L’architecture grecque classique est un jalon majeur dans l’histoire de l’architecture et c’est par et pour les temples, espaces sacrés, qu’a été initiée la révolution architecturale grecque. les différentes expérimentations des architectes grecs dès le VIIe siècle av. JC mènent au Ve siècle av. JC à l’établissement d’un canon, d’une koinè, qui est un ensemble de règles nécessaires à la construction d’un temple grec. L’évolution du canon du temple grec est une révolution qui va marquer pendant des siècles (les Romains reprennent en partie ce canon) voire des millénaires (Le Corbusier voyait dans le Parthénon une œuvre révolutionnaire) l’histoire de l’architecture en construisant une modernité qui rompt avec les siècles passés.
Pour introduire la question de l'art et du sacré dans l'Orient ancien nous commençons par étudier un extrait d'oeuvre littéraire mésopotamienne : le récit du Déluge dans l'épopée de Gilgamesh. A partir de ce texte nous pouvons aborder les principales caractéristiques de la religion de l’Orient ancien (Mésopotamie et Proche-Orient du milieu du IVe millénaire av. JC jusqu’au milieu du Ier millénaire av. JC) et ses rapports avec l’art.
Ci-contre, le récit assyrien du Déluge dans l’épopée de Gilgamesh, tablette de Ninive, VIIe s. av. JC, British Museum
La photographie comme art graphique a dès ses débuts utilisé la Nature morte comme sujet notamment pour des questions techniques car le genre se prête particulièrement bien au médium qui nécessite des temps de pose longs. Les codes picturaux vont influencer très fortement la photographie de Nature morte à travers la disposition harmonieuse d’objets à la fois quotidiens et symboliques. L’enregistrement mécanique du réel et sa reproductibilité permis par la photographie confère également à celle-ci une valeur documentaire et scientifique. La photographie est également utilisée à des fins commerciales comme dans le cas de la publicité. Puis au XXe siècle « Des artistes d'avant-garde s'emparent alors du médium mécanique – et donc moderne – de la photographie pour renouveler le discours artistique, culturel et social de leur temps, en inventant des formes nouvelles, détachées des conventions picturales héritées du siècle précédent. » (http://expositions.bnf.fr/objets/dossier/03.htm). Puis dans la deuxième moitié du XXe siècle, dans une société de consommation dans laquelle on assiste à un sacre de l’objet, la Nature morte en photographie ré-interroge la relation que nous entretenons avec les objets. Aujourd’hui dans un monde saturé d’images et de photographies produites en masse par les smartphones et diffusées par les réseaux sociaux, la photographie de Nature morte a toujours pour fonction l’ « enregistrement mécanique du réel » et les photographes contemporains continuent d’utiliser le genre à des fins différentes.
Dans le cadre du thème 1 "Les matières, les techniques et les formes production et reproduction des œuvres uniques ou multiples" nous étudions le medium photographique. La première partie de ce thème s'intéresse donc à l'histoire et aux techniques photographiques.
La notion d’art pariétal vient du terme latin paries qui signifie mur, l’art pariétal rassemble donc les formes d’expression dont le support sont des parois rocheuses, on parle également de peintures rupestres.
La thème « l’art et le sacré » s’inscrit dans la thématique générale « Questions et enjeux esthétiques ». Ce thème est très vaste et mériterait des milliers de pages et d’analyse qu’il est impossible de produire pour notre cours. Mais il faut s’interroger sur les liens entre l’art et le sacré. Pour commencer il convient de définir rapidement – est-ce possible ? – ces deux termes.
Pour commencer il faut lire les définitions proposées dans le dictionnaire culturel en langue française (sous la direction d’Alain REY, Le Robert, 2005, Paris). ART, tome 1, p.529-533. SACRÉ, tome 4, p.483-487
Quelques pistes de lectures pour enrichir votre réflexion sur le thème l'art et le sacré:
- Henry de Lumley, Le Symbolique, le Sacré et l'Homme. Emergence de la transcendance, ed. CNRS, 2019. E-book (13,99 Euros). Cliquez sur l'image pour accéder à la page d'achat, vous pouvez aussi lire des extraits.
L'épreuve de spécialité d'Histoire des Arts comprend deux parties : une partie écrite et une partie orale.
L'objectif de l'épreuve est d'évaluer les compétences d'ordre culturel, critique et méthodologique du candidat, en rapport avec les connaissances, les compétences et les attendus de fin d'année définis dans le programme de spécialité en terminale, qui permettent au candidat :
- de reconnaître la valeur artistique du patrimoine de proximité et de le mettre en relation avec le patrimoine mondial grâce à la mobilisation des références acquises en cours et de son expérience personnelle ;
- de décrire, analyser, interpréter et comparer des œuvres et des formes artistiques de natures diverses, par l'analyse formelle et sémantique, et en prenant en compte leurs aspects concrets et matériels (modes de construction ou de découpage, mouvement et rythme, valeurs, couleurs, texture, écriture instrumentale ou vocale, fonction de l'ornement, rapport au corps, éléments d'iconographie mythologique et religieuse, éléments repris d'un autre domaine artistique, etc.) ;
- de mettre en valeur ce qui rattache les œuvres et les formes artistiques à un artiste, un courant, un langage, une époque, en les replaçant dans leur contexte de production et de réception, en dégageant leurs spécificités et leurs enjeux ;
- d'appréhender de façon critique une culture fondée sur une expérience esthétique (visuelle, auditive, etc.) en la croisant avec les diverses sources d'informations dont il peut avoir connaissance, afin de soutenir une position personnelle.
Afin de vous préparer à votre année de Terminale en spécialité HDA voici des liens pour vous familiariser avec l'artiste Charlotte PERRIAND qui fait partie des designers-architectes les plus célèbres et les plus influents du XXe siècle comme l'ont été certains artistes ayant contribué au Bauhaus comme Marcel Breuer par exemple.
L'autobiographie de Charlotte Perriand parue quelques temps avant son décès en 1999 est une source indispensable pour aborder son oeuvre. Cliquez sur l'image ci-contre pour pouvoir acheter ce livre en format numérique ou trouver une librairie pour l'acquérir en version livre
Dans la suite du billet des ressources sur Charlotte Perriand.
En Europe, le grand art, l’art sacralisé par les musées depuis leur création à la fin du XVIIIème siècle, c’est la peinture réalisée selon les lois de la perspective, et dans cette tradition, l’art considéré pendant longtemps comme le grand art, l’art des musées, c’est la peinture religieuse, la peinture mythologique, la peinture d’histoire, celle qui célèbre les grands hommes. On peut dire de cette peinture qu’elle est mimétique, au sens où elle imite le réel (le vrai ou le vraisemblable) et s’efforce de reproduire une réalité (souvent idéalisée, voire rêvée) en trois dimensions dans un tableau en deux dimensions. Depuis les débuts de la Renaissance au XIVème siècle et jusqu’au début du XXème siècle, la peinture européenne s’est continuellement faite en se concevant comme un art de la représentation. Représenter, c’est reproduire par des moyens artificiels (le point de fuite) ce qui est, ou ce qui pourrait être, ce qu’on imagine : un portrait d’une personne réelle, une scène biblique, un événement historique. Et cette grande tradition de la représentation mimétique, qui commence avec Giotto, mais surtout est théorisée au début du XIVème siècle par Alberti et la Bunelleschi, se confond le plus souvent, du moins de la Renaissance à l’âge classique et au Baroque, avec la peinture religieuse. En effet, la très grande majorité des œuvres produites en Europe de la Renaissance (mais bien sûr avant l’invention de la perspective) jusqu’au XIXème siècle avait une fonction religieuse.
La peinture d’avant-garde du XIXème siècle abandonne pour une large part la peinture religieuse. Il n’y a alors plus de fonction religieuse de la peinture des peintres réalistes (Courbet) et des peintre impressionnistes (Monet, Pissaro, Renoir…) On peut à leur propos parler de peinture profane. Un paysage de Monet, ce n’est pas de l’art sacré ! Certes, on peut montrer qu’il y a un lien entre le sentiment du paysage et le sentiment du sacré. Mais c’est un autre sujet. Il existait bien sûr avant le Réalisme et l’Impressionnisme de la peinture profane, mais il s’agissait de tableaux appartenant à des genres considérés comme mineurs (natures mortes, scènes d’intérieurs), de petite dimension. Quand Manet peint Le déjeuner sur l’herbe, il ne cherche pas à justifier la présence de la femme nue entre deux hommes par un prétexte mythologique, mais il donne à son tableau les dimensions de la peinture mythologique. La rupture se situe dans le fait de peindre un tableau profane qui, ne serait-ce que par ses dimensions, rivalise avec la peinture d’histoire, mythologique ou religieuse.