23 septembre 2020

Espaces sacrés en Grèce classique : "la construction de la modernité"

L’architecture grecque classique est un jalon majeur dans l’histoire de l’architecture et c’est par et pour les temples, espaces sacrés, qu’a été initiée la révolution architecturale grecque. les différentes expérimentations des architectes grecs dès le VIIe siècle av. JC mènent au Ve siècle av. JC à l’établissement d’un canon, d’une koinè, qui est un ensemble de règles nécessaires à la construction d’un temple grec. L’évolution du canon du temple grec est une révolution qui va marquer pendant des siècles (les Romains reprennent en partie ce canon) voire des millénaires (Le Corbusier voyait dans le Parthénon une œuvre révolutionnaire) l’histoire de l’architecture en construisant une modernité qui rompt avec les siècles passés.

Voir en plein écran

Lire la suite...

14 septembre 2020

L'art et le sacré dans l'Orient ancien

tablette_11__le_deluge__7eBC.jpg
 

Pour introduire la question de l'art et du sacré dans l'Orient ancien nous commençons par étudier un extrait  d'oeuvre littéraire mésopotamienne : le récit du Déluge dans l'épopée de Gilgamesh. A partir de ce texte nous pouvons aborder les principales caractéristiques de la religion de l’Orient ancien (Mésopotamie et Proche-Orient du milieu du IVe millénaire av. JC jusqu’au milieu du Ier millénaire av. JC) et ses rapports avec l’art.

Ci-contre, le récit assyrien du Déluge dans l’épopée de Gilgamesh, tablette de Ninive, VIIe s. av. JC, British Museum

Lire la suite...

07 septembre 2020

Fruits, fleurs et légumes : les natures mortes en photographie

I_Penn-stille_life_watermelon.jpg

PENN Irving, Still Life with Watermelon,
1947, épreuve trichrome Kodak (1985),
55.9x44.5cm, Metropolitan Museum of Art

La photographie comme art graphique a dès ses débuts utilisé la Nature morte comme sujet notamment pour des questions techniques car le genre se prête particulièrement bien au médium qui nécessite des temps de pose longs. Les codes picturaux vont influencer très fortement la photographie de Nature morte à travers la disposition harmonieuse d’objets à la fois quotidiens et symboliques. L’enregistrement mécanique du réel et sa reproductibilité permis par la photographie confère également à celle-ci une valeur documentaire et scientifique. La photographie est également utilisée à des fins commerciales comme dans le cas de la publicité. Puis au XXe siècle « Des artistes d'avant-garde s'emparent alors du médium mécanique – et donc moderne – de la photographie pour renouveler le discours artistique, culturel et social de leur temps, en inventant des formes nouvelles, détachées des conventions picturales héritées du siècle précédent. » (http://expositions.bnf.fr/objets/dossier/03.htm). Puis dans la deuxième moitié du XXe siècle, dans une société de consommation dans laquelle on assiste à un sacre de l’objet, la Nature morte en photographie ré-interroge la relation que nous entretenons avec les objets. Aujourd’hui dans un monde saturé d’images et de photographies produites en masse par les smartphones et diffusées par les réseaux sociaux, la photographie de Nature morte a toujours pour fonction l’ « enregistrement mécanique du réel » et les photographes contemporains continuent d’utiliser le genre à des fins différentes.

 

Lire la suite...

Histoire et techniques de la photographie

Dans le cadre du thème 1 "Les matières, les techniques et les formes  production et reproduction des œuvres uniques ou multiples" nous étudions le medium photographique. La première partie de ce thème s'intéresse donc à l'histoire et aux techniques photographiques.

Lire la suite...

L'art pariétal paléolithique : un art sacré ?

La notion d’art pariétal vient du terme latin paries qui signifie mur, l’art pariétal rassemble donc les formes d’expression dont le support sont des parois rocheuses, on parle également de peintures rupestres.

chauvet-panneau_des_lion.jpg
grotte Chauvet - panneau des lions
lascaux-panneau_de_la_licorne-Salle_des_Taureaux.jpg
Lascaux - panneau de la Licorne
chevaux-ponctues_pech-merle.jpg
Pech Merle -
Chevaux ponctués
salon-noir-niaux.jpg
Niaux - Salon noir
les_trois_freres-le_sorcier.jpg
Les trois frères -
relevé du "sorcier"
rouffignac.jpeg
Rouffignac - Mammouth et
bouquetin du grand plafond
font-de-gaume_cabinet_des_bisons.gif
Font-de-Gaume -
Cabinet des bisons

Lire la suite...

06 septembre 2020

Introduction générale au thème « l’art et le sacré »

           

Beccafumi, Sainte Catherine de sienne recevant les stigmates, détail, 1514-1517, huile sur panneau, pinacothèque de Sienne.jpg

D. Beccafumi,
Sainte Catherine de sienne recevant les stigmates,
détail, 1514-1517, huile sur panneau,
pinacothèque de Sienne

La thème « l’art et le sacré » s’inscrit dans la thématique générale « Questions et enjeux esthétiques ».  Ce thème est très vaste et mériterait des milliers de pages et d’analyse qu’il est impossible de produire pour notre cours. Mais il faut s’interroger sur les liens entre l’art et le sacré. Pour commencer il convient de définir rapidement – est-ce possible ? – ces deux termes.

            Pour commencer il faut lire les définitions proposées dans le dictionnaire culturel en langue française (sous la direction d’Alain REY, Le Robert, 2005, Paris).
ART, tome 1, p.529-533.
SACRÉ, tome 4, p.483-487

Lire la suite...

L'art et le sacré

Quelques pistes de lectures pour enrichir votre réflexion sur le thème l'art et le sacré:

- Henry de Lumley, Le Symbolique, le Sacré et l'Homme. Emergence de la transcendance, ed. CNRS, 2019. E-book (13,99 Euros). Cliquez sur l'image pour accéder à la page d'achat, vous pouvez aussi lire des extraits.

- Marcel Gauchet, "l'art subsitut au sacré", article en ligne

- L'art et le sacré sur le site d'Histoire des Arts Paragone avec des pistes bibliographiques

 

 

01 septembre 2020

Les epreuves du baccalauréat en spécialité Histoire des arts

Spécialité Histoire des arts, Baccalauréat
La présentation des épreuves sont des extraits des textes officiels (partie 5 "Histoire des Arts")

Nature de l’épreuve

L'épreuve de spécialité d'Histoire des Arts comprend deux parties : une partie écrite et une partie orale.

L'objectif de l'épreuve est d'évaluer les compétences d'ordre culturel, critique et méthodologique du candidat, en rapport avec les connaissances, les compétences et les attendus de fin d'année définis dans le programme de spécialité en terminale, qui permettent au candidat :


- de reconnaître la valeur artistique du patrimoine de proximité et de le mettre en relation avec le patrimoine mondial grâce à la mobilisation des références acquises en cours et de son expérience personnelle ;
- de décrire, analyser, interpréter et comparer des œuvres et des formes artistiques de natures diverses, par l'analyse formelle et sémantique, et en prenant en compte leurs aspects concrets et matériels (modes de construction ou de découpage, mouvement et rythme, valeurs, couleurs, texture, écriture instrumentale ou vocale, fonction de l'ornement, rapport au corps, éléments d'iconographie mythologique et religieuse, éléments repris d'un autre domaine artistique, etc.) ;
- de mettre en valeur ce qui rattache les œuvres et les formes artistiques à un artiste, un courant, un langage, une époque, en les replaçant dans leur contexte de production et de réception, en dégageant leurs spécificités et leurs enjeux ;
- d'appréhender de façon critique une culture fondée sur une expérience esthétique (visuelle, auditive, etc.) en la croisant avec les diverses sources d'informations dont il peut avoir connaissance, afin de soutenir une position personnelle.

Lire la suite...

16 juin 2020

Charlotte Perriand : une artiste en son temps / programme de spécialité Terminale en 2020-2021

Afin de vous préparer à votre année de Terminale en spécialité HDA voici des liens pour vous familiariser avec l'artiste Charlotte PERRIAND qui fait partie des designers-architectes les plus célèbres et les plus influents du XXe siècle comme l'ont été certains artistes ayant contribué au Bauhaus comme Marcel Breuer par exemple.

L'autobiographie de Charlotte Perriand parue quelques temps avant son décès en 1999 est une source indispensable pour aborder son oeuvre. Cliquez sur l'image ci-contre pour pouvoir acheter ce livre en format numérique ou trouver une librairie pour l'acquérir en version livre

Dans la suite du billet des ressources sur Charlotte Perriand.

Lire la suite...

15 juin 2020

Les avant-gardes du début du XXème siècle et la désacralisation de l’art

15-508474.jpg
Marcel Duchamp (1887-1968)
L.H.O.O.Q. (La Joconde). 6,16 cm x 49,5 cm. Readymade retouché :
reproduction de la Joconde de Léonard, portant une moustache et une barbiche
Héliogravure, mine de plomb. Paris, Centre Pompidou
 ©  Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais / Georges Meguerditchian
Association Marcel Duchamp / ADAGP, Paris

En Europe, le grand art, l’art sacralisé par les musées depuis leur création à la fin du XVIIIème siècle, c’est la peinture réalisée selon les lois de la perspective, et dans cette tradition, l’art considéré pendant longtemps comme le grand art, l’art des musées, c’est la peinture religieuse, la peinture mythologique, la peinture d’histoire, celle qui célèbre les grands hommes. On peut dire de cette peinture qu’elle est mimétique, au sens où elle imite le réel (le vrai ou le vraisemblable) et s’efforce de reproduire une réalité (souvent idéalisée, voire rêvée) en trois dimensions dans un tableau en deux dimensions. Depuis les débuts de la Renaissance au XIVème siècle et jusqu’au début du XXème siècle, la peinture européenne s’est continuellement faite en se concevant comme un art de la représentation. Représenter, c’est reproduire par des moyens artificiels (le point de fuite) ce qui est, ou ce qui pourrait être, ce qu’on imagine : un portrait d’une personne réelle, une scène biblique, un événement historique. Et cette grande tradition de la représentation mimétique, qui commence avec Giotto, mais surtout est théorisée au début du XIVème siècle par Alberti et la Bunelleschi, se confond le plus souvent, du moins de la Renaissance à l’âge classique et au Baroque, avec la peinture religieuse. En effet, la très grande majorité des œuvres produites en Europe de la Renaissance (mais bien sûr avant l’invention de la perspective) jusqu’au XIXème siècle avait une fonction religieuse.

 

 La peinture d’avant-garde du XIXème siècle abandonne pour une large part la peinture religieuse. Il n’y a alors plus de fonction religieuse de la peinture des peintres réalistes (Courbet) et des peintre impressionnistes (Monet, Pissaro, Renoir…) On peut à leur propos parler de peinture profane. Un paysage de Monet, ce n’est pas de l’art sacré ! Certes, on peut montrer qu’il y a un lien entre le sentiment du paysage et le sentiment du sacré. Mais c’est un autre sujet. Il existait bien sûr avant le Réalisme et l’Impressionnisme de la peinture profane, mais il s’agissait de tableaux appartenant à des genres considérés comme mineurs (natures mortes, scènes d’intérieurs), de petite dimension. Quand Manet peint Le déjeuner sur l’herbe, il ne cherche pas à justifier la présence de la femme nue entre deux hommes par un prétexte mythologique, mais il donne à son tableau les dimensions de la peinture mythologique. La rupture se situe dans le fait de peindre un tableau profane qui, ne serait-ce que par ses dimensions, rivalise avec la peinture d’histoire, mythologique ou religieuse.

Lire la suite...

- page 8 de 14 -