plaça des chérubins à l'est du jardin d'Éden avec une épée flamboyante et tourbillonnante pour garder l'accès de l'arbre de la vie.

La Bible, Livre de Genèse, chapitres 2 et 3 (Traduction « Bible nouvelle en Français courant »). Miniature : Adam et Eve au jardin d’Eden. Livres d’heures, Paris, vers 1430-1440, Parchemin, 21.2cm x 14.8 cm, BnF

  • Décrivez le jardin d’Eden  à l’aide des deux sources

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08 septembre 2021

L'art des jardins : Premiers paradis et jardin d'un autre monde

Présentation réalisée à partir du l’ouvrage de Philippe Prévôt, Histoire des jardins, ed. Ulmer, Paris, 2016

Introduction 

            « L’histoire des jardins renvoie sans détour à celle de l’homme. Elle reflète les pratiques, la culture, les savoirs, les utopies, les caprices et les modes. Qu’il soit médiéval, de l’âge baroque, paysager ou vivrier, le jardin exprime toujours une dimension poétique et imaginaire, dans le cadre d’une nature artificiellement organisée. Les plantes, les arbres et le relief sont les notes d’une musique aussi fragile que peut l’être son créateur.

Matériau éphémère, le végétal assure paradoxalement la pérennité de cette nature – ô combien mortelle ! – livrée au rêve.

De nos jours le jardin devient un véritable terrain d’expression artistique et un produit de consommation. Qu’en sera-t-il de ses formes et de son univers sensoriel à la fin du XXIe siècle ?

100 % écologique, inscrit dans un plan de développement durable ou high-tech, le jardin n’a pas fini de nous surprendre par ses facultés d’adaptation, même dans les pires évolutions climatiques »

 

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07 septembre 2020

Fruits, fleurs et légumes : les natures mortes en photographie

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PENN Irving, Still Life with Watermelon,
1947, épreuve trichrome Kodak (1985),
55.9x44.5cm, Metropolitan Museum of Art

La photographie comme art graphique a dès ses débuts utilisé la Nature morte comme sujet notamment pour des questions techniques car le genre se prête particulièrement bien au médium qui nécessite des temps de pose longs. Les codes picturaux vont influencer très fortement la photographie de Nature morte à travers la disposition harmonieuse d’objets à la fois quotidiens et symboliques. L’enregistrement mécanique du réel et sa reproductibilité permis par la photographie confère également à celle-ci une valeur documentaire et scientifique. La photographie est également utilisée à des fins commerciales comme dans le cas de la publicité. Puis au XXe siècle « Des artistes d'avant-garde s'emparent alors du médium mécanique – et donc moderne – de la photographie pour renouveler le discours artistique, culturel et social de leur temps, en inventant des formes nouvelles, détachées des conventions picturales héritées du siècle précédent. » (http://expositions.bnf.fr/objets/dossier/03.htm). Puis dans la deuxième moitié du XXe siècle, dans une société de consommation dans laquelle on assiste à un sacre de l’objet, la Nature morte en photographie ré-interroge la relation que nous entretenons avec les objets. Aujourd’hui dans un monde saturé d’images et de photographies produites en masse par les smartphones et diffusées par les réseaux sociaux, la photographie de Nature morte a toujours pour fonction l’ « enregistrement mécanique du réel » et les photographes contemporains continuent d’utiliser le genre à des fins différentes.

 

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Histoire et techniques de la photographie

Dans le cadre du thème 1 "Les matières, les techniques et les formes  production et reproduction des œuvres uniques ou multiples" nous étudions le medium photographique. La première partie de ce thème s'intéresse donc à l'histoire et aux techniques photographiques.

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