L'art pariétal paléolithique : un art sacré ?

La notion d’art pariétal vient du terme latin paries qui signifie mur, l’art pariétal rassemble donc les formes d’expression dont le support sont des parois rocheuses, on parle également de peintures rupestres.

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grotte Chauvet - panneau des lions
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Lascaux - panneau de la Licorne
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Pech Merle -
Chevaux ponctués
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Niaux - Salon noir
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Les trois frères -
relevé du "sorcier"
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Rouffignac - Mammouth et
bouquetin du grand plafond
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Font-de-Gaume -
Cabinet des bisons
« L'art pariétal paléolithique, un des témoignages archéologiques les plus prestigieux de l'activité humaine, se répartit en France dans plus de 170 sites, grottes et abris-sous-roche, localisés pour la plupart dans le Sud et le Sud-ouest. C'est en France et en Espagne, dans les régions calcaires traversées par des réseaux karstiques que se trouve la plus grande densité de sites d'art pariétal. Le Portugal, l'Italie, la Roumanie, l'Angleterre et la Russie complètent le corpus. Il recouvre une période d'environ 26 000 ans, de l'Aurignacien (il y a 38 000 ans) à la fin du Magdalénien (il y a 12 000 ans).
L'iconographie reconnue à ce jour comprend près de 10 000 représentations, reproduisant essentiellement des figurations animales, plus rarement humaines, ainsi de très nombreux motifs schématiques, les signes. Toutes les formes d'expression graphiques, la peinture, le dessin, l'aérographie, la gravure, la sculpture et le modelage accompagnèrent le geste de l'homme au cours de ses multiples incursions en milieu souterrain comme en milieu ouvert. L'art pariétal a en effet investi différents espaces, qui présentent des conditions de conservation différentes. Les mieux connus et conservés sont les sanctuaires profonds (« grottes ornées »), mais il existe également des entrées de cavités, des abris-sous-roche, et même des sites ornés à ciel ouvert. » [source : http://www.culture.gouv.fr/Thematiques/Archeologie/Centre-national-de-prehistoire/Art-rupestre-et-grottes-ornees/Art-parietal]

Le champ de l’art pariétal est donc très vaste et pour notre étude nous nous contenterons de la période paléolithique en France en insistant particulièrement sur les grottes ornées les plus célèbres. Cliquez sur les étiquettes de la carte ci-dessous pour accéder aux ressources.

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Mais pourquoi aborder la question de l’art pariétal paléolithique dans la thématique « l’art et le sacré » ? Ces premières formes d’art nous interrogent sur le lien entre l’art et les choses sacrées et on peut ainsi se poser deux questions essentielles : les grottes ornées sont-elles des lieux sacrés, des sanctuaires ? Et les peintures rupestres représentent-elles le sacré ?

Il apparaît évident que les grottes ornées du paléolithique ont une fonction qui ne relève pas de l’ordinaire et qu’homo sapiens a décidé d’investir des cavités plongées dans le noir et d’y représenter des formes pour y exprimer « quelque chose » qui relève du sacré. Mais la signification de l’art pariétal nous échappe en grande partie et les spécialistes ne peuvent qu’échafauder des hypothèses que nous résumerons.

Ci-dessous une galerie de photos prises à Lascaux 4 (fac-similé de la grotte).

La galerie