25 mars 2014

La poupée perdue (Camille)

La poupée perdue

 

Et elle partit, tenant sa fille dans ses bras à la recherche, folle mais pas désespérée, d’un simple jouet d’enfant, d’une toute petite poupée en chiffon, dans ce monde cruel et obscur qu’était la guerre.

La petite poussait de petits gémissements sourds étouffés par la longue étole de soie rouge dans laquelle sa mère l’avait enroulé si soigneusement afin de la protéger de la fraîcheur de l’automne et de sentir son petit cœur fragile battre tout près d’elle.

Emeline serrait de toutes ses forces sa petite Jeanne et les larmes lui coulaient de ses yeux noisettes, traversaient ses joues rougies par le froid et se laissaient glissées le long de son long cou blanc.

Elle marchait d’un pas disgracieuxet ses jambes vacillaient au rythme des râles de son enfant.

Il n’y avait pas un bruit dans les rues de Verdun, et cette jeune mère, qui semblait si fragile, marchait pour retrouver cette poupée, si chère à Jeanne.

Elle s’arrêta un moment et s’assit sur un banc, aussi surprenant qu’il soit, intact.

Elle berça Jeanne et regarda un moment autour d’elle. Les corps meurtris d’hommes, de femmes et d’enfants jonchaient la rue qui semblait à la fois si vaste, mais si familière.

Elle reconnut, à environs dix pas de là, les couleurs si singulières de la petite bicoque entièrement détruite de la vielle dame, madame Garret, qui, deux jours avant, apportait des petits biscuits secs à l’orange qu’elle savait si bien faire, ainsi qu’une petite poupée de chiffon aux couettes de laine blonde. Elles discutaient des après-midis entiers, et Emeline écoutait à chaque fois les divers conseils de son aînée.

-«Dis maman, on y va ? » articula difficilement la petite fille.

Emeline ne répondit pas et se leva en titubant et elle manqua de peu de tomber sur un éclat d’obus, et elle reprit sa marche.

-« Emeline ! Emeline ! Je suis ici, viens m’aider ! » cria une voix mûre.

Emeline se retourna et vit le visage ridé et tuméfié de la vieille femme, accroupie, les mains remplies de débris de verre et les yeux remplis de larmes.

-« Madame Garret ! Mon Dieu ! Je vous en prie, ne bougez pas, je viens vous aider ! ».

Elle chercha donc rapidement du regard un endroit où déposer Jeanne, et elle trouva à quelques mètres un fauteuil assez vieillot mais en bon état, en pleine rue, sûrement projeté par l’obus hors de sa maison.

Ensuite, elle courut vers la moribonde, s’abaissa et l’aida à se relever.

Madame Garret la remercia :

-« Ma Jeannette est souffrante… Pauvre enfant ».

Elle respira longuement et reprit :

-« Il faut trouver de l’aide mon Emeline, il faut vous soigner, mon Emeline ».

Hélène Garret avait la fâcheuse habitude de croire que ses proches lui appartenaient.

Emeline regarda l’octogénaire avec les yeux remplis de larmes et bafouilla :

-« Il faut d’abord que nous retrouvions la poupée de Jeanne, celle que vous lui aviez offert.

-« Allons-y, alors. » déclara Hélène.

 

Elles allèrent chercher Jeanne, endormie sur le fauteuil et partirent à la recherche de la poupée perdue.

Après seulement quelques pas, Emeline pointa un endroit précis dans la rue et dit d’une voix enjouée :

-« Elle est là ! Regarde Jeanne, ta poupée ! Je vais la chercher ! »

Elle posa Jeanne au bord du trottoir et demanda gentiment à madame Garret de rester avec la petite fille quelques minutes.

Emeline courut à en perdre haleine jusqu’au jouet.

Elle se pencha légèrement, oubliant toutes ses douleurs et pensa à la joie de sa petite chérie aurait lorsqu’elle aurait son joujou en mains.

Elle posa sa longue main délicate de couturière sur le jouet et vit ses doigts passés à travers  la poupée.

A ce moment précis, Emeline se sentit légère comme un nuage flottant dans le ciel.

Elle se retourna vers Hélène et Jeanne, qui elles-mêmes flottaient !

Elle vit toutes leurs blessures se réparer et leurs visages semblaient paisibles.

Emeline comprit enfin qu’elle ne souffrira plus, ni elle, ni sa fille.

30 janvier 2014

A l'ouest rien de nouveau

Découvrez le film de Lewis Milestone en cliquant sur ce lien

23 janvier 2014

Ultima verba

Analyse du poème  « Ultima verba « de Victor Hugo

Le poème

... Quand même grandirait l'abjection publique
A ce point d'adorer l'exécrable trompeur ;
Quand même l'Angleterre et même l'Amérique
Diraient à l'exilé : - Va-t'en ! nous avons peur !


Quand même nous serions comme la feuille morte,
Quand, pour plaire à César, on nous renîrait tous ;
Quand le proscrit devrait s'enfuir de porte en porte,
Aux hommes déchiré comme un haillon aux clous ;


Quand le désert, où Dieu contre l'homme proteste,
Bannirait les bannis, chasserait les chassés ;
Quand même, infâme aussi, lâche comme le reste,
Le tombeau jetterait dehors les trépassés
;

Je ne fléchirai pas ! Sans plainte dans la bouche,
Calme, le deuil au coeur, dédaignant le troupeau,
Je vous embrasserai dans mon exil farouche,
Patrie, ô mon autel ! Liberté, mon drapeau !


Mes nobles compagnons, je garde votre culte ;
Bannis, la République est là qui nous unit.
J'attacherai la gloire à tout ce qu'on insulte ;
Je jetterai l'opprobre à tout ce qu'on bénit!


Je serai, sous le sac de cendre qui me couvre,
La voix qui dit : malheur ! la bouche qui dit : non !
Tandis que tes valets te montreront ton Louvre,
Moi, je te montrerai, César, ton cabanon.


Devant les trahisons et les têtes courbées,
Je croiserai les bras, indigné, mais serein.
Sombre fidélité pour les choses tombées,
Sois ma force et ma joie et mon pilier d'airain
!

Oui, tant qu'il sera là, qu'on cède ou qu'on persiste,
O France ! France aimée et qu'on pleure toujours,
Je ne reverrai pas ta terre douce et triste,
Tombeau de mes aïeux et nid de mes amours
!

Je ne reverrai pas ta rive qui nous tente,
France ! hors le devoir, hélas ! j'oublierai tout.
Parmi les éprouvés je planterai ma tente :
Je resterai proscrit, voulant rester debout.


J'accepte l'âpre exil, n'eût-il ni fin ni terme,
Sans chercher à savoir et sans considérer
Si quelqu'un a plié qu'on aurait cru plus ferme,
Et si plusieurs s'en vont qui devraient demeurer.


Si l'on n'est plus que mille, eh bien, j'en suis ! Si même
Ils ne sont plus que cent, je brave encor Sylla ;
S'il en demeure dix, je serai le dixième ;
Et s'il n'en reste qu'un, je serai celui-là

 

Les figures de styles : *anaphore

                                             -« quand »

                                              *antithèse

-« tombeau /mort et nid/naissance »v.16

                                              *personnification

-« le tombeau jetterait dehors les trépassés »v.12

                                                * comparaison

-« quand même nous serions comme la feuille morte »v.5

-« aux hommes déchirés comme un haillon aux clous »v.8

Les champs lexicaux employés sont celui : de la tristesse :

-«  la feuille morte »v.5

-« malheur »v.22

-« les choses tombées »v.27

-« on pleure toujours »v.30

-« douce et triste »v.31

: de la rébellion :

-« mon exil farouche »v.15

-«  la bouche qui dit : non ! »v.22

-je resterais proscrit »v.36

 

Le niveau de langue employé est plutôt soutenu. Le poète emploie un vocabulaire riche (« proscrit »v.7 ; « trépassés »v.12 ; « opprobre »v.20 ; « tombeau de mes aïeux »v.32 ; « âpre exil »v.37), mais également un vocabulaire plus courant (« nous avons peur »v.14 ; « on insulte »v.19 ; « on pleure toujours »v.30 )

 

Victor Hugo affirme une satisfaction  à braver les épreuves au vers 12.Au vers 5, il montre un effet de renoncement et de pénitence. Le poète annonce l’avenir et dénonce la vérité dans les mots qu’il emploie : « malheur » et « non ». Il prend la parole personnellement : « moi », il manifeste son entêtement dans ses choix. Il se montre comme le gardien de la République Il y a une idée de résistance et de récurrence du futur. Le dernier quatrain est le plus frappant, il répète « je » 4 fois. Le dernier mot « celui-là » montre l’éloignement. Le poète s’affirme comme unique et trouve dans cet isolement, sa vraie valeur.

Structures

Ce poème est constitué de 11 quatrains d’alexandrins. Il y a des rimes croisées et riches. Il y a également des enjambements pour accélérer un peu le rythme ainsi que des rejets pour mettre en avant le mot du vers suivant. Victor Hugo répète plusieurs fois le mot « bannis ». Il répète également le mot « quand » au début de certains vers des trois premier quatrains, c’est une anaphore.

Conclusion : Ultima verba fut composé symboliquement, le jour de la proclamation de l’empire. Victor Hugo se dresse de façon définitive comme un adversaire. Il s’identifie au prophète qui avait une mission qui est symbolisée par le renversement des valeurs de l’empire de la République.

09 janvier 2014

Octobre

Découvrez le diaporama sur le poème Octobre en cliquant ici

Melancholia

Melancholia

Nom de l'auteur: Victor Hugo

En 1856, Victor Hugo publie Melancholia, extrait de Les Contemplations. Dans ce poème, Hugo évoque le travail dur et pénible des enfants. A l’époque, c’est la révolution industrielle ; la classe ouvrière est créée et on met en place le travail à la chaîne. Les conditions de travail sont particulièrement difficiles et, afin de produire toujours plus, on envoie travailler les enfants dès leur plus jeune âge.

 

Poème :

Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ?
Ces doux êtres pensifs que la fièvre maigrit ?
Ces filles de huit ans qu'on voit cheminer seules ?
Ils s'en vont travailler quinze heures sous des meules ;
5     Ils vont, de l'aube au soir, faire éternellement
Dans la même prison le même mouvement.
Accroupis sous les dents d'une machine sombre,
Monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l'ombre,
Innocents dans un bagne, anges dans un enfer,
10    Ils travaillent. Tout est d'airain, tout est de fer.
Jamais on ne s'arrête et jamais on ne joue.
Aussi quelle pâleur ! la cendre est sur leur joue.
Il fait à peine jour, ils sont déjà bien las.
Ils ne comprennent rien à leur destin, hélas !
15    Ils semblent dire à Dieu : « Petits comme nous sommes,
Notre père, voyez ce que nous font les hommes ! »
O servitude infâme imposée à l'enfant !
Rachitisme ! travail dont le souffle étouffant
Défait ce qu'a fait Dieu ; qui tue, œuvre insensée,
20    La beauté sur les fronts, dans les cœurs la pensée,
Et qui ferait - c'est là son fruit le plus certain ! -
D'Apollon un bossu, de Voltaire un crétin !
Travail mauvais qui prend l'âge tendre en sa serre,
Qui produit la richesse en créant la misère,
25     Qui se sert d'un enfant ainsi que d'un outil !
Progrès dont on demande : « Où va-t-il ? que veut-il ? »
Qui brise la jeunesse en fleur ! qui donne, en somme,
Une âme à la machine et la retire à l'homme !
Que ce travail, haï des mères, soit maudit !
30     Maudit comme le vice où l'on s'abâtardit,
Maudit comme l'opprobre et comme le blasphème !
O Dieu ! qu'il soit maudit au nom du travail même,
Au nom du vrai travail, sain, fécond, généreux,
Qui fait le peuple libre et qui rend l'homme heureux !


Lexique :

Meule : machine qui sert à moudre ou à broyer.

Airain : désigne ce qui est dur.

Rachitisme : maladie de croissance.

Vice : quelque chose que l’on aime mais qui n’est pas bon.

Opprobre : honte.

Blasphème : insulte envers quelqu’un qui devrait être respecté.

Analyse :

Le poème est découpé en 2 parties : la première partie dénonce des faits concrets tandis que la deuxième est plus abstraite ; l’auteur donne son avis politique. Dès les premiers vers du poème, Victor Hugo utilise des questions afin d’interpellé le lecteur. Il met en opposition « tous » et « pas un seul » (l.1). Le mot « éternellement » (l.5) et la répétition de « même » (l.6) pour insister sur le fait que le travail est monotone et répétitif. Aux lignes 6 à 7, il y a une allégorie péjorative des « meules »qui montre que le travail peut être dangereux pour les enfants. On identifie ensuite le champ lexical de la religion : « anges », « enfer » (l.10), « destin » (l.15), les enfants s’adressent directement à Dieu (l.15-16) qui est nommé à plusieurs reprises (l.15-19-33), « âme »(l.29), « blasphème » (l.31). Cela permet de faire ressortir une touche d’espoir, par opposition au champ lexical de la justice : « prison » (l.6), « bagne », « innocents » (l.9) et « servitude » (l.16) qui insiste sur la soumission des enfants.

Le vocabulaire de ce poème est riche et le niveau de langue soutenu.

Plusieurs éléments font référence à la révolution industrielle vécue par l’auteur : les « meules » (l.4), le « fer » (l.10) et le « progrès».

Melancholia est un poème de 34 vers, tous des alexandrins. Il ne comporte qu’une strophe et les rimes sont plates. Le rythme du poème est lent excepté vers le milieu où la ponctuation est plus présente et donne un rythme plus saccadé au poème.

Conclusion :

Melancholia est donc un poème argumentatif qui vise à améliorer le sort des pauvres. La poésie est donc ici un instrument de dénonciation. Il dénonce l’injustice sociale de l’époque. L’auteur est pour le travail d’adultes et non d’enfants, un travail qui donne la liberté à l’âme jeune « au nom du travail saint, fécond et généreux qui fait le peuple libre et rend l’homme heureux ». Pour lui le progrès est responsable de ce massacre. Il estime que faire travailler des enfants dans de telles conditions n’est pas digne de progrès « le progrès dont on demande, où va-t-il ? ». Ce poème écrit avec précision la société du 19ème siècle, montrant les conditions déplorables des enfants dans le monde de l’usine.

La Rose et le Réséda

Regardez la présentation de Sophie et Moïra en cliquant sur ce lien

Exposé René Tavernier

«Il y en a qui prient, il y en a qui fuient»

 

 

Introduction:Le titre du poème engagé que je vais vous présenter s’intitule « Il y en a qui prient, il y en a qui fuient » c’est un poème écrit au XXème siècle et parut le 10 Juillet 1943 pendant la Seconde Guerre Mondiale. Ce poème a été écrit par René Tavernier, qui était un résistant qui a été envoyé dans le premier camp de concentration Français suite à l’organisation de réunions clandestines et pour avoir hébergé Louis Aragon qui était un poète clandestin communiste, en effet en 1943 le parti communiste est interdit en France et ses membres déportés.

 

 

Il y en a qui prient, il y en a qui fuient,

Il y en a qui maudissent et d'autres réfléchissent,


Courbés sur le silence, pour entendre le vide,

Il y en a qui confient leur panique à l'espoir,


Il y en a qui s'en foutent et s'endorment le soir


Le sourire aux lèvres.

 

Et d'autres qui haïssent, d'autres qui font du mal

Pour venger leur propre dénuement.


Et s'abusant eux-mêmes se figurent chanter.


Il y a tous ceux qui s'étourdissent...

 

Il y en a qui souffrent, silence sur leur silence,


Il en est trop qui vivent de cette souffrance.

Pardonnez-nous, mon Dieu, leur absence.

Il y en a qui tuent, il y en a tant qui meurent.

Et moi, devant cette table tranquille,

Écoutant la mort de la ville,

Écoutant le monde mourir en moi


Et mourant cette agonie du monde.

 

 

 

 

 

 

            I) Les champs lexicaux

 

Dans la première strophe le champ lexical est la passivité (« il y en a qui s’en foutent et s’endorment le soir le sourire aux lèvres ») v.5 de la population qui se réfugie sois dans la religion (« prient ») v.1, la fuite (« fuient ») v.1, le mépris (« maudissent ») ou la réflexion (« réfléchissent ») v.2.

 

 

Deuxième strophe : Dans la deuxième strophe les champs lexicaux sont la revendication avec la réaction physique contre l’ennemi (« haïssent » « d’autres qui font du mal pour venger leur propre dénuement.») v.8 et le refuge (« Et s’abusant eux mêmes se figurent chanter. Il y a tous ceux qui s’étourdissent… ») Je pense que ces deux vers font allusion au refuge des personnes qui vont au théâtre, font des fêtes… Pour moi j’interprète les deux premiers vers de cette strophe comme une allusion au groupe de militants de Missak Manouchian.

 

 

-Troisième strophe : Le champ lexical est principalement la souffrance des gens opprimés sans réaction (« souffrent, silence sur leur silence » « il en est trop qui vivent de cette souffrance » « Pardonnez-nous mon Dieu, leur absence. ») v.11-13. Le dernier vers fait encore allusion aux résistants terroristes avec des actions brutal (« Il y en a qui tuent, il y en a tant qui meurent ») v.14.

 

-Quatrième strophe : Dans cette quatrième et dernière strophe l’auteur devant ces conditions de vie regrettables déplore la situation, il ne parle uniquement que de son regard sur la guerre et de ses actions. Le champ lexical de cette dernière strophe est le désespoir (« la mort de la ville ») v.16 (« le monde mourir en moi ») v.17 (« agonie du monde ») v.18.

 

 

II) Les figures de style

 

Pour commencer l’anaphore est la figure de style la plus présente dans ce poème en effet les répétitions de mots ou de groupes de mot en début de vers sont :

« Il y en a » (v1-2,4,5,10,11 et 12)

« Et » (v.7, 9, 15 et 18)

« Ecoutant » (v.16-17)

 

Deuxièmement il y a une oxymore au vers 3 avec le rapprochement des deux mots antithétique « silence » et « entendre ».

 

Tout le long de la première strophe il y a une énumération avec la ponctuation qui accélère le rythme.

Au vers 16 il y a une personnification du mot ville car on désigne la ville comme un être qui meurt.

                Pour finir dans les deux derniers vers il y a des hyperboles car le monde ne peux            pas mourir en lui et l’agonie de la guerre n’est pas dans le monde entier mais uniquement dans les pays concernés par le nazisme.

Il y en a qui prient, il y en a qui fuient,

Il y en a qui maudissent et d'autres réfléchissent,


Courbés sur le silence, pour entendre le vide,

Il y en a qui confient leur panique à l'espoir,


Il y en a qui s'en foutent et s'endorment le soir


Le sourire aux lèvres.

 

Et d'autres qui haïssent, d'autres qui font du mal

Pour venger leur propre dénuement.


Et s'abusant eux-mêmes se figurent chanter.


Il y a tous ceux qui s'étourdissent...

 

Il y en a qui souffrent, silence sur leur silence,


Il en est trop qui vivent de cette souffrance.

Pardonnez-nous, mon Dieu, leur absence.

Il y en a qui tuent, il y en a tant qui meurent.

Et moi, devant cette table tranquille,

Écoutant la mort de la ville,

Écoutant le monde mourir en moi


Et mourant cette agonie du monde.

 

Tout le long du poème, l’auteur utilise du vocabulaire faisant référence à la souffrance et au désespoir.

Le niveau de langue utilisé est le niveau courant malgré le vers 5 « Il y en a qui s’en foutent ».

 

III) Contexte historique

Le poète fait allusion au milieu de la Seconde guerre mondial (1942-1943).

Il fait aussi allusion à des groupes de militants comme j’ai cité auparavant.

 

IV) Construction du poème

 

Ce poème est constitué de 4 strophes : un sizain et trois quatrains.

Les rimes dans la première strophe sont : abcdde.

Dans le deuxième : abcd

Dans le troisième : aaab

Dans la quatrième : aabc

 

Les rimes sont irrégulières et n’ont pas de noms précis.

 

 

Conclusion

 

Il décrit l’état d’esprit d’un pays face à l’oppression d’un ennemi.

Il décrit ainsi les différents états d’esprits selon les personnalités :

-Le désespoir

-L’ignorance

-La fuite

-La lutte

 

René Tavernier dénonce la monstruosité humaine face à certaines situations.

Il fait passer le message de s’unir malgré des conditions aussi critiques.

 

 

 

Lecture du poème "Les effarés" d'Arthur Rimbaud

Venez découvrir la lecture de notre poème étudié en classe en cliquant ici.

Clémence

 La capsule S.H.L.A.G s'apprêtait à rejoindre la station internationale. A son bord, il y avait deux astronautes, un russe Raymond, un américain Garette et un passager un peu particulier Corbène Dallas.

 

 Corbène était un garçon d'une trentaine d'années. C'était un passionné d’aventures spatiales et d'astronomie. Il connaissait tous les astronautes sur le bout des doigts et son rêve était de les accompagner. Mais comment faire quand on n'a pas d'argent ? Pour s'offrir ce fabuleux voyage, il faudrait au moins gagner au loto ! Monsieur Dallas alla faire ces courses au supermarché. Passant devant le rayon des céréales, il vit une affiche : "Tentez votre chance, gagnez un voyage dans l'espace». Tout excité, il acheta tous les paquets du rayon pendant plusieurs semaines au point de ne plus avoir d'argent. La chance lui sourit : "un pass pour l'espace" était dans le dernier paquet. Il partit donc pour Brourourou afin d’embarquer. Il était très excité et très joyeux : son rêve allait enfin se réaliser. Il se prépara en compagnie de Raymond et Garette. Il enfila son scaphandre seul dans un coin.

 

 Les deux astronautes étaient un peu inquiets de partir avec un amateur ; ils avaient décidé de l'avoir à l'œil afin qu'il ne touche à rien. Les trois hommes firent leurs adieux, montèrent dans la fusée et s'installèrent dans la capsule. Ils étaient serrés l'un contre l’autre.

Dallas était fou de joie : " je me crois dans un rêve !" dit-il à ses deux compagnons. "Quand est-ce que ce guignol va arrêter de parler?" chuchota Garette .

Cinq... Quatre...Trois...Deux...Un... top décollage. La fusée s'éleva dans le ciel, la capsule se détacha et les deux astronautes commencèrent les procédures d’approche. Tous les clignotants s’allumèrent, Dallas voulut participer et se mit à appuyer sur le gros bouton rouge. La capsule se mit à tourner sur elle-même. Une odeur de fumée les envahit, le moteur avait brûlé. Que faire ? La descente sur terre était inévitable. Panique à bord ! Un bruit assourdissant retentit dans toute la maison : il était tombé du lit.


17 décembre 2013

Poèmes engagés

Textes :

Comprenne qui voudra - Eluard

Demain - Robert Desnos

J'accuse

Il y en a qui prient, il y en a qui fuient

J'écris dans un pays dévasté par la peste

Je trahirai demain

Je vous salue

Je vous salue ma France

La rose et le Reseda

Les fusillés de Chateaubriant

Les hommes du nitrate

Melancholia

Morbihan

Octobre

Paster Noster

Si c'est un homme

Sonnet VI Cassou A mes camarades de prison

Strophes pour se souvenir Aragon

Ultima verba






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