Les peintres du Quattrocento

La naissance et l’affirmation de l’artiste moderne dans la peinture du Quattrocento

Etape 1. Sortie Louvre 1
- Découvrir la peinture du Quattrocento à travers un exercice de prise de vue photographique.
- Réalisation d’un portfolio évalué (carnet de bord)

Fiche de travail pour le musée du Louvre
Oeuvres des artistes sélectionnées présentes au musée du Louvre (d'après cartelfr.louvre.fr)
Document collaboratif pour classer vos préférences

Etape 2. Cours sur les peintres du Quattrocento (voir suite du billet)
- Cours sur la peinture et les peintres du Quattrocento (la galerie en fin de billet correspond aux oeuvres présentées en cours)
- Etude en détail de l’œuvre ci-dessous. Téléchargez le fichier pdf

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Masaccio, Le paiement du tribut, Chapelle Brancacci, église Santa Maria del Carmine, 1425, fresque

Etape 3. Sortie Louvre 2
- Etude in situ d’une œuvre en respectant les consignes d’étude et en utilisant le cours (voir fiche de consignes)
- Visite de l’exposition « Figure d’artiste »

Etape 4. Etude d’œuvre – travail en classe
- Compléter le travail réalisé au Louvre
- Mise en forme d’un document à poster sur le carnet de bord
- Préparation de l’oral

Etape 5. Présentations orales
- Présentation évaluée des œuvres

Etape 6. Conclusion – Léonard de Vinci 

 

Cours

           La Renaissance est une période historique qui s’étend sur les XVe et XVIe siècles durant laquelle l’art européen rompt avec le passé en redécouvrant les œuvres de l’Antiquité en s’appuyant sur une nouvelle conception de l’Homme et du monde (l’humanisme) et sur les évolution politiques, économiques, sociales et techniques.

            La Renaissance artistique prend sa source dans l’Italie du Quattrocento (XVe siècle) tout en s’inspirant des réalisations d’artistes majeurs du Trecento comme Giotto par exemple. L’Europe du Nord et plus particulièrement les Flandres connaît également au XVe s. une période de bouillonnement artistique mais la Renaissance flamande ne rompt pas de manière radicale avec le passé et l’art gothique alors qu’à Florence au début du XVe s. « un groupe de jeunes artistes rompit délibérément avec les idées du passé et entreprit de créer un art neuf » (E. Gombrich). On parle ainsi de Première Renaissance pour qualifier le Quattrocento et les peintres du XIV-XVe siècles sont qualifiés de Primitifs avant qu’advienne la Renaissance dite classique marquée par les figures de Michel-Ange et de Raphaël.

            Les artistes majeurs qui représentent le Quattrocento est constitué d’un trio florentin de la première moitié du XVe siècle : Brunelleschi en architecture, Donatello en sculpture et Masaccio en peinture. Ces artistes sont aujourd’hui pour l’histoire de l’art les symboles de cette première Renaissance mais ils étaient également à leur époque connus, reconnus et recherchés et il se connaissaient, échangeaient et travaillaient ensemble : l’évolution du statut de l’artiste est un phénomène majeur de la Renaissance, l’artiste se détache peu à peu de l’artisan et il veut désormais accéder à la renommée à l’égal des écrivains (comme Dante par exemple ) qui sont le modèle de l’artiste pour ces artistes du Quattrocento. Naît alors lentement la figure de l’artiste moderne tel qu’il existe encore aujourd’hui c'est-à-dire celle d’un créateur dont la nature du travail relève davantage du travail intellectuel que du travail manuel qui le rapprocherait trop de la figure de l’artisan. Giorgio Vasari au milieu du XVIe siècle exprime clairement cette évolution en rédigeant les Vies des meilleurs peintres, sculpteurs et architectes qui sont encore aujourd’hui une référence pour tout travail sur les artistes de la Renaissance italienne.

            Pour appréhender la question de l’artiste – et plus particulièrement du peintre - au Quattrocento il faut tout d’abord caractériser les évolutions majeures de la Première Renaissance ; ensuite pour comprendre la place de l’artiste dans cette évolution fondamentale de la peinture européenne il faut insister sur les conditions de production des œuvres.

I. L’art du Quattrocento

A. La redécouverte de l’Antique

1. Brunelleschi et l’architecture

Coupole du Duomo (Santa Maria del Fiore), Florence, 1420-1436

Chapelle Pazzi, Santa Croce, Florence, 1441-1478

 

2. Donatello et la sculpture

Saint-Jean l’Evangéliste, marbre, 1409-14015, Musée du Duomo

David, 1430-1432, Bronze, Musée national du Bargello

 

3. L’influence de l’Antiquité sur la peinture

Giotto, l’arrestation de Jésus, 1304-1306, Padoue, Chapelle Scrovegni

Filippo Lippi, Annonciation, 1443, Alte Pinakotehek, Munich, 203x186cm

Piero di Cosimo, La chute de Vulcain, vers 1490, Wadsworth Atheneum, Athènes, 155x174.5 cm

 

B. La perspective

1. La théorisation de la perspective monofocale centrée

Masaccio, Trinité, 1425-1428, fresque, Santa Maria Novella

Alberti, De Pictura, 1435

 

2. La perspective comme mode de pensée

Piero della Francesca, Flagellation, vers 1450, Galleria Nazionale, Urbin, 59x82 cm

 

C. La conquête de la réalité et la construction d’un discours

1. L’imitation de la Nature ?

Andrea Mantegna, L’adoration des Bergers, 1455-1456, MET NY, 40x55.6 cm

 

2. La construction d’un discours

Duccio, scènes de la vie du Christ, revers de la Maestà, 1311, Museo del Opera, Sienne

Luca Signorelli, La déploration du Christ et prédelle, 1502, Musée diocésain de Cortone, 270x240 cm

 

II. Les conditions de production des œuvres

A. Le métier de peintre

1. La relation contractuelle

Domenico Ghirlandaio, l’Adoration des mages, 1485, Ospedale degli Innocenti, Florence, 285x240 cm

 

2. Les statuts du peintre

Le Perugin, Remise des clefs à Saint-Pierre, 1481-1482, Chapelle Sixtine, Rome, 335x550 cm

Giovanni Bellini, 1487, La Vierge aux arbrisseaux, Galleria dell’Accademia, Venise

 

3. La valeur de l’œuvre : matériaux et savoir-faire

Sano di Pietro, Polyptyque de l’Assomption, 1479, Pinacothèque, Sienne

Paolo Uccello, Saint Gorges terrassant le dragon, 1430-1435, Musée Jacquemart-André, Paris, 131x103 cm

B. Les peintures et la société

1. Les motivations des commanditaires

Palais Rucellai, conçu par Alberti et exécuté par B. Rossellino, 1446-1451, Florence

 

2. Les fonctions religieuses

Fra Angelico, Annonciation, 1433-1434, musée diocésain de Cortone, 150x180 cm

Sassetta, Vierge à l’Enfant et Saints, 1430-1432, Musée des Offices, Florence, 240x216 cm

 

3. Les catégories pour juger de la peinture d’après Cristoforo Landino

Domenico Ghirlandaio, Annuncio dell’angela a Zaccaria (détail), 1485-1490, Santa Maria Novella, chapelle Tornabuoni, Florence

 

C. La question du style

1. Les pôles d’attraction et les voyages

Antonello da Messina, Vierge à l’Enfant,1460-1469, National Gallery, Londres, 43.2x34.3 cm

Filippino Lippi, Saint Thomas triomphant des hérétiques, 1489-1491, Santa Maria sopra Minerva, chapelle Carafa, Rome

 

2. Florence, centre de la Renaissance ?

Sandro Boticcelli, portrait d’homme avec médaille de Cosme l’ancien, vers 1474, Musée des Offices, Florence, 57.5x44cm

 

3. Les centres de la Renaissance et les écoles artistiques

Carlo Crivelli, Annonciation, 1486, National Gallery, Londres, 207x146.5 cm

Giovanni di Paolo, Vierge d’humilité, vers 1444, Pinacothèque, Sienne, 62x48 cm

Cosme Turà, Vierge en majesté avec l’Enfant et anges musiciens, 1470, National Gallery, Londres, 239x105 cm

Benozzo Gozzolli, Cortège des mages, 1459-1462, Palais Medici-Riccardi, Florence,

 

III. Etude : Masaccio, Le paiement du tribut

A. Présentation de l’oeuvre

1. Présentation formelle

Date / contexte :

Lieu de réalisation / conservation :

Technique / dimensions :

 

2. l’auteur : Masaccio

 

B. Description de l’oeuvre

Composition / cadrage / rythme

Couleurs et tons

Atmosphère

Iconographie

 

C. Analyse de l’oeuvre

Pourquoi le paiement du tribut est une œuvre remarquable du Quattrocento ? Pourquoi Masaccio est un artiste majeur du Quattrocento ?

La galerie