Bernard Pautrat, Ethica Sexualis – Spinoza et l’amour, Payot, 2011 Lu par Eric Delassus

Bernard PautratEthica Sexualis – Spinoza et l’amour, éd. Payot 2011. 

L’Éthique de Spinoza est communément appréhendée comme un ouvrage dans lequel est développée une philosophie dont la conséquence est de combattre les passions tristes, c’est-à-dire les passions qui manifestent une diminution de notre puissance d’être et d’agir. La réflexion conduite par Bernard Pautrat, à partir d’une analyse précise et rigoureuse du texte, à l’intérieur duquel il décèle ce qu’il nomme trois étrangetés concernant l’amour et la sexualité, remet en cause cette interprétation un peu trop « lisse » de l’Éthique. 

Il nous aide à comprendre que les passions joyeuses, et c’est principalement le cas de l’amour, sont aussi à combattre parce qu’elles sont des passions qui par nature diminuent notre puissance et donc nous font toujours retomber, d’une manière ou d’une autre, dans la tristesse. Cependant, la maladie d’amour n’est pas sans remède, un autre amour peut nous sauver, non passionnel celui-là, l’amour intellectuel de Dieu.

Introduction

La sexualité jouant un rôle considérable dans nos vies, une éthique comme celle de Spinoza ne peut s’en désintéresser. Cependant, l’Éthique est particulièrement discrète sur ce sujet. Que signifie cette discrétion ? Est-ce le symptôme d’un puritanisme de Spinoza ? Faut-il y voir, comme a tenté de le faire A. Matheron, la possibilité d’une sexualité rationnelle et heureuse ? Ou faut-il examiner, comme le fait ici B. Pautrat, l’hypothèse selon laquelle, même si la bonne vie sexuelle est possible, il serait préférable de s’en passer?

Chapitre 1 : Une étrangeté dans l’Appendice à la partie IV

L’Appendice d’Éthique IV se présente comme un résumé de la droite règle de vie démontrée préalablement. Deux chapitres (XIX & XXI) peuvent cependant susciter la curiosité du lecteur car ils ne semblent pas renvoyer à ce qui a été exposé précédemment. Il y est question de l’amor meretricius que B. Pautrat traduit par « amour sexuel ». La référence à la meretrix (prostituée) apparaît certes dans la partie IV comme la figure qui excite la lubricité et peut nous conduire à notre perte, mais faut-il en déduire que l’amour sexuel est nuisible et qu’il faut l’éviter ? Sa légitimité ne semble reconnue qu’en vue de la procréation dans le cadre du mariage. Dans ces conditions, il a pour cause la liberté de l’âme et n’est pas déterminé par une cause extérieure relevant des apparences (la beauté). Pourtant, dans les textes qui précèdent, les règles du bon amour, qui conseille à l’homme libre d’épouser une femme aussi sage que lui pour avoir des enfants qui seront éduqués en sages, ne semble pas avoir été démontrée. Faut-il interpréter cela comme une fraude ? ou supposer que l’Appendice résume quelque chose qui précède ? De quelles propositions du système peut-on alors dériver ces deux chapitres de l’Appendice ? Pourquoi l’homme libre vit-il ainsi sa sexualité ?

Chapitre 2 : Une étrangeté dans la Définition 48 de la partie III

La définition 48 qui concerne la lubricité (libido) est incluse dans un groupe de définitions d’affects désignant des désirs excessifs ou immodérés, or ces qualificatifs ne sont pas utilisés pour caractériser la libido, comme si elle ne pouvait être qu’excessive. Alors qu’il existe une forme mesurée des autres affects, il semble qu’il n’y en ait pas pour la libido. Les autres affects peuvent être sauvés par la raison, mais la possibilité d’un « bon sexe » ne semble pas envisageable. L’équivalent de la faim pour la gourmandise ne semble pas exister pour la libido. S’agit-il d’une condamnation dogmatique dissimulant un certain moralisme de Spinoza ou cela repose-t-il sur des raisons plus profondes ?

La frugalité, la sobriété, la chasteté n’ont pas de contraires, ce ne sont pas des passions, mais des puissances de l’âme. La chasteté, forme de la vaillance, apparaît comme un désir par lequel chacun s’efforce de persévérer dans son être. Aussi, en quoi peut bien consister la sexualité de l’homme guidé par la raison ? Le mariage est-il la juste solution du problème ? La nécessité se fait donc sentir de répondre more geometrico à ces questions en rendant explicite ce qui est implicite et en s’interrogeant tout d’abord sur ce que signifie coïter, ce « mélange des corps », pour s’intéresser ensuite à ce qu’est l’amour dans l’ordre de l’Esprit.

Chapitre 3 : Une étrangeté dans la Proposition  42 de la Partie V

La chasteté a pour tâche de modifier la libido pour permettre à l’homme libre de mener une vie sexuelle modérée, mais comment ? Elle doit s’appuyer sur des idées adéquates puisqu’en tant que puissance de l’âme la chasteté ne peut procéder que de la raison ou connaissance du second genre, de la puissance du vrai. La connaissance du troisième genre n’a pas, quant à elle, pour fonction de nous libérer des affects, mais de produire une joie éternelle par l’amour intellectuel de Dieu. Pourtant la Proposition 38 d’Éthique V vient contredire cela. Plus la part éternelle de l’âme l’emporte sur la partie périssable, moins l’Esprit pâtit des affects mauvais comme la peur de la mort. La référence à la lubricité ressurgit d’ailleurs dans les Scolies des Propositions 41 et 42. « Libido » peut alors être pris dans son usage faible – désir ou caprice – pour désigner les appétits et désirs contraires à notre nature. Mais, il peut aussi être pris au sens fort et désigner un désir amoureux lié à un excès de sensualité. Faut-il employer ce terme au sens fort pour désigner les désirs mauvais et émettre l’hypothèse que la libido serait l’ennemi principal que doit affronter la raison ? La béatitude serait donc une forme supérieure de chasteté. Il est donc difficile de déterminer, selon les propositions, si libido est employé au sens fort ou faible : peut-on affirmer que l’ignorant agit selon le seul désir du coït ?

La béatitude, relevant de la connaissance du troisième genre, concerne « l’Esprit considéré sans relation au corps », or les libidines ne peuvent se comprendre sans relation au corps. Comment la béatitude peut-elle alors agir contre les libidines ? Il est nécessaire ici de s’interroger sur le traitement du corps dans Éthique V. Quel rôle joue « l’essence du corps » dans la démonstration de l’éternité de l’Esprit et dans la constitution du troisième genre de connaissance ? Un rapport nouveau entre les corps pourrait alors se dessiner sous forme d’« essence des corps » et permettre de penser la béatitude comme forme suprême de la chasteté.

Chapitre 4 : Coïter

Comment définir le coït selon les termes du système ? Et qu’en est-il de l’amour et du désir qui en découle ? Si l’on se réfère à la définition de la jalousie d’Eth. 3, le coït est le mélange des corps qui met en jeu les parties génitales – ou « honteuses » et il ne faut pas oublier que la honte est une tristesse – et leurs excrétions. La joie qu’il procure est donc éminemment locale et illustre parfaitement ce qu’est le chatouillement, qui ici ne peut conduire qu’à cette surexcitation qu’est l’orgasme. Cette surexcitation ne condamne-t-elle pas le désir de coïter à l’excès ? Que serait une libido qui ne serait pas excessive et comment la modérer ? Son caractère immodéré peut se manifester de deux façons : par la recherche d’une multiplicité de partenaires ou par la fixation sur un seul objet qui devient envahissant et empêche d’affecter et d’être affecté de multiples manières. Le désir de coïter ne semble donc conduire qu’à l’amour passion nécessairement condamné à l’excès. N’y a-t-il pas une « malédiction de l’amour » ?

Chapitre 5 : Aimer

Ce chapitre se présente comme une histoire du concept d’amour dans le système et comme la déduction de ses propriétés à partir de sa définition. Il s’agit donc, en un certains sens, d’un roman d’amour. Si l’amour est une joie s’accompagnant de l’idée d’une cause extérieure, il suppose toujours que l’amant dépende de cette cause externe qui est également contingente. L’amour, tout comme la haine avec laquelle il partage les mêmes mécanismes, relève donc de l’arbitraire et d’une certaine passivité. D’autant que si un troisième terme s’insinue dans la relation se manifeste un flottement de l’âme mêlant haine et amour. Le roman d’amour devient alors histoire de haine et de malheur. Se révèle alors la fragilité de l’amour pour une chose singulière dont le caractère exclusif et possessif engendre la jalousie pour le transformer en un conglomérat de haine. On est loin de la joie continue et éternelle à laquelle aspire l’homme sage. L’amour pour une chose singulière apparaît donc comme une calamité.

Chapitre 6 : Aimer et coïter

Le coït est un chatouillement qui veut durer indéfiniment. Il a tendance à être envahissant et exclusif et peut se révéler nuisible dans la mesure où il empêche d’être affecté et d’affecter d’un très grand nombre de manière. Il s’agit de « s’entrechatouiller » jusqu’à atteindre cette surexcitation finale qu’est l’orgasme. En tant qu’il n’est qu’une joie locale qui monopolise l’Esprit et le Corps le coït ne risque-t-il de n’être qu’une joie mauvaise ? Le caractère possessif de l’amour conduit chacun à vouloir s’attacher l’autre et l’imagine enchaîné à lui du lien le plus serré possible. Aussi, l’imagination de celui ou celle que l’on aime coïtant avec un autre exacerbe-t-elle la jalousie au point de joindre la haine à l’amour dans un flottement de l’âme dont toutes les modalités vont être décrites à partir d’une analyse des mécanismes qui le produisent. Aimer et coïter apparaissent finalement comme les symptômes d’une maladie de l’âme puisqu’il relève d’une joie qui engendre presque nécessairement de la haine.

Chapitre 7 : La maladie et ses remèdes

Remédier à la maladie nécessite qu’on la comprenne et la comprendre c’est insister sur deux traits caractéristiques. D’une part elle est un amour de délectation et d’autre part elle est un amour pour une chose singulière qu’un seul peut posséder. Elle concerne un chatouillement ouvrant la porte à la passion pour une chose qui ne peut se partager. Selon la raison, la femme ou l’homme ne sont pas de bons objets d’amour et le bon lien n’est pas le rapport sexuel. Ce que la raison nous dicte, c’est de nous lier avec tous et toutes sans exclusivité, ce qui entraîne la concorde. Les hommes ne conviennent les uns aux autres que sous la conduite de la raison qui leur permet d’échapper aux passions et de mettre fin aux mauvaises amours sources de tristesse. La question se pose alors de savoir comment concevoir et réaliser une vie de couple durable dans de telles conditions. Comment faire de la possession fragile du partenaire une propriété durable ? La réponse est : en instaurant un état civil sexuel par le mariage, mais sous certaines conditions, car le lien légal qui unit deux conjoints ne suspend pas pour autant leur vie affective.

Le seul amour qui puisse se partager est l’amour pour Dieu auquel on ne peut accéder que par la connaissance car il résulte de la libido sciendi qui est désir de s’unir avec Dieu, avec le vrai. Cet amour de Dieu permet de comprendre les causes de nos tristesses de telle sorte qu’elles ne soient plus des tristesses, il est donc source d’une joie plus durable. Cet amour pour Dieu ne nous interdit pas d’aimer un être singulier, mais nous conduit à le faire sans excès. Il peut donc nous conduire à une chasteté qui n’est pas un anéantissement de la vie sexuelle mais consiste à coïter, juste ce qu’il faut pour vivre bien, avec un être que nous n’aimons pas pour l’apparence de son corps mais avec qui nous partageons l’amour de Dieu et donc le désir d’engendrer des enfants par et pour la sagesse. Le désir de coïter peut alors s’adjoindre à la vertu. Il est donc sage parfois de fuir celui ou celle que nous serions tentés d’aimer, parce que son corps nous attire. Si le sage aime tous les hommes, c’est d’amitié et non d’amour.

Le problème reste que nous n’avons pas un empire absolu sur nos passions et que même le sage peut rechuter car il est toujours soumis aux affects. Il importe donc de cultiver l’amour pour Dieu qui procède de la libido sciendi pour que puisse augmenter la puissance permettant de vaincre les passions. Mais comment la puissance de l’Esprit peut-elle vaincre les élans du corps ? C’est que Dieu et le sexe ne sont pas sans rapport dans la mesure où Dieu, lui aussi, est corps. Aussi pour que la connaissance du vrai engendre des affects susceptibles de vaincre les affects résultant de la rencontre d’un corps, faut-il supposer l’existence d’un corps du vrai jouissant de lui-même sous l’effet du vrai et capable de supplanter les élans d’un corps singulier pour un autre corps singulier.

Chapitre 8 : Aimer Dieu intellectuellement

Le troisième genre de connaissance qui mène à la béatitude désigne la saisie intuitive de l’essence des choses singulières. Cette connaissance est éminente et utile dans cette vie présente car elle est la vertu elle-même. C’est parce que nous la possédons et que nous en jouissons que nous pouvons nous libérer des libidines.

N’y a t-il pas là de quoi nous sauver définitivement ? Ce que la raison n’a pu réussir, peut-être la connaissance intuitive est-elle en mesure d’y parvenir ? D’autant que cette connaissance nous permet de découvrir ce qu’il y a d’éternel en notre Esprit. Cependant, tous ne peuvent y accéder, « tout ce qui est remarquable » étant « difficile autant que rare ».

Il faut, en effet, pour que la rechute soit impossible, que cette jouissance du vrai soit durable. C’est donc l’accès à la béatitude véritable qui est un « amour constant et éternel envers Dieu » qui conduit au salut par la compréhension de la présence de toute chose singulière en Dieu. Il est alors possible d’aimer ces choses, non pour elles-mêmes, mais en tant qu’elles expriment la puissance immanente de Dieu. Ainsi s’accomplit la prise de conscience de notre amour éternel pour Dieu. L’amour intellectuel de Dieu nous permet de comprendre que la part éternelle de notre Esprit aime Dieu de toute éternité, d’un amour envers Dieu qui constitue l’amour de Dieu pour les hommes. C’est par cette voie que nous pouvons accéder à la chasteté.

Chapitre 9 : Une confirmation par le Court Traité

La chasteté à laquelle parvient le sage est donc la conséquence de l’union avec Dieu rendue possible par la connaissance du troisième genre. On peut remarquer ici, qu’une fois de plus, Spinoza remet à leur place cause et effet. Contrairement à ce qu’enseignent de nombreuses religions, ce n’est pas la répression du désir qui conduit à la béatitude, c’est la béatitude qui mène à la chasteté, qui n’est en rien une répression, mais plutôt une conversion du désir. Cela dit, la notion d’union avec Dieu à laquelle fait référence B. Pautrat dans le chapitre 8 n’est pas présente dans l’Éthique. En revanche, on la trouve dans le Court Traité qui présente ce qui deviendra la connaissance du troisième genre comme une « union immédiate avec la chose même » et qui, après avoir affirmé que l’homme ne peut vivre sans aimer, s’interroge sur ce qu’il est bon ou non d’aimer. Le résultat sera que la seule chose qui nous permet d’accéder à la félicité est l’union avec Dieu par la connaissance intuitive. Grâce à cet amour envers Dieu nous pouvons détruire nos passions et réaliser notre salut.

Appendice : une remarque sur Y et sur Z

Cette histoire d’amour que nous a contée B. Pautrat au travers du prisme spinoziste est celle de Y (la chose aimée) et Z, entre lesquels peut venir s’interposer X pour semer la haine et la discorde. Implicitement Y est une femme et si les propositions sur l’amour ont été ici présentées comme réversibles, il n’est pas certain que Spinoza eut envisagé les choses sous cet angle. À nouveau l’image d’un Spinoza « progressiste », auquel nous sommes aujourd’hui habitués, va se trouver quelque peu égratignée. En effet, si l’on examine le Traité Politique on s’aperçoit que dans le régime démocratique Spinoza ne conçoit pas de faire de la femme une citoyenne, arguant que les faits prouvent leur infériorité. De plus, si les hommes désirent les femmes pour leur beauté, les femmes sont souvent attirées vers des tiers et nourrissent ainsi la jalousie et la discorde dans le couple. Il y aurait donc, en quelque sorte, une guerre des sexes confirmant les vices de l’amour.

Conclusion : Baruch et l’amour

On ne connaît rien de la vie affective et sexuelle de Spinoza. Ses adversaires ont pu l’accuser de tous les maux, mais n’ont jamais pu voir en lui un débauché. Ils se sont toujours heurtés à cette réalité dérangeante de l’athée vertueux. La seule histoire d’amour qu’on lui prête est celle que, selon Colérus, il aurait eu avec la fille de son maître de latin Van den Enden. Celle-ci l’aurait éconduit pour un autre élève – on retrouve ici le roman de X, Y et Z.

On ne sait si tout cela est vrai, mais le début du Traité de l’Amendement de l’Intellect peut nous laisser croire que Spinoza a vécu un amour malheureux qui, peut-être, est à l’origine de son engagement sur la voie qui l’a conduit à rédiger l’Éthique.

Commentaire

C’est donc une approche de la philosophie de Spinoza bien différente d’une certaine vulgate qui caractérise de livre de B. Pautrat. On est loin du Spinoza présenté comme n’ayant d’autre objectif que la destruction des passions tristes et soucieux du développement de toutes les aptitudes du corps. Ce que nous fait découvrir ici B. Pautrat c’est qu’il est aussi des passions joyeuses qu’il faut détruire, celles qui ne sont joyeuses qu’un temps et qu’à moitié, celles qui conduisent à des fluctuatio animi dans lesquelles la tristesse l’emporte sur la joie et par conséquent, pour ce qui concerne le désir d’un corps pour un autre, la haine sur l’amour.

C’est donc un Spinoza chaste que nous présente ici Bernard Pautrat, mais d’une chasteté qui ne relève en rien de l’ascétisme puisqu’elle est la condition d’une sexualité modérée, d’une sexualité sage qui est elle-même la condition pour accéder à une joie incommensurable, celle que nous procure l’amour intellectuel de Dieu. Par cet amour, le sage est en mesure d’aimer toute chose parce qu’il voit en toute chose l’expression de la puissance immanente de Dieu et découvre ainsi la part éternelle de son Esprit qui aime Dieu de toute éternité.

Il n’y a donc par d’amour heureux pour Spinoza tant qu’il se porte sur une chose singulière à l’exclusion de toutes les autres, le seul amour qui soit source d’une joie constante et éternelle est celui qui nous portons envers Dieu et qui s’accomplit totalement dans l’amour intellectuel qui résulte de la connaissance du troisième genre, amour qui nous permet de revenir ensuite vers les choses singulières qui sont toutes en Dieu. La connaissance du troisième genre est, en effet, connaissance de l’essence des choses singulières. Ainsi, « Plus nous comprenons les choses singulières, plus nous comprenons Dieu », où comprendre signifie aussi aimer, aimer de cet amour intellectuel pour Dieu qui est aussi amour de Dieu pour les hommes.

                                                                                                                                                                                   Eric Delassus