En guise d'introduction, F. Lordon part du constat que les désirs et les affects ont originairement constitué l'impensé des sciences sociales, définies comme sciences des faits sociaux et non psychologiques. Mais il note que le retour de l'individualisme et le recul du structuralisme s'accompagnent d'une redécouverte des émotions. Il se propose quant à lui de tenir ensemble ces éléments de la vie sociale que sont la détermination des structures et les émotions, mais en les débarrassant de tout subjectivisme. C'est pourquoi F. Lordon, revenant à Spinoza, propose dans cet ouvrage les principes d'une science sociale philosophique, d'après l'idée directrice d'un structuralisme des passions, déterminées par les institutions de façon à les reproduire, mais capables aussi de les renverser.
09 avril 2014
Frédéric Lordon, La société des affects, éd. du Seuil, lu par Marie-Christine Ibgui
Par Baptiste Klockenbring le 09 avril 2014, 06:00 - Philosophie politique