Classe 3e 5 › Concours Etonnants Voyageurs

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10 avril 2014

La fille à terre (Clémence)

La fille à terre

Et elle partit, tenant sa fille dans ses bras à la recherche, folle mais pas désespérée, d’un simple jouet d’enfant, d’une toute petite poupée en chiffon, dans ce monde cruel et obscur qu’était la guerre.

Elles marchaient errant main dans la main sur cette plaine détruite, regardant par terre ; trainant des pieds et frappant du pied des débris, cherchant des yeux sa poupée. L’endroit  n’inspirait absolument pas confiance, mais c’est sous la contrainte  qu’elle dût aller chercher la poupée.

La jeune enfant ne se plaignait pas, et continua à avancer au rythme de sa mère. Le regard au loin, vide, avec les larmes qui menaçaient de déborder. La maman se mit à chanter un air familier pour l’enfant, ce qui lui causa un millier de frisson, cette chanson était la chanson de son père mais malheureusement il n’est plus présent pour lui chanter. Sa maman avait le don de pouvoir calmer rapidement les peurs de son enfant.

Sa mère, fatiguée, et affectée psychologiquement, tenait fermement la main de sa fille ayant peur de la perdre encore une fois. Frustrée, elle continua de chanter pour apaiser les frayeurs de fille, ayant précédemment frôlé la mort.

Elle marchait inlassablement quand, dans le brouillard, apparut une ombre, une silhouette qui en avançant se dessinait peu à peu. Elle s’arrêta de chanter, ce qui inquiéta la petite fille, qui jeta à sa mère un regard de peur. Quand elle devint assez claire pour la distinguer, elle reconnut l’uniforme militaire. Sa fille toujours traumatisée, serra plus fort la main de sa mère.

Elle se dirigea vers le soldat et lui demanda d’un air désespéré rempli de fatigue :

-         « Auriez-vous vu le jouet de ma fille ? »

L’homme souriant et aimable lui répondit :

« Non » puis il regarda la jeune fille aux yeux brillants et répondit :

-         « Mais je peux vous offrir mon aide »

L’homme avait des cernes, un visage pâle et les os du visage très apparent.

Ce qui la maman à la conclusion que l’homme n’avait pas mangé et n’avait pas beaucoup dormi.

La jeune femme, remplie d’espoir, accepta volontiers, ayant comme but de satisfaire sa petite fille. Le soldat qu’elle venait tout juste de rencontrer lui accorda toute sa confiance car elles étaient, pour lui, tout se qu’il lui restait, malgré qu’ils ne connaissaient absolument pas.

L’homme racontait sa misérable vie puis soudain un bruit sourd retentit dans la vallée, ce qui les fit sursauter.

Pris de panique, le soldat, homme parfaitement entraîné pour ce genre de situation, tenta en vain de calmer la jeune maman.

Le cœur de l’enfant battait la chamade si bien qu’elle crut faire une crise cardiaque. Le soldat prit les mains des deux filles et courut à l’abri afin de les protéger de tout danger. Il tenta de la rassurer mais cela ne fonctionnait pas très bien.

Plus tard, ce furent les esprits calmes qu’ils reprirent leur route. La brume épaisse les empêcha de voir au loin. Ils reprirent leur marche interminable. Quand la jeune maman sentit la main de fille glisser hors de sa portée, l’enfant tomba à genoux, épuisé.

Le dos de la jeune fille maintenant visible ; la mère les yeux rivés sur sa fille put voir son dos entièrement ensanglanté.

En une fraction de seconde la mère prit sa fille dans ses bras ; elle n’eut pas le temps de réaliser la situation que sa fille était déjà morte.

 

Une simple rencontre en hommage (Orianne)

Une simple rencontre en hommage

 

 Elle chercha sa poupée jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus avancer, la boue était si humide et froide que ses jambes étaient engourdies. 

« Vais-je mourir ? » s'interrogeait la demoiselle mais sa mère ne lui laissa pas le droit de se plaindre ainsi.

Lorsque la petite fille pensait à sa mère elle voyait un exemple, une image merveilleuse et forte. Elle l’imaginait comme une montagne et comme quelqu'un qui pourrait braver n'importe quelles épreuves. Elle avait des étoiles dans les yeux en pensant à elle. Quant à sa mère elle ne voulait pas se perdre dans ces sentiments et préférait rester dans la recherche de la poupée même si son mari la hantait quelques fois.

 

La petite fille s'étais assise sur un banc à attendre sa mère jusqu'à ce qu'elle entende des voix derrière elle.

Elle s’interrogea puis se retourna vers le tas de débris et les bruits étaient plus concrets. Elle prit son courage à deux mains, se leva et marcha, puis s'arrêta et se demanda comment sa mère allait la retrouver si elle tombait dans les multiples trous.

Devait-elle écouter sa mère et rester assise ou devait- elle allé aider les personnes qui demandaient de l'aide? Curieuse,elle se dirigea vers les débris.

 

Elle marcha avec allure jusqu'à la montagne d'obus et objets en tout genre empilés. Elle comprit très rapidement que ce serait très difficile pour elle, du haut de ses cinq ans et de ses dix kilos, d'aller venir en aide à des adultes en difficulté, peut-être même blessés.

 

Pendant ce temps, sa mère avait trouvé une poupée qui lui semblait peu différente que celle de sa fille. Epuisée, elle la prit et rejoignit sa fille.

 

Elle découvrit sous les débris un enfant qui semblait avoir le même âge qu'elle à peu de mois près. Très réactive, elle chercha une planche de bois de façon à faire levier mais sans grande réussite...

 

Lorsque sa mère arriva vers le banc elle comprit que sa fille n'était plus là et vit les empreintes de ses pieds se dirigea vers le tas de débris.

 

 

Elle tirait, tirait, tirait de toute ses forces et réussit par un miracle à sortir le petit garçon du trou.

Une fois sorti, le jeune garçon étendit  la voix d'une femme et compris qu'il s’agissait de la mère de sa nouvelle amie.

 

Le jeune garçon, suivi de sa nouvelle amie, décida de retourner près du banc mais la nuit tombait et les repères étaient de plus en plus durs à trouver.

Arrivée au banc, la petite fille pris sa mère dans ses bras et lui expliqua son escapade.

« -Bon ce n’est encore qu’un brouillon mais voilà le début de mon livre qu’en penses-tu ?

-Je trouve ça super que tu rendes hommage à la rencontre de Papi et Mamie ! Cela apporte de la gaité dans cette triste période. »

 

 

07 avril 2014

Julie... (Léa)

Julie …

 

Et elle partit, tenant sa fille dans ses bras à la recherche, folle mais pas désespérée, d’un simple jouet d’enfant, d’une toute petite poupée en chiffon, dans ce monde cruel et obscur qu’était la guerre.                                                                                    Je me demandais comment lui dire, que l’on ne retrouverait sans doute jamais sa poupée, je ne voulais pas faire de peine à ma fille, car nous étions déjà dans cette atmosphère si pesante. Je la pris par la main et nous partîmes sur la route. Il faisait froid, si froid, j’essayais de regarder autour de nous s’il n’y avait pas un endroit où dormir, des vêtements ou de la nourriture. Je trouvai une valise, intacte sûrement à quelqu’un qui avait voulu partir avant le chaos. Je l’ouvris et y trouvai quelques pulls, un manteau et quelques pantalons.                                                         –« Julie, viens-là, que je te mette ce manteau »                                                                                                          Quant a moi je pris un pull, je l’enfilai, refermai la valise et nous continuâmes à avancer. Avant de quitter la ville, je jetai un dernier coup d’œil derrière moi, et regardai une dernière fois notre maison dont il ne restait rien. J’encourageai Julie à avancer, car nous devions quitter la ville avant la tombée de la nuit.                                        La nuit commençait à tomber et nous n’étions toujours pas à l’abri. Julie et moi étions vraiment fatiguées car nous marchions depuis plus de trois heures. J’aperçus au loin une maison.                                                                                                                             –« Julie, dépêche toi, on va pouvoir s’abriter »                                                                                         Je poussai la porte. Il n’y avait plus rien à l’intérieur, juste un pauvre matelas. J’allongeai Julie dessus et elle s’endormit très rapidement. Je m’assis à côté d’elle, mais je n’arrivais pas à fermer les yeux, car une seule question résonnait dans ma tête comment allions- nous, nous en sortir. Nous n’avions ni nourriture, ni abri car je savais que dès le lendemain nous devrions repartir, car ici, a Verdun il n’y avait plus rien sauf des tirs d’obus qui ravageaient tout sur leur passage. Je n’avais pas fermé l’œil de la nuit, de peur qu’il n’arrive quelque chose. Je réveillai Julie :                                                                                                                              -« Allez Julie, il est l’heure, nous devons partir pour trouver de quoi manger et être enfin à l’ abri »                                                                                                                                 Je la levai, lui mis un pull et son manteau et nous repartîmes. Après deux heures de marche, nous avions enfin réussi à quitter la ville. Nous arrivâmes a Thierville, je ne connaissais rien là-bas ni ailleurs car je n’avais jamais quitté Verdun de toute ma vie. Une dame passa a côtè de nous et me regarda très étrangement, mais cela m’importait peut car je ne pensais qu’à une seule chose, trouver de quoi manger.                                                                                                                               –« Julie, dépêche toi, on va bientôt aller manger »                                                                                                                                                          J’avais aperçu au loin une épicerie. On arriva devant une énorme porte, où il était inscrit « vente de pain ». Je toquai, une fois, deux fois, trois fois mais personne ne nous ouvrit. Je poussai la porte et nous entrâmes dans une pièce magnifique, je pensai vraiment que je rêvais car cette pièces était à l’opposé de ce qui se passait dehors. Je pris deux petits morceaux de pain qui étaient posés sur une étagère. J’en donnai un à Julie, mais elle le laissa tomber par terre.                                                                                                                           –« Julie, il faut que tu manges, c’est important »                                                                                       Je lui retendis le bout de pain mais elle le laissa tomber. Je ne comprenais pas pourquoi elle faisait cela, car cela faisait plus de deux jours que l’on n’avait rien mangé.                                                                                                                                                               –« Julie, arrête de faire ça, ce n’est pas bien, il faut que tu manges »                                                     J’entendis quelqu’un arriver, c’était un homme très grand mais très maigre. Il me regarda et me dit :                                                                                                                                                                                  -« Madame, que faites vous là ? »                                                                                                                                                         -« Cela fait plus de deux jours que nous marchons moi et ma fille et on avait très faim, je me suis permise d’entrer. Julie dit bonjour au monsieur ».                                                                               Il nous regarda interloqué et dit :                                                                                                                           -«  Mais Madame, Pourquoi  parlez-vous à une poupée ? »                                                                                                           

Un miracle en enfer (Mélanie)

Un miracle en enfer

Et elle partit, tenant sa fille dans ses bras à la recherche folle mais pas désespérée, d'un simple jouet d'enfant, d'une toute petite poupée en chiffon, dans ce monde cruel et obscur qu'était la guerre. Elles traversaient tous ces débris pour aller à ce fameux virage. Etait-il loin? Elle ne savait pas, le brouillard recouvrait le ciel. Sa fille pleurait, elle ne comprenait pas ce qui se passait. Sa mère essayait tout de même de la rassurer, et de lui dire qu'elle retrouverait bientôt sa poupée. Au fond d'elle même, elle savait déjà que c'était peine perdue.

Elle espérait qu'aucun autre abus ne tombe, il fallait trouver cette poupée à tout prix. Sur le chemin, elles croisèrent des gens qui étaient comme elles affolés, ils avaient sans doute perdu quelque chose, ou même un proche. Au bout de quelques minutes, elles aperçurent le virage. La poupée était-elle là? C’était à coup sûr, impossible qu'elle y soit.

Au virage, c'était l'enfer, tout était détruit il n'y avait plus rien, le feu avait tout détruit et tout enfumé. La fille demanda « Elle est où ma poupée? »La mère, peinée, n'arrivait pas à lui dire qu'il n'y avait plus de poupée. Elle lui répondit alors «Tu vois bien que tout est détruit Rose, je ne sais pas où elle est mais ne t'inquiète pas on va la retrouver.» Elles continuèrent leurs recherches en faisant le tour de leur quartier en direction de leur maison. Au loin, Rose aperçut un long tissu violet comme celui de sa poupée. Elles coururent pour aller voir ce que c'était en espérant que se soit la poupée. Un père avec sa fille, tenait une poupée dans ces mains. Rose demanda à la fille de lui montrer sa poupée mais malheureusement ce n'était pas la sienne. Elles repartirent en direction de la maison, la petite fille en pleurs, elle ne retrouverait plus sa poupée. Quelques minutes après la petite fille dit à sa mère

- «Mais au fait, il est où papa? »

La mère lui répondit qu'il était à la guerre et qu'il rentrerait bientôt, mais elle ne savait pas quand. En approchant de ce qui restait de leur maison, elle lui dit avec beaucoup de tristesse : « Tu sais, Rose, je pense qu'onn e retrouvera pas ta poupée, il faut que tu sois forte. » Elle se mit à pleurer toutes les larmes de son corps. Elle était inconsolable... A travers la fumée au loin, elles s'approchèrent des ruines de leur maison lorsque sa mère crut apercevoir une silhouette assise sur la première et seule marche qu'il restait. La personne tenait son visage entre ses mains, il semblait pleurer, hurler de tristesse. Mais qui était-ce ? Elles se dépêchèrent pour aller à sa rencontre. Elles n'y croyaient pas. La mère cria « Paul ! Paul ! » et Rose « Papa ! Papa ! » Paul se retourna et se mit à courir, il n'y croyait pas, sa femme et sa fille étaient en vie. Les retrouvailles furent exceptionnelles. Le ciel se dégagea et les fumées commencèrent à disparaître. Soudain, Rose aperçut à nouveau un ruban violet au milieu des ruines de la maison. Elle se précipita vers se ruban quand son père la retint et lui demanda «Mais où vas- tu Rose ? » Elle lui répondit«  Ma poupée, ma poupée » En soulevant la bassine métallique ils découvrirent la poupée. Rose l’attrapa et la serra très fort dans ses bras.

« Les miracles ne sont possible que si nous y croyons. »

La petite fille (Romain)

La petite fille

Et elle partit, tenant sa fille dans ses bras à la recherche, folle mais pas désespérée, d'un simple jouet d'enfant, d'une toute petite poupée en chiffon, dans ce monde cruel et obscur qu'était la guerre. La mère et sa fille continuaient à marcher pour retrouver la poupée. La mère pensait à son mari parti à la guerre, elle ne savait même pas s’il était encore vivant. En effet il ne savait pas écrire, il était étranger, il était né dans un pays colonisé par les troupes françaises, il ne s'avait pas qu'elle était son pays d'origine car ses parents étaient morts pendant des conflits en Afrique. Ses parents adoptifs ne le lui avaient jamais dit, il ne leurs avait jamais demandé.

La femme ne retrouvait toujours pas la poupée de sa fille, elle angoissait de plus en plus. D'un côté, il y avait les cris et pleurs de sa fille triste de ne pas avoir sa poupée à ses côtés et de l'autre les bruits de la Bataille avec ses obus, ses mitrailleuses. Elle se rendit dans le reste de sa maison détruite par les explosions. Elles y arrivent, la mère souleva quelques charpentes, débris de meubles, elle ne trouva rien sauf de la poussière et des bouts de verres en éclats par terre. Elle s'assit un instant sur un bout de coussin de son canapé, elle réfléchit à qui aurait pu voir la poupée, elle ne pensait à personne. Tellement désespérée, elle repensa au clochard Eduard, elle lui donnait toujours quelque chose en sortant du marchand de fruits qui était devant la fontaine. Il connaissait toute la ville de fond en comble et il savait tout sur tout. Il était tout le temps sur la place assis à côté de la fontaine qui était en panne d'ailleurs, personne ne savait pourquoi. Elle courut avec sa fille sur ses épaules qui pleurait toujours. Elle vit le clochard allongé sur le ventre. Pendant une seconde, elle crut qu'il était mort mais il lui faisait une blague, il aimait bien effrayer les gens qui sortaient du marchand de fruits. Finalement, il hurla pour la faire sursauter, cela fonctionna si bien qu’elle eut peur et trembla nerveusement pendant un long moment. Elle lui demanda:

«Eduard n'auriez- vous pas vu la poupée de ma fille ? Elle porte une robe rose avec des cheveux multicolores.

-Oui, je l’ai aperçu dans votre maison, en effet.»

Elle se mit à pleurer car elle avait déjà fouillé sa maison. Eduard se sentant coupable demanda à la mère :

« Marjorie, que se passe-t-il ?

-J'ai déjà fouillé de fond en comble ma maison, en vain, vous étiez mon seul espoir.

-Je vais vous aider, on va chercher dans toute la ville et on la retrouvera cette poupée, pour ta petite Claire.

-Merci du fond du cœur. »

Ils partirent chercher dans toute la ville...

Cela faisait bien 3 heures qu'ils cherchaient la poupée, ils ne trouvèrent rien. A un moment, ils virent le facteur au loin blessé à la jambe par une balle, ils coururent vers lui :

« Que s’est-il passé ? demanda Marjorie

- J'ai été blessé et j’ai très mal à la jambe.

-On va vous aider

-Non, laissez- moi. Tenez, Marjorie, c’est pour vous »

Il lui donna une lettre écrite par son mari il y avait 2 jours, il était donc vivant mais comment avait-il fait pour lui écrire. Elle ouvrit la lettre et elle la lit à haute voix :

« Ma chérie, j'espère que tout se passe bien. Moi, c'est l'horreur, quand on m’a demandé de m'engager on ne m'avait pas dit toutes ces horreurs. C'est un camarade qui écrit cette lettre pour moi... »

Elle comprit. Plus loin dans la lettre, il lui expliquait qu'il y avait une cave dans leur maison qu'elle ne connaissait pas et qu’il y avait des ressources pour manger, vivre à l’abri. Soudain, elle pensa que la poupée pouvait peut-être là-bas. Ils se dirigèrent tous les trois vers la maison et descendirent à la cave, ils cherchèrent la poupée partout, il y avait de la nourriture en masse, celle cachée par son mari depuis 1 an. Elle comprit enfin pourquoi la nourriture disparaissait, c’était son mari qui la cachait en cas d’extrêmes urgences. Elle cherchait la poupée mais en vain, elle ne trouvait toujours rien, de la poussière, de la nourriture, des coussins, des couettes, des draps, mais toujours pas de poupée.

Eduard demanda :

« Savez-vous si une partie de la poupée avait de la ferraille, même un tout petit bout, cela me suffit.

-Euh, oui je crois qu’elle avait un collier avec une perle en aluminium.

-Parfait, retournons à la fontaine, je vais vous montrer ma cachette secrète.»

Elle le suivit avec sa fille dans les bras qui pleurait toujours.

Ils arrivèrent devant la fontaine, Eduard ouvrit une bouche d’égout et descendit, il fit signe à Marjorie de venir, elle donna sa fille à Eduard, et elle descendit. Elle se retourna vers Eduard et regarda autour d’elle, elle vit un duvet, un coussin et une lampe. Elle comprit que c’était le lieu où Eduard vivait. Elle demanda :

- « Eduard, pourquoi m’avez-vous amené ici ? »

-« Vous allez voir, suivez-moi. »

Il la conduisit derrière un tuyau d’évacuation, où se trouvait tous ses trésors il y avait tout et n’importe quoi : de la nourriture, des fers à cheval et aussi un détecteur de métaux. Elle comprit alors pourquoi il voulait l’emmener ici. Mais peu avant de partir, elle aperçut un bout de chiffon rose, intriguée, elle se dirigea vers cela et découvrit alors une poupée. Elle leva les bras au ciel et cria très fort, Eduard courut pour savoir ce qui se passait. Elle pleurait, Eduard lui demanda :

« Marjorie, qu’est ce qui se passe ? »

Elle lui montra fièrement la poupée. »

-« Voilà, Philippe, c’est comme ça que ça s’est passé, ma maman avec moi dans les bras a réussi à retrouver une toute petite poupée pendant cette bataille. »

-« Mais, Mamie comment la guerre a commencé ? ».

-« Tout cela, Philippe, tu l’apprendras à l’école, allez, il faut dormir maintenant, fais-moi un bisou.  »

02 avril 2014

Luke

Le jeune homme tremble. son nom est Gavrilo Princip et dans sa poche, il tient un revolver.

 

            Le 28 juin 1914 à dix heures dix, Gavrilo Princip était caché dans un buisson avec deux grenades, le revolver de sa mère et un fusil au cas où les gardes le trouveraient. Il réfléchit deux minutes et se décida : il sortit le revolver et tira sur le moteur. La limousine  explosa, le conducteur mourut sur le coup mais le prince François-Ferdinand n’était que blessé et essayait de sortir de la voiture avec l'aide de deux gardes. Gavrilo envoya une grenade pour finir le travail. A dix heures quinze, tout était fini, François-Ferdinand était mort.

 

Gavrilo courut en dehors de la ville, vola une voiture et s'échappa sans se faire repérer. Il roula plusieurs heures puis trouva un hôtel dans lequel manger et dormir. Entre temps, des gardes cherchaient le tueur du prince François-Ferdinand partout dans le pays.

 

Le lendemain matin, Gavrilo entendit à l’accueil de l’hôtel des gardes qui demandaient à l’hôtelier s’ils avaient vu un homme moustachu, brun, maigre et mal habillé. Gavrilo sauta par la fenêtre et prit la voiture, mit la clef sur le contact mais, malheureusement, la voiture ne démarra pas. Il recommença sans succès et il comprit que la voiture avait été sabotée par les gardes qui, d’ailleurs, arrivaient. Ils le sortirent de la voiture et le mirent au sol. Mais Gavrilo, très rapide, attrapa son fusil, tira sur deux gardes, puis prit une grenade et la lança en direction des trois autres gardes. La grenade les tua tous sauf un qui criait de douleur.

 

Gavrilo savait qu’il n’avait plus beaucoup de chance de s’en sortir, à moins de quitter l’Europe, mais ce serait très dur voire impossible car maintenant plus d’une dizaine de pays étaient à sa recherche. Il réfléchit à son évasion et il décida de prendre la solution la plus simple : trouver un petit village isolé où il pourrait rester jusqu’à la fin de ses jours.

 

Il était pressé de trouver une nouvelle vie plus calme, mais il lui fallait une voiture. Il prit son fusil, le pointa sur la tête de l’hôtelier et lui demanda ses clefs. Celui-ci, hésitant, lui donna quand même. Gavrilo monta dans la voiture, mit le contact et partit pas très fier de ce qu’il venait de faire. Plusieurs heures plus tard, il avait enfin trouvé un petit village avec une centaine de civils et de quoi vivre.

 

En faisant le tour du village, il remarqua deux gardes en train de discuter à côté de la banque. Il partit d’abord acheter des vêtements pour éviter que l’on le reconnaisse puis il alla acheter des grenades à l’armurerie du coin avec les économies qu’il a eu en travaillant avant d’assassiner le prince François-Ferdinand. Sans attendre, il se mit derrière une maison près des gardes et il lança une grenade qui les explosa plus une partie de la banque. Désormais en sécurité, il décida de rester un peu dans le village, le temps de gagner un peu d’argent pour se refaire des économies.

 

Sept mois plus tard, ayant trouvé l’amour et ayant gagné beaucoup d’argent à la loterie du village, il décida de rester le plus longtemps possible dans ce village avec sa femme afin de vivre une relation normale avec elle.

 

Cinq ans plus tard, il était marié, sous le nom de sa femme, et eut déjà trois enfants : un garçon de presque quatre ans, Ted, une fille de deux ans tout juste, Susan et un deuxième garçon de quelques mois, Mathis.

 

Pendant tout ce temps-là, personne ne s’était douté que c’était lui le tueur du prince François-Ferdinand. Malheureusement, le 9 novembre 1919, un ami du prince, qui passait par là avec des gardes, le reconnut et lança les gardes à sa poursuite. Gavrilo pris son fusil, appuya sur la gâchette mais l’arme n’était pas chargée et il se prit une balle dans l’épaule et tomba par terre. Il se releva rapidement et attrapa la grenade qu’il avait cachée des années auparavant dans le pot de fleurs de son jardin, la dégoupilla et la lança en direction des gardes. L’explosion tua les gardes mais l’ami du prince lui tira une balle en pleine tête et il mourut devant les yeux de tout le village.

 

Ceci est l’histoire de Gavrilo Princip.

A la recherche de la poupée d’Emilie dans une ville dévastée par la guerre (Syrine)

 

 

A la recherche de la poupée d’Emilie dans une ville dévastée par la guerre

 

 

Et elle partit, tenant sa fille dans ses bras à la recherche, folle mais pas désespérée, d’un simple jouet d’enfant, d’une toute petite poupée en chiffon, dans ce monde cruel et obscur qu’était la guerre.

 

Sylvie, mère courageuse de 34 ans tenait une épicerie avec son mari Christophe, âgé de 37 ans, à Verdun. Tous deux étaient les parents d’une adorable petite fille de 7 ans qui se prénommait Emilie.

 

Alors qu’elles marchaient sans relâche,  à l’horizon, des obus  tombaient, des éclats de projectile bourdonnaient au loin, elles entendaient des cris, entre les coups de feu successifs, des fusées rouges vacillaient dans le ciel. Elles continuaient de s’engouffrer dans les rues à la recherche de la poupée. Sylvie était  apeurée par des les cris stridents qui émanaient de la ville, jamais elle n’avait entendu des gémissements aussi terribles, les hurlements continuaient sans répit. Les maisons, les bâtiments s’effondraient à toute vitesse, le nombre de blessés continuait d’augmenter. Un peu plus loin, derrière les maisons en ruine apparaissait une grande ombre noire boitant vers elles. Sylvie vit une personne assez âgée, elle lui offrit son aide, elle savait qu’il était trop tard pour lui, elle décida alors de le rassurer et de le réconforter en lui parlant.

 

Georges, qui avait  soixante ans, avait perdu sa femme et sa maison dans les bombardements. Sylvie l’accompagna jusqu’à son dernier souffle. Enfin, le silence se fit entendre, Sylvie, triste et fatiguée continua sa route avec Emilie quand elles aperçurent un groupe sombre d’infirmiers avec des brancards, les terribles cris mélangés aux pleurs d’Emilie rendaient malheureuse Sylvie. Elles voulaient s’en aller en courant, n’importe où, sans les plaintes des blessés et les coups de feu.

 

Le ciel est devenu un peu plus clair, il était sept heures du matin et le vent était frais et voire froid.

A ce moment là, elles entendaient derrière elles des sifflements qui grandissaient et qui devenaient un grondement puissant comme le tonnerre .Pendant que la mère et sa fille cherchaient follement à travers tous ces débris la petite poupée, d’autres fusées éclataient dans le ciel.

 

Ereintée, Sylvie cherchait un endroit où se reposer avec Emilie, elle souhaitait reprendre des forces avant de poursuivre les recherches. Après deux heures de repos, Sylvie reprit sa traversée des débris tenant Emilie dans ses bras. La jeune fille n’arrêtait pas de sangloter en pensant à sa poupée en chiffon, elle avait peur de ne plus jamais la revoir.

 

Soudain, au coin d’une ruelle, elles poussèrent un énorme cri de joie, n’y croyant pas leurs yeux.

Emilie dit d’un air joyeux :

-       « Papa, Papa ».

Sylvie tomba à la renverse en voyant son mari, elle crût rêver, elle ne croyait plus le revoir en vie. Christophe avait été appelé à combattre un an auparavant et   Sylvie et Emilie n’en revenaient pas. Remplies de joie et de bonheur, elles racontaient leurs péripéties tout en insistant sur la perte de la poupée.

 

Après ses émouvantes retrouvailles, ils décidèrent d’aller tous ensemble à sa recherche. Après de longues recherches dans les débris de leur maison, Emilie eut la joie immense de retrouver sa poupée adorée. Ce fut dans ce moment de bonheur que la famille décida d’aller porter secours aux personnes blessées.

 

Quelques minutes s’écoulèrent, lorsqu’un brusquement un obus déchira le ciel, laissant à terre Emilie et son mari. Sylvie, paniquée courut à leur chevet et hurla de douleur car elle se rendit compte qu’elle venait de les perdre à tout jamais. En pleurs, malheureuse Sylvie s’évanouit.

 

Peu de temps après, elle se réveilla en hurlant et en sueur. Elle mit quelques secondes avant de pouvoir respirer normalement et elle s’assit au bord de son lit.

 « Ouf, tout ceci n’était qu’un mauvais rêve, un cauchemar ».

Un jour de novembre 1916 (Axelle)

Un jour de novembre 1916

 

 

        Et elle partit, tenant sa fille dans  ses bras à la recherche, folle mais pas désespéré, d’un simple jouet d’enfant, d’une toute petite poupée en chiffon, dans ce monde cruel et obscur qu’était la guerre.

    

   Malgré le vacarme des canons qui faisait rougeoyer l’obscurité, Louise et Rose avancèrent timidement là où pouvait survenir à tout moment le prochain obus qui serait peut-être fatale. Le paysage était un décor d’apocalypse.

      

    Comment allaient-elles faire pour survivre ?

Louise sera dans sa main la petite main potelée de sa fille et décida de rejoindre la petite place du marché. Il fallait simplement convaincre Rose que sa poupée se trouvait là-bas.

Louise n’avait rien pu sauver lorsque l’obus avait fait exploser sa maison. Munis de leurs simples vêtements, et d’un petit bonnet pour Rose, elles avaient très froid et faim. Louise déposa quelques petites choses à manger dans ses poches et décida qu’il était temps de partir. Peut-être qu’en s’enfonçant dans les rues de la ville quelqu’un pourrait venir à leur secours.

Rose pleurait, elle avait soif, les gens criaient, couraient dans cette ville de Verdun réduite en cendres. La nuit allait bientôt tomber. Au loin, un grondement se faisait entendre pour se faire de plus en plus proche. Encore un obus qui tombait non loin de là…

 

    Louise pensait à son mari, le père de Rose, qui était parti à la guerre, il y avait déjà deux ans. Tout le monde pensait que la guerre n’allait pas durer et pourtant des jours, des semaines, des mois s’étaient écoulés sans qu’aucune nouvelle de son mari ne puisse parvenir jusqu'à elle.

Louise essayait de ne pas penser à la mort, elle ne pouvait s’imaginer son mari mort. Louise n’avait pu se résigner et n’avait rien dit à sa fille de don inquiétude.

Elle avait économisé, vendu tout ce qu’elle avait pu et avait acheté cette poupée, elle avait dit à Rose que son papa lui avait fait parvenir ce joli cadeau afin qu’elle pense toujours à son père…

Louise décida de se refugier dans l’église afin qu’elles soient à l’abri pour la nuit. Dehors il régnait un vent de panique. Rose était en larmes et réclamait toujours sa poupée. Louise faisait ce qu’elle pouvait pour la rassurer, elle s’avait que son mari était mort et qu’il ne reviendrait jamais. Rose semblait percevoir la détresse de sa mère.

-« Maman je veux ma poupée elle me fait penser à Papa, je veux ma poupée »

Elles finirent par trouver un endroit tranquille près de l’office. Non loin d’elle, des femmes toutes de noir vêtues, munies d’un chapelet, priaient. Rose s’était endormie dans les bras de sa mère qui s’efforçait de  rester éveillée mais bientôt elle s’effondra à son tour, emportée par la fatigue.

 

    Soudain une petite voix arriva près d’elle :

-« Maman, Maman réveille- toi, c’est moi Rose »

Louise regarda autour d’elle, cela faisait des années qu’elle était prostrée dans cette chambre d’hôpital où le temps, pour elle, c’était arrêté un jour de novembre 1916.  

Ma fille dans le brouillard (Céline)

Ma fille dans le brouillard

 

   Et elle partit, tenant sa fille dans ses bras à la recherche, folle mais pas désespérée, d'un simple jouet d'enfant, d'une toute petite poupée en chiffon, dans ce monde cruel et obscur qu'était la guerre […]

 

  L'enfant et la femme s'engagèrent dans un brouillard recouvrant cette plaine retournée par les éclats d'obus. La terre volait dans tous les sens empêchant leur avancée, leurs pas s'enfonçaient lentement sous cette boue, cette cendre qui n'étaient que désastres.

 

Leur corps, leurs visages étaient recouverts de suie, de terre. Leurs vêtements étaient déchirés sales, ils empestaient la pluie, la boue, la mort. Elles étaient méconnaissables.

 

Elles avaient retrouvés l'espoir, la joie quand leurs regards s'étaient croisés. Malheureusement, il leur restait une tâche, finalement anodine, qui mettait leur vie en danger et ne méritait pas tous ces obstacles et tous ces enjeux. Elles risquaient leurs vies pour une poupée qui n'allait devenir que cendre et poussière.

 

Au milieu de cette grande plaine, qui était autrefois remplie de verdure et qui n'était réduite, à présent, qu'aux obus et aux explosions, se trouvaient des centaines de personne qui demandaient de l'aide. La femme essayait tant bien que mal de cacher toutes ces horreurs à l'enfant qu'elle tenait fermement dans ses bras. Mais le mal avait déjà été fait, l'enfant ne cessait de pleurer, traumatisée par cette guerre.

 

La femme essayait avec force et conviction de cacher ses émotions devant ses hommes et ses femmes qui imploraient ciel et terre pour ne pas mourir.

Elle voulait abandonner mais elle était déterminée à trouver cette poupée pour cette enfant qu'elle aimait tant. Elle voulait arrêter ses cris, ses pleurs, qui ne faisaient que raisonner dans sa tête.

Tout en avançant, elle essayait de rassurer sa fille mais en réalité, c'était elle-même qu’elle rassurait.

 

 

 

 

 

 

En dégageant les décombres qui jonchaient le sol, la mère pressentit qu'elles s'approchaient enfin de leur poupée, cette poupée tant sacrée pour la petite fille.

Le sourire aux lèvres, malgré les horreurs autour, elles s'élancèrent dans l'allée détruite par ce champ de bataille qu'était la guerre.

 

La petite fille courut attraper sa poupée dans le brouillard incessant. Elle en sortit, avec un homme à la main, la quarantaine, petit. L'homme s'approcha de la mère et prononça aussi fort que les bruits d'obus qui fusaient :

  « Qui êtes-vous ? Merci de m'avoir ramené mon enfant »

31 mars 2014

Yanis

Et elle est partit, tenant ses bras à la recherche, folle mais pas désespérée, d'un simple jouet d'enfant, d'une toute petite poupée en chiffon dans ce monde cruel et obscur qu'était la guerre.

 

Elles avancent, tentent de dégager les décombres pour se faufiler un passage entre les obus. Elles essayent d’oublier leurs soucis pour espérer voir une lumière, celle de l'espoir. Résolue à retrouver la poupée de sa fille, la mère retourna à la maison et marcha, puis s'arrêta devant la bâtisse dévorée par les flammes : elle découvrit des débris enflammés tombés morceau par morceau. Toute une vie partait en lambeaux, s'effaçant pour devenir des cendres. La mère chuta et abattue, ne se releva pas, sanglotant en silence et se demandant : «  Pourquoi ? Pourquoi ? » Elle se souvint alors de l’avant-guerre, d'une conversation avec son mari.

 

« Tu es obligé de partir, Tom ?

-Tu le sais bien chérie. Il lui caresse la joue et ouvre la porte d'entrée, stoppa net lorsqu'il remarqua sa fille le regardant avec ses grands yeux ronds.

- Tu pars où, papa ?

- Nul part, mon chaton, je ne vais pas loin.

- Tu reviens bientôt ?

- Très vite, ne t'inquiète pas, tu ne remarqueras même pas que je suis parti ! Tout en souriant, il se tourna vers le chemin et commença à avancer.

- N'oublie pas de donner des nouvelles rapidement et régulièrement.

- Ne t'en fais pas, sache que je serai toujours là pour vous, dans vos cœurs». Ses yeux se dérobèrent, il se retourna en direction de l'allée en pierre mais sa femme vit la larme couler sur sa joue. Il savait qu'il ne reviendrait pas et ça, il préférait le cacher à sa famille et faire perdurer la flamme de l'espoir, vite éteinte par les pleurs de sa femme à plus de quatre-cent kilomètres.

 

Toujours assis, pleurant de désespoir, elle regarda autour d'elle pour chercher du réconfort, non rien ni personne pour la soutenir dans ces épreuves rudes. C'est alors qu'elle remarqua que sa fille avait disparu, elle cria éperdument : « Rose où es-tu ? Rose ». Elle était totalement paniquée par la disparition subite de sa fille. Elle se releva et se demanda où avait-elle bien pu partir. Soudain, elle comprit, Elise était allée chercher sa poupée dans la maison à moitié en ruines. Il fallait l'en empêcher. Elle courut aussi vite qu'elle le put, elle ne voulait pas perdre sa fille, en plus de son mari. Dans son empressement, elle buta plusieurs fois contres les dalles en pierre qui constituaient l'allée. Avec stupeur, elle découvrit un homme en costume sombre qui l’attendait dans l'entrée. Elle arriva à sa hauteur et lui demanda : 

 

« Avez vous vu ma fille ? Elle l'empoigna si fort que la jointure de sa mains devenaient blanches. L'homme dégagea sa main et lui dit :

- Non, mais, sortez madame, la maison est sur le point de s'écrouler ! L'homme l'attrapa et essaya de l'emmener avec lui dehors.

- Vous ne comprenez pas, ma fille est peut-être à l'intérieur ! Si c'est le cas, je dois la sauver ! Elle lui donna un violent coup au visage et réussit à s'enfuir. Elle disparut de la vision de l'homme.

- J'espère qu'elle survivra ». Il sortit.

« Chérie, où es-tu ? 

-Je suis là maman, au secours !

-Où exactement ?

-J'ai peur maman, viens vite !

- N'aie pas peur, j'arrive ! Se dirigeant au son de la voix de sa fille, elle défonça d'un coup de pied la porte fragilisée par les flammes de la chambre. Elle découvrit alors avec horreur sa fille emprisonnée dans une cage.

Tu sais où se trouve la clef ? Mais c'est à cet instant où elle s'aperçut de l'absence de serrure. Comment ma fille a pu..pensa-t-elle vite, ses pensées furent vite interrompues par le bruit d'un obus qui avait atterri, juste à côté d’elles. La maison trembla et le sol sous la mère s'effondra. Elle tomba et s'éventra sur les décombres du rez-de-chaussée sous les yeux médusés de sa fille qui, choquée, ne remarqua plus le décor, ne fixant que sa mère étendue. Elle mourut sans souffrir, brulée vive avec comme dernière pensée: Maman, ça va ?

 

L'homme dehors allume une pipe et songea : il est de retour…

 

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