02 avril 2014

Retrouvailles inespérées (Sabine)

Retrouvailles inespérées


Et elle partit, tenant sa fille dans ses bras à la recherche, folle mais pas désespérée, d’un simple jouet d’enfant, d’une toute petite poupée en chiffon, dans ce monde cruel et obscur qu’était la guerre.


    Arrivée au tournant, elle chercha. Elle ne trouva pas et se mit à regarder autour d’elle. Une maison en feu, de nombreuses ruines, des débris qui volaient au loin ; elle ne reconnut rien de ce qu’elle voyait et paniqua. Elles étaient seules au milieu d’une ville qui lui semblait maintenant tellement étrangère et inconnue. La chaleur et la douce voix de son enfant la rassurait tant bien que mal et lui permettait de ne pas sombrer. Elle courait sans se rendre compte que le poids de sa fille et sa fatigante folie la ralentissaient énormément. De temps en temps, on pouvait entendre un obus exploser. La mère poussait alors un cri et changeait de direction puis, sans savoir où aller, elle se remettait à courir. Sa protégée, blottie dans ses bras, lui parlait doucement :

    -Ma poupée, elle est où, maman ? Ma poupée... MAMAN REGARDE !

    La jeune femme sursauta, surprise et vit l’escalier que la petite pointait. A quelques mètres d’elles, celui-ci descendait sous un épais parquet et pouvait former un abri sûr. Ne pensant plus qu’à protéger sa petite fille, elle s’y précipita sans voir les flaques de sang sur les marches. Arrivant en bas, elle découvrit un corps baigné de sang : celui de l’homme qu’elle aimait et dans sa main, une petite  poupée couverte de poussière et de charbon.

Sa tête le faisait énormément souffrir et il n'arrivait pas à ouvrir les yeux. Au loin, il entendait des cris, d'hommes, de femmes et d'enfants. Ces cris se rapprochaient lentement de lui. Il retenta d'ouvrir les yeux et vit des silhouettes danser devant lui. Elles étaient de plus en plus nettes ; jusqu'à ce qu'il se rende compte de ce qui se passait autour de lui : des gens couraient et criaient autour des ruines.

Il se leva péniblement et s'étonna de ne se rappeler de rien. Il ne savait pas pourquoi ni comment il était arrivé là. Il fut effrayé de l’agitation qui régnait et voulut sortir de cette ville qui explosait et brûlait sous les obus. Il suivit la direction que prenaient les gens affolés, pensant qu’ils le mèneraient vers la sortie. Au bout de plusieurs minutes, il remarqua que les maisons étaient moins présentes et, au loin, il vit qu’un champ de cendres s’étendait. Il était enfin arrivé aux limites de la commune. Des coups de feu résonnèrent, nombreux. Il distingua, à l’horizon, des tranchées et des hommes armés. Il sut qu’aucune fuite n’était possible et il se sentait à présent enfermé, abandonné à la mort.  Pris d’une forte panique, il fit demi-tour, déterminé à survivre ; quand quelque chose attira son attention.

Plus loin, il aperçut une sorte de chiffon couvert de poussière. Cet objet lui était familier mais il ne rappelait pas pourquoi. Curieux, il  s'en approcha et le ramassa. C'est alors que, voyant nettement le visage d'une poupée, il se rappela de sa femme et  de sa fille qu'il cherchait déjà depuis plusieurs jours dans ces décombres ; avec comme seul soutien son espoir de les retrouver.

Une douleur, comme il n'en avait jamais connu, lui transperça la poitrine alors qu’une détonation retentit. Il roula par terre, la douleur toujours plus forte, et tomba brutalement dans l’escalier de sa maison en ruines ; mais il fit tout pour ne pas lâcher la poupée à laquelle il tenait tant. Il se sentit défaillir lorsqu'il entendit des pas. Sa vue commençait à se flouter. Il crut donc rêver quand deux visages lui apparurent : celui de sa fille et de la femme qu'il aimait tant. Une étincelle s'alluma dans ses yeux bleus avant que ceux-ci ne s'éteignent à jamais.

31 mars 2014

Un terrible oublie (Telma)

Un terrible oubli.

Et elle partit, tenant sa fille dans ses bras à la recherche, folle mais pas désespérée, d'un simple jouet d'enfant, d'une toute petite poupée en chiffon, dans ce monde cruel et obscur qu'était la guerre.

Elle souleva un tas de débris mais il n’y avait rien, juste un corps, un corps inanimé, sans vie. Elle cacha les yeux de sa fille, il était  impossible que celle-ci voit cette horreur ! Mais elle ne perdit pas espoir, elle continua, pour son enfant.

<< - Où elle est ma poupée maman? demanda la petite fille.

-Là-bas, elle est là-bas. >> répondit la mère.

Les larmes coulaient sur les joues de la femme : cela lui faisait mal, très mal de mentir à sa fille.

Tout à coup, un coup de feu retentit ; la jeune femme se jeta à terre protégeant son enfant. Une fois que les coups cessèrent, elle se releva. Quelle fut son horreur en voyant que sous elle un enfant, râlant, soupirant, mourait sous ses yeux! Mais que pouvait-elle faire? L'emmener et avoir un autre enfant à porter? Avoir une autre poupée à chercher? Non, il n'en était pas question!

Alors, regardant derrière elle, elle avança, continua sa quête.

<< - Un chiffon, ce n'est pourtant pas compliqué à trouver! >> s’obstinait-elle.

Ses larmes coulaient toujours. Elle s'abaissa, se releva, souleva des panneaux, des tuiles de toits, allant même parfois chercher dans les poubelles.

<< - Une poupée, une poupée>>, se répétait-elle.

Mais aucune poupée aux alentours! Elle avait soif, très soif mais l'amour qu'elle portait à sa fille était plus important.

L'épouvante, la terreur, l'effroi, la frayeur, tous ces sentiments éprouvés en même temps!À chaque cri strident, un frisson lui parcourait le corps, la laissant de marbre, la glaçait, la figeait.

Mais la poupée, cette fameuse poupée Joséphine, où était-elle?

Elle tourna en rond, marchait sans vraiment savoir où elle allait ; juste à la recherche de ce petit bout de bois habillé de tissu en guise de robe, offerte à sa fille en cadeau.

Cette poupée était importante avec la promesse que Sarah avait faite en l'offrant à sa fille.

<< - Tant que tu garderas Joséphine près de toi, il n'arrivera rien à papa >>.

Cela faisait maintenant plusieurs heures qu'elle cherchait, en vain. La petite fille ne demandait plus rien :

<< - Elle doit sûrement dormir >> pensa-t-elle.

Un peu plus tard, Sarah alla se reposer sur un rocher. Elle regarda, examina, pleura. Il faisait froid, un froid glacial, les vitres étaient brisées et les mères criaient la mort de leur enfant.

Sarah était exténuée, épuisée mais le plus important était la poupée Joséphine.

Alors elle reprit sa quête mais s'écroula par terre, ses jambes ne pouvaient plus supporter le poids qu'elle leur infligeait.

Un homme vint, la releva et lui dit :

<< - Que faites-vous ici?

-Je cherche la poupée de ma fille, sanglota-t-elle.

-Mais quelle fille?

-Ma fille dans mes bras, là... Où est-elle? Ma fille! >>

La femme cria. Comme hypnotisée par la poupée, elle avait oublié de reprendre sa fille après les coups de feu! Dans cette atmosphère pesante et terrible, elle avait perdu ses repères et ses sensations habituelles et avait laissé l’enfant sans s’en rendre compte…

Elle pleura de douleur, cette douleur, la pire qu'une mère puisse éprouver.

L'homme l'aida à se relever et l'emmena chercher sa fille.

En route, l'homme trouva l’enfant étendue à terre, les bras, les jambes et la tête tachés de sang : la poupée Joséphine était blottie contre elle! La petite fille l’avait certainement aperçue non loin et était partie la chercher lorsque sa mère l’avait protégée en la posant à terre…

Sarah s'écroula et à cet instant, un obus éclata et la projeta violemment contre un rocher. L'homme la regarda et ne put que constater qu’elle était morte sur le coup.

 

 

 

 

Yanis

Et elle est partit, tenant ses bras à la recherche, folle mais pas désespérée, d'un simple jouet d'enfant, d'une toute petite poupée en chiffon dans ce monde cruel et obscur qu'était la guerre.

 

Elles avancent, tentent de dégager les décombres pour se faufiler un passage entre les obus. Elles essayent d’oublier leurs soucis pour espérer voir une lumière, celle de l'espoir. Résolue à retrouver la poupée de sa fille, la mère retourna à la maison et marcha, puis s'arrêta devant la bâtisse dévorée par les flammes : elle découvrit des débris enflammés tombés morceau par morceau. Toute une vie partait en lambeaux, s'effaçant pour devenir des cendres. La mère chuta et abattue, ne se releva pas, sanglotant en silence et se demandant : «  Pourquoi ? Pourquoi ? » Elle se souvint alors de l’avant-guerre, d'une conversation avec son mari.

 

« Tu es obligé de partir, Tom ?

-Tu le sais bien chérie. Il lui caresse la joue et ouvre la porte d'entrée, stoppa net lorsqu'il remarqua sa fille le regardant avec ses grands yeux ronds.

- Tu pars où, papa ?

- Nul part, mon chaton, je ne vais pas loin.

- Tu reviens bientôt ?

- Très vite, ne t'inquiète pas, tu ne remarqueras même pas que je suis parti ! Tout en souriant, il se tourna vers le chemin et commença à avancer.

- N'oublie pas de donner des nouvelles rapidement et régulièrement.

- Ne t'en fais pas, sache que je serai toujours là pour vous, dans vos cœurs». Ses yeux se dérobèrent, il se retourna en direction de l'allée en pierre mais sa femme vit la larme couler sur sa joue. Il savait qu'il ne reviendrait pas et ça, il préférait le cacher à sa famille et faire perdurer la flamme de l'espoir, vite éteinte par les pleurs de sa femme à plus de quatre-cent kilomètres.

 

Toujours assis, pleurant de désespoir, elle regarda autour d'elle pour chercher du réconfort, non rien ni personne pour la soutenir dans ces épreuves rudes. C'est alors qu'elle remarqua que sa fille avait disparu, elle cria éperdument : « Rose où es-tu ? Rose ». Elle était totalement paniquée par la disparition subite de sa fille. Elle se releva et se demanda où avait-elle bien pu partir. Soudain, elle comprit, Elise était allée chercher sa poupée dans la maison à moitié en ruines. Il fallait l'en empêcher. Elle courut aussi vite qu'elle le put, elle ne voulait pas perdre sa fille, en plus de son mari. Dans son empressement, elle buta plusieurs fois contres les dalles en pierre qui constituaient l'allée. Avec stupeur, elle découvrit un homme en costume sombre qui l’attendait dans l'entrée. Elle arriva à sa hauteur et lui demanda : 

 

« Avez vous vu ma fille ? Elle l'empoigna si fort que la jointure de sa mains devenaient blanches. L'homme dégagea sa main et lui dit :

- Non, mais, sortez madame, la maison est sur le point de s'écrouler ! L'homme l'attrapa et essaya de l'emmener avec lui dehors.

- Vous ne comprenez pas, ma fille est peut-être à l'intérieur ! Si c'est le cas, je dois la sauver ! Elle lui donna un violent coup au visage et réussit à s'enfuir. Elle disparut de la vision de l'homme.

- J'espère qu'elle survivra ». Il sortit.

« Chérie, où es-tu ? 

-Je suis là maman, au secours !

-Où exactement ?

-J'ai peur maman, viens vite !

- N'aie pas peur, j'arrive ! Se dirigeant au son de la voix de sa fille, elle défonça d'un coup de pied la porte fragilisée par les flammes de la chambre. Elle découvrit alors avec horreur sa fille emprisonnée dans une cage.

Tu sais où se trouve la clef ? Mais c'est à cet instant où elle s'aperçut de l'absence de serrure. Comment ma fille a pu..pensa-t-elle vite, ses pensées furent vite interrompues par le bruit d'un obus qui avait atterri, juste à côté d’elles. La maison trembla et le sol sous la mère s'effondra. Elle tomba et s'éventra sur les décombres du rez-de-chaussée sous les yeux médusés de sa fille qui, choquée, ne remarqua plus le décor, ne fixant que sa mère étendue. Elle mourut sans souffrir, brulée vive avec comme dernière pensée: Maman, ça va ?

 

L'homme dehors allume une pipe et songea : il est de retour…

 

27 mars 2014

Jeriniaina

Et elle partit, tenant sa fille dans ses bras à la recherche, folle mais pas désespérée,        d'un simple  jouet d'enfant, d'une toute petite poupée en chiffon, dans ce monde     cruel et obscur qu'était la guerre

       

Mais la fille et sa maman ne peuvent pas sortir de là où elles sont cachées à cause      des bombardements et des rafales des tirs, elles doivent prendre le chemin le plus rapide pour retrouver cette poupée et de rentrer chez elles. La maman voulait mettre sa fille en sécurité et de trouver de quoi la nourrir.

 

Pendant ce temps-là elles doivent rester là où elles étaient (leur cachette) pour la nuit jusqu'à ce que les bombardements cessent mais les maisons sont aussi enflammées à cause des bombes qui tombent du ciel.

    

Mais elle tente quand même de passer par les forêts et les champs pour mettre sa fille en sécurité car les soldats recherchent les lieux qui accessibles pour se  réfugier et se cacher.

 

« Nous voilà enfin hors du danger mais il n’y a personne pour venir en aide et surtout trouver que quoi boire et manger car elle n'a presque plus de lait pour nourrir sa fille affamée et assoiffée.

 

Et voici que maintenant les soldats se déplacent de plus en plus vite et elles doivent quitter le lieu et effacer les tracent pour ne pas être vu et repérée

    

Elle doit trouver un village pour prévenir les autres ou un endroit sûr que les

soldats ne trouveront jamais jusqu'à ce qu'elle soit sûre de sa sécurité et celle de sa fille.

    

Mais pour cela, elle devait trouver quelque chose à manger et à boire et pour cela elle doit laisser sa fille un petit moment

        

Une fois qu'elle a trouvé de quoi manger, elle revient voir sa fille et faire un feu le plus discrètement possible pour se réchauffer et pour le cuire mais les dangers sont partout et elle doit se méfier.

 

Mais une fois qu'elles sont tous les deux, elles décident de dormir et faire attention

  

 

     

 

Les retrouvailles (Wissal)

Les retrouvailles

 

Et elle partit, tenant sa fille dans ses bras à la recherche, folle mais pas désespérée, d'un simple jouet d'enfant, d'une toute petite poupée en chiffon, dans ce monde cruel et obscur qu'était la guerre.

Au crépuscule, le vent soufflait, les arbres, qui étaient à moitiés nus, bougeaient, et les feuilles recouvraient le sol. Mme Carter, qui est la mère de la petite fille, chercha un refuge pour dormir, car cinq jours auparavant sa maison avait été détruite par cette guerre atroce. Quelques heures passèrent, mais toujours pas d'abri. Elles n'avaient plus aucune solution à part dormir dehors. Dans son sac, il y avait une très grande couverture pour se couvrir. Elles passèrent une nuit très mouvementée.

A l'aube, un obus éclata près de Mme Carter et d’Angelina. Elles ont eu de la chance d'être encore en vie. Après ça, elles se sont mises à chercher cette fameuse poupée. Sur le chemin, elles rencontrèrent Mr Dub, l'oncle d’Angelina. Elles passèrent du temps avec lui, cela faisait plaisir aux deux jeunes femmes, surtout pour Mme Carter, qui avait rarement le temps de sortir prendre l'air, et aller voir ses proches. Ils se dirent au revoir et reprirent leur chemin.

Angelina trouva derrière un buisson, une perle rare, qu'elle cacha dans le sac de sa mère. Elles passèrent devant le marché, et demandèrent à un marchand s’il voulait l'acheter. Le marchand fit signe que oui, et elle le lui  vendit à un très bon prix. Sur la route, Mme Carter aperçut des obus à terre. Elle comprit que la bataille avait eu lieu à cet endroit, et que beaucoup de soldats sont morts. Elle était triste pour eux. Un peu plus loin, Angelina interpella sa mère, pour lui montrer un cadavre qu'elle avait vu non loin des tranchées. A ce moment-là, Mme Carter tomba par terre, terrifiée par ce qu'elle venait de voir.

Peu de temps après, elle reprit connaissance et avala un peu d'eau. Elles cherchèrent une réponse à leurs questions, mais rien. Angelina était désespérée à l'idée de ne plus jamais revoir sa poupée préférée. Elle ne se découragea pas pour autant. Elle prit son courage à deux mains, et partit à la recherche de sa poupée, accompagnée de sa chère mère.

En milieu d'après-midi, elles aperçurent un groupe de soldats un peu plus loin. Elles leur demandèrent si par hasard, il n’aurait pas vu sa poupée dans les environs. Cependant, il y avait une personne qu’Angelina regarda depuis un bon moment, avec curiosité. Elle partit à sa rencontre pour lui demander si elle ne l'aurait pas vu. L’homme se retourna le visage trempée, Angelina, heureuse avec ses yeux remplis de larmes, cria haut et fort : «Papa». Elle l'embrassa très fort et ne le quitta plus jamais, ni sa mère qui les rejoignit à son tour.

 

 

 

La poupée de rêve (Maha)

La poupée  de rêve


  Et elle partit, tenant sa fille dans ses bras à la recherche, folle mais pas désespére, d'une toute petite poupée en chiffon, dans ce monde cruel et obscur qui était la guerre.

 

Heureuse que sa fille soit encore vivante, la mère se précipita vers la maison pour chercher l'objet précieux aux yeux de sa jeune fillette Marie. Mais comment retourner à cette petite maison entièrement brûlée que son mari lui avait offerte il y a quatre ans juste avant de mourir ? Il est mort pour l'honneur de son pays, en tant qu'un soldat ; il était au front, il n'a pas pu voir sa belle fille grandir ou sa gentille femme vieillir.

Dès qu'elles arrivèrent à leur modeste domicile, elles le trouvèrent entouré de coups de feu, de cendre, de poussière. Choquée de cette mauvaise nouvelle, la mère avait les larmes aux yeux : le seul abri qu'elle avait était détruit.

Comment pourra t- elle vivre dans ce monde atroce, noir, rempli de haine, de guerre, de bombardements, d'obus et surtout de tristesse ?

Sa fille, âgée de trois ans, ne comprenait pas ce qui se passait et comme tout le monde, elle voulait savoir ; tout ce qu'elle connaissait à son âge c'était la joie, l'enfance et surtout le fait de jouer.

Comment pourra-t-elle expliquer à la prunelle de ses yeux, à sa fille, à Marie qu'il n'y avait plus de jouets, de poupées, d'habits ?

Dehors, dans le noir, dans le froid, la femme avait un sac à dos dans lequel il y avait une couverture, quelques fruits et bien sûr de l'eau. Elles cherchèrent ensuite un abri  où elles pourront se cacher car c'était un peu dangereux pour elles : elles étaient toutes les deux, seules dans le nuit, perdues, affamées, fatiguées. Tout ce qu'elles veulent donc est de se reposer. Au fil du temps passé, Sophie, la jeune maman, repèra une caravane abandonnée dans une forêt où personne ne vient encore.

Elles montèrent donc dedans, elle était un peu couverte de poussière mais pour elle c'était comme un lux, un abri pour se cacher ; elles s'installèrent ainsi et dormirent.

Le matin se leva. Le soleil brillait. Sophie et Marie se réveillèrent, ensuite cherchèrent quoi manger. Elles commencèrent à chercher dehors, elles trouvèrent des tomates, des plantes, des champignons et beaucoup d'autres fruits et légumes.

Sophie est très heureuse que sa fille ne va pas mourir de faim.

Marie demanda à sa mère une seconde fois de lui chercher sa poupée, mais comment faire ? Si elle sortait de la forêt, elle serait perdue et peut être tuée.

Elle lui dit donc que la poupée était partie  faire les magasins avec une autre poupée : Barbie.

La fille la crut.

Mais allait-elle lui mentir chaque jour ? Il fallait qu'elle lui dise la vérité, la mère vraiment triste et surtout impuissante se met à pleurer encore 

Elle repartit à la recherche de la fameuse poupée et laissa Marie dans la caravane fatiguée de passer toute sa journée à jouer avec les vers de terre, les plantes, les oiseaux ….

Quand la mère revint de son long trajet, le voyage en enfer pour elle, déçue de ne pas trouver ce précieux qui rendra sa fille contente. Elle monta dans la caravane, angoissée de la réaction de sa fille.

Sophie surprise de cette scène devant elle, s’évanouit et perdit conscience, parce voir sa fille morte, allongée par terre étranglée par un  serpent, ce n’est pas aussi facile, la mère se suicida. Ensuite, elle se réveilla.

 Ce n’était qu’un rêve ou plutôt un cauchemar, elle court dans la chambre de sa  fille, elle ne la trouve pas. Sophie, bouleversée, sort dehors, elle cherche partout, elle demande à tout le monde, elle ne la trouve pas, son cœur se met à battre fort, la mère cherche toujours avec espoir, mais que fera-t-elle ???

   Quelques heures plus tard, Sophie trouve Marie en train de jouer avec des amis à cache-cache. Soulagée, elle la prend dans ses bras, elle l’embrasse très fort.

Ensuite, quelques  minutes plus tard, un obus déchira le ciel telle une étoile filante.

Sophie, perturbée, elle réalise que c’était  comme dans son cauchemar, tout se réalise, mais cette fois-ci c’est en réalité.

Et l’histoire recommence. 

 

 

Léonie

Et elle est partit, tenant sa fille dans ses bras à la recherche, folle mais désespérée, d’un simple jouet d’enfant, d’une toute petite poupée en chiffon, dans ce monde cruel et obscur qu’était la guerre.

Entre les bruits sourds des bombardements et sa fille en train de pleurer elle ne savait plus où donner de la tête. Elle ne voulait qu'une seule chose: faire cesser les pleurs de sa fille et lui redonner le sourire en retrouvant sa poupée préférée, la seule à pouvoir lui remonter le moral. Mais plus le temps passait, plus la mère s’inquiétait des bruits des obus qui se rapprochaient. Elles regardaient dans les moindres recoins, elles repassèrent dans le chemin qu'elles avaient emprunté pour rentrer chez elles.

Après une heure de recherches, la mère commençait à désespérer. Elle regarda sa fille toujours là à pleurer. Elle reprit ses esprits et se remit à chercher de plus belle. Elles croisaient ça et là des éclats d'obus, des animaux sans leurs maîtres qui semblaient déroutés. Elles entendaient des personnes parler à d'autres de leurs malheurs.

C’est alors qu'elles virent qu'elles n’étaient pas seules à la recherche de quelque chose. En réalité, presque tout le village était réuni sur la grande place. L’un cherchant ses parents, l’autre des objets de sa maison partie en cendres. Lorsqu’une vieille dame qui connaissait la mère et la fille s’approcha et leur tendit quelque chose, la petite se mit à s’agiter car ce petit bout de tissus, elle le reconnaissait. C’était en effet sa petite poupée de chiffon.

La mère l’attrapa et remercia mille fois la nourrice de son enfant. Elle était là, devant elle, et elle souriait, contente d’avoir redonné la joie de vivre à cette fillette quelle considérait comme sa propre petite fille. La petite avait de nouveau l’air joyeuse comme si la guerre s’était arrêtée. Pour elle, tout cela n’avait guère d’importance. Sa poupée retrouvée, tout était rentré dans l’ordre. Elle voulut donc rentrer chez elle mais sa mère lui répondit :

 « Mais ma chérie il n’y a plus de chez nous ! »

A cet instant le klaxon d'une voiture arrivée près d'elles retentit, la vitre s'abaissa et la mère reconnut quelqu'un qui lui semblait fort familier, la petite fille se mit à crier :

« Papi !... »

Le vieil homme au volant paraissait vraiment exténué mais ravi d'avoir retrouvé sa fille et sa petite fille en bonne santé. Il trouva quand même la force de se jeter dans les bras de sa fille en s'exclamant :

« Vous êtes vivantes ! »

Après avoir longuement expliqué qu'il les avait cherchés partout, il leur proposa de les amener chez lui, à la campagne, là où elles seraient en sécurité. Il ne fallut pas longtemps à la mère pour se laisser convaincre, plus rien ne la retenait ici.

Mais, au moment de partir, la fillette voulut absolument faire monter dans la voiture sa nourrice, la vieille femme qui venait de retrouver sa poupée de chiffon tant adorée. Ils repartirent donc à quatre en laissant derrière eux la guerre.

Dans les bras de sa nourrice, sa poupée de chiffon tombée à ses pieds, la petite fille avait retrouvé la sécurité et l'espoir d'un avenir meilleur.

         

26 mars 2014

Un grand homme (Caroline)

Un grand homme

 

Et elle partit, tenant sa fille dans ses bras à la recherche, folle mais pas désespérée, d’un simple jouet d’enfant, d’une toute petite poupée en chiffon, danse ce monde cruel et obscur qu’était la guerre.

La ville était remplie de tas de cendres et de flammes, l’enfer était tombé sur Verdun. La petite soulevait tout débris susceptible de cacher sa poupée.

L’atmosphère était calme et morbide. Les habitants étaient semblables à des morts-vivants : ni tout à fait l’un ni tout à fait l’autre, coincés entre deux mondes. En revanche, la ville était détruite et elle était aussi victime de cette guerre.

 

La guerre… respectueuse d’aucune population, les soldats victimes de la monstruosité des combats, les villes englouties par cet ogre des temps nouveaux. Que resterait-il de cette horreur ?

Soudain elle se réveilla de ses pensées lorsque l’enfant dit : «  Je crois qu’elle est morte. »                                                                                                        

Sa mère lui rétorqua : «  Mais non on va la retrouver ! »                                                          

« Mais non maman dit-elle en pleurant, la dame là elle est morte ! »                                                     

La mère aperçut la femme dont il était question, son ventre bombé telle une charpente déformée par le feu ne laissait aucun doute ; elle était enceinte, de déjà quelques mois. Devant cette scène atroce, la mère terrorisée emporta sa fille et courût le plus loin possible.

Elles se réfugièrent dans une partie de maison encore intacte.                                                             

« On ne les retrouvera jamais n’est-ce pas ? » dit l’enfant.                                                  

« Qui donc ? » réplique sa mère.                                                                                            

« Toutes les personnes qu’on aime, papa et ma poupée. »                                                      

La femme eut un moment de réflexion…

Foutue guerre se dit-elle, une petite aussi jeune plongée dans l’atrocité de l’humanité. Elle aurait dû avoir une vie meilleure…

 

Un bruit assourdissant interrompit ses pensées. La ville agonisait, victime suprême des bombardements massifs et de la folie des Hommes.

Puis soudain, des bruits de bottes cadencés. Une nouvelle armée arriva en ville, se dirigeant vers les tranchées de la Triple Entente.                                                                                  

« 23ème compagnie ! Halte ! » dit une voix d’un ton autoritaire. La 23ème compagnie… « Albert » s’écria la mère, « Albert ! Albert ! »                                                    Elle courut, tenant sa fille par la main et aperçut la 23ème compagnie. Elle scanda le nom de son mari à maintes reprises : « Albert Morin ! »                                                   

« -Mort » lui répondit une voix, l’homme lui montra la médaille militaire de son mari. « Je l’ai récupérée sur son cadavre » rétorqua t-il, les yeux dans le vague.      La femme submergée par un flot de larmes s’effondra. La 23ème compagnie reprît marche.

Le silence retomba…ce silence qui règne sur le champ de bataille après l’assaut quand les morts regardent le ciel sans le voir.                                                                 Veuve se répéta la mère.                                                                                                                 

Abandonnée se répéta la petite.

Plus les jours passaient et plus le chagrin les noyait. La douleur de la perte du mari et du père constituait une double peine, omniprésente et tenaillait l’esprit de la femme et de sa fille.

Comment leur serait-il  possible d’être à nouveau heureuses un jour après avoir perdu un être aussi cher ?

Quelques fois dans la journée, on entendait des tirs et des hurlements. C’était les pelotons d’exécution que l’armée organisait afin de punir les soldats déserteurs qui n’en pouvaient plus de mourir dans leurs épouvantables tranchées. Ces braves gars avaient au moins eu un moment de révolte et de remise en question quant à leur sort.

Un matin, la mère et la fille se levèrent, dans un désespoir analogue à celui de la veille. Elles partirent à nouveau à la recherche de la poupée de chiffons. Tout à coup, Lena, prise d’une folie sans douté désespérée se mit à courir en hurlant : « Papa ! »

La mère, lasse de simplement vivre encore, la suivit en la raisonnant : « Ma chérie, papa n’est pas… » Sa phrase demeura en suspens, comme le Monde autour d’elle ; elle se sentit défaillir. Avant de perdre conscience elle aperçut une silhouette fantomatique dans la fumée des incendies survivants.

Lorsqu’elle se réveilla, son mati était auprès d’elle. Il lui fallut un long moment pour comprendre que ce n’était pas un rêve, qu’il était bien vivant auprès d’elle, un être de chair dont le cœur faisait battre le sien à l’unisson.

Il lui expliqua que l’un de ses camarades avait obtenu une permission pour voir son fils qui venait de naître, là-bas en Provence, loin des combats. La veille de son départ, le jeune avait littéralement été déchiqueté par un tir d’artillerie ennemie. Il ne restait d’Edouard Daladier que des lambeaux d’os, de chair et de tissu bleu horizon maculé de boue. Horrifié, déterminé à en finir avec cette abomination du quotidien, Albert Morin avait arraché sa plaque militaire et l’avait jetée sur les misérables restes de ce qui avait était jadis un homme et avait ainsi échangé son identité en s’appropriant la plaque couverte de sang de son malheureux compatriote. Il avait déserté l’armée mais retrouvé sa vie.

La main noire (Fateh)

LA MAIN NOIRE

Le jeune homme tremble. Son nom est Gavrilo Princip et dans sa poche il tient un revolver.

Par ce matin orageux, Bernard, un jeune homme, robuste et bien habillé a rejoint la cause de Gavrilo Princip. Bernard est un homme mystérieux, même Gavrilo Princip, son camarade depuis la première année à l'université, n'a jamais connu son passé,et sa famille . Il s'exprime d'une façon très soutenue , claire, avec des « Tout à fait » et des « Oui, très chère ». Apparemment il est un orphelin de la guerre, ses parents sont tous deux morts en le sauvant d'une mort certaine. Il était en charge des renseignements : il connaissait ainsi par exemple le lieu et l'heure de l'arrivée de François Ferdinand à Sarajevo. Le plan n'a pas totalement fonctionné, après les premières fusillades, François Ferdinand est toujours vivant malgré avec l'avantage de l'effet de surprise : c'est une embuscade.

 

Bernard a donc convaincu Gavrilo Princip de mourir pour leur cause (c’était un très bon orateur). Il tremblait, la voiture avance lentement vers lui, il ne fait rien. Luigi, le canonnier-chef a donc lancé une salve de canon sur les voitures du prince. Les chars aux extrémités ont été détruits, il ne reste que la voiture du prétendant au trône. Gavrilo Princip reprend ses esprits et sort son revolver de sa poche. Il le tient fermement puis le coup de feu atteint François Ferdinand. Il est touché au poumon gauche qui est perforé :il ne lui reste plus beaucoup de temps à vivre...

 

Ce coup de feu changea le monde, mais Gavrilo Princip n'a pas pensé à ses actes. Le chauffeur essaye de sauver son prince mais Bernard est aussi le meilleur sniper d'Autriche-Hongrie à cette époque. Il tue donc la chauffeur de la voiture car il est plus logique pour lui de tuer le chauffeur et ensuite le garde du corps. La voiture s'arrête brusquement au milieu d'un pont en pierre blanche. Le garde du corps est assommé par le choc de l'impact , il essaye de sortir de la voiture , mais en vain. François-Ferdinand est encore en vie. Gavrilo Princip recharge son revolver puis tire une balle dans la tête du garde du corps et sort ensuite François- Ferdinand qui est en pleurs. Pendant ce temps-là, Bernard était en haut de l'immeuble pour avoir une bonne place afin de tirer. Après avoir tiré sur le chauffeur, il descend l'escalier. Il rejoint donc maintenant Gavrilo Princip mais pendant ce temps-là Bernard met sa cape et son gant noir.

François-Ferdinand fait partie de la famille royale comme toutes les personnes de sa famille. Il porte donc une bague avec des motifs de fleurs de lys, ce qui est un signe de royauté. Bernard, à coté de Gavrilo Princip, assiste à la mort lente de l'archiduc François-Ferdinand. Il ordonne à Gavrilo Princip d'en finir avec le prince. Il lui reste une dernière balle, il recharge et tire dans le cœur de François-Ferdinand. Allongé au milieu du pont blanc qui vire au rouge, le prince meurt. Bernard s'accroupit et enlève son gant noir et on peut voir une bague avec des motifs de fleurs de lys...

Ceci constitue  l’élément déclencheur de la première guerre mondiale, Gavrilo Princip avec sa petite vie de vingt ans, a causé la mort à des millions de soldats.

 

FIN

 

25 mars 2014

L'évidence (Minata)

L’évidence

 

Et elle partit, tenant sa fille dans ses bras à la recherche, folle mais pas désespéré, d’un simple jouet d’enfant, d’une toute petite poupée de chiffon, dans ce monde cruel et obscur qu’était la guerre (...)

 

Émeline voyait sa tendre et jolie petite fille, Éva, avec de scintillantes larmes qui lui coulaient le long de ses joues roses. Des larmes scintillantes, certes, mais qui ne signifiaient que tristesse. Émeline ne savait où aller, il n'y avait que désastre autour d'elle: sa maison en feu, sa petite fille en larme, son chère époux  au front, elle ne sait s’il est en vie ou non... Que faire? Pour elle, il était évident qu'elle et sa fille ne retrouveront jamais cette simple poupée, mais qui ne voudrait pas faire le bonheur de sa fille? Alors elle s'en alla à cette recherche peut-être sans fin.

 

Émeline marchait continuellement. Des heures et des heures s'étaient écoulées déjà et elle ne savait pas où elle était. Éva ne cessait de répéter à sa pauvre mère: «Maman, quand est-ce qu'ont arrive? Je suis épuisée!». Mais comment peut-elle expliquer à une enfant d'à peine cinq ans qu'elle ne sait pas où elles sont? Où vont-elles loger? Où vont-elles survivre? Cela est bien dur à expliquer à une enfant. Alors Émeline ne fit que dire: «Bientôt, mon ange, bientôt». La nuit commençait à tomber, Éva s'endormit, Émeline était épuisée et perdait de plus en plus d'espoir, elle se mit à pleurer, elle savait très bien qu'elles étaient perdues, et cela l’attristait vraiment car elle ne voulait pas décevoir sa fille.

 

Mais,au bout d'un moment, elle aperçut une lumière jaunâtre au loin. Elle s'en approcha et découvrit une auberge, elle se nommait «AUBERGE VILIET». Elle resta immobile un certain temps, sans savoir si elle devait y rentrer ou non. Après quelques minutes de réflexion, elle y entra et vit une grande foule: des femmes dansaient avec des hommes ou servaient, et des hommes buvaient ou dansaient. La musique était si forte qu'Éva fut  réveillée.

 

-« Maman?

 

- Oui ma chérie, répondit Émeline.

 

- Sommes-nous chez tante Suzanne? Ça sent la quiche ici!

 

-Non, non!, ria Émeline, Nous sommes dans une auberge.

 

-Ooh, j'aurais aimé être chez tant Suzanne…

 

-La vie n'est pas facile ma belle...»

 

Une homme assez grand et fort, au regard dur, vint les voir.

 

-« Qu'est ce qui vous amène ici madame? dit-il curieusement.

 

-Je…

 

-On cherche ma poupée! répliqua Éva.

 

- Il n'y a pas de poupée ici ma p'tite fille!» dit un groupe d'ivrogne en riant.

 

Émeline, outragée, ne dit plus un mot puis repris.

 

-« Excusez moi, mais où sommes-nous?

 

-On est à Briey ma p’tite dame! Une petite ville juste à côté de Verdun,  vous connaissez? répondit l’homme assez fort.

 

- Oui, je connais, j’y vis même, enfin j’y vivais.. Pourrai-je loger quelques temps dans votre auberge?

 

-Quel est votre nom et celui de votre fille?

 

-Je me nomme Émeline, et ma fille Éva, et vous? Mais vous n’avez pas répondu à ma question .

 

-Robert, Robert Viliet, Oh, excusez moi, mais cela est assez compliqué.

 

-Allons Robinou! Hébergeons les quelques temps, ça nous fera de la compagnie!  dit vivement une femme. Je me nomme Corinne Viliet, je suis la femme de Robert.

 

-Enchantée Madame et Monsieur Viliet

 

-Bon, Ok, c’est d'accord… repris Robert. Corinne vous emmènera en haut pour vous montrer  votre chambre.»

 

De suite, Émeline et Éva suivirent Corinne qui leur présenta la chambre dans laquelle  elles allaient loger.

 

-Voilà votre chambre!  Installez-vous bien puis descendez dîner, le temps qu’on se débarrasse de ces ivrogne! Ah ah.

 

-Merci, merci beaucoup, répondit Émeline.»

 

La mère et la fille se reposèrent un instant, réfléchissant à ce qu’elles allaient devenir, ou faire. C’est une  simple poupée de chiffon qui a entraîné beaucoup de choses en même temps… Émeline se demanda pourquoi sa fille tenait tant à cette poupée.  Son père lui avait offert le jour où il partait au front, elle se dit que peut être cette poupée comptait beaucoup pour sa fille. Alors elle n’y renonça pas, et se dit que dès demain elle repartirait.

Elle descendit en bas avec Éva et s’installa à table.

 

-Alors Émeline, qu’est ce qui vous amène ici?  dit Corinne.

 

-Je suis à la recherche de la poupée de ma fille,  nous venons de Verdun,  nous sommes  épuisées, j’ignorais que j'avais marché si longtemps…

 

-Encore cette histoire de poupée?!  ria Robert.

 

-Oh je vois! dit Corinne, demain matin ont ira la chercher!

 

-Oui, justement, je voulais vous parler de cela, je pars demain, seule, avec ma fille

 

-A pied? Non, ma femme et moi vous accompagnerons! Dit Robert

 

-Très bonne idée! On fermera l’auberge pendant quelques temps. dit Corinne.

 

-Merci beaucoup.»

 

Le lendemain matin, ils se réveillèrent très tôt pour partir à la recherche de la fameuse poupée.

A quatre dans une voiture, s’arrêtant de temps en temps pour chercher aux alentours, puis camper tout les soirs, mais Émeline sentait une présence, comme si quelqu’un la touchait, mais il n’y avait rien. Au bout d’une semaine, ils n’avaient rien trouvé, Éva était très mécontente, elle voulait encore et encore chercher cette poupée mais cela était  impossible. Alors ils retournèrent à l’auberge.

 

-On aurait aimé retrouver cette poupée, vous pouvez en acheter une autre? dirent les aubergistes

 

-NON, NON, je n’en veux pas une autre! dit furieusement Éva.

 

-On retournera demain à Verdun. dit tristement Émeline.

 

-Robert vous y déposera demain. dit Corinne»

 

Elles passèrent la nuit tranquillement puis repartirent le jour suivant à Verdun. Cela n'enchantait pas du tout Émeline et Éva :que faire là-bas? Il n’y a que désastre… Mais cette courageuse mère ne perdit pas espoir et voulut essayer de reconstruire sa vie, elle y pensa tout le long du trajet. Arrivées, Robert leur dit un dernier au revoir et partit en laissant Émeline et Éva seule au milieu de cette guerre.

 

Émeline ouvrit son sac, fouilla et vit la poupée, c’est là qu’elle se rappela qu’elle ne l’avait jamais donné à sa fille, mais qu’elle lui a dit qu’elle allait la lui donner.

 

Fin

 

 

 

- page 3 de 9 -