La poupée de rêve (Maha)

La poupée  de rêve


  Et elle partit, tenant sa fille dans ses bras à la recherche, folle mais pas désespére, d'une toute petite poupée en chiffon, dans ce monde cruel et obscur qui était la guerre.

 

Heureuse que sa fille soit encore vivante, la mère se précipita vers la maison pour chercher l'objet précieux aux yeux de sa jeune fillette Marie. Mais comment retourner à cette petite maison entièrement brûlée que son mari lui avait offerte il y a quatre ans juste avant de mourir ? Il est mort pour l'honneur de son pays, en tant qu'un soldat ; il était au front, il n'a pas pu voir sa belle fille grandir ou sa gentille femme vieillir.

Dès qu'elles arrivèrent à leur modeste domicile, elles le trouvèrent entouré de coups de feu, de cendre, de poussière. Choquée de cette mauvaise nouvelle, la mère avait les larmes aux yeux : le seul abri qu'elle avait était détruit.

Comment pourra t- elle vivre dans ce monde atroce, noir, rempli de haine, de guerre, de bombardements, d'obus et surtout de tristesse ?

Sa fille, âgée de trois ans, ne comprenait pas ce qui se passait et comme tout le monde, elle voulait savoir ; tout ce qu'elle connaissait à son âge c'était la joie, l'enfance et surtout le fait de jouer.

Comment pourra-t-elle expliquer à la prunelle de ses yeux, à sa fille, à Marie qu'il n'y avait plus de jouets, de poupées, d'habits ?

Dehors, dans le noir, dans le froid, la femme avait un sac à dos dans lequel il y avait une couverture, quelques fruits et bien sûr de l'eau. Elles cherchèrent ensuite un abri  où elles pourront se cacher car c'était un peu dangereux pour elles : elles étaient toutes les deux, seules dans le nuit, perdues, affamées, fatiguées. Tout ce qu'elles veulent donc est de se reposer. Au fil du temps passé, Sophie, la jeune maman, repèra une caravane abandonnée dans une forêt où personne ne vient encore.

Elles montèrent donc dedans, elle était un peu couverte de poussière mais pour elle c'était comme un lux, un abri pour se cacher ; elles s'installèrent ainsi et dormirent.

Le matin se leva. Le soleil brillait. Sophie et Marie se réveillèrent, ensuite cherchèrent quoi manger. Elles commencèrent à chercher dehors, elles trouvèrent des tomates, des plantes, des champignons et beaucoup d'autres fruits et légumes.

Sophie est très heureuse que sa fille ne va pas mourir de faim.

Marie demanda à sa mère une seconde fois de lui chercher sa poupée, mais comment faire ? Si elle sortait de la forêt, elle serait perdue et peut être tuée.

Elle lui dit donc que la poupée était partie  faire les magasins avec une autre poupée : Barbie.

La fille la crut.

Mais allait-elle lui mentir chaque jour ? Il fallait qu'elle lui dise la vérité, la mère vraiment triste et surtout impuissante se met à pleurer encore 

Elle repartit à la recherche de la fameuse poupée et laissa Marie dans la caravane fatiguée de passer toute sa journée à jouer avec les vers de terre, les plantes, les oiseaux ….

Quand la mère revint de son long trajet, le voyage en enfer pour elle, déçue de ne pas trouver ce précieux qui rendra sa fille contente. Elle monta dans la caravane, angoissée de la réaction de sa fille.

Sophie surprise de cette scène devant elle, s’évanouit et perdit conscience, parce voir sa fille morte, allongée par terre étranglée par un  serpent, ce n’est pas aussi facile, la mère se suicida. Ensuite, elle se réveilla.

 Ce n’était qu’un rêve ou plutôt un cauchemar, elle court dans la chambre de sa  fille, elle ne la trouve pas. Sophie, bouleversée, sort dehors, elle cherche partout, elle demande à tout le monde, elle ne la trouve pas, son cœur se met à battre fort, la mère cherche toujours avec espoir, mais que fera-t-elle ???

   Quelques heures plus tard, Sophie trouve Marie en train de jouer avec des amis à cache-cache. Soulagée, elle la prend dans ses bras, elle l’embrasse très fort.

Ensuite, quelques  minutes plus tard, un obus déchira le ciel telle une étoile filante.

Sophie, perturbée, elle réalise que c’était  comme dans son cauchemar, tout se réalise, mais cette fois-ci c’est en réalité.

Et l’histoire recommence.